À ma connaissance, il n’existe pas d’analyses rigoureuses qui démontrent que les programmes de subvention contribuent positivement au développement économique d’une société. Bien sûr, on argumentera que sans aide financière du gouvernement le Cirque du Soleil n’aurait pas vu le jour et Bombardier aurait déménagé hors du Québec.
Qu’en sait-on vraiment? Si au lieu de subventionner le Cirque du Soleil et Bombardier on avait réduit les impôts des entreprises que ce serait-il passé? Il y aurait probablement plusieurs « Cirque du Soleil » et plusieurs « Bombardiers » qui brandiraient fièrement leur origine québécoise.
Les programmes de subvention visent d’abord des objectifs politiques. C’est la principale source de pouvoir des politiciens. Si par hasard cela favorisent aussi le développement économique, tant mieux, mais c’est un objectif secondaire.
Wikipédia définit le pouvoir comme étant la capacité d’influencer le comportement des individus et des entreprises :
Le pouvoir est souvent considéré comme une relation entre des acteurs sociaux (des individus, des groupes sociaux ou classes sociales). Comme le disait Max Weber, la relation de pouvoir s'observe quand un individu accomplit (ou s'abstient d'accomplir)conformément à la volonté d'un autre individu, une action qu'il n'aurait pas accomplie (ou aurait accomplie) spontanément. ....Le pouvoir d’influence est le principal objectif visé par les programmes de subvention. Évidemment, cela est politiquement inadmissible. Alors, les politiciens utilisent toutes sortes de prétextes pour justifier les nombreux programmes qu’ils défendent : développement régional, projets porteurs, retombés économiques, création d’emploi, etc.
C'est pourquoi l'on distingue deux sortes de pouvoir :
1. Le pouvoir d'injonction reposant sur la coercition, c'est à dire la contrainte. L'injonction suppose l'emploi possible de la force. (NDLR : lois et règlements)
2. Le pouvoir d'influence reposant sur le consentement du gouverné. C'est la capacité d'offrir à un individu des gratifications matérielles (salaire, récompense…) ou symboliques (au niveau de l'estime de soi) en contrepartie du comportement suggéré. (NDLR : les programmes de subvention)
(Source : Wikipédia)
Il ne faut donc pas s’inquiéter. Tant que nos poches ne seront pas complètement vides, le nombre et l’ampleur des programmes de subventions croîtront.
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Les États-Unis s’endettent, profitons-en!
www.journalmetro.com, p. Web / David Descôteaux, 03 septembre 2009
Chaque matin au coin de ma rue, je croise Stéphane. Un sympathique colosse couvert de tatous. Il cogne du marteau et casse des briques, de 7 h du matin au coucher du soleil. C’est lui qui a bâti ma maison.
Stéphane possède son entreprise. Il est entrepreneur général. Des subventions, il n'en reçoit jamais. Pourtant, Stéphane crée des emplois, tout comme les Bombardier et GM de ce monde. Si le gouvernement lui donne 500 000 $, il va en engager des plombiers et des électriciens. Il va s’acheter de nouveaux outils, et faire «rouler» l’économie.
Mais Stéphane peut oublier ça. Les subventions, c'est comme les bonnes jobs; ça prend des contacts. Le politicien, en choisissant l’entreprise à subventionner, calcule combien ça lui rapporte politiquement.
Et Stéphane rapporte très peu politiquement...
Je propose une alternative à ce système inéquitable : si le gouvernement veut aider les entreprises – toutes les entreprises –, qu’il élimine ses programmes de subventions. Et avec l’argent économisé, qu’il réduise les impôts de TOUTES les entreprises.
Vous êtes étudiant et démarrez votre entreprise de jardinage cet été? Vous méritez de l’aide autant que Bombardier. Vous bûchez fort pour maintenir à flot votre firme de comptabilité? Ce qui est bon pour GM est bon pour vous!
Et diminuer les impôts des entreprises comporte un avantage majeur. Cet été, la chaîne de beignes et cafés Tim Hortons a déménagé – sur papier – son siège social au Canada. Pourquoi? Les impôts des entreprises sont bas ici. Une récente étude de la Banque de Montréal le confirme : en gardant les impôts bas, nous allons attirer plusieurs entreprises – surtout américaines.
Pourquoi américaines? Parce qu’Obama creuse des déficits monstrueux avec ses plans de relance - près d'un billion (1 000 G$) de dettes qui s'ajouteront chaque an pour les 10 prochaines années. Et la facture s’en vient. Washington devra augmenter les impôts pour la payer. Les entreprises voient venir le coup. Tim Hortons n’est qu’un début.
La bonne nouvelle: le taux d’imposition des entreprises au Canada est déjà faible, et va continuer de diminuer. Il est à 19 % aujourd’hui. Et Ottawa prévoit le baisser à 15 % d’ici 2012.
Ces baisses d’impôts vont-elles amputer les programmes sociaux? Non. L’arrivée de nouvelles entreprises va augmenter les recettes fiscales. Et en éliminant les subventions, l’État sauverait des sous - seulement au Québec, nous donnons plus de 5 G$ chaque année aux entreprises sous forme de subventions directes et indirectes. C'est le tiers du budget de l'Éducation!
Éliminons les subventions, et baissons les impôts. Voilà un plan de relance efficace... Et équitable.
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