Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

29 janvier, 2007

Les pécouistes, les syndicaleux et la gogauche.

Yvan Dutrizac s’entretient avec Réjean Breton : « Les pécouistes, les syndicaleux et la gogauche les trois cancers de la société québécoise ».

27 janvier, 2007

Même le gouvernement ne croît plus ses menteries!


Ian Sénéchal

C’est en écoutant les pseudo-analystes politiques (qui sont plus souvent qu’autrement de simples spéculateurs) que l’idée m’est venu d’écrire ce texte. Ces derniers prédisent la tenue d’élections provinciales dès que le gouvernement Harper (vu comme le sauveur du de M. Charest) déposera son budget. On y trouvera un cadeau providentiel alloué au Québec : une augmentation des transferts de péréquation d’environ 1.5 milliards de dollars par année.

Alors, préparez-vous bien, chers électeurs, M. Charest va se présenter devant vous le jour de cette annonce, le torse bombé, en brandissant fièrement ce tour de force majeur qui ne pouvait être réalisé que par un gouvernement libéral.

Mais quand est-il exactement? Que signifie réellement une augmentation de ce transfert fédéral? La réponse est fort simple. Le Québec, année après année, est de plus en plus pauvre par rapport à ses comparses confédérées. En effet, les transferts de péréquation ont été enchâssés dans la constitution afin d’égaliser les chances de toutes les provinces. C’est ainsi que les provinces plus riches ne reçoivent pas de péréquation malgré le fait que leurs contribuables aient payés autant d’impôt que ceux des autres provinces au gouvernement fédéral. De l’autre côté, les provinces pauvres en reçoivent à chaque année.

Est-il correct de rappeler que le Québec recevra 5.54 milliards de dollars en péréquation cette année? Que ce montant représente 48% des coûts de ce programme fédéral évalué à 11.54 milliards de dollars pour 2006-2007? Que seul l’Île-du-Prince-Édouard en reçoit plus par habitants que le Québec (2102$/hab. en comparaison de 1927$/hab. pour le Québec)? Je crois que ces données incitent à la réflexion.

Toutefois, les libéraux vont être très fiers au lendemain de cette nouvelle. Monsieur Charest et sa clique prévoient remporter les prochaines élections en démontrant la force de leur pouvoir de négociation qui a amené cette augmentation de péréquation. Ils pensent qu’ils vont gagner les élections en vantant les mérites d’un grand avantage compétitif, méconnu des québécois, la pauvreté relative de leur province.

Permettez-moi l’expression : les libéraux vont une fois de plus prendre les électeurs québécois pour de purs imbéciles.

Mais pourquoi disais-je dans le titre que le gouvernement ne croît même plus ses menteries? La raison est très simple. On peut voir, sur le site du Premier Ministre du Québec une panoplie de réalisations effectuées par le dernier gouvernement libéral qui tentent, je dis bien tentent, de nous faire croire que nous sommes sur la bonne voie en ce qui à trait de la création de la richesse. Grâce aux libéraux, il va se créer de plus en plus de richesse au Québec, donc, nous allons devenir de plus en plus riches au cours des prochaines années.

Le gouvernement est tellement confiant que la santé économique du Québec va s’améliorer grâce a ses diverses politiques (politique de recherche et innovations, stratégie aéronautique, nouvelle stratégie énergétique, investissement de l’Alcan au Lac-St-Jean, reconnaissance des diplômes étrangers, et j’en passe) qu’il a budgété, par l’entremise du Ministre des Finances, une augmentation de péréquation de l’ordre de 6% au cours des 3 prochains exercices financiers, et ce, sans tenir compte de la réforme probable de la péréquation du gouvernement Harper. Vous comprendrez que je suis sarcastique. Il faut être sarcastique quand on pense au ministre Audet et à sa comptabilité créative. Parlez-en au Vérificateur Général.

On essaie de nous vendre la réussite économique de ce gouvernement en prévoyant, à même le budget provincial, que notre situation va se détériorer par l’entremise des revenus de la péréquation. On ne peut avoir plus bel indicateur du manque de confiance en ses propres politiques du présent gouvernement libéral. C’est un des nombreux paradoxes de M. Charest.

D’un côté on nous dit que tout s’améliore, et de l’autre, on prévoit de façon éloquente que notre situation va se dégrader.

Ça me fait penser à un neurochirurgien qui était tellement convaincu de l’évidence de l’amélioration du système de santé, qu’il s’est senti obligé de nous le prouver par de la publicité très peu objective payée à même les frais des contribuables.

Si monsieur Charest lui-même n’a pas confiance en ses politiques économiques, qu’aura-t-il à nous offrir au prochain scrutin, sinon… des promesses?

25 janvier, 2007

Les Canadiens ne font pas confiance aux politiciens.

Un sondage réalisé par ipsos à la fin décembre 2006 confirme que les syndicalistes, les politiciens et les vendeurs d’autos usagés sont les trois professions qui inspirent le moins confiance aux Canadiens. Alors, pourquoi leur confions-nous la gestion de la moitié de nos revenus sans même protester ?
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Ces trois professions se classaient aussi bons derniers en 2002.

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22 janvier, 2007

Le système d’éducation, un monstre ingérable !

Quatre enseignants sur dix ont un statut précaire. Avec la baisse de la clientèle scolaire des 20 dernières années, les emplois permanents ont fondu comme neige au soleil dans le corps enseignant. Pour les jeunes qui commencent, la route est longue et jonchée d’obstacles, comme en témoigne ce reportage d’Enjeux.

La qualité de l’éducation est systématiquement sacrifiée pour accommoder un système devenu ingérable. La bureaucratisation, la rigidité des conventions collectives et le sacro-saint principe syndical d'ancienneté sont les principales causes de cette situation navrante.

Depuis plus de vingt ans le gouvernement promet de régler les problèmes sans cesse croissant du système d’éducation. Pourtant, simplement en le soumettant aux lois du libre marché - décentralisation et compétition - ces problèmes disparaîtraient naturellement.

(À voir absolument)


Enjeux Jeune Professeur Quebec Syndicat
envoyé par mediawatchqc

20 janvier, 2007

La pensée magique.

Les syndicats et les gouvernements sont les premiers responsables de la prédominance de la pensée magique chez les Québécois.

Les syndicats véhiculent des notions économiques ridicules laissant croire que l’argent pousse dans les arbres.

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Les gouvernements gaspillent l’argent des contribuables laissant croire qu’ils en ont trop.

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17 janvier, 2007

Tourisme médical.

Le jugement de la Cour Suprême dans l’affaire Chaoulli avait donné une lueur d’espoir aux Québécois qui attendent pour une chirurgie de la hanche, du genou ou à l’œil. La Cour reconnaissait qu’ils étaient les victimes d’un système injuste et inefficace. Depuis, malgré les multiples promesses des politiciens, rien n’a vraiment changé. Une armée de fonctionnaires et des milliards de dollars n’arrivent pas à résoudre ce problème.

L’inertie du MSSSQ permet aux entrepreneurs, Lucie Vermette, Alexandre Rhéaume et Marie-Claude Béland de transformer un besoin non-satisfait en opportunité d’affaire. Leur entreprise, les Services Santé International (SSI), organise des chirurgies de la hanche, du genou ou à l’œil à Cuba. SSI qui a signé une entente avec Cubanacan Turismo y Salud nous assure que les soins seront donnés par des médecins compétents dans des hôpitaux cinq étoiles.

Pendant que le MSSSQ avec des moyens considérables, 40% du budget du Québec, fait du surplace, des entrepreneurs, avec des moyens très limités, offrent aux Québécois des solutions originales et efficaces. Pourquoi ? Le MSSQ obéit aux règles qui régissent les monopoles d’état : les fonctionnaires limitent l’offre de service pour contrôler les coûts. Les entrepreneurs sont guidés par les règles du libre-marché : ils recherchent le moyen le plus efficace de satisfaire la demande.

C’est là toute la différence.


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16 janvier, 2007

Régime démocratique vs régime de propriété.

par André Dorais

Il y a beaucoup plus de législation, de décisions de groupe, de choix rigides et beaucoup moins de «lois coutumières», de décisions individuelles, de choix libres, au sein de tous les systèmes politiques contemporains qu’il n’en faudrait pour préserver la liberté de choix individuelle. Bruno Leoni


Dans le but de reconnaître une égalité de principe entre les hommes, on dit de chacun qu’il est propriétaire de lui-même. L’homme est maître de ses choix, c’est-à-dire qu’il possède la liberté de penser et qu’il est responsable de ses décisions et de ses actes. Ainsi entendus, les concepts de propriété et de liberté renvoient l’un à l’autre. À son tour, la liberté de penser, soit la raison, renvoie aux libertés d’action. Celles-ci l’amènent à échanger avec autrui dans son propre intérêt. La coopération humaine tend à augmenter dans la mesure où le respect d’autrui s’étend au respect de ce qui lui appartient. Tant que les libertés d’action respectent la propriété d’autrui, elles sont légitimes, sinon elles ne le sont pas. C’est le règne de l’éthique.

Lorsque ces libertés sont reconnues en droit, on demeure dans le même règne sauf qu’on a recours à un tiers pour régler les différends. Si, dès l’établissement de cette institution, les principes sur lesquels elle se fonde sont mal compris, le risque est grand de les voir s’effriter avec le temps. On le constate aujourd’hui. On a perdu de vue les principes fondateurs du droit. Plutôt que de chercher l’application légitime du principe de propriété dans le quotidien, le droit se définit de plus en plus d’après la volonté particulière des législateurs. On assiste à une inflation législative et à une réduction conséquente des libertés. On ne peut l’enrayer qu’à sa source, c’est-à-dire en cessant de violer le principe de propriété, soit l’homme et ce qui lui appartient.

L’inflation législative

On assiste, dans les démocraties, à la multiplication des lois et des droits : le droit au logement, à l’«aide sociale», à un environnement sain, etc. On croit qu’il suffit de légiférer pour satisfaire les besoins. Il s’agit d’une pratique à courte vue, car elle réduit la coopération humaine plutôt que de l’accroître. Les arguments avancés pour justifier cette inflation sont tous plus faux les uns que les autres. On tente de faire croire à la population qu’ils relèvent de la morale et de l’assurance, mais il n’en est rien.

Les partisans de l’approche législative sont d’abord des sentimentaux. Ils s’indignent sur la place publique pour inciter l’État à agir pour satisfaire leurs besoins ou, à tout le moins, des besoins en particulier. Ils cherchent des coupables, ailleurs qu’en eux-mêmes. Ils qualifient ensuite leurs désirs de morale et de justice et dénigrent ceux qui s’y opposent. C’est que leur conception de la morale est égoïste plutôt qu’universelle. Ils ne se soucient guère de ceux qui auront à payer la note advenant que l’État tente de corriger la situation. Ils ne considèrent que l’effet immédiat de la redistribution des richesses. Parce qu’ils sont incapables de voir plus loin que le bout de leur nez, ils obtiennent des législateurs, tout aussi aveugles, ce qu’ils désirent : un nouveau droit, une loi de plus. Toutefois, étant donné que cette législation est mal fondée, elle ne fait que déplacer le problème. L’intervention législative en appelle une autre tant et aussi longtemps qu’on ne la remet pas en question comme la cause même de l’insatisfaction des besoins. L’éthique est pervertie. Il s’ensuit une plus grande pauvreté.

Les législateurs justifient leurs lois également sous le prétexte qu’elles répondent aux désirs de la majorité, mais la justice ne se résume pas à un nombre, aussi important soit-il. Le droit positif s’éloigne de plus en plus de l’éthique fondée sur les concepts de liberté et de propriété pour faire place aux diverses conceptions éthiques véhiculées par les hommes de l’État. Le principe d’universalité de la justice est mal utilisé, de sorte que la justice finit par n’être rien d’autre que ce que les régimes politiques veulent bien qu’elle soit. Il s’ensuit que tous les régimes politiques sont légaux puisque seule la légalité tient lieu de justice. Évidemment, cela ne signifie pas qu’ils soient tous légitimes, car la véritable justice ne se contente pas de la force coercitive. Dans la mesure où on conçoit la légitimité d’un régime politique aux libertés qu’il sauvegarde, on doit conclure que la démocratie ne se distingue pas à ce point des autres régimes pour la promouvoir comme modèle.

À force de promulguer des droits nécessitant l’imposition pour qu’ils soient effectifs, la démocratie appauvrit non seulement les contribuables, mais également les bénéficiaires de ces droits à moyen terme. Il en est ainsi, car l’État exige perpétuellement des frais de la part des contribuables pour des services qu’ils n’ont pas nécessairement demandés et qu’ils n’utiliseront peut-être jamais. Les priorités des gens changent selon l’âge, le lieu, les circonstances et cetera, par conséquent ils sont plus à même d’épargner, investir et produire de la richesse si on ne les oblige pas à dépenser leur argent selon les priorités du moment des politiciens. Quand bien même on s’entendrait pour dire que ce ne sont pas seuls les politiciens qui décident, mais la majorité démocratique, on doit admettre que cette asymétrie, entre les utilisateurs des services fournis par l’État et ceux qui les paient, effrite les libertés et par conséquent réduit la richesse.

Plusieurs des services octroyés par l’État sont analogues aux régimes d’assurance, à la différence que le contribuable est obligé d’y cotiser, alors qu’il ne les a pas nécessairement demandés. Étant donné que plusieurs individus ne veulent pas de ces services, ou plutôt de cette façon de servir, on ne peut dire que le régime démocratique soit représentatif. Il l’est d’autant moins que sa population est nombreuse. Les décisions de groupe diluent les décisions individuelles, par conséquent elles ne représentent pas autant la volonté individuelle que les décisions relevant uniquement d'elle. Il s’ensuit que le processus démocratique sert mal les consommateurs, car les choix qui en découlent sont réduits. De plus, on ne peut s’arroger le pouvoir de déterminer ce qu’un individu peut faire de sa propriété sans sous-entendre qu’il est incapable de décider pour lui-même, par conséquent de choisir ses représentants.

Le champ réduit des libertés, comme effet inévitable de la violation de la propriété, n’a pas seulement une incidence économique, mais aussi morale. L’autonomie fait place à la dépendance, voire à l’assujettissement des uns par les autres. Les décisions relatives à la satisfaction des besoins, tout comme celles relatives au bien et au mal, doivent relever uniquement de l’individu. L’épanouissement de l’homme en dépend. On apprend aux enfants l’autonomie, alors pourquoi, adultes, doit-on la laisser tomber? Ni l’homme de l’État, ni la majorité ne sont en mesure de déterminer ce qui est désirable pour chaque individu. Croire le contraire, c’est attribuer des vertus au régime démocratique qu’il n’a pas, c’est faire des élus des apprentis sorciers. Dès lors, l’objectif de l’État devrait être de se retirer le plus possible de l’offre de services aux individus afin que celle-ci réponde davantage à leurs désirs.

Le régime démocratique prétend répondre aux besoins de chacun, alors qu’il répond aux besoins des uns qu’au détriment des autres. Plus il tend à augmenter sa prestation de services, moins grande est la satisfaction des besoins pour l’ensemble des consommateurs, car il y a asymétrie entre les coûts exigés et l’utilisation de ces services. Les besoins de chacun ne sont pas les mêmes pour tous et ils changent avec le temps, de sorte qu’on a besoin d’un système flexible qui n’exige pas continuellement des frais pour des services qu’on n’utilise qu’à l’occasion, voire jamais. La démocratie ne permet pas cette flexibilité. On tente de la justifier en laissant entendre qu’elle répond au concept d’universalité, mais la réalité est qu’on utilise ce concept à toutes les sauces sauf là où c’est important, soit relativement au respect de la propriété de chacun. Le régime démocratique tend à effriter peu à peu les libertés individuelles, car il s’implante subrepticement dans les esprits en substituant des décisions de groupe à des décisions censées relever seul de l’individu. L’individualité se dissipe au profit d’une collectivité sans âme. Il n’y a alors qu’un pas pour justifier l’élimination de quelques individus sous le prétexte de sauver la collectivité. La coopération humaine ne relève pas tant d’un régime politique en particulier que du respect intégral du principe de propriété.

«Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse» est un adage vieux comme le monde, plein de sagesse, mais encore mal compris. En démocratie, on ne s’en préoccupe plus, comme si le principe était dépassé ou ne s’appliquait pas. On cherche rapidement à satisfaire les besoins sans considération des moyens utilisés pour y parvenir. On ne voit pas la taxation et l’imposition comme étant du vol, car on demande à l’État de servir la population. Or, il ne peut la servir sans en même temps lui nuire. Pour en arriver à ce constat, on ne peut se contenter de ses premières impressions, on doit raisonner, «voir loin». Ainsi, quand bien même on mettrait l’éthique de côté, qui suffit pour rejeter lesdits moyens utilisés par l’État, ceux-ci demeurent inadéquats puisqu’ils finissent inévitablement par nuire davantage qu’ils n’aident à satisfaire les besoins. L’État n’est pas conçu pour servir, qu’il soit démocratique ou non.

L’institution judiciaire suffit à la coopération humaine dès lors que le principe de propriété est respecté, car toutes les libertés sont entendues sous ce concept. Au contraire, le régime démocratique bafoue la propriété au sens strict, soit la liberté de disposer de ses biens comme on l’entend, sous le prétexte qu’elle n’est pas inscrite dans les chartes. Or ce sont toutes les libertés qui doivent être protégées, pas uniquement celles décrétées par l’État. En bafouant la propriété, on bafoue nécessairement plusieurs libertés, car celles-ci sont indissociables de celle-là. La démocratie perd sa légitimité et son efficacité à affecter les ressources dès lors qu’elle soumet au vote la propriété d’autrui.

En somme, on a rabaissé la justice à la démocratie parce qu’on a perdu de vue l’essentiel pour se contenter de la forme. La justice ne se contente pas de la légalité, car celle-ci est relative alors que celle-là est universelle. Se contenter de la légalité, ou du droit positif, c’est se soumettre à la loi du plus fort. On se soumet à la même loi dans le régime démocratique sauf qu’on l’enrobe de bons sentiments, de sorte qu’on y voit que du feu. Jusqu’au jour où on réalise que cette «légalisation sentimentale» a un coût. La justice est déviée par l’incompréhension des principes qui la fondent et par l’idée qu’on puisse l’établir par l’entremise d’un système représentatif, qui représente de moins en moins de monde. Dès lors qu’on soutire le bien de quelqu’un sans son consentement, la justice est trahie. Lorsqu’on soumet la propriété d’autrui à un vote, on réduit et les libertés et la coopération humaine. On doit faire demi-tour, car la direction prise aujourd’hui conduit à un cul-de-sac.

14 janvier, 2007

L'Illusion Tranquille.

Vendredi, j’ai assisté à la présentation du film L’Illusion Tranquille. J’étais avant tout curieux de découvrir comment Joanne Marcotte et Denis Julien avaient traité un sujet aussi difficile et controversé que le sacro-saint modèle québécois. Je dois dire que j’en ai eu pour mon argent. Le documentaire est dynamique, drôle et surtout informatif. Jamais je n’ai senti de longueur. Les intervenants sont crédibles et efficaces. Je retiens en particulier les interventions de Réjean Breton, Spécialiste en droit du travail, Université Laval et de Frédérick Têtu, Professeur de philosophie, Collège François-Xavier-Garneau. C’est un film à voir par tous et surtout par ceux qui désirent sortir le Québec du cul de sac dans lequel nous nous complaisons depuis plus de vingt ans. J’espère seulement que le film sera disponible sur DVD bientôt. J’aimerais bien en offrir des copies aux amis et parents qui n’auront pas la chance de le voir au cinéma.

Je souhaite qu’il y ait une suite à ce documentaire. Si le Québec est devenu un état providence géré par les « syndicaleux » et les groupes de pression c’est surtout parce que nous les laissons monopoliser l’espace médiatique. Il est plus que temps que les Québécois qui désirent construire un Québec dynamique et créateur de richesse se fassent entendre.

P.S. L’animateur Michel Lacombe, à l’émission « Ouvert le samedi – deuxième heure », à la radio de Radio-Canada, a cru utile de discréditer le documentaire. Il est évident que Michel Lacombe et son invité, François Rebello, V. P. du PQ, n’ont pas vu le film ou peut-être ne l’ont-ils pas compris. D’entrée de jeu Michel Lacombe discrédite le film en associant Réjean Breton à Jeff Fillion. Le reste de l’émission permettra à François Rebello de faire la promotion du PQ. Il est inadmissible qu’une société d’état, financée à même les fonds publics, fasse de la propagande péquiste au lieu d’informer ses auditeurs.

13 janvier, 2007

La violence à l’école.

La journaliste Daphnée Dion-Viens rapporte dans un article publié dans cyberpresse : « Québec s’attaque à la violence à l’école. » Le Ministère de l’éducation prépare un plan d’action contre la violence à l’école. Selon la porte-parole du Ministère, Marie-France Boulay, le plan «….vise à doter les commissions scolaires de ressources et d’outils pour les aider à lutter contre la violence et l’intimidation dans les écoles. »

Le ministère fera un plan pour les commissions scolaires qui feront des plans pour les directeurs d’école qui feront des plans pour les professeurs. Le syndicat protestera en prétextant que les profs ne sont pas responsables de la discipline et qu’il faut embaucher plus de personnel. Comme d’habitude on générera beaucoup de papier, mais les parents, les professeurs et les élèves seront laissés à eux-mêmes.

« La responsabilité d’intervenir revient aux écoles et aux commissions scolaires, précise Mme Boulay. Le Ministère « accomplit diverses actions pour les aider » et encourage les liens avec les ressources existantes (CLSC, par exemple), selon les besoins de chaque milieu. »

Le Ministère ne fera rien sinon encourager les fonctionnaires à faire leur travail. Les profs déjà surchargés et démotivés par les incohérences du système devront faire plus de rapports pour satisfaire les besoins du « plan ». Ils auront d’autant moins de temps pour travailler avec les parents et les élèves.

« Ce projet s’intègre au grand plan d’action contre les gangs de rue piloté par le ministère de la Sécurité publique, auquel collaborent aussi d’autres ministères. »

En intégrant le « plan » au « grand plan contre les gangs de rue », le Ministère de l’éducation passe « le singe » au Ministère de la sécurité publique. Une bien drôle de façon de prendre ses responsabilités !

« Je ne peux pas parler de budget ni d’échéance, c’est trop tôt », a indiqué Marie-Claude Lavigne, attachée de presse du ministre de l’éducation, Jean-Marc Fournier. La priorité est plutôt de rendre publique la politique contre la malbouffe à l’école, ce qui est prévu pour les prochaines semaines, a ajouté Mme Lavigne. »

L’attaché de presse du ministre informe le Ministère que c’est la malbouffe la priorité. Alors, pourquoi prépare-t-on un plan pour enrayer la violence ?

« Dans un rapport déposé en juin 2005, le vérificateur général du Québec, Renaud Lachance, avait affirmé que les écoles secondaires ne font pas assez d’efforts pour combattre la violence au quotidien. Désorganisées, les écoles ignorent l’ampleur du problème et elles sont mal préparées pour y remédier, avait-il noté. »

Finalement, trois ou quatre différents ministères sont sollicités pour régler un simple problème d’organisation.

En résumé, on propose un « plan » intégré à un « grand plan » et on sollicite la bonne volonté des fonctionnaires de trois ou quatre ministères pour régler un problème d’organisation. Cela permet de mieux comprendre pourquoi, malgré des investissements annuels de 13 milliards de dollars, le système d’éducation est d’une médiocrité navrante. Selon Régine Pierre de l’Université de Montréal : « Le tiers des jeunes quittent l'école sans maîtriser l'écrit suffisamment pour s'intégrer au marché du travail et pour fonctionner dans la société. Ils ont appris à lire et à écrire pendant 11 ans sans assimiler ces apprentissages. Ils sont illettrés. En d'autres mots, ce sont des analphabètes fonctionnels. »

Plutôt que de générer toujours plus de paperasse, le ministère devrait s’attarder à éliminer les contraintes bureaucratiques et syndicales empêchant les directions d’école d’agir. Un directeur compétent, des parents responsables et des profs motivés peuvent régler 99,9% des problèmes de violence à l’école.

10 janvier, 2007

L’esclavage fiscal.

En 2005, le taux de fiscalité d’une famille Québécoise moyenne était de 51%. Donc, les Québécois travaillent plus de 6 mois par année pour satisfaire l’appétit insatiable d’un état providence hors de contrôle.


Pour arrêter le processus, sinon le renverser je vous invite à joindre La Ligue des Contribuables du Québec.

08 janvier, 2007

Dehors la médiocrité!


On doit mettre fin à la culture du je-m’en-foutisme de la STM.

Professeur au Collège Gérald-Godin et détenteur d’une maîtrise en économie internationale de l’Université de Nottingham, en Angleterre.

En 2007, la CAM subira une nouvelle augmentation qui portera son prix régulier à 65$ par mois. Depuis 1998, le tarif régulier de la carte mensuelle a connu une hausse de 20% et si on se fie aux prévisions de la STM, ça ne s’arrêtera pas là. La société de transport prévoit effectivement faire passer la participation des usagers de 47,3% à 50% d’ici cinq ans. Que la hausse des coûts du carburant pèse lourd sur le budget de la société de transport, tout les usagers peuvent le comprendre. D’ailleurs, le service de transport en commun montréalais demeure plus abordable que dans plusieurs autres métropoles. Mais, est-ce que cela justifie de se buter quotidiennement à la mauvaise humeur des chauffeurs? D’être confronté au je-m’en-foutisme des dirigeants? De tolérer le retard, l’absence ou l’insuffisance des services d’autobus? Pour justifier une telle augmentation des tarifs de transport en commun, encore faudrait-il que l’usager aie l’impression d’en avoir pour son argent!

Si personne ne prend le taureau par les cornes à la STM, c’est que ni les chauffeurs, ni les dirigeants ne perçoivent l’urgence de changer un système qui ne fait des victimes que chez les utilisateurs. La clientèle de la STM est captive de ses services et, tant que ça sera le cas, rien ne pourra changer. Ce qui manque à la STM, bien avant des ressources supplémentaires, c’est d’ébranler les colonnes du temple de la médiocrité qui y sévit. Une façon d’y parvenir serait de permettre à d’autres fournisseurs d’exploiter un service de transport en commun dans la métropole.

Permettre la compétition

L’expérience a été tentée au Royaume-Uni depuis 1986, avec la commercialisation des services de transport. Ça a notamment été le cas dans la ville de Nottingham, où une compagnie privée offre un service local et régional d’autobus, malgré l’existence d’un service municipal similaire. Le pari de la compagnie en question, Trent Barton, a été de sélectionner ses chauffeurs sur le volet, notamment à l’aide de tests d’aptitudes, de mener des sondages poussés auprès de la clientèle, de maintenir une flotte d’autobus à la fine pointe de la technologie et du confort ainsi que d’offrir un service fréquent – aux dix minutes en semaine! - à prix raisonnable. La compagnie a préféré se restreindre en termes de territoire pour mettre l’emphase sur la qualité du service et le contact humain entre ses employés et ses clients. La recette a si bien fonctionné que la compagnie Trent Barton a remporté la palme du meilleur transporteur au Royaume-Uni en 1999, 2001 et 2003 et a été nominée à ce titre en 2000 et 2002.

La commercialisation des services de transport en commun à Nottingham aura été l’électrochoc qui a permis aux services municipaux de s’améliorer. À titre d’exemple, Trent Barton a introduit une flotte d’autobus entièrement composée de véhicules à plancher surbaissés pour faciliter l’accès aux personnes à mobilité restreinte dix ans avant le fournisseur public. Du coup, pour survivre, le service municipal a du s’adapter et améliorer son service : les coûts aux usagers se sont stabilisés, la fréquence et la ponctualité des services municipaux se sont améliorés et la flotte de véhicules a été modernisée.

Un plan cohérent

On pourrait croire que l’entreprise privée se sera taillé une place en ayant recours à la manière forte, en confrontant directement le fournisseur public. Rien ne saurait être plus faux! Dans chacune des municipalités, des partenariats de collaboration ont été signés pour développer les infrastructures de transport en commun de façon cohérente. À ce jour, le fournisseur privé et les autorités publiques continuent de travailler conjointement à l’amélioration du service de transport. Collaboration et complémentarité sont les mots d’ordre.

Le maire Tremblay aura beau avoir les plus beaux projets pour le transport en commun à Montréal, ils ne deviendront réalisables que lorsque la culture du moindre effort dont est atteinte la STM sera chose du passé. Cela a été dit et redit : l’avenir du transport en commun à Montréal passe par l’élaboration d’un plan cohérent, et non pas par l’énoncé vague de grands principes lors des voyages du maire. Ce plan devra impérativement inclure une ouverture à d’autres fournisseurs pour le transport en commun dans la métropole. En attendant, les utilisateurs continueront à payer le prix de la médiocrité.

04 janvier, 2007

La peur, source de pouvoir.

La peur est une émotion causée par un danger anticipé. Elle est essentielle à la survie de l’espèce humaine. Elle nous permet de rapidement identifier les dangers qui menacent notre bien-être et parfois nos vies. Elle nous protège en nous obligeant à évaluer la situation à laquelle nous sommes confrontés et à choisir le meilleur moyen de se protéger.

Si nous ignorons la peur nous nous exposons à des dangers dont les conséquences peuvent être dramatiques. Notre code génétique nous prédispose à craindre les dangers réels ou imaginaires.

Les politiciens, mieux que tout autre, comprennent cette caractéristique fondamentale de l’être humain. Ils la cultivent et l’exploitent à satiété. Que ce soit un état impérialiste comme les États-Unis ou un état providence comme la France ou le Québec, l’un et l’autre exploitent la peur pour soumettre la population. S’il est vrai que les démocraties modernes dépendent de l’opinion publique il est aussi vrai que celle-ci est largement dictée par la peur.

Machiavel a très bien exprimé ce principe : « Puisque l’amour et la peur peuvent difficilement coexister, si nous devons choisir, il est préférable d’être craint que d’être aimé. » (Since love and fear can hardly exist together, if we must choose between them, it is far safer to be feared than loved.)

Un rappel historique.

Les premiers gouvernements se sont imposés par la guerre et la conquête. Les vaincus qui n’avaient pas été exécutés ou vendus comme esclaves devaient payer un tribut aux vainqueurs. Au moindre signe de rébellion, les vainqueurs menaçaient de confisquer les biens des conquis et de les réduire à l’esclavage. Dans ce contexte, le paiement d’un tribut était un moindre mal. Ainsi apparurent les premiers régimes d’impôts.

Ces régimes s’apparentaient plus à l’esclavage qu’à une taxe équitable. Le moindre signe de faiblesse de la part des conquérants se soldait par la révolte des conquis. Faute de pouvoir reprendre leur liberté, ils redoublaient d’ingéniosité pour se soustraire aux exactions du gouvernement. Ainsi, le maintien du gouvernement par la force était une entreprise coûteuse qui donnait rarement les résultats escomptés.

Tôt ou tard, les gouvernements s’allièrent aux pouvoirs religieux. Parfois, le chef de l’état cumulait les pouvoirs militaires et religieux comme dans le cas des Pharaons. D’autres fois, les pouvoirs militaires et religieux formaient une alliance, comme dans le cas des monarchies européennes, pour mieux dominer et exploiter la population.

Les représentants religieux détenaient un pouvoir considérable. De connivence avec les pouvoirs militaires ils dictaient les comportements acceptables - obéissance et soumission - pour s’assurer une place privilégiée dans l’au-delà. Ainsi, le pouvoir militaire menaçait la sécurité et la vie des gens sur terre et le pouvoir religieux menaçait leur bien-être dans l’au-delà. Le cumul de ces pouvoirs constituait une force beaucoup plus considérable que ces mêmes pouvoirs opérant séparément.

Avec le temps, l’utilisation de la peur à des fins politiques s’est raffinée. Les politiciens se sont arrogé le rôle de protecteur du citoyen. Le mandat du gouvernement devient celui de protéger la population contre les dangers réels et imaginaires. Souvent, les gouvernements deviennent la source du danger contre laquelle ils promettent de protéger les citoyens. Celui-ci n’a plus le choix il est protégé de gré ou de force et contre lui-même si nécessaire.

Au fil des ans le développement du concept de démocratie incorpore la notion que le gouvernement c’est le peuple. Donc, le gouvernement est le reflet de la volonté populaire. Ainsi commence l’âge d’or des groupes de pression. Encouragé dans leurs efforts par les politiciens, ceux-ci prétendent représenter l’intérêt public et revendiquent plus d’interventions gouvernementales pour éviter les catastrophes appréhendées. Ils capitalisent sur les peurs des gens pour influencer l’opinion publique : terrorisme, environnement, pauvreté, épidémie, chômage, libre-échange, éducation, etc. Ils popularisent la notion que le gouvernement est le seul organisme capable de protéger les citoyens. Ainsi, le gouvernement finance les groupes de pression et en retour ceux-ci réclament plus de gouvernement. L’état providence est né.

Gestion de la peur.

L’utilisation de la peur comme moyen de contrôle politique doit s’adapter aux réalités changeantes des époques et des sociétés.

L’effet de la peur s’amenuise avec le temps. À moins que les catastrophes annoncées se matérialisent le doute s’installe rapidement. Le gouvernement doit posséder un inventaire toujours renouvelé de danger pouvant raviver la peur dans la population. Le choix est illimité : santé, criminalité, terrorisme, environnement, etc.

Les médias véhiculent avec enthousiasme la peur. Elle se prête bien aux grands titres spectaculaires et mousse les ventes. Le leitmotiv des journaux et des bulletins de nouvelles semble être : à chaque jour sa peur.

La population est maintenue dans un état constant d’appréhension. Cette stratégie détourne l’attention de la population et camoufle les vrais problèmes. Ainsi, il est plus facile de faire accepter de nouvelles taxes, lois et règlementations.

Au Québec cette stratégie fonctionne merveilleusement bien. Un sondage CROP fait pour la chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques de l'Université de Sherbrooke, conclut que les trois quarts des Québécois sont assez ou très favorables à une hausse de la taxe de vente si les revenus sont dédiés à la santé. Près de sept répondants sur 10 sont prêts à payer plus si l'argent sert à l'éducation et à la lutte contre la pauvreté. Les Québécois réalisent que depuis vingt ans les budgets alloués à la santé et à l’éducation augmentent au même rythme que les services se détériorent. Toutefois, la peur d’être privé de soin ou que leurs enfants n’aient pas accès à une bonne éducation les convainc de choisir l’option qui apparaît la moins risquée.

Le vrai problème découle du fait que ces services sont fournis par des monopoles gouvernementaux hyper syndiqués. Malgré tout, les politiciens, les syndicats et les nombreux groupes de pression qui bénéficient de ces monopoles, réussissent à faire croire aux Québécois que tous les problèmes peuvent être réglés par le gouvernement. En utilisant la peur comme outil de propagande, ils proposent des nouvelles lois et règlements pour y arriver. Les taxes augmentent proportionnellement à la croissance de la bureaucratie sans que les services ne s’améliorent. On est dans un cercle vicieux d’où il ne semble plus possible de sortir : plus de gouvernement crée plus de problèmes ce qui en retour nécessite plus de gouvernement.

À chaque instant, des opportunistes profitent des peurs générées et entretenues par les gouvernements pour s’enrichir au détriment de la population. D’anciens politiciens et fonctionnaires deviennent du jour au lendemain des experts consultants. Ils rédigent de volumineux rapports, chèrement payés par les fonds publics, confirmant les dangers dénoncés. De nouvelles entreprises naissent, d’autres s’enrichissent, grâce aux subventions générées par les programmes gouvernementaux créés dans le but exprès d’endiguer les nombreux dangers qui nous assaillent. Ces mêmes programmes subventionnent des centaines d’organismes sociaux et à but non lucratifs, pour aider la population à gérer le stress créé par la peur.

L’environnement.

La guerre froide (1945-1990) est un excellent exemple de l’utilisation de la peur pour obtenir le soutien populaire. Si la perception du danger représenté part le bloque communiste s’amenuisait dans l’opinion publique, les bénéficiaires du complexe militaro-industriel américain se faisait un plaisir d’annoncer un nouveau danger. On nous informait que les Russes possédaient un nouvel avion de chasse, un nouveau sous-marin ou une nouvelle génération de satellites et le tour était joué. Comme par hasard les budgets militaires augmentaient en conséquence.

À la fin de l’ère communiste il y eu une période de flottement d’une dizaine d’années. Les populations exigeaient que les gouvernements réduisent les dépenses et les budgets militaires. Le désarroi des politiciens était évident. Il devenait urgent de trouver une nouvelle source de danger pour éviter une perte graduelle de pouvoir.

C’est au cours de cette période que les gouvernements, avec l’aide de l’ONU, déclarent l’environnement la source de tous les dangers du 21ième siècle. La Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC), ratifiée par 189 pays, entre en vigueur le 21 mars 1994. Le protocole de Kyoto, la suite logique de la CCNUCC, est signé par 156 pays et entre en vigueur en février 2005.

L’environnement est un domaine idéal pour perpétuer la stratégie de gouvernance par la peur. Il y a toujours eu des catastrophes naturelles et il y en aura toujours.

Les dangers environnementaux sont réels, frappent sans avertir et sont présents partout sur la planète. Chaque ouragan, tsunami, inondation, sécheresse donne aux politiciens l’occasion de rappeler à la population que le gouvernement existe pour les protéger et les assister dans le besoin. Quoi de mieux pour maintenir la population dans un état constant d’appréhension du danger et de bienveillance envers le gouvernement.

Le terrorisme.

De tout temps la sécurité publique représente la forme la plus efficace d’utilisation de la peur pour gouverner. La guerre est la menace ultime à la sécurité publique.

En temps de guerre le pouvoir de l’appareil gouvernemental est illimité. Les politiciens, bureaucrates et entrepreneurs militaro-industriels comprennent d’instinct qu’ils ont la chance de vivre une période exceptionnelle. Les opportunités d’enrichissement personnel ne sont limitées que par le manque d’imagination des individus qui exerce le pouvoir. Les politiciens obtiennent les augmentations de budget tant attendu. De nouveaux organismes nécessitant des milliers de fonctionnaires sont créés instantanément. Les demandes des militaires sont approuvées sans discussions. Les contrats sont accordés sans soumissions.

Ceux qui oseront questionner le bien fondé de certaines décisions seront accusés d’antipatriotisme, ou pire, de traîtres. Ils seront harcelés par les services de sécurité et abandonnés par leurs amis, voisins et confrères. Les autres qui songeaient à dénoncer les abus et les fraudes y penseront à deux fois.

Les évènements tragiques du 11 septembre 2001 fournirent aux politiciens du monde entier une occasion inespérée d’assurer la pérennité du mode de gouvernance par la peur. Pour s’assurer que le message serait bien compris par le monde entier George W. Bush qualifia le geste des terroristes d’acte de guerre.

Le terrorisme est une source inépuisable de dangers potentiels. Les actes terroristes sont spectaculaires et créent un fort sentiment d’insécurité dans les populations. La plupart des gens sont convaincus que les gouvernements sont les seuls organismes susceptibles de protéger les populations et de prévenir les actes terroristes.

Depuis 2001, la guerre au terrorisme est devenue le véhicule privilégié pour maintenir les populations en état de soumission. Le terrorisme sert tellement bien les visés des politiciens que certains pays dont les États-Unis, l’Australie et le Canada privilégient le terrorisme à l’environnement comme véhicule de propagation de la peur.

Conclusion.

Les politiciens ont toujours su que la peur est le meilleur moyen de convaincre les populations réticentes à accorder leur soutien inconditionnel au gouvernement. Que ce soit pour détourner l’attention de la population, pour justifier plus de taxes ou pour faire accepter une législation impopulaire les politiciens peuvent toujours compter sur un évènement dramatique réel ou annoncé.

Graduellement, en maintenant les populations dans un état d’appréhension constant, les gouvernements grugent les libertés individuelles au profit des politiciens et de la bureaucratie gouvernementale.

Le processus s’est grandement accéléré depuis les évènements tragiques du 11 septembre 2001. Les gens acceptent à peu près tout ce qui leur est imposé graduellement incluant la perte de leur liberté. Il est plus que jamais important de se rappeler les paroles que Benjamin Franklin prononça en 1759 : « Ceux qui troquent leur liberté en échange d’une sécurité temporaire ne méritent ni la liberté ni la sécurité. » (They that can give up essential liberty to obtain a little temporary safety deserve neither liberty nor safety.)

02 janvier, 2007

L'Illusion Tranquille

Le documentaire L'Illusion tranquille, prendra l'affiche à Montréal le 12 janvier.Réalisé sans aucun financement gouvernemental par Denis Julien et Joanne Marcotte, le documentaire sera présenté aux cinémas Beaubien et du Parc.Les deux cinéastes y étalent leur point de vue sur le système politique actuel, mais laissent aussi la place à l'opinion de 11 citoyens âgés de 18 à 30 ans, ainsi qu'au chroniqueur de La Presse Alain Dubuc et aux économistes Claude Montmarquette, Marcel Boyer et Norma Kozhaya.