La journaliste Daphnée Dion-Viens rapporte dans un article publié dans cyberpresse : « Québec s’attaque à la violence à l’école. » Le Ministère de l’éducation prépare un plan d’action contre la violence à l’école. Selon la porte-parole du Ministère, Marie-France Boulay, le plan «….vise à doter les commissions scolaires de ressources et d’outils pour les aider à lutter contre la violence et l’intimidation dans les écoles. »
Le ministère fera un plan pour les commissions scolaires qui feront des plans pour les directeurs d’école qui feront des plans pour les professeurs. Le syndicat protestera en prétextant que les profs ne sont pas responsables de la discipline et qu’il faut embaucher plus de personnel. Comme d’habitude on générera beaucoup de papier, mais les parents, les professeurs et les élèves seront laissés à eux-mêmes.
« La responsabilité d’intervenir revient aux écoles et aux commissions scolaires, précise Mme Boulay. Le Ministère « accomplit diverses actions pour les aider » et encourage les liens avec les ressources existantes (CLSC, par exemple), selon les besoins de chaque milieu. »
Le Ministère ne fera rien sinon encourager les fonctionnaires à faire leur travail. Les profs déjà surchargés et démotivés par les incohérences du système devront faire plus de rapports pour satisfaire les besoins du « plan ». Ils auront d’autant moins de temps pour travailler avec les parents et les élèves.
« Ce projet s’intègre au grand plan d’action contre les gangs de rue piloté par le ministère de la Sécurité publique, auquel collaborent aussi d’autres ministères. »
En intégrant le « plan » au « grand plan contre les gangs de rue », le Ministère de l’éducation passe « le singe » au Ministère de la sécurité publique. Une bien drôle de façon de prendre ses responsabilités !
« Je ne peux pas parler de budget ni d’échéance, c’est trop tôt », a indiqué Marie-Claude Lavigne, attachée de presse du ministre de l’éducation, Jean-Marc Fournier. La priorité est plutôt de rendre publique la politique contre la malbouffe à l’école, ce qui est prévu pour les prochaines semaines, a ajouté Mme Lavigne. »
L’attaché de presse du ministre informe le Ministère que c’est la malbouffe la priorité. Alors, pourquoi prépare-t-on un plan pour enrayer la violence ?
« Dans un rapport déposé en juin 2005, le vérificateur général du Québec, Renaud Lachance, avait affirmé que les écoles secondaires ne font pas assez d’efforts pour combattre la violence au quotidien. Désorganisées, les écoles ignorent l’ampleur du problème et elles sont mal préparées pour y remédier, avait-il noté. »
Finalement, trois ou quatre différents ministères sont sollicités pour régler un simple problème d’organisation.
En résumé, on propose un « plan » intégré à un « grand plan » et on sollicite la bonne volonté des fonctionnaires de trois ou quatre ministères pour régler un problème d’organisation. Cela permet de mieux comprendre pourquoi, malgré des investissements annuels de 13 milliards de dollars, le système d’éducation est d’une médiocrité navrante. Selon Régine Pierre de l’Université de Montréal : « Le tiers des jeunes quittent l'école sans maîtriser l'écrit suffisamment pour s'intégrer au marché du travail et pour fonctionner dans la société. Ils ont appris à lire et à écrire pendant 11 ans sans assimiler ces apprentissages. Ils sont illettrés. En d'autres mots, ce sont des analphabètes fonctionnels. »
Plutôt que de générer toujours plus de paperasse, le ministère devrait s’attarder à éliminer les contraintes bureaucratiques et syndicales empêchant les directions d’école d’agir. Un directeur compétent, des parents responsables et des profs motivés peuvent régler 99,9% des problèmes de violence à l’école.
Le ministère fera un plan pour les commissions scolaires qui feront des plans pour les directeurs d’école qui feront des plans pour les professeurs. Le syndicat protestera en prétextant que les profs ne sont pas responsables de la discipline et qu’il faut embaucher plus de personnel. Comme d’habitude on générera beaucoup de papier, mais les parents, les professeurs et les élèves seront laissés à eux-mêmes.
« La responsabilité d’intervenir revient aux écoles et aux commissions scolaires, précise Mme Boulay. Le Ministère « accomplit diverses actions pour les aider » et encourage les liens avec les ressources existantes (CLSC, par exemple), selon les besoins de chaque milieu. »
Le Ministère ne fera rien sinon encourager les fonctionnaires à faire leur travail. Les profs déjà surchargés et démotivés par les incohérences du système devront faire plus de rapports pour satisfaire les besoins du « plan ». Ils auront d’autant moins de temps pour travailler avec les parents et les élèves.
« Ce projet s’intègre au grand plan d’action contre les gangs de rue piloté par le ministère de la Sécurité publique, auquel collaborent aussi d’autres ministères. »
En intégrant le « plan » au « grand plan contre les gangs de rue », le Ministère de l’éducation passe « le singe » au Ministère de la sécurité publique. Une bien drôle de façon de prendre ses responsabilités !
« Je ne peux pas parler de budget ni d’échéance, c’est trop tôt », a indiqué Marie-Claude Lavigne, attachée de presse du ministre de l’éducation, Jean-Marc Fournier. La priorité est plutôt de rendre publique la politique contre la malbouffe à l’école, ce qui est prévu pour les prochaines semaines, a ajouté Mme Lavigne. »
L’attaché de presse du ministre informe le Ministère que c’est la malbouffe la priorité. Alors, pourquoi prépare-t-on un plan pour enrayer la violence ?
« Dans un rapport déposé en juin 2005, le vérificateur général du Québec, Renaud Lachance, avait affirmé que les écoles secondaires ne font pas assez d’efforts pour combattre la violence au quotidien. Désorganisées, les écoles ignorent l’ampleur du problème et elles sont mal préparées pour y remédier, avait-il noté. »
Finalement, trois ou quatre différents ministères sont sollicités pour régler un simple problème d’organisation.
En résumé, on propose un « plan » intégré à un « grand plan » et on sollicite la bonne volonté des fonctionnaires de trois ou quatre ministères pour régler un problème d’organisation. Cela permet de mieux comprendre pourquoi, malgré des investissements annuels de 13 milliards de dollars, le système d’éducation est d’une médiocrité navrante. Selon Régine Pierre de l’Université de Montréal : « Le tiers des jeunes quittent l'école sans maîtriser l'écrit suffisamment pour s'intégrer au marché du travail et pour fonctionner dans la société. Ils ont appris à lire et à écrire pendant 11 ans sans assimiler ces apprentissages. Ils sont illettrés. En d'autres mots, ce sont des analphabètes fonctionnels. »
Plutôt que de générer toujours plus de paperasse, le ministère devrait s’attarder à éliminer les contraintes bureaucratiques et syndicales empêchant les directions d’école d’agir. Un directeur compétent, des parents responsables et des profs motivés peuvent régler 99,9% des problèmes de violence à l’école.
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