Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

31 mars, 2010

La réflexion du jour

Autrement dit, si la colonne des revenus se tient, la colonne des dépenses est beaucoup plus floue. Tous les Québécois ont intérêt à ce que le ministre réussisse, mais on y croira quand on le verra. --- Claude Picher

Le chiffre du jour : 34 %

Les travailleurs devront se méfier des cubes de glaces enveloppés de plastique et les fausses démissions en ce jour du poisson d'avril. Selon un nouveau sondage de CareerBuilder Canada, un tiers (34 pour cent) des travailleurs ont révélé avoir été victime d'un poisson d'avril au bureau. Plus d'un quart (29 pour cent) ont avoué être les instigateurs. Aussi, 42 pour cent des travailleurs ont affirmé qu'en dépit de leurs soucis d'ordre monétaire, ils joueront des tours au bureau cette année, car ils croient qu'en ces temps difficiles, les gens ont besoin de se détendre en riant. Le sondage a été mené chez plus de 700 travailleurs entre le 5 novembre et le 23 novembre 2009.

30 mars, 2010

Le chiffre du jour : 29 %

Selon un récent sondage auprès des chefs de la direction financière, la plus grande leçon à tirer de la récession par les entreprises pourrait être de procéder promptement aux changements nécessaires. Quand on demande aux cadres quelle est la plus grande leçon tirée de la récente crise économique, la réponse numéro un donnée par près de trois répondants sur 10 (29 %) est la prise de mesures promptes pour éviter de multiples rondes de réduction de coûts.

(NDLR : si seulement les ministres des finances en faisaient autant.)

La réflexion du jour

On trouve que l’État est trop gros? Nous n’avons que nous à blâmer!

Si on ne lui demandait pas d’être partout à la fois et de régler chacun de nos bobos, il ne pèserait pas 600 tonnes. --- Richard Martineau

29 mars, 2010

Budget : suivons le modèle suédois

« Aujourd’hui, le modèle suédois ne fait pas référence à la concrétisation d’un paradis socialiste. C’est plutôt le symbole d’une classe politique qui a eu l’humilité de reconnaître la banqueroute de l’État-providence, la sagesse de remettre en question les vaches sacrées qui handicapent l’économie, et le courage de sortir des sentiers battus et de procéder à des changements contraires aux dogmes. Nos élus invoquent souvent le modèle suédois… mais auront-ils l’audace de le mettre en pratique? » --- Nathalie Elgrably-Lévy

Caricatures : semaine du 22 mars au 29 mars 2010

28 mars, 2010

La réflexion du jour

Cette espèce de fatigue envers le CHUM est encore plus marquée au sein de la population. Et les politiciens en sont directement responsables. À force de retarder le chantier, d'en gonfler le budget et, surtout, de s'accrocher contre toute logique au mode de réalisation en PPP, Québec a réussi à transformer un projet qui aurait dû être mobilisateur en objet de cynisme et d'hostilité. Quel manque de leadership! --- Ariane Krol

La réflexion du jour

Aujourd’hui, le modèle suédois ne fait pas référence à la concrétisation d’un paradis socialiste. C’est plutôt le symbole d’une classe politique qui a eu l’humilité de reconnaître la banqueroute de l’État-providence, la sagesse de remettre en question les vaches sacrées qui handicapent l’économie, et le courage de sortir des sentiers battus et de procéder à des changements contraires aux dogmes. Nos élus invoquent souvent le modèle suédois… mais auront-ils l’audace de le mettre en pratique? --- Nathalie Elgrably-Lévy

27 mars, 2010

Les politiciens passent, mais les règlements restent

Le plus grand problème de la réglementation est le fait que les règlements s’accumulent sans jamais disparaître. Les règlements sont aux politiciens ce que la collection est aux collectionneurs compulsifs. L’un comme l’autre sait que ça n’a plus de bon sens, mais ils sont incapables de résister.

Les politiciens se bousculent au portillon pour parrainer un nouveau règlement. Cela leur permet de faire la première page des médias et de prétendre défendre les intérêts de la population. Par contre, militer en faveur de l’abrogation d’un règlement est rarement médiatisé avec pour conséquence que personne ne s’y intéresse.

À lui seul, le code de stationnement de Montréal est truffé d’un nombre effarant de normes abusives et anachroniques : la distance entre le véhicule et la bordure du trottoir, l’utilisation du frein manuel, le braquage des roues dans une pente, le verrouillage des portes, etc. De surcroît, la signalisation est toujours confuse, souvent contradictoire et parfois absente ou obstrué. Ainsi, un préposé zélé, frustré où à qui l'on a imposé des quotas, a tout le loisir de vous flanquer autant de contraventions qu’il le désire.

Les exemples d’abus découlant de l’application des milliers de règlements de tout genre ne manquent pas : les joueurs de hockey bottine, les usagers du métro qui ne tiennent pas la rampe ou qui portent leurs patins sur l'épaule, les piétons qui traversent entre deux intersections, les usagers du transport en commun qui n’ont pas conservé leur billet, les voitures déverrouillées, les poubelles placées au chemin une heure trop tôt, les papiers jetés par inadvertance dans la mauvaise poubelle, etc., etc.

La réglementation extrême, comme cela se pratique au Québec est un facteur important de déresponsabilisation des individus. Les citoyens en arrivent à croire que ce qui n’est pas défendu est permis. Alors, pourquoi se creuser les méninges pour déterminer quel comportement est approprié dans quelle circonstance et où. Il suffit de savoir si cela est permis ou pas.

Un cercle vicieux s’installe rapidement : un nouveau règlement favorise plus de déresponsabilisation, plus de déresponsabilisation appelle plus de règlements et ainsi de suite. Le cumul à l’infini des règlements amène les citoyens, même les plus consciencieux, à les ignorer ou à les contourner.

Encore pire, un règlement accorde un pouvoir absolu à celui qui a la responsabilité de le faire appliquer : le préposé au stationnement donne des billets pour rencontrer son quota, le policier donne des billets pour satisfaire son "petit côté sadique", l’inspecteur donne des billets pour satisfaire son "petit côté autoritaire", etc. Les politiciens s’empressent de dénoncer les cas de dérapages rapportés par les médias, mais ils se garderont bien de corriger la situation puisque les billets représentent une source de revenus non négligeable.

En réglementation, comme en toute chose, la modération a bien meilleur goût.

Le chiffre du jour : 26 861 $

L’État québécois mène un gros train de vie, mais nous ne sommes pas riches et notre capacité de payer a atteint ses limites. L’Institut de la statistique du Québec prévoit que le revenu personnel disponible moyen (tous nos revenus moins tous nos taxes et impôts) de chaque Québécois sera de 26 861 dollars cette année. Cela représente 4 000 dollars de moins que la moyenne des Canadiens des autres provinces (30 964 $). Cela va vous surprendre, mais les Québécois ont moins dans leurs poches que les citoyens des provinces de l’Atlantique (27 009 $). --- Pierre Duhamel

La réflexion du jour

Il faut «libérer» le travail dans les organisations publiques. Que les meilleurs puissent garder leur emploi, s’enrichir et grandir au sein de la fonction publique. À l’heure actuelle, les employés se retrouvent dans un véritable corset où tout est paramétré, conventionné et prévisible. Comment faire preuve d’audace et de créativité dans un tel monde ? --- Pierre Duhamel

26 mars, 2010

Le Québec est-il condamné?

L’économie, le monde du travail et la vie en général se transforment à la vitesse grand « V » (voir la vidéo ici-bas). Par contre, le Québec est enlisé dans ses dogmes et ses vaches sacrées depuis plus de vingt ans et est incapable de se remettre en marche. Les problèmes les plus anodins deviennent des défis insurmontables.

L’anecdote rapportée dans le texte d’Alain Dubuc est un exemple type de notre incapacité d’agir :

Tout le monde a applaudi à l'idée de créer des postes d'infirmières-praticiennes spécialisées, qui peuvent exercer des tâches réservées aux médecins, comme la prescription de médicaments, et ainsi désengorger le système. Mais le processus stagne, révélait ma collègue Ariane Lacoursière. Une des raisons, c'est que pour suivre les cours de maîtrise nécessaires, les infirmières ont besoin de bourses. Pour avoir une bourse, elles doivent avoir une promesse d'embauche. Et les hôpitaux ne veulent pas, parce qu'ils n'ont pas d'argent pour créer de nouveaux postes.

Il y a là-dedans un mélange indéfinissable d'impuissance, de fatalisme, de mauvaise volonté, de déresponsabilisation, et certainement d'incompétence bureaucratique. On retrouve quand même assez de fonctionnaires dans les hôpitaux, au ministère, à la RAMQ, dans les agences régionales, pour que quelqu'un, quelque part, ait pu régler ce problème assez simple.


L’ineptie du gouvernement est palpable dans tous les domaines d’activité : santé, éducation, grands projets, etc. Non seulement le gouvernement est incapable d’agir, mais à cause d’une réglementation extrême et d’une panoplie ahurissante de programmes électoralistes, il est d’une nuisance redoutable au libre marché.

Les politiciens de la génération des Marois et Charest ont peut-être les deux mains sur le volant, mais conduisent à deux pieds : l’un sur l’accélérateur et l’autre sur les freins. Le résultat est pathétique : on dépense beaucoup, mais on n’avance pas.

Dans ces conditions, peut-on vraiment espérer demeurer dans la parade?

Il est urgent qu’une nouvelle génération de politiciens prenne le pouvoir, sinon le train va passer et les Québécois vont demeurer sur le quai.

La pemsée du jour

Un tel tatillonnage (règlement sur l'équité salariale) n’aide en rien nos entreprises, au contraire! Au lieu de s’occuper de leur productivité, de développer de nouveaux marchés et d’inclure des éléments de développement durable, pour être plus performantes et plus compétitives, les entreprises remplissent des formulaires pour faire plaisir aux fonctionnaires.


Cher gouvernement, alors que notre société peine à créer de la richesse, les entreprises ont autre chose à faire que de payer du monde pour remplir de la paperasse afin de justifier des postes de fonctionnaires!

Le chiffre du jour : 1,9 %

Le ministre des Finances du Québec, Raymond Bachand, joue au dur en voulant limiter à 3,2 % la croissance des dépenses du Québec au cours des prochaines années. Comparativement à son homologue ontarien, c’est une mauviette ! Les dépenses n’augmenteront que de 1,9 % en Ontario à compter de 2012-2013. Même le ministère de la Santé est au régime minceur. On diminuera de moitié la croissance de son budget en 2011-2012, ce qui est beaucoup plus facile à dire qu’à faire. --- Pierre Duhamel

25 mars, 2010

La réflexion du jour

Depuis, à Ottawa comme à Québec, nous ne sommes pas gouvernés au sens noble du terme, mais simplement administrés par des intendants, en espérant en vain l’émergence de vrais leaders, visionnaires et fortement vertébrés. --- Jean-Jacques samson

24 mars, 2010

Le chiffre du jour : 64 %

Selon la 17e enquête annuelle sur les tendances du marché résidentiel de RBC, 64 % des Canadiens s'attendent à une hausse des taux hypothécaires au cours de l'année, et les détenteurs de prêt hypothécaire, dans une proportion à peu près égale (66 %), se disent préoccupés par la hausse possible des taux.

La réflexion du jour

Ce qui fait le génie de l'État québécois est qu'habituellement, les structures sont en forme de triangle.

La base en bas, le sommet en haut.

Or, au Québec, nos organigrammes sont construits à l'envers! Plus tu grimpes dans la structure, plus il y a d'employés, et plus ils ont des moyens! --- Richard Martineau

23 mars, 2010

La lutte au déficit passe par la réduction des dépenses

"Depuis une trentaine d’années, plusieurs pays ont réussi à diminuer substantiellement leur déficit. En moyenne ces 7 pays ont réduit leur déficit de 8% en pourcentage du PIB. Y a-t-il une recette à utiliser ? Il semble évident que c’est du côté des dépenses que les efforts des gouvernements ont été concentrés. En effet, au cours de ces périodes on observe en moyenne une baisse de 7.4% des dépenses en pourcentage du PIB. Quant aux recettes de l’État, il est surprenant de constater qu’elles ont augmenté de seulement 0.8%."

Source : Financière Banque Nationale

La pensée du jour

L’attitude de certains Albertains envers le Québec ressemble à celle de certains Allemands envers la Grèce.


Cette dernière a été indisciplinée sur le plan fiscal et des politiques sociales. Elle s’est donné des services qu’elle n’avait pas les moyens de se payer. De plus, elle a été d’une telle générosité envers ses fonctionnaires qu’elle a créé deux classes de citoyens : les gras durs de la fonction publique et les salariés du privé qui n’ont rien de comparable. La population allemande refuse de payer pour des avantages dont elle ne bénéficie pas elle-même. --- Jean-Paul Gagné

22 mars, 2010

Les Québécois, des illettrés économiques

Le plus grand malheur du Québec est le fait que la très grande majorité des Québécois ne connaissent pas l’état lamentable des finances publiques québécoises.

Le sondage Léger Marketing, indique que seulement 12 % des Québécois ont obtenu 6 bonnes réponses ou plus à une série de 10 questions couvrant les principaux éléments des finances publiques québécoises.

Dans un tel contexte, les politiciens et les groupes d’intérêt ont beau jeu. Il est d’autant plus facile de berner une population que celle-ci ignore les notions les plus élémentaires d’économie.

Lorsque plus du tiers de la population ignore le niveau de la dette, les politiciens préfèrent ignorer son existence et les syndicats peuvent prétendre qu’il n’y a pas de problèmes.

Malheureusement, ce comportement irresponsable des uns et des autres finira par rattraper tous les Québécois, comme cela s’est produit en Grèce.

Sondage fait par Internet du 2 au 5 janvier 2010, auprès de 1059 personnes représentatives, âgées de 18 ans et plus et habitant la province de Québec. Dans les mêmes conditions, un échantillon probabiliste de cette taille présenterait une marge d’erreur statistique de +/- 3,0%, 19 fois sur 20.

La réflexion du jour :

Il existe un Institut canadien d’information sur la santé qui effectue de telles études statistiques. Or le Québec, contrairement à toutes les autres provinces, ne participe pas aux travaux de cet Institut depuis plusieurs années. Les autorités du Québec ont probablement des raisons, que nous aimerions connaître, de s’abstenir. J’estime cependant que nous nous privons collectivement d’un outil précieux. --- Claude Garcia

Le chiffre du jour : 38,2 %

Le Québec est déjà l'endroit où la charge fiscale est la plus élevée en Amérique du Nord, et l'une des plus élevées du monde industrialisé. À 38,2% du PIB, le fardeau fiscal dépasse largement la moyenne de l'OCDE et du G7, autour de 35%. --- Alain Dubuc

21 mars, 2010

Caricatures: semaine du 14 au 21 mars 2010

La réflexion du jour

Mais si je pense aux 14 000 cadres du réseau de la Santé, aux dizaines d’autres milliers de cadres éparpillés dans les labyrinthes de centaines de ministères, organismes et sociétés d’État, et aux milliers de bureaucrates qui les entourent, ma sympathie diminue. Pour les contribuables québécois angoissés de perdre leur emploi, qui regardent leur REER chuter et leurs taxes augmenter, c’est surtout ça la fonction publique. Des bureaucrates. Trop. Et trop de cadres gagnant dans les six chiffres, avec bonis, compte de dépenses, pension à vie et sécurité d’emploi. --- David Descôteaux

20 mars, 2010

La réflexion du jour

Le gouvernement Charest fait face à plusieurs crises actuellement qui tournent autour de la confiance, confiance dans les décisions difficiles à prendre au plan budgétaire, confiance dans le financement du parti, confiance dans sa capacité à gérer tout simplement. Le fossé s’élargit entre les attentes de la population et ce que le gouvernement peut livrer pour le moment. --- Donald Charette

Le chiffre du jour : 69 %

19 mars, 2010

Santé : y a-t-il de l’espoir?

Louis Langelier, étudiant à l’UQUAM, a analysé la saga du dossier de la corruption dans l’industrie de la construction à la lumière de la théorie de Bill Moyer : Moyer’s 8 stages of successful social movements. Un texte fort intéressant que vous pouvez consulter ici.

Si on utilise la même théorie pour établir où on en est avec le système de santé, on conclut que nous sommes probablement à la fin de l’étape 6.

Malheureusement, il faudra encore patienter avant que les vrais changements se matérialisent.

Étape 1 : tout semble normal. Le problème existe, mais la population en général n’en est pas encore consciente. Cette étape couvre approximativement la période 1975 à 1985.

Étape 2 : les efforts pour corriger la situation sont infructueux. Une vague d’opposition s’amorce; les pouvoirs en place soutiennent le statu quo. Le gouvernement Bourassa commande le rapport Rochon (1988).

Étape 3 : les conditions devant conduire à un changement s’accumulent. Le gouvernement ignore le rapport Rochon. Les coûts du système de santé mettent en péril les finances publiques. Le gouvernement n’a d’autres choix que de faire des coupes drastiques. La détérioration du système s’accélère. Le gouvernement Bouchard commande le rapport Clair (juin 2000). Le rapport est aussitôt tabletté.

Étape 4 : le décollage (take-off). Un évènement déclencheur vient mettre en lumière une violation de valeurs sociales profondes. Le 9 juin 2005, la Cour Suprême du Canada rend son verdict dans le litige Chaoulli c. Québec. Les quatre juges majoritaires de la Cour Suprême du Canada statuent que l'interdiction de souscrire une assurance privée menace directement le droit à la vie et à la sécurité des patients. Selon eux, les délais inhérents aux listes d'attente dans le système public augmentent la souffrance de certains patients, peuvent rendre leurs blessures irrémédiables, voire entraîner leur mort.

Étape 5 : perception d’échec. Réagissant aux menaces des groupes de pression, en particulier les syndicats, le gouvernement interprète le jugement de la Cour Suprême le plus étroitement possible et limite son application aux chirurgies de la hanche, du genou et des cataractes. Fort de cette victoire. Les syndicats redoublent d’effort pour protéger leurs acquis.

Étape 6 : l’opinion publique devient favorable. Le mouvement devient un véritable combat à long terme. Chaque jour amène son lot de dénonciation. Chroniques, éditoriaux, blogues, enquêtes, etc. sont unanimes et dénoncent l’inaction du gouvernement. Le gouvernement commande le rapport Castonguay pour apaiser l’ire de la population (février 2008). Il est aussitôt tabletté.

La crise économique met en évidence l’inévitable : le système de santé bouffe 45 % du budget et croit deux fois plus rapidement que l’économie. La population voit pour la première fois le mur qui se rapproche à vitesse grand V.

Deux cas particulièrement pathétiques de décès dus à l’ineptie du système galvanisent l’opinion publique. Tous dénoncent l’inaction du gouvernement.

Étape 7 : les changements deviennent réalité. Il est plus coûteux pour le pouvoir en place de maintenir sa position que d'en adopter une nouvelle. Le pouvoir en place abandonne la stratégie de l’opposant et propose des changements visant à satisfaire l’opinion publique. Il est probable que 2010 marquera le début d’un vrai changement.

Étape 8 : le cycle recommence.

Le chiffre du jour : 84 %

18 mars, 2010

Le chiffre du jour : 6 milliards de $

Selon monsieur Bonnardel (ADQ), il y a au Québec un poste de direction pour 70 000 habitants, comparativement à un poste pour 186 000 habitants en Ontario.

(NDLR : si le Québec fonctionnait avec le même ratio que l'Ontario, cela représenterait des économies de plus de 6 milliards de $.)

La réflexion du jour

En somme, comparativement aux conditions observées en moyenne dans le secteur privé, l’administration québécoise offre une meilleure rémunération, une semaine de travail plus courte, des heures de présence moins nombreuses, un régime de retraite incomparable et la sécurité d’emploi. --- Nathalie Elgrably-Lévy

17 mars, 2010

Organigramme de la Santé: nos explications : Les dernières nouvelles : Vidéos

Voila la preuve que le système de santé ne vise qu'à entretenir son obésité au détriment des professionnels de la santé, des employés et des patients. Allouer plus d'argent à un tel monstre est non seulement irresponsable, mais criminel.

Organigramme de la Santé: nos explications : Les dernières nouvelles : Vidéos

PEFSAD : un programme bien intentionné, mais mal conçu

Le PEFSAD (Programme d'exonération financière pour les services d'aide domestique) est un bon exemple d’un programme conçu en fonction des besoins d’un État interventionniste plutôt qu’en fonction des besoins de la clientèle visée. (Voir ici)

En 1997, le PQ, dans la plus pure tradition des États nounous, créait le PEFSAD. Le programme a pour but de fournir aux personnes âgées un soutien externe à coûts réduits pour leur permettre de vivre indépendants le plus longtemps possible.

L’objectif est évidemment louable. Malheureusement, le moyen choisi pour y arriver est lamentable.

Au lieu de donner aux personnes âgées les moyens d’acquérir aux conditions du marché les services dont ils considèrent avoir besoin, le gouvernement a plutôt choisi de créer un nouveau réseau de service à l’image de l’État nounou des derniers quarante ans. Ainsi, le gouvernement subventionne les EÉSAD (les entreprises d’économie sociale en aide domestique) afin que leurs services soient plus accessibles aux personnes à faibles revenus.

Cette approche offre plusieurs inconvénients :

• Un service mur-à-mur. Tous y ont accès quelque soit leurs niveaux de revenu. Comme dans tous les programmes mur-à-mur, l’offre de service est insuffisante et les services rendus sont de piètres qualités et souvent ne sont pas ceux que les personnes âgées désirent;

• Un service subventionné. Les subventions réservées exclusivement aux entreprises d’économie sociale excluent de facto les entrepreneurs du marché libre. Ces derniers par nature dynamisent les secteurs de l’économie où ils participent. Par contre, les secteurs où ils sont exclus se bureaucratisent et deviennent des gouffres financiers ou disparaissent;

• Un service bureaucratisé. Lorsque le gouvernement subventionne la production d’un service, ce sont les fonctionnaires qui en prennent le contrôle : normes, rapports, surveillance, etc. Les coûts de la bureaucratie excèdent souvent la valeur des subventions. (Pour vous en convaincre, il suffit de visiter le site de la RAMQ );

• Un service politisé. Les politiciens ont la mauvaise habitude de croire que les programmes gouvernementaux existent pour promouvoir leurs intérêts et ceux de leurs proches. Ils n’hésitent donc pas à intervenir pour favoriser une entreprise de leur circonscription ou pour demander l’embauche d’un proche ou d’un ami. Comment pourrait-on expliquer autrement le fait qu’il y ait 12 EÉSAD en Mauricie et Centre-du-Québec et seulement 9 à Montréal pour une population 10 fois plus importante?

Toutefois, le but : permettre aux personnes âgées de rester chez eux plus longtemps est louable. Alors, que faudrait-il faire?

Il faut terminer sans délai ce programme et laisser aux entrepreneurs le soin de fournir les services que les personnes âgées désirent se procurer. Si le marché peut nourrir et loger toute une population, il est raisonnable de croire qu’il peut aussi fournir des services d’aide domestique.

Pour aider les bénéficiaires à se prévaloir des services dont ils ont besoin, une assistance financière directe sera fournie aux plus démunis et indirectes (déduction partielle ou totale des frais selon les niveaux de revenu de chacun) aux autres. Ainsi, on minimisera la bureaucratisation et la politisation du programme, ce qui ne peut être que bénéfique pour les entreprises et les bénéficiaires.

La réflexion du jour

Mme Grosjean dit que la clinique privée rapporte à peu près la même chose que le système public. Il n'est donc pas question de multiplier les profits.

Avant tout, c'est l'organisation de travail qui change. «C'est une structure complètement indépendante. Je ne fais pas moins d'heures mais je suis mon propre patron. Je ne suis pas prise entre un système que je ne peux pas changer, des soins que je ne peux pas donner et des gens qui les réclament.»

(NDLR : Francine Grosjean est propriétaire de la clinique Privamed à Boucherville)

Le chiffre du jour : 538 447

Ces chiffres nous apprennent que lorsque les libéraux ont été reportés au pouvoir en 2003, l’état québécois comptait 507 194 employés. Cinq ans plus tard, ils étaient 538 447, soit 6,1% de plus. En fait, de nombreux employés permanents partis à la retraite auraient été remplacés par des occasionnels, qui contribuent eux aussi aux régimes de retraite.


Jean Charest avait aussi promis d’éliminer les listes d’attente en santé. Cinq ans plus tard, le gouvernement compte 7,2% plus de médecins et de professionnels et 5,4% plus d’infirmières. Personne ne trouvera à redire à cela. Par contre, le nombre de cadres dans le réseau de la santé a explosé; il a augmenté de plus de 19% entre 2003 et 2008.

(NDLR : C'est ce que Jean Charest considère un "dégraissage" de l'État!!!)

16 mars, 2010

La réforme de la fiscalité : pourquoi pas?

Pierre Garello, professeur à l'université Paul Cézanne, présente sa vision de la fiscalité sur les revenus et les avantages de l'impôt proportionnel.




Oui, oui, je sais, on n’est pas capable de régler un dossier aussi évident et simple que les droits de scolarité, alors, peut-on espérer s’attaquer à la réforme de la fiscalité.

On a le droit de rêver, non!

La réflexion du jour

Qu'attendons-nous pour dépolitiser la gestion des services de santé? Somme toute, les gouvernements devraient établir des politiques de santé et arrêter de faire de la politique avec la santé. --- Yves Lamontagne

Le chiffre du jour : 65 %

15 mars, 2010

Le chiffre du jour (2) : 70 %

En fait, le taux d'insatisfaction à l'égard du gouvernement Charest n'a pas été aussi élevé depuis... 2003, au plus fort de la tentative de réingénierie de l'État par le gouvernement, alors que les syndicats étaient dans la rue. L'actualité des dernières semaines a visiblement de nouveau soulevé la grogne de la population, au point que le taux d'insatisfaction atteint maintenant 70 %. En février, il était de 62 %, soit une hausse de 8 % en à peine un mois.

La bonne étoile de Jean Charest!

Il y a certainement une bonne étoile qui veille sur les intérêts de Jean Charest. En effet, on ne peut expliquer autrement tous les évènements qui se succèdent pour détourner l’attention des médias de la nécessité d’une enquête publique dans l’industrie de la construction.

Depuis l’automne 2009, chaque fois que des allégations de collusions et de corruptions sont dénichées, il se produit un évènement qui monopolise l’attention des médias : Copenhague, tremblement de terre en Haïti, calendrier scolaire, garderies religieuses, les olympiques de Vancouver, tremblement de terre au Chili, décès à l’urgence, l’expulsion du SPQ Libre, …..

Les mauvaises langues vont prétendre que les ratés des CPE, du calendrier scolaire et du système de santé ont été sciemment provoqués, mais les tremblements de terre….

Heureusement, Alain Gravel et l’équipe Enquête ne semblent pas vouloir lâcher le morceau. Pour chaque évènement qui détourne l’attention, ils sortent un nouveau scandale de leur chapeau.

Bravo! Voilà le calibre de journalisme dont nous avons besoin pour assainir les mœurs politiques, syndicales et patronales.

La pensée du jour

Quelle expérience extraordinaire (un hôpital privé) cela pourrait constituer! Un financement à l'activité où le patient est un revenu et non une dépense, des gestionnaires libérés des contraintes politiques imposées par le ministère mais responsables et imputables de la qualité des soins dispensés dans leur établissement, des médecins engagés envers leur institution, des professionnels libérés des contraintes des conventions collectives et ayant le loisir d'organiser les équipes de travail de la façon la plus optimale qui soit. Vous imaginez le défi? Et les leçons que nous pourrions en tirer?

Le chiffre du jour : 39,1 %

L'indice d'accessibilité de RBC pour un bungalow détaché dans les plus grandes villes du Canada était le suivant : Vancouver 69 % (en hausse de 1,4 point de pourcentage), Toronto 49,1 % (en hausse de 0,1 point de pourcentage), Ottawa 40,4 % (en baisse de 0,3 point de pourcentage), Montréal 39,1 % (en hausse de 0,9 point de pourcentage), Calgary 37,1 % (en hausse de 0,1 point de pourcentage) et Edmonton 32,9 % (en baisse de 0,4 point de pourcentage).

(Un indice d'accessibilité de 50 % signifie que les coûts de propriété, y compris les versements hypothécaires, les services publics et les impôts fonciers, absorbent 50 % du revenu mensuel avant impôts d'un ménage type.)

14 mars, 2010

Caricatures : semaine du 8 au 14 mars 2010

La réflexion du jour

Eh bien bravo! Voilà ce que vous gagnez à vouloir, à tout prix, sauvegarder un système encrassé, pollué d'intérêts corporatistes, politisé et technocratisé à l'extrême, qui épuise les artisans qui y oeuvrent et qui tue les patients. Y'a de quoi être fier!

Non. La honte n'existe plus au Québec. Nous n'espérons plus rien les uns des autres. On tolère le nivellement pas le bas, on tolère le décrochage, on tolère l'attente et nous en sommes rendus à accepter l'inacceptable: une attente qui tue. --- Joanne Marcotte

13 mars, 2010

Construction : il faut maintenir la pression

Une enquête publique sur la construction est-elle nécessaire? (Résultat à 9h00 le 13 mars 2010)

Malgré le consensus quasi unanime des Québécois, le premier ministre Charest s’obstine à refuser une commission d’enquête publique sur la construction.
Il ne peut y avoir qu’une explication : le PLQ est à ce point compromis dans ce dossier qu’une enquête publique risquerait de le détruire.

Le chiffre du jour : 42 %

Quatre familles canadiennes comptant des enfants de 12 ans ou moins sur dix (42 %) ne tirent pas plein avantage des économies d'impôt, et 17 % d'entre elles affirment qu'elles ne sont même pas au courant des options qui s'offrent à elles, selon un nouveau sondage de RBC sur la planification fiscale.

La réflexion du jour

Ce qui est bizarre dans toute cette histoire de référence et de placement, c'est que, nulle part dans la loi régissant le monde de la construction, il n'est écrit que ce sont les syndicats qui offrent le service. Le règlement est même très clair, c'est le job de la CCQ. Cependant, le gouvernement préfère laisser ce boulot aux syndicats, même si les conflits d'intérêts et les problèmes éthiques d'une telle présence sont gros comme les bras d'un délégué du local 791... --- Éric Grenier

12 mars, 2010

Le chiffre du jour : 1,05 milliards $

Selon nos sources, la SGF aurait perdu entre 100 et 200 M$ l’an dernier, portant la perte nette de l’institution aux environs d’un milliard de dollars en 10 ans. Entre 2000 et 2008, la SGF a enregistré des pertes de 1,05 G$ (dont 261 M$ en 2008), liées notamment à la Gaspésia et à Pétromont, et des profits de 251M$.

Un oxymoron : le PQ favorise la création de richesse

Le 25 février dernier, le PQ a publié un cahier de réflexion sur la création de richesse contenant une série de questions qui feront l’objet de discussions et de débats lors du colloque qui se tiendra les 13 et 14 mars au Centre des congrès et d’expositions de Lévis.

En introduction, on y lit entre autres :
……

La richesse des nations est en bonne partie fondée sur les individus. Ce sont les femmes et les hommes qui permettent à une entreprise de générer des activités économiques et qui en sont les propriétaires. Ce sont les citoyens, en payant taxes, impôts et tarifs, qui fournissent en partie les revenus de l’État. En favorisant l’enrichissement des Québécois, nous favorisons l’enrichissement collectif et le renforcement de la nation québécoise.
……


Le Québec doit maintenant franchir une nouvelle étape. Il ne s’agit plus de rattraper les autres nations, mais de les dépasser. Pour ce faire, un gouvernement souverainiste mettra l’accent sur l’enrichissement des individus à chaque étape de la vie.
….
À la lecture de ces paragraphes, je me suis dit qu’enfin le PQ avait compris que la richesse d’une société est directement proportionnelle à la richesse des individus qui la composent.

J’étais presque décidé à voter PQ aux prochaines élections. Malheureusement, c’est après l’introduction que tout se gâte.

La plupart des questions devant servir à alimenter la réflexion des congressistes suggèrent que l’État intervienne de plus en plus dans la vie de tous les jours.

La section 1 du document, Des Québécois plus riches, est digne d’une bible interventionniste. Par exemple la question 6 :

Question 6 : Doit-on inciter ou contraindre tous les employeurs à instaurer une politique de conciliation famille-travail qui inclurait une ou plusieurs des mesures possibles d’aménagement du temps de travail (horaires variables et flexibles, banques de congés pour obligation familiale, services de garde en milieu de travail, télétravail, semaine de travail réduite ou condensée, etc.)?
Le choix entre les différentes mesures pourrait s’effectuer entre les employeurs et les employés concernés ou, le cas échéant, leurs représentants syndicaux.

La pauvreté relative du Québec découle d’un environnement économique hyper règlementé. Selon l’indice de liberté économique de l’Amérique du Nord de l’Institut Fraser, le Québec se classe 59e sur 60.

Mais les solutions suggérées pour créer de la richesse sont plus de réglementation, plus de bureaucrates et plus de pouvoir aux syndicats.

Décidément, c’est à en pleurer.

La section 2, Des Régions plus riches, est tout aussi pathétique. La première question à laquelle on invite les congressistes à débattre :

Question 1 : Le Québec devrait-il élaborer une politique de l’entrepreneuriat afin de stimuler une culture entrepreneuriale? Si oui, quelles mesures parmi les suivantes devraient être mises de l’avant :
Révision de tous les obstacles bureaucratiques auxquels se heurtent les petites et moyennes entreprises;
Offrir un programme de prêts de démarrage d’entreprise garantis par le gouvernement (Ex. : Prêts garantis de la Société d’habitation du Québec);
Assurer un revenu minimum aux nouveaux entrepreneurs lors de l’achat d’une entreprise existante ou du lancement d’une nouvelle entreprise par la création d’un programme d’assurance démarrage PME. L’entreprise devrait contribuer à ce programme à sa 2e ou 3e année d’existence;
Création d’un programme de soutien à la mise en marché. Une partie des fonds investis devrait être remboursée à même une partie des profits générés par la vente des produits mis en marché;

Pour favoriser l’entrepreneuriat, le PQ suggère plus de bureaucratie, plus de programmes, plus de sécurité, etc. Finalement, tout ce qui va à l’encontre des valeurs entrepreneuriales !

La section 3, Se donner les moyens de réussir, est la seule, à mon avis, qui propose des pistes de réflexion utiles. Malheureusement, elle n’est pas entièrement exempte de suggestions interventionnistes. À la question 17, on suggère que l’État soit le maître d’œuvre de l’électrification des transports :

Question 17 : Un gouvernement souverainiste devrait-il initier un grand chantier sur l’électrification des transports qui pourrait couvrir la recherche et le développement, la création d’entreprises, ainsi que le démarchage d’investissements étrangers, y compris pour la production de voitures électriques?

À la section 4, Un Québec plus riche de sa matière grise, à la question 11, le document suggère, rien de moins, de financer les programmes de modernisation des entreprises :

Question 11 : L’État devrait-il offrir aux entreprises un incitatif fiscal afin qu’elles se regroupent pour investir dans des programmes de formation et d’achat d’équipements à la fine pointe des nouvelles technologies?

Pourtant, dans le communiqué de presse annonçant le colloque, Mme Marois déclarait : « Ce n’est plus l’État qui doit être au centre de notre enrichissement national, ce sont les Québécois eux-mêmes ».

Ce serait comique si le PQ était l’ADQ ou QS. Mais il est probable qu’il formera le prochain gouvernement. Dans ces conditions, nous ne pouvons prendre à la légère les suggestions interventionnistes incluses dans ce document de réflexion.

Les péquistes sont des interventionnistes incorrigibles. Il semble que les seuls moyens d’action auxquels ils peuvent penser consistent à demander au gouvernement d’intervenir toujours plus dans la vie des gens et des entreprises. Exactement le contraire de ce qu’il faut faire pour favoriser l’enrichissement des individus et de la société.

Toutefois, il est inutile de paniquer. Il faut plutôt espérer que comme d’habitude les congressistes passeront la fin de semaine à s’entredéchirer et accoucheront d’une souris.

La pensée du jour

Le Québec accuse un important retard dans l’accréditation de superinfirmières, autorisées à faire plusieurs actes médicaux délégués. L’organisation du travail est plus déficiente que jamais. Le réseau est écrasé sous de très lourdes structures administratives qui grèvent des sommes astronomiques et qui transforment en pousseux de crayons des milliers de professionnels de la santé qui ne soignent plus. Le gouvernement Charest a aussi refusé de faire davantage de place au privé, dans la foulée du jugement Chaouli. Il manque des ambulanciers et des véhicules sur les routes.


Le gouvernement n’a pas fait de nombreux gestes à sa portée qui auraient amélioré sensiblement et rapidement les services. --- Jean-Jacques Samson

11 mars, 2010

Le chiffre du jour (2) ; 717 millions

Les congés de maladie accumulés sont une véritable pomme de discorde au gouvernement du Québec. L'employeur veut forcer les fonctionnaires à vider leur banque de congés, mais ces derniers refusent net. L'enjeu est considérable, puisque ces congés représentent une dette de 717 millions de dollars, a appris La Presse Affaires.

Le chiffre du jour : 2,8 %

RBC prévoit une croissance de 2,8 % du PIB réel du Québec. Il s'agit d'une hausse de 0,7 % par rapport aux Perspectives de décembre, mais d'un niveau quelque peu inférieur à la moyenne nationale de 3,1 %. Pour 2011, RBC prévoit un taux de croissance beaucoup plus marqué, de 3,5 %, ce qui représenterait le meilleur rendement de l'économie québécoise depuis 2000.

La réflexion du jour

Alors, je demande aux gens impliqués dans les syndicats de la construction, de m'expliquer: des syndicats qui embauchent et débauchent sur les chantiers, des entrepreneurs en construction qui dirigent des syndicats, et des présidents de centrales syndicales qui fraient dans leur temps de loisirs avec les plus gros employeurs en construction, qu'il s'agisse de voyages de pêche ou dans les îles tropicales.

Pourquoi je ne comprends rien?

(NDLR : Peut-être qu'une commission d'enquête permettrait de répondre aux interrogation d'Éric Grenier.)

10 mars, 2010

Québec-Grèce : la même irresponsabilité et le même culot

Lors de son passage à Washington le premier ministre grec, Georges Papandréou, a déclaré : « Les difficultés financières de la Grèce sont un problème que les États-Unis ne peuvent pas ignorer ».

Il faut tout un culot pour faire une telle déclaration. Les Grecs empruntent pour vivre au-dessus de leur moyen, mais ce sont les Européens et les Américains qui en sont responsables.

Ils prétendent que les fonds d’investissement spéculatifs et la spéculation sur les devises sont les principales causes de leurs déboires. Mais pourquoi les spéculateurs ont-ils ciblé la Grèce? Serait-ce parce que les politiciens étaient trop heureux de coopérer pour camoufler les conséquences de leur mauvaise gestion?

Heureusement, les Allemands leur ont signifié une fin de non-recevoir. Ils leur ont suggéré de vendre des actifs pour rembourser leur dette comme doivent le faire tous les individus et entreprises qui sont en faillites.

Qui peut les en blâmer?

C’est comme si votre voisin vous avait emprunté de l’argent pour vivre au-dessus de ses moyens et au moment de vous rembourser vous disait que c’est de votre faute s’il n’en a pas les moyens. Je doute que vous l’accommodiez de bonne grâce.

Malheureusement, cela me fait penser au cas du Québec. Nous aussi on vit au-dessus de nos moyens depuis des lunes et nous comptons sur la charité des autres provinces pour maintenir notre train de vie.

Quel manque de fierté!

Ce n’est qu’une question de temps avant que les populations des autres provinces refusent de payer pour nos excès et exigent que le Fédéral mette fin à la péréquation. En effet, pourquoi nous paieraient-ils des services qu’ils considèrent trop coûteux pour eux-mêmes?

Les défenseurs du « modèle québécois » prétendent que les finances du Québec sont en bien meilleure condition que celles de la Grèce. Ils argumentent qu’il faut comparer les dettes nettes (la dette brute moins les actifs) et non les dettes brutes. Le commentaire de Pierre Duhamel exprime bien la stupidité de cet argument :
Pendant ce temps au Québec, des esprits malins dissertent sur la juste définition de la dette publique afin de montrer qu’il n’y a aucune inquiétude à y avoir. Je ne suis pas d’accord. Les actifs que nous détenons ne diminuent en rien l’argent que nous avons emprunté et sur lequel nous payons des intérêts. Une augmentation d’un seul point de pourcentage des taux d’intérêts coûterait des centaines de millions de dollars au Québec. Mais à entendre et à lire les jovialistes des finances publiques, tout cela ne serait que pure invention. J’exprime mon profond désaccord.
Lorsque l’argent de la péréquation s’assèchera et que les marchés financiers exigeront que nous abaissions notre train de vie, tous les tenants du modèle québécois se lèveront d’un seul bloque pour blâmer le fédéral, les autres provinces, Wall Street, les astres, etc.

On ne pourra pas dire que les Grecs ne nous avaient pas avertis!

La réflexion du jour

On se fera de plus en plus soigner au privé pour contourner l'allongement des délais. Les nids-de-poule seront plus nombreux. Nos universités ressembleront à de gros cégeps. Mais il y aura toujours pire ailleurs pour nous consoler, et nous aurons du hockey et des humoristes pour nous distraire.

Le chiffre du jour : 80 %

Concernant la méthode privilégiée pour contrer l'alcool au volant, 80 % de tous les répondants s'accordent pour dire que le gouvernement doit serrer la vis aux récidivistes. Seulement 10 % des répondants croient que le gouvernement doit abaisser le taux d'alcoolémie à 0,05 pour réduire le nombre de victimes.

09 mars, 2010

Le chiffre du jour (2) : 91 %

Dans le sondage, réalisé pour l'AMC par Ipsos Reid, on a demandé aux Canadiens s'ils croient que les soins de santé déplaceront les autres dépenses publiques prioritaires. Les répondants ont répondu par l'affirmative, dans une proportion de 59 %. Lorsqu'on leur a demandé comment on pourrait régler le problème de la viabilité des dépenses de santé, la plupart (91 %) ont affirmé que la meilleure façon d'endiguer la croissance des coûts consisterait à augmenter l'efficacité et l'efficience du système de santé. Les deux tiers (66 %) ont dit qu'un système de récompenses et punitions pourrait encourager l'adoption d'un mode de vie sain, ce qui pourrait contribuer à ralentir la croissance des dépenses de santé.

Hayek contre Keynes

La pensée du jour

J'ai sursauté de la même façon quand j'ai lu, dans le document de travail préparé pour le colloque que le PQ tiendra le week-end prochain sur la création de la richesse, que l'on s'interrogera sur l'opportunité, pour lutter contre le décrochage scolaire, de «rémunérer l'obtention du diplôme d'études secondaires avec des bourses d'études ou tout autre moyen». Fidèle à ses habitudes, au lieu de penser aux moyens concrets d'adapter l'enseignement aux élèves, le PQ pense tout de suite à des solutions mur à mur étatiques et à la voie législative. On entend «prendre des moyens extraordinaires comme de légiférer pour encadrer le travail des étudiants» (sic). --- Lysiane Gagnon

Le chiffre du jour : 42 000

Bon an, mal an, quelque 42 000 Canadiens, plutôt que d'attendre leur tour pour avoir accès à une chirurgie, préfèrent subir leur traitement à l'extérieur, à leurs frais.

08 mars, 2010

Le remplacement des voitures de métro, quel gâchis!

La saga du remplacement des voitures de métro est le dernier d’une longue liste de projet (la 30, les trains de banlieue, la rue Notre-Dame, la liste complète) qui démontre que nos politiciens, tout parti confondu, sont incapables ou ne veulent pas gérer en fonction des intérêts de la population.

Est-ce vraiment de l’incompétence ou serait-ce plutôt que les politiciens ont troqué le rôle de représentant des intérêts de la population pour celui de représentant des groupes d’intérêt?

Prenons, à titre d’exemple, le cas du projet de remplacement des voitures de métro. La défense des intérêts des usagers et des contribuables exigeait que ce projet suive un processus de soumission serrée pour obtenir le meilleur rapport prix/qualité. Mais le gouvernement a jugé opportun d’imposer à la STM une négociation de gré à gré avec Bombardier. Il est évident que le but visé était de favoriser les intérêts de Bombardier et de son syndicat même si cela devait se faire au détriment des usagers et des contribuables.

Mais Alsthom ne l’entendait pas ainsi et la justice lui a donné raison. Au lieu de profiter de l’occasion pour remettre le projet sur les rails, le gouvernement a récidivé. En permettant à Alsthom et Bombardier de former un consortium, la STM perdait tout pouvoir de négociation ce qui, encore une fois, favorisait les intérêts du consortium au détriment de celui des usagers et des contribuables.

Il est arrivé ce qui devait arriver. Devant un client aussi accommodant, pourquoi Alsthom et Bombardier se seraient-ils gênés pour multiplier les marges.

Les prix proposés par le consortium étaient tellement hors norme que le PLQ a craint de soulever l’ire de la population. Pour une deuxième fois, au lieu de profiter de cette nouvelle occasion pour remettre le projet sur les rails, le gouvernement a préféré multiplier le projet par trois en le faisant passer de 342 voitures à près de 1 000. Ainsi, il devenait possible de berner la population en camouflant l’augmentation indécente des prix dans un nouveau projet beaucoup plus important.

Heureusement, ce changement ne respectait pas les règles du droit international. La STM a donc dû refaire ses devoirs. Les Chinois et les Espagnols ont profité de l’occasion pour participer au processus de soumission.

La STM sera donc probablement obligé de revenir à la case zéro et reprendre tout le processus en respectant les règles de l’art comme cela aurait dû être fait dès le départ. Le gouvernement en profitera-t-il pour finalement remettre le projet sur les rails ou cherchera-t-il une autre façon de favoriser les intérêts du consortium Alsthom/Bombardier?

Au fur et à mesure que les délais s’accumulent le service se détériore. La STM en est rendue à devoir planifier l’addition de centaines d’autobus pour pallier aux pannes de plus en plus fréquentes du métro dues à la vétusté des voitures.

En plus, cette saga a déjà coûté des centaines de millions aux contribuables et la caisse enregistreuse continue d’additionner les frais de toutes sortes à vitesse grand V.

Tout ça pour favoriser au départ les intérêts de Bombardier et de son syndicat.

Vraiment, nous n’avons rien à envier aux républiques de bananes.

P.S. Où sont les partis d’opposition dans ce dossier, eux qui sont si prompts à déchirer leur chemise sur la place publique pour tout et rien. Craignent-ils de perdre les généreuses contributions de Bombardier ou de soulever la colère du syndicat?

Le chiffre du jour : 25 %

On nous dit maintenant qu'après un redressement certain, les listes d'attente en chirurgie cardiaque se sont remises à gonfler. Si bien qu'à Montréal, 25% des gens sont opérés hors délai. Hors du délai médical acceptable tel que défini par le Ministère. Ces délais ont aussi des conséquences pour des gens atteints d'un cancer, qui subissent une attente insupportable entre un diagnostic et une opération.

La réflexion du jour

On se fera de plus en plus soigner au privé pour contourner l'allongement des délais. Les nids-de-poule seront plus nombreux. Nos universités ressembleront à de gros cégeps. Mais il y aura toujours pire ailleurs pour nous consoler, et nous aurons du hockey et des humoristes pour nous distraire. --- Joseph Facal

07 mars, 2010

Caricatures : semaine du 1 au 7 mars 2010

La pensée du jour

L'histoire nous démontre malheureusement que la discipline budgétaire doit être imposée par le marché (décote, hausse des primes de risque) avant que les gouvernements ne réagissent. Pour la Grèce, l'heure a déjà sonné. Souhaitons-nous que nos gouvernements se penchent sur la situation promptement avant que des plans d'austérité ne nous soient imposés par le marché. --- Vincent Delisle

06 mars, 2010

La réflexion du jour

Les mêmes centrales syndicales, qui s’opposent toujours farouchement à des services publics à deux vitesses, en santé par exemple, une pour les mieux nantis et une autre pour l’ensemble des citoyens, ont développé et protègent des conditions de travail à deux vitesses, une pour les employés de l’État et une autre pour ceux du privé, forcés de gaver les premiers.

Le chiffre du jour : 25 %

Les employés de la fonction publique québécoise, ceux des réseaux de la santé et de l’éducation, sont régulièrement lapidés dans le contexte des présentes négociations. D’autres sont cependant encore bien plus gras dur qu’eux. Les salariés des administrations municipales jouissent d’un avantage de 25 % de leur rémunération globale sur ceux du gouvernement québécois, ceux des sociétés d’État, de 21 %, et ceux des universités, de 8 %. Dans tous les cas, la paie de ces travailleurs sort toujours des mêmes poches. Celles des contribuables.

05 mars, 2010

Le contribuable tire toujours la courte paille

Lorsque les banques manquent d’argent parce qu’ils ont géré leur finance comme des joueurs compulsifs, les politiciens s’empressent de courir à leur secours aux dépens des contribuables. La dernière crise économique ne laisse aucun doute à ce sujet.

Par contre, lorsque les politiciens manquent d’argent parce qu’ils ont géré les finances publiques comme des consommateurs compulsifs, les banques n’hésitent pas à acculer les pays à la faillite. Les politiciens s’empressent alors de piger à nouveau dans les poches des contribuables pour rembourser les banquiers.

Le cas de la Grèce est un exemple parmi tant d’autres. Les politiciens grecs ont trafiqué les chiffres pour se soustraire à la dure réalité qu’un jour ou l’autre il faut que les livres balancent. Alors, il est arrivé ce qui devait arriver, les banques ont annulé leur carte de crédit et imposé leurs règles :

• Plan d’austérité de 6,8 milliards $C
• La TVA passe de 19 % à 21 %
• Réduction de 30 % des primes des fonctionnaires
• Gel des retraites
• La taxe sur l'essence augmente de 46 cents le litre.
• Etc.

À ce petit jeu, c’est toujours les contribuables qui tirent la courte paille!

Malgré le fait que les politiciens et les banquiers s’accusent mutuellement d’abus et d’incompétence, ils sont au moins d’accord sur une chose : dévaliser les contribuables jusqu’à la limite de la révolte.

Malheureusement, comme en 1998 sous le règne de Lucien Bouchard, il y a de fortes chances que le Québec soit la prochaine victime des banquiers. Dans sa chronique, La Tragédie grecque, André Pratte conclut :

Ce qui se passe en Europe devrait servir d'avertissement à ceux selon lesquels l'énorme dette du Québec ne constitue pas un problème urgent. À ceux, aussi, selon qui il y a bien assez d'argent dans les coffres de l'État pour payer des augmentations de salaire substantielles aux employés du secteur public et aux médecins, tout en investissant davantage dans les services publics, ce sans accroître la contribution des citoyens…..

La situation actuelle de la Grèce vient nous rappeler que si un État ne maîtrise pas ses dépenses, il finira par subir les foudres de ses créanciers. Alors, il perdra toute marge de manoeuvre; sa politique budgétaire sera dictée par des forces extérieures. C'est le scénario que veulent éviter ceux qui, depuis plusieurs années, déplorent l'état des finances publiques du Québec et réclament une action plus énergique du gouvernement. Il ne s'agit pas de saper les politiques sociales; il s'agit de les gérer de manière responsable de façon à éviter que le Québec se retrouve bientôt, comme la Grèce, le dos au mur.
Il n’y a qu’un moyen de mettre un terme à ce manège infernal. Il faut réduire au minimum les sources de financement des gouvernements. Un « petit gouvernement » n’a pas les moyens de sauver les banques, ni de créer des programmes électoralistes qui engendrent des déficits structuraux et un endettement irresponsable.

Dans un tel contexte et pour une fois, les contribuables seraient les grands gagnants.

Il est permis de rêver, non!

La réflexion du jour

Bref, non seulement les garderies subventionnées créent une pénurie – et les comportements dignes de l’Union soviétique qui viennent avec –, mais elles ont donné naissance à une structure bureaucratique et syndicale qui se nourrit d’elle-même, et veut toujours grossir. À nos frais.

Pour aider les jeunes familles, le gouvernement a deux choix: donner l’argent aux parents, ou donner l’argent au système. On a choisi de donner l’argent au système. Pour le bien de nos enfants, et de leur santé financière lorsqu’ils seront adultes et contribuables, il est temps de changer de stratégie.--- David Descôteaux

Le chiffre du jour : 59 % de plus

.... la Ville de Montréal a procédé à une analyse approfondie de sa situation financière et concurrentielle. Voici le portrait qu’elle a tracé en comparant sa situation avec celle de huit autres grandes villes du Québec:


- Dépenses de fonctionnement per capita: 2 317 $ ou 59 % de plus
- Coût du service des incendies per capita: 150 $ ou 95 % de plus
- Dette de la Ville per capita: 2 802 $ ou 40 % de plus
-Taxes foncières de la résidence moyenne : 3 670 $ ou 56 % de plus
- Rémunération globale d’un pompier : 105 271 $ ou 23 % de plus

04 mars, 2010

La pensée du jour

La Santé c’est un mammouth figé dans l’ère glaciaire, trop de monde, trop de structures, trop de bureaucratie, trop de cloisonnement, trop de corporatisme.

Le chiffre du jour : 90 000

Une amélioration que ne partage pas M. Besson, qui réside au Québec depuis 15 ans. «La bactérie C. difficile n’est que la pointe de l’iceberg, car plusieurs autres maladies nosocomiales ne sont pas connues puisque les hôpitaux ne sont pas obligés de les dévoiler. Nous demandons que cette politique de dénonciation obligatoire soit revue».

Notons qu’au Québec, 90 000 personnes par année sont touchées par une infection nosocomiale, et 4000 en meurent.

(NDLR : Qui répond de ces 4 000 morts? Personne, car l'État est juge et parti.)

03 mars, 2010

Les subventions favorisent la pauvreté

Les Chantiers Davie est le dernier d’une longue liste de projets subventionnés qui engloutissent l’argent des contribuables pour finalement faire faillite :

• Usine Papiers Gaspésia à Chandler. Investissements : 300 millions $. Statut : fermé.

• Norsk Hydro à Bécancour. Investissements: 250 millions. Statut: fermé.

• Usine Magnola à Asbestos. Investissements: plus d’un milliard. Statut: fermé.

• GM à Boisbriand. Investissements: près de 100 millions. Statut: fermé.

• Usine Hyundai à Bromont. Investissements: 200 millions. Statut: fermé.

• Hippodrome de Montréal. Investissements: 400 millions. Statut: fermé.

Chantiers Davie. Investissements : 538 millions. Statut : en faillite

Plus de 2,8 milliards de pertes inutiles, sans compter les plus petits fiascos qui n’attirent pas l’attention des médias, mais qui, mis bout à bout, représentent des pertes de plusieurs centaines de millions.

Qu’aurions-nous pu faire avec plus de 3 milliards? Payer la construction des deux CHUM, rénover l’ensemble des écoles primaires et secondaires, lutter efficacement contre le décrochage scolaire, désengorger les urgences, etc.

Le rôle d’un gouvernement est de créer un environnement économique propice aux investisseurs, entrepreneurs et travailleurs et non de se substituer à eux. Partout et de tout temps les politiciens sont de piètres hommes d’affaires, car leurs décisions sont assujetties aux impératifs électoraux plutôt qu’économiques.

Le chiffre du jour : 68,5

La confiance des PME monte depuis deux mois consécutifs - c'est la première fois qu'on observe une telle hausse depuis l'été dernier. Selon les résultats du tout dernier sondage réalisé par la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI), l'indice du Baromètre des affaires est monté à 68,5 en février, renforçant ainsi le niveau de 66,9 atteint en janvier.

(L'indice étant mesuré sur une échelle de 0 à 100, un niveau supérieur à 50 signifie que les entrepreneurs qui s'attendent à de meilleurs résultats pour les 12 prochains mois sont plus nombreux que ceux qui envisagent une performance plus faible. Selon de précédents résultats, l'indice est normalement compris entre 65 et 75 en période de croissance économique.)

La réflexion du jour

Comme lors de chaque budget fédéral, je vivrai par ailleurs une profonde humiliation, jeudi, en me rendant quêter un paiement de péréquation toujours plus élevé, cette sorte d’aide sociale versée aux provinces pauvres. Je me sens, en tant que Québécois, un bougon du fédéralisme canadien, un profiteur et un fourreur de système. --- Jean-Jacques Samson

02 mars, 2010

Leaders québécois : les interventionnistes dominent!

Le classement 2010 du palmarès, des leaders québécois confirme notre penchant collectif pour les interventionnistes. Six des leaders ayant recueilli le plus de mentions sont des interventionnistes extrêmes : Steven Guilbeault, Amir Kadir, Jack Layton, Pauline Marois, Gilles Duceppe et Françoise David.

Par contre, un seul des entrepreneurs faisant parties de la liste des leaders proposés, Guy Laliberté, a reçu plus de 1 % des votes.

C’est vraiment ahurissant de constater que la plupart des Québécois ne reconnaissent pas que ce sont les entrepreneurs qui tiennent à bout de bras l’économie québécoise. Sans eux, il n’y aurait rien de gratuit au Québec.

Tant que nous louangerons les interventionnistes et « démoniserons » les entrepreneurs nous demeurerons une société de plus en plus pauvre.

Le chiffre du jour (2) : 34 %

La question suivante a été posée aux chefs de la direction financière: "Parmi les moyens suivants, lequel vous semble le plus efficace pour récompenser votre équipe en comptabilité après la réussite d'importants projets?" Voici leurs réponses :


Primes ..........................................................................34 %

Congés .........................................................................15 %

Repas du midi ou autre activité sociale ...........................11 %

Billets pour des activités sportives ou de divertissement ...8 %

Aucune récompense ......................................................28 %

Ne sait pas/sans réponse ................................................3 %

Total ----------------------------------------------------99 %*

* Les résultats ne totalisent pas 100 puisqu'ils ont été arrondis

Le chiffre du jour : 38,4 %

À l’heure actuelle, les Canadiens se préoccupent davantage d’économie, de réduction de la dette et même d’allégements fiscaux qu’ils ne se soucient de leurs régimes de retraite publics ou privés. Mais un nuage plane à l’horizon, car ils s’inquiètent vivement de ne pouvoir toucher leurs prestations quand ils en auront besoin. Et cette crainte est profondément ancrée dans leur esprit.

Quand on leur a demandé quelle mesure arrivait en tête de leurs priorités, 38,4 p. 100 des répondants ont cité la création d’emplois, 21,1 p. 100 la réduction de la dette et 15,5 p. 100 les allégements fiscaux, seulement 12,5 p. 100 ayant choisi l’amélioration des pensions

La réflexion du jour

Rien n’illustre mieux la sclérose intellectuelle et la paralysie politique du Québec que la question des droits de scolarité universitaires.
Si on veut régler une fois pour toutes le sous-financement de nos universités, qui doit faire cet effort supplémentaire ? Comme une formation universitaire est un investissement sur soi, cet effort doit logiquement être fait par ceux qui encaisseront le retour sur cet investissement pendant toute leur vie future : les étudiants.

01 mars, 2010

Pascal Salin : revenir au capitalisme

Le chiffre du jour : 31 %

Selon le rapport de février de l'indice mensuel RBC des perspectives de consommation au Canada, moins d'un Québécois sur trois (31 %) estime que l'état de l'économie canadienne va s'améliorer au cours du prochain trimestre. En ce qui a trait au plus long terme, les Québécois sont également les moins optimistes à l'égard d'une amélioration de l'état de l'économie du pays en 2010. En effet, seulement un peu plus de la moitié des Québécois (52 %) s'attendent à une amélioration, comparativement à 62 % chez l'ensemble des Canadiens. Lorsqu'on leur demande de qualifier l'état général actuel de l'économie canadienne, les répondants du Québec sont divisés en deux groupes égaux : 50 % d'entre eux qualifient cet état de bon, et 50 %, de mauvais.

La réflexion du jour

Les opposants (à l'augmentation des droits de scolarité) font valoir que les universités se lancent dans des dépenses somptuaires. C'est vrai: qui a oublié les folies immobilières de l'UQAM, qui auraient entraîné n'importe quelle entreprise privée dans la faillite? Vrai aussi: il y a trop de «cadres» dans nos universités, particulièrement du côté francophone. Mais tout cela n'est pas une raison pour ne pas exiger une contribution adéquate des étudiants. S'il fallait ne financer que les institutions parfaitement bien gérées, il faudrait refuser de payer nos impôts, compte tenu de la façon dont nos gouvernements utilisent les fonds publics!