Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

29 décembre, 2018

La réflexion du jour

La chose dont on peut être sûr, c’est que les politiciens canadiens-anglais, en Alberta et en Ontario tout particulièrement, vont tout faire pour diminuer les versements de péréquation à un Québec qui non seulement ne manifeste aucune sympathie pour leurs problèmes, mais se permet de leur infliger sa prétentieuse condescendance verte avant d’encaisser son chèque de 13 milliards.--- Christian Dufour

28 décembre, 2018

La réflexion du jour

C’est pour cette raison que tant de gens décrochent du discours environnemental. « À soir on fait peur au monde » nous laisse indifférents, même quand nous tenons un autre discours. Trop d’écologistes ont dévalorisé leur message et abîmé notre foi en l’avenir.--- Lise Ravary

27 décembre, 2018

La réflexion du jour

Une large majorité de Québécois, soit 66 %, préfère que le pétrole provienne de l’ouest du Canada, contre 7 % des États-Unis, 3 % de l’Algérie, 1 % du Nigeria et 1 % de l’ensemble des pays du Moyen-Orient. C’est ce que révèle un récent sondage Léger réalisé pour le compte de l’Institut économique de Montréal. D’ailleurs, aujourd’hui, plus de la moitié de notre pétrole provient du Canada. On apprend également que 53 % des répondants souhaitent que le Québec produise son propre pétrole plutôt que de continuer d’importer celui qu’il consomme.--- Germain Belzile

22 décembre, 2018

La réflexion du jour

Ce qui donne à croire qu’en matière de gaz à effet de serre, malgré cinq millions de véhicules, le Québec compte pour si peu qu’il serait effacé de la surface de la terre que la menace climatique serait entière.--- Michel Hébert

21 décembre, 2018

La réflexion du jour

À chaque fois, les défenseurs de la social-bureaucratie répètent qu’on a plus de programmes sociaux qu’ailleurs parce qu’on taxe plus qu’ailleurs. Que la péréquation n’a rien à voir avec les congés parentaux, le secrétariat du bingo et le nombre toujours imprécis de fonctionnaires.--- Michel Hébert

20 décembre, 2018

La réflexion du jour

Le Québec est le plus important bénéficiaire du système de péréquation, qui vise à soutenir les provinces les plus pauvres. Nous suçons 66 % des 20 milliards essentiellement rendus disponibles grâce au méchant pétrole de l’Ouest. Et lorsque nos voisins se tournent vers nous pour nous demander de l’aide, nous leur disons essentiellement «F*** you, but keep sending the check please». C’est honteux. --- Jonathan Trudeau

19 décembre, 2018

Pour sauver la planète, essayons la liberté !

Garantir les droits de propriété et la liberté sont plus écolos que vous ne le pensez.

La démission de Nicolas Hulot aurait pu être l’occasion de s’interroger sur la pertinence et l’efficacité de nos politiques environnementales qui, d’un gouvernement à l’autre, coûtent de plus en plus cher, sont de moins en moins efficaces et menacent la liberté individuelle.
Le président Pompidou s’était exclamé un jour : « Arrêtez d’emmerder les Français ! ». Peut-être se méfiait-t-il de la bureaucratie future du ministère de l’Environnement qu’il venait de créer et de confier à l’excellent Robert Poujade entouré d’une petite équipe d’une dizaine de jeunes et brillants hauts fonctionnaires, dont le regretté Serge Antoine.
Or nous y sommes !
Aujourd’hui le véritable groupe de pression, c’est la formidable armée des 57 000 agents du ministère de la Transition écologique, auxquels il convient d’ajouter les agents de l’ADEME, des Agences de l’Eau, de l’Office National de la Chasse, de l’ONEME qui veillent sur la nature et, le cas échéant, sur les humains… surtout ceux des générations futures, comme si les responsables du début du XXème siècle s’étaient préoccupés de gérer nos problèmes… Ridicule et prétentieux !

SAUVER LA PLANÈTE

En définitive on peut avancer que, sous la bannière « Sauver la planète », la France mobilise 100 000 personnes et consacre 50 milliards d’euros par an. Or, comme les résultats ne sont pas au rendez-vous, on augmente personnel et budget et on multiplie les règlementations dont les coûts cachés ne sont jamais évalués. Pour faire bonne mesure, signalons les multiples associations satellites émargeant largement aux budgets de la Nation et des collectivité locales, telles France Nature Environnement, WWF, LPO, Amis de la Terre, voire Greenpeace….
Il existe pourtant une autre voie : celle de l’écologie libérale fondée sur le respect des droits de propriété et le recours aux instruments économiques à savoir le marché : moins coûteuse, plus efficace et respectueuse de la liberté.
Le tout-réglementaire (ou Command and Control), l’hypercentralisation, la multiplication des contraintes, les subventions, la fiscalité… paralysent ou du moins entravent l’innovation qui est au cœur du progrès environnemental, économique et social depuis deux siècles.
Contrairement à la doxa médiatique, ce ne sont pas les Bouvard et Pécuchet et autres Rahbi qui nourriront les hommes. Ni les films catastrophe de Hulot, Arthus-Bertrand et autres Al Gore qui sauveront la planète.

LA COURBE DE KUZNETS

Rappelons qu’il existe une corrélation entre revenu individuel, état de droit (rule of law) et  qualité de  l’environnement, qu’illustre bien la courbe environnementale de Kuznets, le point d’inflexion se situant autour de 10 000 $. 1
Notre nouveau ministre de l’Environnement devrait donc avoir pour tâche d’examiner la pertinence et l’efficacité des dizaines de milliers de normes, lois et réglementations des Codes de l’agriculture, de l’urbanisme et de l’environnement.
Cela ne sera pas possible sans remettre en cause la doxa écolo à savoir :
  • Les droits de propriété et le marché sont les responsables de la crise écologique
  • Les ressources (environnementales et économiques) de la planète sont épuisées ou en voie d’épuisement et la pénurie et la famine sont imminentes
  • Seule la puissance publique peut résoudre les problèmes par la réglementation, la fiscalité, les subventions dans le cadre d’une planification centralisée
  • À la croissance et à l’amélioration du niveau de vie on doit imposer la décroissance, la frugalité
  • L’égalité sociale est une valeur supérieure à l’émergence des talents
  • L’homme est la principale nuisance de la Nature
  • La protection de la Nature est plus importante que celle des humains
  • La population mondiale doit diminuer, y compris par la contrainte
  • Les « choses » (arbres, montagnes animaux…) ont une valeur égale, voire supérieure, à celle de l’homme et sont des sujets de droit
  • Le réchauffement climatique est la source principale de tous les maux : migrations, criminalité, guerres, famines, épidémies….
  • Le progrès technologique ne fait que retarder la catastrophe inévitable
  • Les solutions ne peuvent être que globales et donc les nations doivent abandonner leur souveraineté au profit d’une organisation mondiale
  • Toutes les personnes qui s’opposent à la doctrine doivent être écartées du débat et le cas échéant sévèrement punies2
Remettre en cause ces approximations et contrevérités est difficile. Car, même si touché par la grâce, notre nouveau ministre changeait de logiciel intellectuel, il se heurterait à l’opposition des dévots, à savoir les groupes de pressions que sont les puissantes associations telles le WWFGreenpeace, LPO, FNE, mais aussi les grandes entreprises qui, bien introduites au cœur de l’administration, préfèrent trop souvent les réglementations à la liberté dans le cadre du « capitalisme de connivence ». Quant aux médias, il renonceront difficilement à leurs fonds de commerce : le catastrophisme.
Et pourtant la tragique expérience des pays communistes et autres dictatures nous enseigne qu’à la suppression totale des droits de propriété correspondent la destruction de l’environnement, la pauvreté et l’oppression tant il est vrai que les droits de propriété privés sont la meilleure défense contre un monde orwellien dénoncé par avance par TocquevilleBastiatProudhonRevel et récemment par Roger Scruton (2013) qui précise :
L’institution la plus efficace inventée par l’humanité contre ses oppresseurs est le droit de leur résister. C’est pourquoi on peut avancer que ce n’est pas le contrôle étatique mais les droits de propriété qui sont la vraie solution à la tragédie du libre accès  (Hardin  1968) qui n’est pas due aux défaillances du marché mais bien au contraire, à l’absence de marché.
Il serait pourtant grand temps d’expérimenter et d’engager un désarmement réglementaire et redonner à la puissance publique sa mission régalienne définie par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen : garantir les droits de propriété et protéger la liberté.
  1. Avec plus de 7 000 $ par habitant, la Chine s’approche rapidement du point d’inflexion pour rejoindre les pays vertueux qui participent à la protection de l’environnement. ↩
  2. Préconisation de l’ancien ministre Corinne Lepage (2015) : « Moi, je suis un grand défenseur de la liberté d’expression. Dès lors, s’il y a des gens qui ont envie d’être climatosceptiques, c’est leur affaire. Je pense quand même qu’à un moment donné du temps, il va falloir tenir un registre très précis de tous ceux qui se seront prononcés et qui auront agi dans un contexte climatosceptique, pour que, dans quelques années, ils portent la responsabilité au moins morale de ce qu’ils auront fait. » ↩

L'actualité québécoise en caricatures

La réflexion du jour

Le feu dans les yeux, il annonce que même les délégués du Québec à l’étranger se verront confier des objectifs chiffrés d’augmentation des exportations du Québec vers leur pays respectif, afin de générer des investissements.--- Rémi Nadeau

18 décembre, 2018

La réflexion du jour

«Il (ndlr François Legault)doit comprendre que, non seulement notre produit (ndlr pétrole albertain) n'est pas sale, mais qu'il permet aussi de financer les écoles, les hôpitaux, les routes et, potentiellement, certaines infrastructures hydroélectriques du Québec» --- Rachel Notley

17 décembre, 2018

La réflexion du jour

Par contre, même s’ils sont prêts dans certaines circonstances à soutenir la taxation du carbone, seulement 40 % des Québécois seraient prêt à payer le litre d’essence plus cher en raison de cette taxe. Un peu moins du quart des Québécois (24 %) sont prêts à payer jusqu’à 5 cents de plus le litre, et moins de 9 % jusqu’à 10 cents. Et seulement 2 % des Québécois sont prêts à payer jusqu’à 50 cents de plus le litre, ce qui est pourtant le minimum requis pour que la taxe permette au Québec d’atteindre entièrement ses objectifs de réduction des GES, selon les études à ce sujet.--- Germain Belzile

15 décembre, 2018

La réflexion du jour

Le gouvernement fédéral aura dépensé toutes ses recettes pour l’année 2018 le 15 décembre vers 21 heures. Pour les seize jours restants, il devra emprunter pour payer ses factures. La plupart des provinces s’en tirent mieux : le Québec et la Colombie-Britannique, notamment, auront encore de l’argent en banque bien après le réveillon du Jour de l’an, selon des calculs effectués par l’IEDM.

14 décembre, 2018

La réflexion du jour

Par exemple, quand le nouveau gouvernement ordonne de baisser les taxes scolaires, on souligne en gras cet allègement fiscal discriminatoire parce qu’il ne profite pas à ceux qui ne paient pas de taxes! Imaginez le tollé quand il voudra réduire les impôts! Ce sera la fin du monde, l’Apocalypse, le Jour du Jugement dernier; le conseil central se trouvera des gilets jaunes pour la télé...Michel Hébert

13 décembre, 2018

La réflexion du jour

Au lieu de recommencer à nourrir le monstre, il faut changer sa diète, alléger la bureaucratie et revoir l’organisation des services.--- Mathieu Bédard

12 décembre, 2018

La liberté économique, une arme contre la pauvreté

L’Afrique du Sud a besoin d’une «économie d’échange libre», comme à Hong Kong dans les années 60/80, avec un taux d’imposition uniforme de 15% et un faible niveau de réglementation.

Selon le classement de la liberté économique mondiale en 2018, l’Afrique du Sud occupe le 110ème rang contre le 46ème en 2000. Est-il inquiétant que son classement ait chuté de 64 places en 18 ans, pour se situer en dessous du Swaziland et juste au-dessus de la Namibie et du Lesotho ? Devrons-nous nous alarmer de cette terrible régression ?
Évidemment que oui, nous devons nous inquiéter ! Pourquoi ? Parce ce que les pays ayant des niveaux de liberté économique plus élevés réalisent de meilleures performances économiques. Le pays actuellement le plus économiquement libre du monde est Hong Kong. Le pays le moins libre économiquement parmi les 162 pays étudiés est le Venezuela. Notons que les pays vraiment répressifs économiquement, tels que Cuba et la Corée du Nord, ne peuvent pas être étudiés car nous ne disposons pas de données.

QUAND L’ÉTAT SE LIMITE À NE PAS BARRER LES ROUTES DU PROGRÈS

Les politiques allant dans le sens du progrès de la liberté économique ont un impact positif sur les conditions de vie des populations. Une plus grande stabilité politique et un allègement des formalités administratives facilitent l’entreprise individuelle. Hong Kong est un exemple exceptionnel de pays dont la population est devenue riche parce que le gouvernement ne s’est pas immiscé dans leur vie. Il s’est plutôt concentré sur la protection de leur personne et de leur propriété.
À la fin de la seconde guerre mondiale, les gens qui avaient fui à cause de l’invasion japonaise se sont retrouvés à Hong Kong. L’administration britannique ne refusant pas les réfugiés, Hong Kong devint un refuge pour les personnes fuyant la Chine et le Vietnam. En conséquence, le petit territoire a accueilli un grand nombre de chômeurs. Le gouvernement ne pouvait rien faire pour eux si ce n’est de respecter la liberté contractuelle de ceux qui étaient prêts à les employer.
Le gouvernement a ainsi permis aux entrepreneurs d’innover et de trouver des moyens d’employer cette grande masse de réfugiés.  Certaines personnes ont qualifié cet épisode d’ateliers de misère et de travail forcé. Par exemple, elles ont fabriqué des millions de petits jouets en plastique qui ont été exportés et se sont retrouvés entre les mains d’enfants chanceux du monde entier. Elles ont reçu du plastique, du matériel pour le faire fondre et des moules pour fabriquer les jouets. Les fabricants de jouets ont été payés en fonction du chiffre d’affaires réalisé. Cela semble être un moyen terrible de gagner sa vie, mais au moins, cela leur a permis de mettre de la nourriture sur la table.

UN IMPACT DÉCEVANT À PREMIÈRE VUE

Beaucoup de petites usines ont été créées par des personnes relativement pauvres qui ont engagé des personnes encore plus pauvres pour fabriquer une grande variété de produits. Il y avait un surplus de main-d’œuvre, les salaires étaient bas et les conditions de travail et de vie n’étaient pas bonnes. Les gens louaient des lits à tour de rôle, par exemple, trois personnes payaient pour un lit à des créneaux horaires spécifiques de huit heures par jour. Dès 1980, tout cela avait changé et les employeurs se plaignaient d’une pénurie de main-d’œuvre.
La pire chose qu’un gouvernement puisse faire face à un chômage de masse est d’orienter les chômeurs et punir les employeurs qui leur donnent des emplois qualifiés d’indécents par des bureaucrates. Selon Stats SA (service national de statistiques en Afrique du Sud), l’Afrique du Sud compte près de 10 millions de chômeurs, soit 2 millions de plus que la population totale de Hong Kong. C’est le fruit de la rigidité de la législation du travail qui exclut du marché beaucoup de personnes non qualifiées.

UN RÉSULTAT SANS APPEL !

L’Afrique du Sud a avant tout besoin d’une « économie d’échange libre », comme à Hong Kong dans les années 1960-1980, avec un taux d’imposition uniforme de 15 % et un faible niveau de réglementation. Lors d’une visite à Hong Kong, l’économiste Milton Friedman a pu découvrir ce qu’il a qualifié de « miracle économique asiatique ». Il écrivit plus tard qu’en 1960 «… le revenu moyen par habitant à Hong Kong représentait 28 % de celui de la Grande-Bretagne ; en 1996, il atteignait 137 % de celui de la Grande-Bretagne ». Il a conclu que « le socialisme sévissant (à cette époque) en Grande-Bretagne face à la libre entreprise et les marchés libres à Hong Kong est la seule explication plausible du différentiel de taux de croissance. »
Si vous voulez savoir si l’économie d’un pays est libre, posez-vous les questions suivantes :
Si la réponse à chaque question est Oui, vous vivez dans une économie libre.

La réflexion du jour

Des milliers d’immigrants souhaitent travailler. Leur offrir des opportunités d’emploi devrait être la priorité. Mais il n’en est rien. Accroître l’immigration est devenu une idée fixe. Une grave pénurie afflige effectivement le Québec... une pénurie de bon sens dans les instances politiques !--- Nathalie Elgrably-Lévy

11 décembre, 2018

La réflexion du jour

Les écologistes les plus militants sont intimement convaincus de la validité de leur cause. Par contre lorsqu’ils prétendent parler au nom de la population en général, c’est tout simplement faux. Les écologistes diront que la population est irresponsable, non consciente des avertissements de la science et trop égoïste ? Mais à moins que ceux-ci ne suggèrent de remplacer la démocratie par une écolocratie, il faudra bien mettre le peuple dans le coup.--- Mario Dumont

10 décembre, 2018

La réflexion du jour

Un des dangers d’avoir un gouvernement qui est très prompt à aider mille et une entreprises est que les dirigeants de ces dernières ont tout intérêt à faire la queue à la porte des ministres pour quémander de l’aide.--- La Presse+

08 décembre, 2018

La réflexion du jour

C’est toute l’organisation et les incitations du système de santé qu’il faut revoir : laisser plus d’autonomie aux infirmières, pharmaciens et autres, afin de décharger les médecins; financer les établissements à l’activité; faire place à des fournisseurs privés, tout en maintenant la couverture publique, comme cela se fait en Europe; ..... ---Patrick Déry

07 décembre, 2018

La réflexion du jour

Victime de sa «bureaucratie», le Québec est en train de se forger une «terrible réputation» en France auprès de ceux qui veulent immigrer dans la Belle Province, déplore le maire Régis Labeaume qui supplie les gouvernements de corriger le tir.--- JdQ

06 décembre, 2018

La réflexion du jour

Les solutions simplistes telles que la taxation des boissons sucrées ne traitent pas de problèmes plus fondamentaux, comme une éducation adéquate en matière de saine alimentation et de saines habitudes de vie, qu’une taxe ne peut remplacer.--- Mathieu Bédard

05 décembre, 2018

Data as History: Charting the Last 2000 Years of Progress



Angus Maddison, the late professor of economics at the University of Groningen, never won a Nobel Prize for economics, but he did leave behind an enduring legacy in the form of his income estimates going back to the time of Christ (or, for the secularly-inclined, Caesar Augustus). On a previous occasion, I discussed the graph below, which shows the painfully slow (almost non-existent) growth in average per capita incomes prior to the Industrial Revolution and the extraordinary growth that humanity has experienced over the last two-and-half centuries. Adjusted for inflation, an average inhabitant of the planet is today roughly ten times as rich as she or he was just two centuries ago.


Considering that Homo sapiens only emerged as a unique species of hominids some 200,000 years ago, our experience with prosperity is incredibly short, amounting to no more than 0.1 percent of our time on Earth. The remarkable novelty of our present abundance may, perhaps, explain our unease with it ("all good things must come to an end") and our eschatological obsessions ranging from overpopulation to out-of-control global warming.
Continued human progress does, of course, depend on maintaining policies, institutions and ideas (intellectual enlightenment, classical liberalism and free exchange) that made it possible in the first place.

I was reminded of that fact on the death of my grandfather who, having been born in 1922, frequently mused about the relative prosperity of his native Czechoslovakia between the wars. A life-long anti-communist (for decades, he was prevented from practicing law, because he married the wrong kind of a girl; no, not a prostitute, but the daughter of a wealthy family), he always maintained that Czechoslovakia could have been as wealthy as Austria "if it hadn't been for the Bolshevik putsch of 1948."

Maddison's remarkable data allows us to see such "what ifs" very clearly. Czechoslovakia emerged as an independent nation from the ruins of the Austro-Hungarian Empire following the conclusion of the Great War in 1918. In 1920, the country's per capita income was 80 percent of that of Austria (the industrialized Czech lands were probably as wealthy as Austria, but the average was brought down by rural and poorer Slovakia) and kept up with Austria until the early 1950s. During the communist period, Czechoslovakia fell far behind Austria. When communism fell, income in the former amounted to a mere 54 percent of the latter.


Similar comparisons can be made between North and South Korea, East and West Germany, Argentina and Chile, or Zimbabwe and Botswana. The historical evidence in favor of "free minds and free markets," is there for everyone to see. Unfortunately, evidence does not appear to be sufficient to prevent socialism's continued appeal, as witnessed by the humanitarian catastrophe unfolding in Venezuela or periodic outbreaks of stupidity on American campuses.

This first appeared in Reason.
Marian L. Tupy is a senior policy analyst at the Cato Institute and editor of HumanProgress.org.

La réflexion du jour

Il faut moins de paliers décisionnels, moins de signatures, moins de meetings, moins de rapports qui servent à protéger les fesses des fonctionnaires et plus d’empathie, et de notion de service, chez ceux qui s’occupent directement des sinistrés.--- Lise Ravary

04 décembre, 2018

La réflexion du jour

La leçon la plus importante est sans doute la suivante : un an et demi après le lancement de Rendez-vous santé Québec et 7 millions $ plus tard, l’État n’a toujours pas réussi à rattraper Bonjour-santé. Cela illustre puissamment encore une fois à quel point le gouvernement, malgré toutes ses ressources, ne fait pas le poids face à un petit entrepreneur motivé, perspicace et débrouillard.--- Patrick Déry

03 décembre, 2018

La réflexion du jour

Le secteur privé introduit de la flexibilité et de la concurrence dans un système potentiellement létal du fait de sa rigidité. L’initiative fédérale relève donc de l’ingérence intempestive. Elle prouve également que l’idéologie du gouvernement Trudeau triomphe sur la santé des citoyens.--- Nathalie Elgrably-Lévy

01 décembre, 2018

La réflexion du jour

Si le Canada avait le meilleur système de santé au monde, il y aurait au moins un début de commencement d’argument pour refuser tout ce qui fonctionne bien ailleurs, mais ça s’adonne que c’est l’inverse. En termes d’accès, la performance canadienne est tout simplement gênante.--- Patrick Déry

30 novembre, 2018

La réflexion du jour

La science, au besoin. Il est de bon ton ces années-ci pour les groupes de pression de gauche de se réclamer de la science. Si vous suivez les débats publics, vous entendez de plus en plus souvent des porte-parole tenter de clore toute discussion en affirmant que la science est de leur côté.--- Mario Dumont

29 novembre, 2018

La réflexion du jour

Ottawa ne doit pas céder aux chants des sirènes qui demandent que le gouvernement intervienne davantage dans le marché de l’alimentation. Cela mettrait en péril l’innovation dans une industrie qui fonctionne bien grâce à la liberté des échanges, qui permet d’offrir un choix grandissant et des prix toujours plus bas aux consommateurs, montre un Cahier de recherche publié aujourd’hui par l’IEDM.

28 novembre, 2018

Les terrains sont-ils du capital?


Dans leur livre « Rethinking the Economics of Land and Housing », les auteurs Josh Ryan-Collins, Toby Lloyd et Laurie Macfarlane affirment que la manière dont les économistes traitent les terrains, c’est-à-dire comme un facteur de production similaire au capital, est inappropriée en raison des caractéristiques particulières de ces actifs. Ces caractéristiques font en sorte que les prix guident mal les décisions quant à l’utilisation optimale des terrains, ce qui a des conséquences socio-économiques importantes.
Les terrains ont des caractéristiques uniques qui les différencient des autres facteurs de production que sont la main d’oeuvre et le capital.
– Ils sont immobiles, donc ne peuvent être déplacés là où la demande est plus forte.
– L’offre est inélastique, donc une hausse de prix n’est pas compensée par une augmentation de l’offre.
– Ce sont des actifs quasi-éternels, qui ne se déprécient pas et donc ne nécessitent aucun investissement pour être maintenus (sauf pour contrer l’érosion des terrains riverains).
En outre, plus la productivité économique d’une région, d’une ville ou d’un quartier augmente, plus la valeur des terrains y augmentera, sans que les propriétaires aient eu à investir le moindre sou. Les terrains peuvent aussi s’apprécier lorsque des infrastructures (publiques ou privées) sont construites à proximité (pont, autoroute, transport en commun, télécommunications, égoûts, etc), sans investissement requis de la part du propriétaire. L’allongement de la ligne Jubilee du métro de Londres en 1999 a fait augmener la valeur des terrains situés dans un rayon de 1,000 verges des stations de 13 milliards de livres sterling.
De plus, l’augementation de la masse monétaire par l’expansion du crédit fait en sorte de gonfler les valeurs foncières, encore une fois sans investissement requis par le propriétaire, lequel est par conséquent protégé de l’inflation.
Plus le PIB augmente dans une région (que ce soit par une hausse de la productivité, la croissance de la population ou une expansion du crédit), plus les propriétaires fonciers peuvent s’enrichir sur le dos des producteurs en augmentant leurs loyers ou en leur vendant leurs terrains à des prix reflétant cette activité économique accrue. Autrement dit, les propriétaires fonciers capturent des rentes économiques. Cette rente diminue les profits qui pourraient être utilisés pour hausser les salaires ou financer des investissements.
Le droit naturel à la propriété
Selon John Locke, la propriété privée des terrains a précédé l’apparition de l’état et est donc indépendante de celui-ci. L’humain a donc un droit naturel à la propriété foncière lorsqu’il « mélange son labeur » à celle-ci (en bâtissant une maison, en érigeant une clôture, en labourant le sol, etc). Voir ceci.
Cependant, Locke croyait que pour que cela soit valide, il fallait une quantité suffisante de terrains pour tous (i.e. la clause lockéenne), ce qui était évidemment le cas au 17e siècle, mais est de moins en moins vrai de nos jours. Impossible de « mélanger son labeur » à la terre s’il n’y en a plus de disponible, ce qui empêcherait l’accès à de nouvelles propriétés foncières.
Ceci dit, les règles de zonage imposées par les gouvernements limitent la quantité de terrains disponibles. Comme les terrains sont sujets à l’expropriation, les propriétaires fonciers ont toujours été fortement impliqués dans le système politique de manière à préserver leurs intérêts. Les propriétaires résidentiels interfèrent souvent dans les décisions de planification locales de manière à préserver la valeur de leur propriété foncière. Ce sont les fameux problèmes « NIMBY » (not in my backyard), qui limitent la disponibilité des terrains à de nouveaux utilisateurs.
La spéculation et la création de monnaie
Selon l’auteur, les économistes ont généralement mal compris le rôle du système bancaire et de la création de monnaie, et plus particulièrement leur interaction avec le marché des terrains.
Les hypothèques ont pris une part grandissante de la dette totale au cours des dernières décennies. Les banques adorent prêter avec une propriété en garantie car les terrains sont des actifs fiables (en raisons des caractéristiques uniques énumérées précédemment), ce qui permet aux banques de limiter leurs pertes en cas de défaut. De plus les hypothèques ont des échéances longues, permettant de maximiser les marges et la création de monnaie à partir de dépôts à court terme.
Les lignes de crédit hypothécaires permettent de maintenir un niveau de consommation artificiellement élevé en favorisant l’endettement des ménages. Elles permettent donc de donner l’apparence d’une économie en croissance et en santé, mais au prix d’une fragilité accrue.
Au Royaume-Uni, l’immobilier résidentiel représente dorénavant 58% de la richesse nette totale et il s’agit du segment ayant cru le plus rapidement depuis 1950. Mais cette augmentation de valeur ne reflète que la rareté accrue devant une demande croissante propulsée par la dette et la création de monnaie. Cette richesse ne résulte pas d’une hausse de la productivité.
Comme ce sont les plus riches qui détiennent le plus de terrains, ce sont eux qui ont capturé la majeure partie de cet enrichissement, résultant en une hausse des inégalités de richesse.
Les auteurs affirment que la thèse de Thomas Piketty concernant les inégalités néglige de considérer les différences entre la richesse, le capital et les terrains. Ce dernier mesure le capital comme étant la somme de tous les actifs, qu’ils soient productifs ou non. En fait, la majorité de la hausse du ratio richesse/PIB a été causée par des gains en capitaux sur les terrains. Si on exclue ces gains en capitaux, le ratio a diminué significativement plutôt qu’augmenté.
Les auteurs pensent donc que les terrains sont une cause primordiale de la hausse des inégalités de richesse décriée par Piketty et tant d’autres.
Les solutions…
Il faudrait tout d’abord éliminer les subventions et politiques qui font en sorte de pousser le taux de propriété à la hausse, comme ce fut le cas aux États-Unis avant la Grande Récession. Ces politiques font en sorte de gonfler inutilement la valeur des terrains, enrichissant les propriétaires fonciers, incitant les ménages à l’endettement et, au final, réduisant l’accès à la propriété.
En Allemagne, les banques hypothécaires limitent souvent le ratio d’endettement à 60%. En Suisse, le gouvernement impose des taxes sur les loyers implicites des propriétaires de maison. En Allemagne, le taux de propriété n’est que de 43% et de 35% en Suisse, comparativement à des niveaux supérieurs à 60% dans plusieurs pays industrialisés. Selon les auteurs, ces deux pays ont bénéficié d’une plus grande stabilité économique que les autres pour cette raison.
À Singapour, 90% des terrains appartiennent à l’État et sont loués au secteur privé. Cette solution est plutôt extrémiste et nécessite une confiance aveugle à ce que le gouvernement ne soit pas corrompu et gère le système de manière efficace, un pas que je ne serais pas prêt à franchir.
En revanche, une taxe sur les terrains serait une avenue intéressante. Plusieurs économistes libéraux considèrent que les taxes sur les terrains sont les moins pires taxes, incluant Ricardo, Smith, Mill et Friedman. Contrairement à un impot sur le revenu, une taxe sur la terre ne décourage pas le travail. Elle ne décourage pas l’investissement comme les taxes sur les profits et elle n’est pas régressive comme les taxes de vente.
Elle décourage aussi l’achat de terrains pour spéculer plutôt que pour une utilisation productive. Ces taxes permettraient de réduire les rentes économiques engendrées par les terrains et de les redistribuer à ceux qui n’ont pas eu la chance de devenir propriétaire foncier.
Une telle taxe donnerait au gouvernement un incitatif à investir dans les infrastructures, puisque cela ferait augmenter les valeurs foncières et, par conséquents, les revenus de taxation, ainsi qu’à favoriser des règles de zonage moins restrictives pour les mêmes raisons. En quelque sorte, les investissements du gouvernement seraient auto-financés auprès de ceux qui en bénéficient le plus, plutôt que d’être dépendants des impôts sur l’ensemble de la société.
Les taxes foncières levées par les municipalités incluent une taxe sur le terrain, mais elles ont comme impact de décourager l’investissement sur la propriété et le bâtiment et sont trop basses pour décourager la spéculation.
L’auteur observe que dans la plupart de pays développés, les taxes foncières ont diminué en proportion des taxes totales, ne représentant plus que 1% du PIB en moyenne et 2.5% des taxes et impôts totaux dans les pays de l’OCDE. Ce niveau est insuffisant pour contrer la spéculation et amputer les rentes économiques associées aux terres.
Remplacer toutes les formes de taxation par des taxes sur la valeur des terrains serait donc une idée intéressante d’un point de vue libertarien.
Finalement, l’auteur pense qu’en limitant la création de monnaie par le crédit, les spéculateurs n’auraient plus assez d’accès au crédit pour gonfler les bulles immobilières qui résultent en de sérieuses récessions, voire des crises financières et qui, entre-temps, font augmenter les inégalités de richesse entre ceux qui détiennent des terrains et ceux qui n’en ont pas.
On pourrait empêcher les banques de prêter leurs dépôts à vue, dont l’échéance est nulle, ce qui réduirait grandement la création de monnaie. Au Danemark, les banques financent les hypothèques par des covered bonds dont l’échéance correspond à celle des hypothèques sous-jacentes, plutôt que par des dépôts à vue ou à court terme, ce qui contribue à la stabilité du système et limite la création de monnaie.
Cela est évidemment une politique que je supporterais fortement…
Conclusion
Quand j’ai entâmé ce livre, je m’attendais à une série d’arguments marxistes avec lesquels je serais en désaccord. Ce ne fut pas le cas; je suis très en faveur de certaines des propositions amenées par les auteurs.
Une réforme du système bancaire pour limiter la création de monnaie et le remplacement de toutes les taxes par une simple taxe sur la valeur des terrains sont des propositions très intéressantes.
Ce nouveau système fiscal serait simple, peu coûteux, sans évasion fiscale possible, progressiste (les riches on tune plus grande richesse foncière et paieraient donc plus de taxes) et ne découragerait pas le travail, ni l’investissement dans le capital productif.
Le résultat serait une diminution de la spéculation immobilière, des cycles économiques moins violents et une meilleure répartition de la richesse.
Il est peu surprenant qu’un tel système de taxation ait été favorisé par de nombreux penseurs libéraux.

La réflexion du jour

La perte d’un emploi est toujours difficile sur le plan personnel, même dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. Comme ce fut le cas lors des mises à pied de 2016, certains ont demandé à ce que le gouvernement force le maintien de ces emplois en invoquant les aides financières passées. Ce serait tenter de réparer une erreur par une autre erreur. ---Germain Belzile

27 novembre, 2018

La réflexion du jour

La Belle province, épuisée par le fisc et le ressentiment, chaque jour un peu plus déprimée par le spectacle de la relève gouvernementale, la belle et docile colonisée ne sait plus vers qui se tourner pour que cesse l’orgie subventionnaire. --- Michel Hébert

26 novembre, 2018

La réflexion du jour

Le problème c’est que les États mettent souvent en place des politiques publiques inefficaces. Par exemple, la subvention à la cimenterie McInnis, qui sera le plus grand émetteur de CO2 du Québec, les subventions à l’achat de véhicules électriques, qui coûtent une fortune par tonne de GES non émis et le Fonds vert, qui réduit les émissions à un coût de plus de 2000 $ par tonne (à titre de comparaison, le prix du carbone à la bourse est présentement d’environ 20 $, et la taxe fédérale atteindra un sommet de 50 $ la tonne en 2022).--- Germain Belzile

24 novembre, 2018

La réflexion du jour

Dans La stratégie de l’émotion, la journaliste Anne-Cécile Robert décortique l’invasion de l’espace social par le sentimentalisme. « Ce faisant, écrit-elle, on tient volontairement à distance la compréhension, le jugement, la revendication. » Cette « extension du domaine de la larme » contamine autant les médias que les discours politiques, qui versent chacun dans une sensiblerie avilissante en évitant de remettre en question les causes profondes des drames.--- L'Actualité

23 novembre, 2018

La réflexion du jour

Pourtant, les examens payants ne sont pas le problème. Ils constituent la solution à l’échec de la soviétisation du système médical et aux drames humains qu’il engendre.--- Nathalie Elgrably-Lévy

22 novembre, 2018

La réflexion du jour

Faut-il vraiment exploiter le gaz de schiste via la fracturation hydraulique au Québec ? Je n’en suis pas sûr. Mais je suis sûr que nous débattons d’un sujet semblable comme des adolescents qui se crient des slogans, dans l’ignorance la plus totale de ce qui se passe chez nos voisins.--- Mario Dumont

21 novembre, 2018

Le Monde pris la main dans le sac du réchauffement

Jean-Philippe Delsol
Dans la cohorte des Cassandre du climat et des bien-pensants, le journal Le Monde cherche toujours à être aux premières loges. Il a dénoncé à nouveau dans son édition des 2/3 septembre derniers les catastrophes de l’été : « incendies records en Californie, vague de chaleur meurtrière au Canada, arrêt de centrales nucléaires en France pour cause de fleuves trop chauds, déplacement d’un million de personnes dans le Kerala en Inde après une mousson inhabituelle ment sévère... ». Pour illustrer son propos, le journaliste Stephane Foucart note que cet été, sur les bords de l’Elbe, une dizaine de « pierres de la faim » sont réapparues, « rappelant, écrit-il, que, pendant de nombreux siècles, la sécheresse fut sœur de la famine ». Une de ces pierres était datée de 1616 et indiquait en allemand « pleurez si vous me voyez ».
Le Monde nous explique donc que ces catastrophes, que personne ne nie, ne sont pas nouvelles. Nous ne contestons pas le réchauffement qui est un fait, mais nous refusons d’admettre sans preuve formelle que la cause en est l’action humaine alors que le climat évolue sans cesse dans le temps long, à la baisse ou à la hausse des températures.

En matière de climat, rien n’est simple et immuable

Il est vrai que dans son Histoire du climat depuis l’An mil (Flammarion, Champs histoire, 1983), Emmanuel Le Roy Ladurie observe qu’en France et dans les Alpes il y eut de 1601 à 1616 « Une période de printemps-été chauds ou moyens, sans récurrence froide ». Mais en même temps, il observe que dans la vallée de Chamonix, les hivers devaient être suffisamment rudes pour qu’en 1613 ou 1614 « le « débordement » de l’Arve , tellement gonflée par les eaux de fusion des glaciers énormes, achève de faire disparaître le hameau de La Bonneville ». En matière de climat, rien n’est simple et immuable.
« L’ensemble des résultats de datation, note le glaciologue savoyard Sylvain Coutterand[1], met en évidence pas moins de dix périodes pendant lesquelles les glaciers étaient moins étendus que maintenant ». Entre 9000 et 6800 ans avant aujourd’hui, de nombreux glaciers alpins avaient disparu. « On note un autre optimum climatique à l’âge du bronze, vers 1200 av. J.-C. Le suivant se situe au début de notre ère, il correspond à la période romaine ». Pendant ces périodes, « les langues glaciaires s’arrêtaient à une altitude supérieure d’au moins trois cents mètres à l’actuelle » (Schlüchter et Joerin, 2004). Et il poursuit en indiquant que selon les chercheurs de l’Université de Berne (Schlüchter, 2009) « les glaciers alpins ont été moins étendus que maintenant durant plus de la moitié de ces dix derniers millénaires » !
En fait l’année 1616 marquée sur la pierre découverte par l’Elbe se situe déjà plusieurs décennies après qu’a commencé le petit âge glaciaire, engagé peut-être dès le XIVème siècle avec la ruine des colonies vikings du Groenland, constaté pour le moins de 1550 à 1850 avec, bien entendu, d’assez larges fluctuations, parfois de plusieurs décennies, pendant lesquelles peuvent être décelées « des ondes de sécheresse ou d’humidité prolongée » note E. Le Roy Ladurie ( T 1, p.37). On constate, écrit-il, « des alternances, de longues alternances, entre ce qu’on appelle des « petits optimums »,…phases de plusieurs siècles de climat un peu plus chaud et éventuellement un peu plus sec selon les régions…
Depuis qu’il y a des hommes, ceux-ci ont plus souvent
souffert du grand froid que des excès de chaleur
Un premier optimum de ce genre se trouve [après la préhistoire plus lointaine] aux environs de l’âge du bronze, entre 1 500 et 1 000 av J.-C.….Puis un petit âge glaciaire (modéré) s’écoule de 900 à 400 av J.-C…..Puis de 200 av. J.-C. à 200 après J.-C. environ, on dispose à nouveau d’un petit optimum : le petit optimum romain…Un nouveau petit âge glaciaire s’étend entre 270 et 600 ap.J.-C…. » (T.1, pp.I et II). Il y eut ensuite encore un optimum chaud de 900 à 1300. Mais c’est d’autant plus compliqué qu’il peut y avoir des années de grande chaleur dans les âges dits glaciaires et des années très froides durant les « optimums ». Le Roy Ladurie note ainsi qu’en Europe, les moyennes thermiques de l’été pendant la décennie 1773-1783, au cœur du petit âge glaciaire, ont été les plus hautes de toutes les décennies connues depuis les observations rigoureuses du début du XVIIIème siècle : « Les moyennes estivales de cette décennie chaude dépassent les valeurs normales de plus de 2°F. » (T1, p.74).
Il est vrai que lorsqu’Emmanuel Le Roy Ladurie publie la première édition de son ouvrage, à la fin des années 1960, le climat tend à se refroidir et en conclusion il annonce d’ailleurs que ce refroidissement se poursuivra peut-être pendant longtemps ! Ce qui montre que la prévision en la matière nous échappe. Mais l’histoire, elle, ne change pas et elle souligne que sans doute depuis qu’il y a des hommes ceux-ci ont plus souvent souffert du grand froid que des excès de chaleur, et que chaque fois ils se sont adaptés.
Ce qui est nouveau n’est pas que le climat évolue, mais que nous ayons les moyens d’y faire face. Aujourd’hui, quand l’Elbe s’abaisse pour découvrir les « pierres de la faim », nous n’avons plus à craindre la disette car la liberté du commerce et la rapidité des transports ont enrichi le monde et permettent de porter remède aux aléas du climat dans les régions du globe qui en souffrent, pour autant que les régimes politiques qui y règnent n’entravent pas ces secours. Mais les idéologues se moquent, au fond, des victimes possibles. Ce qu’ils veulent, c’est utiliser le réchauffement climatique comme un moyen de renforcer l’Etat après que la faillite universelle du communisme ne leur permet plus d’y recourir. Puisse la réalité de l’histoire ouvrir les yeux de ceux qui sont tombés dans les rets des Cassandre climatiques.
Finalement, Le Monde reconnaît lui-même que les catastrophes climatiques sont bien anciennes …

La réflexion du jour

Pour montrer son ouverture, François Legault invite Dominic Champagne à son bureau 48 heures après le lancement de son mouvement. Un militant pour une cause n’aura jamais eu accès au bureau du premier ministre en si peu de temps. Des militants de longue date qui se battent pour les aînés, les malades, les handicapés ou l’éducation seront certainement jaloux.--- Mario Dumont

20 novembre, 2018

La réflexion du jour

Si talentueux soit-il, Dominic Champagne, « indépendant de fortune », vient de découvrir la griserie toxique du pouvoir et s’y consacrera à temps plein. Il n’accepte, à l’évidence, ni la contradiction ni les nuances. Son pacte est sa bible et sa cause religieuse, donc sacrée. Avis aux dissidents, même sensibles, comme moi, aux problèmes environnementaux.---Denise Bombardier

19 novembre, 2018

La réflexion du jour

Comment des gens peuvent-ils sortir dans la rue pour manifester sur un sujet essentiellement scientifique (ndlr l'environnement) dont ils connaissent presque rien et dont ils prétendent que leur vie et celle de leur planète dépend ?--- Reynald Du Berger

La réflexion du jour

On entend souvent que démarrer une entreprise au Québec requiert plus de permis qui sont plus longs à obtenir et qui coûtent plus cher. Tout cela pour payer plus d’impôt qu’ailleurs si jamais vous vivez une réussite.--- Mario Dumont

17 novembre, 2018

La réflexion du jour

Dès qu’un nouveau projet de développement des ressources naturelles se met en branle, on s’attend à voir une levée de boucliers de groupes de militants environnementalistes et de membres des Premières Nations. En fait, si l’on suit l’actualité, il est possible de croire que les autochtones sont unanimement contre le développement. Ce n’est pas le cas.--- Germain Belzile

16 novembre, 2018

La réflexion du jour

Le Centre Mercatus a recensé 2 602 règlements au Québec... Plus de réglementation du gouvernemaman = moins de liberté économique = moins de création de richesse = un Québec plus pauvre.--- Adrien pouliot

15 novembre, 2018

La réflexion du jour

Ce qui est dramatique, c’est que la gauche radicale, très présente à l’université, même lorsqu’elle ne verse pas dans la violence, partage bien des schèmes de pensée de la mouvance antifa et favorise la censure de ses adversaires. Il faut le redire : dans le domaine des sciences sociales, l’université n’est plus un temple voué à la liberté d’expression, mais son tombeau.--- Mathieu Bock-Côté

14 novembre, 2018

Lutte contre la pauvreté : et si la redistribution n’était pas la solution ?

Si tous les gouvernements proclament naturellement leur attachement à la lutte contre la pauvreté, peu comprennent visiblement ses ressorts. En témoigne la persistance de l’idée que ce problème ne pourrait être traité qu’à travers le prisme exclusif de la redistribution. Les social-démocraties occidentales souffrent à cet égard d’un authentique paradoxe. Ces dernières sont conscientes de la nécessité de s’appuyer sur une économie de marché productive sans laquelle leurs ambitions redistributives sont irréalisables. Mais il est précisément illogique d’imputer le recul de la pauvreté avant tout à la redistribution si la création de richesses lui précède.
Le plan pauvreté annoncé par le gouvernement s’inscrit pourtant dans le prolongement de l’instinct que la misère ne pourrait être combattue que par des dispositifs redistributifs. L’enveloppe de 8 milliards d’euros débloquée pour les quatre prochaines années, les aides dirigées vers la petite enfance, les subventions accordées aux enfants dans les cantines ou l’annonce d’un « revenu universel d’activité » sont autant d’illustrations de la persistance du paradigme redistributif. Le gouvernement ne procède donc qu’à des ajustements techniques sur le fonctionnement de l’État-providence sans interroger les causes structurelles qui permettent à une civilisation de faire reculer la pauvreté parmi ses membres.
C’est en ce sens que l’examen de l’histoire économique des pays riches est indispensable. Cet examen fournit le recul nécessaire pour réaliser que les facteurs « providentiels » que nous pensions à l’origine de l’élévation du niveau de vie des masses ont en réalité été sur-estimés. Dit autrement, l’histoire économique des pays riches invalide l’idée que le combat contre la pauvreté ne serait en définitive qu’une technique d’administration de la charité publique. Comme l’illustrent les graphiques suivants, le recul de la pauvreté dans les pays qui se trouvent être actuellement riches a été amorcé bien avant l’émergence de l’État-providence moderne dans la deuxième moitié du XXème siècle.

Figure 1 : Taux de pauvreté dans certains pays sélectionnés

Figure 1 : Taux de pauvreté dans certains pays sélectionnés

Source : Martin Ravaillon, The Economics of Poverty, Oxford University Press, 2016.

Note : La manière dont l’auteur mesure la pauvreté est expliquée dans cet article de blog : https://www.cgdev.org/blog/poverty- ...

Figure 2 : Dépenses sociales dans certains pays sélectionnés (%PIB)

Figure 2 : Dépenses sociales dans certains pays sélectionnés (%PIB)

Sources : Esteban Ortiz-Ospina and Max Roser (2018) - "Public Spending". {Published online at OurWorldInData.org}.

Ce constat est également valable pour les régions qui ont longtemps été désignées sous le vocable de « pays en voie de développement ». Dans son ouvrage intitulé « China’s Great Migration », Bradley M. Gardner, chercheur à l’Independent Institute rappelle utilement que 753 millions de Chinois ont été sortis de la pauvreté de 1981 à 2011, ce qui représentait 50% de la réduction totale de la pauvreté à l’échelle globale sur la même période. Or, selon l’OCDE, les dépenses sociales chinoises s’élevaient environ à 8% du PIB en 2014. Pourquoi penser que l’État-providence serait la solution à la pauvreté subsistante dès lors que ce dernier n’a jamais été décisif pour faire reculer la pauvreté historique ?

A l’origine de recul de la pauvreté : une économie productive

Il est aujourd’hui couramment admis que la prospérité d’une civilisation réside dans la croissance de la productivité de son économie. Seule la croissance de la productivité nous permet de subvenir à nos besoins au moindre coût et en mobilisant le moins de temps possible. Ceci correspond d’ailleurs à la définition de la richesse. Or les faveurs qui favorisent la productivité d’une économie n’ont rien de secret. Le premier d’entre eux est le développement du commerce et d’une division du travail de qualité où chacun individu se spécialise là où il excelle le plus. Ceci ne s’obtient que dans la mesure où les incitations à commercer et à entreprendre sont préservées contre toute interférence arbitraire. D’où le besoin d’une réglementation et d’une fiscalité sobre qui récompense le travail, l’entrepreneuriat et le commerce au lieu de les punir, aussi bien à l’échelle nationale qu’au niveau international. Le second facteur de productivité est le progrès technique et l’accumulation de capital. Cette accumulation n’est possible que dans un environnement qui récompense l’épargne et l’investissement. Voilà donc les facteurs qui expliquent historiquement notre capacité à produire plus et à subvenir à plus de besoins, le tout en fournissant moins d’efforts, comme l’illustrent les tableaux 3 et 4.

Figure 3 : Evolution des heures de travail annuelles pour certains pays sélectionnés

Figure 3 : Evolution des heures de travail annuelles pour certains pays sélectionnés

Source: Michael Huberman, Chris Minns, The times they are not changin’: Days and hours of work in Old and New Worlds, 1870–2000

Figure 4 : Evolution du PIB par tête pour certains pays sélectionnés (Dollars constant, PPP)

Figure 4 : Evolution du PIB par tête pour certains pays sélectionnés (Dollars constant, PPP)

Source : OCDE

L’État-providence n’est donc point à l’origine de notre prospérité. Loin de favoriser la lutte contre la pauvreté, ses dispositifs redistributifs seraient au contraire de nature à la compromettre. En effet, les mécanismes de redistribution n’existent qu’à travers une lourde fiscalisation de l’économie. Or cette fiscalisation ralentit précisément la croissance de la productivité en altérant les incitations à entreprendre, à épargner et à investir. Qu’attendons donc nous pour nous inspirer des réussites historiques pour lutter contre la pauvreté subsistante ?