Le porte-parole péquiste en matière d’éducation, Camil Bouchard, propose de moduler les subventions aux écoles publiques et privées en proportion des critères de sélection des élèves. Les écoles qui acceptent tous les élèves, sans restrictions, recevraient des subventions plus généreuses. En principe et dans la mesure où les règles d’application seraient les mêmes pour le public et le privé, cette suggestion m’apparaît excellente. Elle permettrait de traiter toutes les écoles sur un pied d’égalité du point de vue financier, une condition préalable à la venue d’un régime compétitif. Une saine compétition entre les écoles permettrait d’améliorer rapidement la qualité et l’efficacité de l’ensemble du système d’éducation. Je doute que le Parti Québécois, le parti le plus étatiste en Amérique du Nord, adopte une proposition favorable au secteur privé.
Au mieux, la qualité et l’efficacité des écoles publiques stagnent, au pire elles se détériorent. Par exemple, au secondaire le taux d’échec est passé de 12,5% en 1998, a atteint un creux de 19,9% en 2002 et se situe à 16,8% en 2004. Cette détérioration n’est certainement pas due au manque de ressources car entre 1996-1997 et 2004-2005 le taux de fréquentation des écoles primaires et secondaires a diminué de 3,8% alors que les coûts par élève augmentaient de 17,3%.
Pourquoi ? Le ministère, les commissions scolaires, les syndicats protègent leurs chasses gardées respectives au détriment des enseignants et des élèves. Pour améliorer le système d’éducation il est essentiel de ramener les élèves, c’est-à-dire les clients, au centre des préoccupations de chacun des intervenants. Pour ce faire il suffit d’offrir aux parents le choix de l’école qu’ils désirent pour leurs enfants. Ainsi, les écoles publiques devront rivaliser entre elles et avec les écoles privées pour obtenir et conserver le patronage de leur clientèle.
Les études empiriques réalisées à l’OCDE permettent de mieux comprendre les mécanismes par lesquels la concurrence entre établissements contribue à améliorer les résultats scolaires :
• La latitude de gestion dont bénéficient les établissements ainsi que la concurrence incitent les gestionnaires à améliorer les performances. Dans un régime compétitif, l’enjeu est la survie même de l’école. Cet impératif est le meilleur moyen de cristalliser l’attention de tous les intervenants sur l’essentiel, c’est-à-dire la réussite des élèves.
• La notion de choix implique nécessairement son corollaire, la notion de responsabilité. Lorsque c’est à eux qu’il revient de choisir un établissement scolaire, les parents s’impliquent nécessairement davantage dans la scolarité de leurs enfants. Dans leur étude Schneider et al. (1997) conclut que les parents, dont les enfants fréquentent des écoles publiques dans des circonscriptions qui autorisent le choix de l’établissement, participent davantage aux réunions de quartier organisées sur le thème de l’école, sont plus enclins à faire confiance aux enseignants et s’impliquent davantage dans les associations de parents et d’enseignants ainsi que dans des activités bénévoles.
• Les écoles exposées à la concurrence utilisent des méthodes pédagogiques plus intensives et parviennent davantage à faire régner la discipline. L’étude du PISA (OCDE, 2001b) conclut que la proportion d’élèves du deuxième cycle de l’enseignement secondaire s’inscrivant à des cours d’approfondissement est plus élevée, le temps consacré aux devoirs est en moyenne plus important et la discipline règne davantage. L’ensemble de ces facteurs influent positivement sur les résultats des élèves
Heureusement, au Québec, le système d’éducation bénéficie d’un secteur privé important et dynamique. Donc, en adoptant la proposition de Camil Bouchard et en offrant les mêmes conditions de financement et de sélection des élèves au privé et au public, la compétition s’installerait naturellement et rapidement. Dans moins d’une décennie le système d’éducation québécois ferait l’envie de tous pour le plus grand bien des générations futures.
Au mieux, la qualité et l’efficacité des écoles publiques stagnent, au pire elles se détériorent. Par exemple, au secondaire le taux d’échec est passé de 12,5% en 1998, a atteint un creux de 19,9% en 2002 et se situe à 16,8% en 2004. Cette détérioration n’est certainement pas due au manque de ressources car entre 1996-1997 et 2004-2005 le taux de fréquentation des écoles primaires et secondaires a diminué de 3,8% alors que les coûts par élève augmentaient de 17,3%.
Pourquoi ? Le ministère, les commissions scolaires, les syndicats protègent leurs chasses gardées respectives au détriment des enseignants et des élèves. Pour améliorer le système d’éducation il est essentiel de ramener les élèves, c’est-à-dire les clients, au centre des préoccupations de chacun des intervenants. Pour ce faire il suffit d’offrir aux parents le choix de l’école qu’ils désirent pour leurs enfants. Ainsi, les écoles publiques devront rivaliser entre elles et avec les écoles privées pour obtenir et conserver le patronage de leur clientèle.
Les études empiriques réalisées à l’OCDE permettent de mieux comprendre les mécanismes par lesquels la concurrence entre établissements contribue à améliorer les résultats scolaires :
• La latitude de gestion dont bénéficient les établissements ainsi que la concurrence incitent les gestionnaires à améliorer les performances. Dans un régime compétitif, l’enjeu est la survie même de l’école. Cet impératif est le meilleur moyen de cristalliser l’attention de tous les intervenants sur l’essentiel, c’est-à-dire la réussite des élèves.
• La notion de choix implique nécessairement son corollaire, la notion de responsabilité. Lorsque c’est à eux qu’il revient de choisir un établissement scolaire, les parents s’impliquent nécessairement davantage dans la scolarité de leurs enfants. Dans leur étude Schneider et al. (1997) conclut que les parents, dont les enfants fréquentent des écoles publiques dans des circonscriptions qui autorisent le choix de l’établissement, participent davantage aux réunions de quartier organisées sur le thème de l’école, sont plus enclins à faire confiance aux enseignants et s’impliquent davantage dans les associations de parents et d’enseignants ainsi que dans des activités bénévoles.
• Les écoles exposées à la concurrence utilisent des méthodes pédagogiques plus intensives et parviennent davantage à faire régner la discipline. L’étude du PISA (OCDE, 2001b) conclut que la proportion d’élèves du deuxième cycle de l’enseignement secondaire s’inscrivant à des cours d’approfondissement est plus élevée, le temps consacré aux devoirs est en moyenne plus important et la discipline règne davantage. L’ensemble de ces facteurs influent positivement sur les résultats des élèves
Heureusement, au Québec, le système d’éducation bénéficie d’un secteur privé important et dynamique. Donc, en adoptant la proposition de Camil Bouchard et en offrant les mêmes conditions de financement et de sélection des élèves au privé et au public, la compétition s’installerait naturellement et rapidement. Dans moins d’une décennie le système d’éducation québécois ferait l’envie de tous pour le plus grand bien des générations futures.
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