La saga des fusions forcées du PQ et des défusions démocratiques du PLQ coûte des centaines de millions aux contribuables québécois. De 2001 à 2003, les contribuables ont payé plusieurs centaines de millions en études, comité de transition et en coûts transitoires pour fusionner les municipalités du Québec.
Lors de la campagne électorale de 2003 le PLQ promet, à des fins électoralistes évidentes, de permettre aux municipalités qui le désirent de défusionner. Depuis, pour Montréal seulement, les coûts des référendums, du comité de transition et les coûts transitoires d’adaptation découlant du processus de défusion se chiffrent à plus de 50 millions. J’évalue à au moins 500 millions les coûts cumulatifs de la saga fusion-défusion. Si, de plus, on quantifiait les coûts découlant de l’immobilisme des élus municipaux occupés à défendre soit la fusion, soit la défusion, plutôt qu’à gérer leur municipalité, j’estime que les coûts réels de cette saga doubleraient ou même tripleraient. Mais le pire est que ce n’est pas terminé, loin de là.
Les conseils d’agglomération, organismes créés de toute pièce pour gérer les services chevauchant les villes reconstituées et les villes-centres, sont paralysés. Le budget 2006 de la ville-centre de Longueuil n’est toujours pas approuvé. Ailleurs les villes reconstituées contestent les budgets imposés par les villes-centres. Pendant ce temps, personne ne s’occupe des vrais problèmes, ceux pour lesquels les contribuables paient des taxes. Comme si cela n’était pas suffisant, le gouvernement, offre maintenant de payer les intérêts des prêts des municipalités reconstituées pour leur permettre d’étaler les hausses de taxes découlant des défusions.
Pourtant, le premier ministre Charest, tout au long de la campagne électorale de 2003, avait répété à maintes reprises que les villes qui choisiraient de défusionner assumeraient obligatoirement les coûts reliés à leur décision. Mais, à moins d’un an des élections, il vaut mieux être prudent et distribuer l’argent des contribuables là où les risques de perdre des votes sont les plus grands. Dans ce cas, il serait normal que l’argent soit pris dans les coffres du PLQ plutôt que dans les poches des contribuables.
Les fusions ont été imposées en prétextant que cela réduirait les coûts d’opération et permettrait d’améliorer les services. Après cinq ans de cafouillage et plusieurs centaines de millions de gaspillage les coûts d’opération continuent d’augmenter plus rapidement que la somme des taux de croissance de la population et de l’inflation. En ce qui concerne l’amélioration des services municipaux demandez aux Montréalais ce qu’ils en pensent.
Les défusions ont été promises en prétextant le respect d’un principe fondamental de la démocratie, le respect de la volonté de la majorité. Pourtant, le pouvoir de décider là où ça compte, c.-à-d.: le budget d’agglomération, est concentré entre les mains de la ministre des Affaires municipales et des Loisirs. On est plus près de la dictature que de la démocracie.
Finalement les municipalités se retrouvent dans une situation pire que celles qui prévalait avant les fusions forcées du PQ. Il est évident que cette situation est intenable et qu’elle devra être corrigée. Les villes doivent être des milieux accueillants qui favorisent le développement humain et économique de ses habitants. On ne peut se permettre de tolérer une situation où la priorité des élus municipaux consiste à faire de la petite politique et à parader devant la ministre des Affaires municipales et Régions.
On a beaucoup parlé de l’immobilisme du Québec dernièrement. On l’a attribué aux groupes de pression, au manque de leadership des politiciens et des élites économiques et intellectuelles. Je ne doute pas que ces causes soient bien réelles. Toutefois, des villes dynamiques, résolument tournées vers la croissance et le bien-être de ses habitants, apporteraient un contrepoids bien nécessaire à ces forces négatives. On ne peut dynamiser le Québec sans dynamiser ses villes.
Faudra-t-il encore subir plusieurs années d’inertie et gaspiller quelques centaines de millions en études, en comités de transition et en coûts transitoires pour se sortir de ce marasme ?
Le Québec, l’une des régions économiques les plus pauvres de l’Amérique du Nord, n’a certainement pas les moyens de gaspiller l’argent des contribuables de cette façon, mais il semble que personne ne s’en soucie véritablement.
Lors de la campagne électorale de 2003 le PLQ promet, à des fins électoralistes évidentes, de permettre aux municipalités qui le désirent de défusionner. Depuis, pour Montréal seulement, les coûts des référendums, du comité de transition et les coûts transitoires d’adaptation découlant du processus de défusion se chiffrent à plus de 50 millions. J’évalue à au moins 500 millions les coûts cumulatifs de la saga fusion-défusion. Si, de plus, on quantifiait les coûts découlant de l’immobilisme des élus municipaux occupés à défendre soit la fusion, soit la défusion, plutôt qu’à gérer leur municipalité, j’estime que les coûts réels de cette saga doubleraient ou même tripleraient. Mais le pire est que ce n’est pas terminé, loin de là.
Les conseils d’agglomération, organismes créés de toute pièce pour gérer les services chevauchant les villes reconstituées et les villes-centres, sont paralysés. Le budget 2006 de la ville-centre de Longueuil n’est toujours pas approuvé. Ailleurs les villes reconstituées contestent les budgets imposés par les villes-centres. Pendant ce temps, personne ne s’occupe des vrais problèmes, ceux pour lesquels les contribuables paient des taxes. Comme si cela n’était pas suffisant, le gouvernement, offre maintenant de payer les intérêts des prêts des municipalités reconstituées pour leur permettre d’étaler les hausses de taxes découlant des défusions.
Pourtant, le premier ministre Charest, tout au long de la campagne électorale de 2003, avait répété à maintes reprises que les villes qui choisiraient de défusionner assumeraient obligatoirement les coûts reliés à leur décision. Mais, à moins d’un an des élections, il vaut mieux être prudent et distribuer l’argent des contribuables là où les risques de perdre des votes sont les plus grands. Dans ce cas, il serait normal que l’argent soit pris dans les coffres du PLQ plutôt que dans les poches des contribuables.
Les fusions ont été imposées en prétextant que cela réduirait les coûts d’opération et permettrait d’améliorer les services. Après cinq ans de cafouillage et plusieurs centaines de millions de gaspillage les coûts d’opération continuent d’augmenter plus rapidement que la somme des taux de croissance de la population et de l’inflation. En ce qui concerne l’amélioration des services municipaux demandez aux Montréalais ce qu’ils en pensent.
Les défusions ont été promises en prétextant le respect d’un principe fondamental de la démocratie, le respect de la volonté de la majorité. Pourtant, le pouvoir de décider là où ça compte, c.-à-d.: le budget d’agglomération, est concentré entre les mains de la ministre des Affaires municipales et des Loisirs. On est plus près de la dictature que de la démocracie.
Finalement les municipalités se retrouvent dans une situation pire que celles qui prévalait avant les fusions forcées du PQ. Il est évident que cette situation est intenable et qu’elle devra être corrigée. Les villes doivent être des milieux accueillants qui favorisent le développement humain et économique de ses habitants. On ne peut se permettre de tolérer une situation où la priorité des élus municipaux consiste à faire de la petite politique et à parader devant la ministre des Affaires municipales et Régions.
On a beaucoup parlé de l’immobilisme du Québec dernièrement. On l’a attribué aux groupes de pression, au manque de leadership des politiciens et des élites économiques et intellectuelles. Je ne doute pas que ces causes soient bien réelles. Toutefois, des villes dynamiques, résolument tournées vers la croissance et le bien-être de ses habitants, apporteraient un contrepoids bien nécessaire à ces forces négatives. On ne peut dynamiser le Québec sans dynamiser ses villes.
Faudra-t-il encore subir plusieurs années d’inertie et gaspiller quelques centaines de millions en études, en comités de transition et en coûts transitoires pour se sortir de ce marasme ?
Le Québec, l’une des régions économiques les plus pauvres de l’Amérique du Nord, n’a certainement pas les moyens de gaspiller l’argent des contribuables de cette façon, mais il semble que personne ne s’en soucie véritablement.
4 commentaires:
Le gouvernement du Parti Québécois, qui a forcé la fusion des municipalités de l'île de Montréal, n'avait qu'à jeter un coup d'oeil sur ce qui s'était passé en Ontario quelques années auparavant : la fusion des municipalités de la région de Toronto s'est avérée désastreuse.
La disgrâce montréalaise aurait donc facilement pu être évitée. Le statu quo était nettement plus avantageux à la situation actuelle.
Il s'agit encore une fois d'un exemple où l'intervention gouvernementale se solde par un échec cuisant.
M'sieur Rouleau,
belle critique, à vrai dire elle est parfaite...
Mais qu'elle est-votre solution au problème énoncé?
C’est aussi simple que de laisser les villes reconstituées négocier l’achat des services qu’ils veulent obtenir des villes-centres. S’ils n’en veulent pas ou qu’ils ne s’entendent pas sur les prix ils peuvent toujours fournir les services eux-mêmes ou les acheter auprès du privé. Cette approche offre l’avantage de réduire le nombre de politiciens et de fonctionnaires impliqués et remet les responsabilités à ceux à qui elles incombent. Ainsi, les politiciens des villes reconstituées et des villes-centres devront répondre de leurs décisions auprès de leurs électeurs respectifs. À la limite, les contribuables des villes reconstituées pourront exiger un nouveau référendum favorable à la fusion « volontaire ».
Bien d'accord avec vous M. Rouleau
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