Le livre de Jean Laliberté, Les fonctionnaires, explique merveilleusement bien les inefficacités inhérentes à la fonction publique. À la lecture de ce livre il ne peut y avoir qu’une conclusion : le gouvernement sera toujours un piètre fournisseur de service.
Au cours des prochaines semaines je publierai plusieurs extraits de ce livre que je considère particulièrement révélateurs.
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Les relations de travail sont un autre domaine pour lequel on peut constater que le contexte politique fausse le fonctionnement d’institutions et de pratiques, telles que la syndicalisation, les négociations collectives et les grèves qui ont été emprunté au secteur privé. Dans les entreprises, les négociations collectives constituent un rapport de force de nature économique entre l’employeur et le syndicat. Ce dernier essaie d’obtenir le maximum d’avantages pour ses membres, compte tenu de la capacité de payer de l’entreprise. Si les exigences sont déraisonnables, l’entreprise risque de fermer ou de faire faillite.
Un gouvernement ne peut évidemment pas mettre la clé dans la porte, ni faire faillite. Les employés de la fonction publique ne risquent pas non plus de rester en grève bien longtemps lorsqu’ils décident d’accentuer les moyens de pression, car le gouvernement est un monopole dont personne ne peut prendre la relève. Les conflits de travail sont donc essentiellement politiques, chacune des parties tentant de convaincre l’opinion publique que sa position est la plus raisonnable. Lorsqu’il dispose de l’appui du public, le gouvernement peut mettre fin unilatéralement à une grève en déposant une loi au parlement. Comme des sanctions sévères sont généralement attachées au non-respect de la loi, le syndicat perd tout son pouvoir de négociation. (p. 113-114)
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