Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

03 septembre, 2009

Subventions : Pourquoi? Pour qui?

L’annuaire 2009 des programmes de subventions du Québec répertorie plus de 1 800 programmes d’aide et de subventions. Pas 100, pas 500, mais plus de 1 800.

Bordel, c’est quoi ces conneries?

Pouvez-vous imaginez le nombre de gratte-papiers dont l’unique rôle dans la vie est de gérer ces programmes de subventions?

Nous n’avons pas les moyens d’embaucher des médecins, des infirmières, des professeurs, des éducateurs spécialisés, mais nous payons des milliers de fonctionnaires pour gérer des programmes de subventions nuisibles à la croissance économique. De plus, les entreprises utilisent une portion non négligeable des subventions pour embaucher des lobbyistes et des consultants qui naviguent les labyrinthes gouvernementaux à la recherche des programmes les plus avantageux.

Pierre Duhamel est un des chroniqueurs financiers pour qui j’ai encore du respect. Ces opinions sont généralement balancées et il dit les choses franchement. Toutefois, sa chronique « Au pays des subventions » est décevante.

Il dénonce le nombre effroyable de programmes d’aide et de subventions, mais conclut :


Par ailleurs, éliminez les subventions aux jeux vidéos et l’industrie déménagera en Ontario où le gouvernement vient de mettre en place un programme de subventions encore plus généreux que celui du Québec. On peut penser qu’il pourrait arriver la même chose dans les industries aéronautique et pharmaceutique.
Ce n’est rien de moins que de l’aveuglement volontaire!

Le ministère du Revenu collecte environ 4 milliards en impôt auprès des entreprises et leur remet plus de 5 milliards en subventions. Si le gouvernement éliminait les subventions et les impôts des entreprises, il économiserait 1 milliard et les entreprises se bousculeraient au portillon pour investir au Québec.

De plus, l’économie québécoise bénéficierait des centaines de millions économisés en salaire de fonctionnaires et en frais de lobbyistes et de consultants.

Mais la simplification du régime fiscal ne sert pas les intérêts des politiciens. La distribution de subventions est une source de pouvoir considérable auprès des électeurs et des entreprises.

Alors, pourquoi abandonneraient-ils un régime qui les sert si bien?
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Au pays des subventionsPierre Duhamel, Le journal de Montréal, le 1 septembre 2009

L’Annuaire 2009 des subventions du Québec promet aux intéressés de tout savoir sur les 1800 programmes d’aide et de subventions rendus disponibles par les différents paliers de gouvernement et divers organismes. Mille huit cents ! Ce n’est pas d’un annulaire que les entrepreneurs ont besoin, mais d’un GPS pour naviguer dans toutes ces propositions.

Au moment même où je prenais connaissance de cette bible, on apprenait que l’éditeur norvégien de jeux vidéos Funcom choisissait Montréal pour établir son nouveau studio. Grâce aux crédits gouvernementaux, plus de 6000 emplois ont été créés dans cette industrie au Québec depuis 1996. Les gouvernements et des partenaires privés ont également annoncé aujourd’hui un investissement de 218 millions de dollars pour établir à Bromont un centre de recherche universitaire sur les composantes microélectroniques. Je ne m’imagine pas un investissement plus stratégique et plus innovateur.

De plus, dans une étude publiée aujourd’hui, les économistes de la Banque TD constatent que l’économie québécoise navigue relativement bien dans la récession actuelle et que la politique économique engage la province dans la bonne direction.

Dans son dernier budget, le gouvernement du Québec s’engageait à consacrer 5,3 milliards de dollars pour soutenir les entreprises. En tout, le gouvernement dépensera 15 milliards de dollars pour le soutien de l’économie, ce qui représente 4,9 % du PIB du Québec. C’est beaucoup plus que la moyenne canadienne de 4,1 %.

Par ailleurs, éliminez les subventions aux jeux vidéos et l’industrie déménagera en Ontario où le gouvernement vient de mettre en place un programme de subventions encore plus généreux que celui du Québec. On peut penser qu’il pourrait arriver la même chose dans les industries aéronautique et pharmaceutique.

D’où le dilemme. Vous fermez le robinet et l’économie souffre. Vous le laissez ouvert et ce sont les finances publiques qui souffriront.

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