Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

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Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

05 septembre, 2009

Carte de Crédit : Que le meilleur gagne

Lorsque vous utilisez votre carte de crédit pour payer vos achats, le marchand doit payer plus ou moins 2 % du montant de la transaction aux entreprises de carte de crédit. Pour les entreprises où les marges de profit sont minimes, comme les épiciers, les frais de carte de crédit peuvent faire la différence entre un profit ou une perte à la fin de l’année.

Selon Couche-tard, ces frais sont abusifs et pourraient être divisés par quatre. Les interventionnistes et les lobbys, à la recherche d’une solution facile, supplient le gouvernement de règlementer les frais de carte de crédit.

Si jamais, les politiciens répondent favorablement à leur demande, soyez assurés que les frais de carte de crédit augmenteront considérablement. Toute règlementation comporte des coûts qui sont d’une manière ou d’une autre refilés aux consommateurs.

Les gagnants seront les entreprises de carte de crédit et les épiciers.

Les entreprises de carte de crédits, s’assureront, grâce à leur puissant lobby, que la règlementation leur permet de refiler le manque à gagner aux consommateurs. De plus, la règlementation, en imposant une barrière artificielle à l’entrée, leur offrira une protection additionnelle contre des concurrents potentiels.

Les épiciers bénéficieront de la réduction des frais de carte de crédit, mais en refileront seulement une partie aux consommateurs. Le gros des gains sera distribué aux gestionnaires et aux actionnaires.

Les perdants seront les consommateurs. À la fin, ils paieront indirectement aux entreprises de carte de crédit le manque à gagner imposé par la nouvelle règlementation ainsi que les coûts afférents. Ils profiteront peut-être d’une réduction temporaire du coût de leur épicerie, mais cela ne sera pas suffisant pour compenser l’augmentation des coûts.

Par contre, si le libre marché est laissé à lui-même, le résultat sera très différent.

En effet, si les frais demandés par les entreprises de carte de crédit sont exagérés, il ne peut y avoir que deux explications : les entreprises de cartes de crédit sont inefficaces ou elles engrangent des profits exorbitants.

Dans un cas comme dans l’autre, cela représente une extraordinaire occasion d’affaire pour une entreprise qui désire entrer dans le marché des cartes de crédit.

C’est ce que Couche-Tard propose aux épiciers.

Dans ce scénario, les épiciers et les consommateurs seront les grands gagnants. Seules les entreprises de cartes de crédit seront perdantes.

Les épiciers seront en mesure d’offrir des prix plus compétitifs aux consommateurs qui utilisent leur carte. De plus, ils leur offriront toute une panoplie d’avantages pour les inciter à les adopter.

La réduction des frais de carte de crédit permettra d’améliorer la rentabilité des épiceries ce qui fera le bonheur des gestionnaires et des actionnaires.

Par contre, les entreprises de carte de crédit existantes perdront une clientèle rentable parce qu’ils auront abusé de leur position d’oligopole.

Conclusion : le libre marché, sous des apparences de capitalisme sauvage, favorise les consommateurs. L’interventionnisme, sous des apparences de défenseurs de la veuve et de l’orphelin, les pénalise.

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