Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

01 septembre, 2009

Les Fonctionnaires (25/55)

Le livre de Jean Laliberté, Les fonctionnaires, explique merveilleusement bien les inefficacités inhérentes à la fonction publique. À la lecture de ce livre il ne peut y avoir qu’une conclusion : le gouvernement sera toujours un piètre fournisseur de service.

Au cours des prochaines semaines je publierai plusieurs extraits de ce livre que je considère particulièrement révélateurs.
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Les gouvernements, les ministres et les hauts fonctionnaires parlent constamment de changement. Chacun veut donner l’impression d’être une personne d’action et souhaite laisser sa marque. Les choses les plus faciles à changer sont les organigrammes, les discours et les mesures sur papier. Les véritables changements sont toutefois très difficiles à apporter, car les résistances sont colossales. D’un certain point de vue, il est heureux qu’il existe des remparts contre l’affairisme inconsidéré, car si tous les dirigeants pouvaient agir à leur guise, la situation serait proprement infernale. Comme nous l’avons mentionné plus haut, la facilité avec laquelle on peut dépenser l’argent des autres et l’impossibilité pour l’organisation de faire faillite créent des conditions où tout devient possible, même les pires extravagances.

Les véritables changements prennent des mois, sinon des années, à se concrétiser. Peu d’acteurs dans le système sont assez longtemps en place pour les entreprendre et les mener à terme. Encore faudrait-il qu’ils aient la détermination et la persévérance nécessaires, ce qui est loin d’être acquis. Plusieurs changements sont cependant entrepris, mais abandonnés en cours de route. Par conséquent, les fonctionnaires déjà sceptiques devant les velléités de changement deviennent franchement cyniques à la suite d’échecs répétés.
(p. 99)

1 commentaire:

Gilles Laplante a dit...

Vraiment dans le mille.
Quand un gestionnaire prend la tête d'une direction, son premier geste est d'en changer l'organisation. Pour cela, il fera appel à un consultant qui lui tracera un plan d'action. Ensuite, ce plan d'action devra être expliqué aux employés, d'où le besoin d'un bon nombre de réunions. Ensuite on procédera aux nominations dans les différents postes à pourvoir, c'est à cette occasion qu'on élimine les indésirables ( je n'ai pas dis les incompétents ). C'est souvent à ce moment que le gestionnaire quitte et qu'on recommence. Entre l'arrivé et le départ il se sera écoulé trois ou quatre ans, parfois moins.