Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

11 août, 2009

Les Fonctionnaires (19/55)

Le livre de Jean Laliberté, Les fonctionnaires, explique merveilleusement bien les inefficacités inhérentes à la fonction publique. À la lecture de ce livre il ne peut y avoir qu’une conclusion : le gouvernement sera toujours un piètre fournisseur de service.

Au cours des prochaines semaines je publierai plusieurs extraits de ce livre que je considère particulièrement révélateurs.
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Une des règles dont l’influence sur les leviers d’intervention s’avère prééminente est la sécurité d’emploi. Ce privilège qui est l’apanage des fonctionnaires a été institué pour mettre fin au patronage politique dans l’emploi, mais a eu pour effet pervers de transformer un emploi dans la fonction publique en un emploi à vie. Au Québec en particulier, il est devenu pratiquement impossible de renvoyer un fonctionnaire, même lorsque ses services ne sont plus requis. La mondialisation ayant rendu la plupart des emplois du secteur privé de plus en plus précaires, la sécurité d’emploi est maintenant perçue comme un privilège abusif. Il s’agit d’une règle qui a été dénaturée avec les années : alors qu’elle a été instituée pour protéger l’administration publique contre le patronage, elle est devenue une protection absolue pour les employés. Ces derniers se voient comme inamovibles et à l’abri des interventions de la direction.

Dans ce contexte, les fonctionnaires sont en mesure de choisir eux-mêmes le niveau d’effort à fournir. Ils peuvent former entre eux des alliances leur permettant de définir une position commune face aux supérieurs. Ces derniers disposent de peu de moyens pour amener les employés à modifier ce choix de groupe. Lorsqu’une telle position est établie, elle s’impose presque automatiquement aux nouveaux employés et tous en viennent à considérer ce niveau d’effort comme normal et immuable.
(p.78-79)

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