Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

15 août, 2009

Fonction publique : abus et inefficacité

C’est franchement malheureux qu’il n’y ait pas plus de fonctionnaires et d’ex-fonctionnaires qui dénoncent les abus et l’inefficacité dans la fonction publique.

Bruno Giroux confirme ce que nous dit Jean Laliberté dans son excellent livre « Les Fonctionnaires ». Plusieurs extraits ont déjà été publiés dans le magazine nagg.
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21 jours payés en congés de maladie!

Bruno Giroux, Cyberpresse, le 07 août 2009

Emploi bien rémunéré, près de trois mois de congés payés, plantureux fonds de pension: intéressé? 21,32 jours en congés de maladie en moyenne par employé en une seule année. C'est la situation qui prévaut au Conseil supérieur de la langue française, nous apprend Le Soleil du 4 août.

Si l'on ajoute à cela la dizaine de congés statutaires auxquels tous les employés du gouvernement ont droit, plus quatre ou cinq semaines de vacances, on en arrive à un total de presque trois mois pendant lesquels on ne travaille pas tout en étant payé, et tout en voyant son fonds de pension grossir, préparant ainsi la voie à une retraite sans souci, du moins financier.

Ajoutons, pour compléter le tableau, que les syndicats concernés ont déjà demandé de plantureuses augmentations de salaire pour les prochaines années. Il y a toujours du rattrapage à faire, de l'enrichissement collectif à partager, de la parité avec d'autres travailleurs à obtenir.

Et pendant ce temps, on oublie les dizaines de milliers de personnes qui sont ou bien sans emploi ou qui travaillent au salaire minimum avec des conditions de travail qui ne prévoient pas un seul congé payé dans une année pour des raisons de santé.

Il y a aussi les retraités de l'État dont les rentes ne sont toujours pas indexées, le gouvernement et les syndicats ayant plutôt choisi à un certain moment d'utiliser les surplus actuariels pour donner congé de cotisation, plutôt de réparer l'injustice qui remonte à une décision de René Lévesque.

Quand ils sont à leur retraite, les «p'tits vieux» qui sont servi l'État et qui ont fourni l'argent qui sert et qui servira à payer les rentes sont mis de côté, contrairement à ce qui se passe dans certains milieux où un représentant participe à toutes les décisions qui les concernent tout simplement parce qu'il s'agit de leur argent.

Certains chefs syndicaux expliquent cette situation par une surcharge de travail ou par un manque d'effectif. Cela est peut-être vrai à certains endroits. Mais je me demande si, dans plusieurs cas, les employés ne se portent pas malades tout simplement parce qu'ils s'emmerdent au travail, soit parce que les gestionnaires n'ont aucune notion de gestion du personnel ou, tout simplement, parce qu'il n'y a rien de stimulant au travail pour le personnel.

Quand on voit le travail accompli par certains «premiers de classe» du palmarès, on pourrait être porté à opter pour cette explication. Un simple coup d'oeil nous apprend que dans plusieurs cas, les dirigeants des organismes montrés du doigt ont eu leur poste à la suite de nominations politiques sans qu'ils n'aient à passer quelque examen que ce soit. Étaient-ils qualifiés pour occuper ce poste?

Personnellement, dans une autre vie, j'ai connu des dirigeants d'organismes qui avaient été nommés pour services rendus au parti bien qu'ils étaient nuls en matière de gestion. En plus de leur nullité, certains choisissaient de diriger un organisme dont le siège social était à Québec à partir de leur luxueuse suite ministérielle à Montréal, tout en touchant l'allocation pour logement à Québec. Et, souvent, ce sont les employés de Québec qui se rendaient à Montréal pour des réunions.

Il n'est pas étonnant de voir de telles situations quand on sait que le premier ministre nomme plus de 2000 personnes par année et définit les termes de leur contrat, la plupart du temps sans aucune vérification de leur qualité de gestionnaire. Ce dossier, s'il était bien étoffé, pourrait être aussi intéressant que le rapport Gomery.

Puisque les syndicats diront toujours qu'ils n'en ont pas assez, c'est à l'employeur d'agir. Plusieurs moyens s'offrent à lui, qui vont de la carotte au bâton. Mais comme les carottes sont déjà là plantureuses et juteuses, il faudrait songer au bâton. Par exemple, si aucun certificat continuait à n'être exigé pour les trois premiers jours de maladie au cours d'une année, un tel certificat pourrait être exigé pour tout congé subséquent.

Mais la vraie solution pourrait tout simplement d'admettre, une fois pour toutes, que des organismes sont parfaitement inutiles et qu'il faudrait les abolir. Les employés, congédiés à cause de l'abolition de leur poste, auraient tout le temps nécessaire pour se refaire une santé. Et ce serait un coup de pouce à la réfection de la santé financière du gouvernement.

L'auteur est un retraité de Québec.

2 commentaires:

Tym_Machine a dit...

"Câlisse" (oups diantre), à l'OQLF, c'est forçant en sibole là. Il y a plein d'effrontés qui t'appelent pour te demander toute sorte de niaiseries. De quoi faire un burn out...

Je crois qu'il y en a pas un dans la gang qui viendrait enseigner à une gang de morveux du secondaire. Les 21 jours passeraient comme dans du beurre le temps...du mois de septembre...

Tym_Machine a dit...

Après cela, on va se demander pourquoi tout le monde au Québec et surtout chez les jeunes veulent devenir fonctionnaires avec de tels conditions qu'aucune entreprise privée ne pourrait offrir logiquement sans être exposée de près à la faillite imminente.