La Société de transport de Montréal (STM) n'a toujours pas réussi à s'entendre avec Bombardier et Alstom pour le contrat de renouvellement des voitures du métro de Montréal.
Surprise! Les négociations achoppent sur le prix. Dans leur première proposition, Bombardier et Alstom demandaient 1,2 milliards $ pour la construction des 342 voitures, soit 50 pour cent de plus que ce à quoi s'attendait la STM.
Ce dossier, comme ceux du CHUM et de l’échangeur Turcot, est truffé d’ingérence politique. Qui dit ingérence politique, dit délais et escalade des coûts au détriment des usagers et des contribuables.
Initialement le ministre Béchard avait accordé ce contrat à Bombardier sans appel d’offre, une erreur monumentale. Alstom contesta cette décision et la cour lui donna raison. Un an plus tard, la STM devait reprendre tout le processus.
Bombardier et Alstom ont alors décidé de coopérer et de soumettre un seul projet. Il arriva ce qui devait arriver, les prix ont explosés.
Ce n’est pourtant pas sorcier, des soumissions compétitives sont le seul moyen de savoir si on en a pour notre argent. Pourquoi avoir accepté que Bombardier et Alstom soumissionnent conjointement? En échange d’une soumission conjointe, la STM devait, au minimum, inviter d’autres fournisseurs à participer! Pourquoi ne l’ont-ils pas fait? Est-ce une autre ingérence politique qui a fait déraillé le projet?
Maintenant que Bombardier et Alstom ont le gros bout du bâton, le directeur général de la STM, Yves Devin, menace de retourner en appel d'offres international afin de trouver un autre fournisseur. En attendant, les délais s’allongent et les coûts augmentent.
Cet été, si vous voyez des golfeurs morts de rire malgré la pluie, ce sont certainement des dirigeants de Bombardier et d’Alstom. Ils se racontent des jokes sur les menaces d’Yves Devin. Après tout, ce n’est pas lui qui décide.
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