Le livre de Jean Laliberté, Les fonctionnaires, explique merveilleusement bien les inefficacités inhérentes à la fonction publique. À la lecture de ce livre il ne peut y avoir qu’une conclusion : le gouvernement sera toujours un piètre fournisseur de service.
Au cours des prochaines semaines je publierai plusieurs extraits de ce livre que je considère particulièrement révélateurs.
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Les ministères font souvent exécuter des travaux presque identiques, chacun de leur côté, par les firmes de conseillers externes. Le paradoxe est qu’ils n’échangent pas d’information entre eux, mais qu’au sein des firmes tout est mis en oeuvre pour que les conseillers aient accès aux travaux de leurs collègues afin de s’en inspirer. Ce qui est fait pour un ministère client pourra donc être utilisé pour réaliser un mandat donné par un autre ministère. La mise en commun des connaissances s’avère payante pour une boîte externe, mais les ministères n’ont pas la même motivation pour investir dans la gestion du savoir. Au contraire, quand on se situe dans une dynamique de pouvoir plutôt que de profit, l’information constitue une ressource qu’il importe de conserver plutôt que de partager.
Les connaissances les plus valorisées au sein de la fonction publique sont la tradition, les pratiques éprouvées et les façons de faire routinières. On se contente de faire les choses comme elles ont toujours été faites parce qu’on évite ainsi les erreurs et que, de toute façon, il n’y a aucune incitation à changer. (p.97 & 98)
1 commentaire:
Le même genre de photocopiage qui a donné lieu au scandale des commandites où des fonctionnaires avaient payé dans les cinq chiffres pour des rapports photocopiés.
L'outil le plus précieux des firmes "privées" qui font leur chiffre d'affaire à 75% et plus avec le gouvernement et ses sociétés d'état? La photocopieuse bien entendu. Domtar, Xérox et cie peuvent continuer de faire leur party, les grands BS corporatifs crossent le gouvernement à grand frais au dépend du CONtribuable.
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