Les Québécois sont les moins enclins des Canadiens à faire des versements forfaitaires sur leur dette, en vue de réduire leur endettement.
(NDLR Il faut dire que l'exemple vient de haut. Les Québécois suivent le mauvais exemple de nos élites politiques.)
Que l’État se contente d’être juste, nous nous chargerons d’être heureux.---- Benjamin Constant
Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement
Vaut mieux en rire!
Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry
31 mai, 2012
Le chiffre du jour : 37 % c. 57 %
Selon un sondage réalisé pour le compte de la Banque CIBC, 37% des Québécois ont fait un ou plusieurs versements forfaitaires sur une partie quelconque de leur dette, au cours des 12 derniers mois.
Le chiffre contraste avec la moyenne nationale, alors que 49% des Canadiens ont effectué au moins un tel versement. Nos voisins ontariens ont fait encore mieux, alors que 57% d'entre eux ont diminué leur dette à l'aide d'un versement forfaitaire.
Le chiffre contraste avec la moyenne nationale, alors que 49% des Canadiens ont effectué au moins un tel versement. Nos voisins ontariens ont fait encore mieux, alors que 57% d'entre eux ont diminué leur dette à l'aide d'un versement forfaitaire.
30 mai, 2012
Le réveil sera brutal et douloureux
Il y a quelques mois, Denis Bédard, économiste et ancien
secrétaire du Conseil du Trésor au Gouvernement du Québec, a publié un excellent
texte, analysant les causes de la faillite des gouvernements occidentaux :
la croissance imparable des fonctions publiques.
Le Québec se maintient à la limite de l’acceptable, mais
pour combien de temps encore?
Le cumul de toutes les dettes gouvernementales est
dangereusement proche du 100 % du PIB. À ce niveau, il n’y a plus de marche de
manœuvre. La moindre augmentation des taux d’intérêt sera une catastrophe.
Les contribuables sont littéralement écrasés par un régime
fiscal usuraire. Dans certaines situations, les taux marginaux
d’imposition dépassent 70 %. Il n’y a donc plus de marge de manœuvre de ce côté-là
non plus.
Les manifestations étudiantes et populaires démontrent qu’il
est à peu près impossible de couper dans les programmes gouvernementaux ou
d’apporter des modifications substantielles au modèle québécois afin de dégager
une marge de manœuvre acceptable.
Il ne reste donc que la croissance économique accélérée pour
renflouer les coffres de l’État. Mais là encore, les momos (expression utilisée
par Alain Dubuc pour désigner ceux qui demandent des moratoires pour tout et
rien) s’opposent à toutes formes de développement. De plus, l’environnement
économique québécois est l’un des moins attrayants en Amérique du Nord. Dans
ces conditions, il est naïf de croire que les entrepreneurs vont se bousculer
pour investir au Québec.
La lumière au bout du tunnel n’est toujours pas visible,
mais une chose est certaine : lorsqu’on en sortira le réveil risque d’être
brutal et douloureux, n’en déplaise aux utopistes écolo-socialo-syndicalo de ce
monde.
_____________
La dérive des
secteurs publics
Par Denis Bédard, économiste et ancien secrétaire du Conseil
du Trésor au Gouvernement du Québec
Depuis deux ans, la crise de l'endettement public ne cesse
de faire les manchettes. Après avoir frappé les pays les plus vulnérables comme
l'Irlande, le Portugal et la Grèce, on réalise aujourd'hui qu'elle englobe
presque tous les pays développés aussi bien ceux de l'Union européenne que les
États-Unis et le Japon. Il n'est pas exagéré de dire que les difficultés
croissantes affectant les secteurs publics font craindre le pire pour l'avenir
de l'Euro et la stabilité du système monétaire. Comment a-t-on pu en arriver à
une telle situation?
On se souviendra que suite à l'éclatement de la bulle
immobilière américaine et au ralentissement économique survenu en 2008, les
gouvernements ont été obligés d'intervenir rapidement afin d'assurer la
solvabilité des institutions financières et d'éviter que la récession se
transforme en une dépression de l'économie mondiale. Ces interventions ont
alors exigé des emprunts massifs qui sont venus s'ajouter à une dette publique
déjà très élevée. De 2007 à 2011, les taux d'endettement exprimés en
pourcentage du PIB pour l'ensemble des pays de l'OCDE auront passé de 73,1 à
102,4, soit une augmentation de 39,3 points de pourcentage, ce qui correspond à
une somme de 14 596 milliards de dollars américains.
Pour corriger cette situation, les gouvernements font face
maintenant à un double défi, c'est-à-dire équilibrer les comptes budgétaires
afin de stabiliser le niveau de la dette, tout en prenant des mesures pour
favoriser une reprise de la croissance. Il est douteux qu'ils réussissent car
les deux objectifs jouent l'un contre l'autre. Le résultat le plus probable des
politiques d'austérité budgétaire sera de causer une stagnation économique qui
pourrait durer plusieurs années.
Pour trouver les racines de la crise profonde que nous
traversons, il faut revenir en arrière sur les facteurs qui ont été à la base
de l'évolution de l'économie moderne et du rôle joué par le secteur public. Il
y a 150 ans, la production économique était surtout concentrée dans le secteur
de l'agriculture et des forêts jusqu'à ce que les innovations technologiques
déclenchent un développement rapide de l'industrie manufacturière.
L'accroissement de la productivité a ensuite entraîné l'expansion des
industries de services qui représentent aujourd'hui plus de 70% de nos
économies.
Au cours de ce processus, l'économie privée et l'économie
publique se sont développées de façon parallèle et complémentaire. Les
gouvernements ont commencé tout d'abord par s'occuper des services essentiels
au fonctionnement des États et de la société comme la sécurité, la justice et
l'organisation du territoire. Il a fallu ensuite appuyer le développement
économique en encadrant le commerce et le fonctionnement des entreprises. Est
venue finalement la prise en charge graduelle des services dans les domaines de
l'éducation, de la santé et des services sociaux. L'importance du secteur
public s'est affirmée après la deuxième guerre mondiale et il est devenu
aujourd'hui le secteur dominant dans les économies développées, non seulement à
cause de la gamme des services offerts mais aussi à cause de l'influence qu'il
exerce sur la redistribution des revenus par la taxation et les programmes de
sécurité sociale.
En plus des services de base à la population, les
gouvernements ont continué au cours des dernières décennies à ajouter de
nouveaux programmes socio-économiques. Ils interviennent aujourd'hui dans
presque tous les domaines. Les difficultés sont apparues lorsque l'augmentation
incontrôlée des dépenses a dépassé la croissance des revenus, laquelle est
limitée par les contraintes de la croissance économique. Pour sortir de
l'impasse, les gouvernements auraient pu essayer de corriger leurs programmes
de dépenses mais ils ont surtout augmenté les niveaux de taxation jusqu'à ce
qu'ils doivent ensuite se tourner vers les emprunts. Ce fut la soupape pour
éviter les coupures de services avec la conséquence de devoir assumer des coûts
d'intérêts grandissants.
Cela ne pouvait pas durer indéfiniment. Après le choc de
2008 et les emprunts massifs qui ont été faits, la sonnette d'alarme a sonné
quand plusieurs pays se sont retrouvés avec des taux d'endettement par rapport
au PIB de 100 pourcent et plus. Mais il était trop tard. Les derniers
événements ont montré que la situation financière de ceux qui avaient atteint
ce niveau pouvait rapidement devenir incontrôlable. Les détenteurs de leur
dette risquent maintenant de perdre un pourcentage élevé de la valeur des
titres qu'ils détiennent.
Si on regarde la réalité en face, le constat est
indiscutable : les secteurs publics sont à la dérive car ils sont
surdéveloppés, sous-financés et surendettés. Ils sont rendus à une phase de
leur évolution qui se traduira par le déclin du rôle qu'ils ont joué
historiquement. À l'instar de ce qui se passe dans les secteurs de l'économie
privée qui opèrent dans de telles conditions, ils font face à une révision
majeure de leurs opérations. C'est le destin inévitable de tout secteur qui a
dépassé les limites de ses capacités de développement.
En plus d'être pris dans une crise financière, les
gouvernements font aussi face à une crise de confiance qui s'est développée au
fil des ans comme le montre la baisse graduelle des taux de participation
électorale et la multiplication des partis politiques. Il est difficile dans ce
contexte de faire accepter la mise en place de mesures qui permettraient de corriger
la crise. Les groupes qui profitent des services publics sans en supporter le
coût veulent évidemment défendre leurs acquis aux dépens de l'ensemble des
contribuables qui doutent quant à eux de la capacité des gouvernements de
pouvoir résoudre le dilemme social qu'ils ont créé. Il n'est pas surprenant que
la crise économique se soit traduite dans plusieurs pays par une crise
politique.
Comment se présente le secteur public québécois dont nous
n'avons pas parlé jusqu'ici? Par rapport aux autres gouvernements canadiens qui
ont été plus prudents, la situation budgétaire est beaucoup plus difficile au
Québec. Dans les études du groupe de travail mis sur pied pour la préparation
du budget 2010-2011, le principal constat a été de souligner le niveau et le coût
élevés des services publics dont jouit la population du Québec en comparaison
des autres provinces et cela, malgré qu'elle soit moins riche. Comme cet
excédent de dépenses existe depuis longtemps, il s'est traduit par un fardeau
fiscal élevé et une dette publique qui fait du Québec l'administration la plus
endettée au Canada. Cette dette sera rendue à 181 milliards de dollars à la fin
de l'année financière 2011-2012, ce qui équivaudra à 55 pourcent du PIB.
En consolidant la dette de tous les niveaux de gouvernement
dont la population québécoise doit ultimement supporter le poids, nous
approchons du niveau de 100 pourcent du PIB (selon les estimations du ministère
des Finances utilisant la méthodologie de l'OCDE), c'est-à-dire le niveau
critique où il ne reste plus de marge de manoeuvre pour gérer les imprévus. Le
gouvernement québécois a bien sûr mis en place en 2006 le Fonds des générations
afin de diminuer le poids de sa propre dette comparativement à celle des autres
provinces. L'horizon visé était 2026. Mais suite à une révision de la
comptabilité et à l'impact de la dernière récession, sans oublier le
financement du plan des infrastructures, l'objectif initial a dû être haussé de
25 à 45 pourcent du PIB. Ce n'est pas le Fonds des générations qui va améliorer
notre position relative puisque les autres provinces étaient déjà en bas de ce
nouvel objectif en 2010.
Dans les derniers discours sur le budget du Québec, on
retrouve des mesures visant à changer certaines modalités de financement et à
réduire les coûts des services mais elles ne permettront pas de corriger la
trajectoire de la croissance des dépenses. Comme les perspectives économiques
mondiales sont incertaines et que la dynamique de fonctionnement du secteur
public québécois demeure inchangée, il y a donc peu d'espoir de connaître à
moyen terme une amélioration. Cette fragilité financière place le Québec dans
une position de faiblesse qui risque de lourdement handicaper le gouvernement
au cours des prochaines années. Il n'est plus possible de continuer sur cette
trajectoire.
La réflexion du jour
La crise des finances publiques nous placera devant des décisions de plus en plus difficiles à prendre. Les groupes se battront entre eux pour se refiler la facture. La question des droits de scolarité n’est qu’un avant-goût de ce qui s’en vient.--- Joseph Facal
29 mai, 2012
Subventions : les perles du 19 au 25 mai 2012
Chaque semaine, le blogue de Serge Laplante, Où
vont vos impôts, publie la liste des subventions annoncées par le
gouvernement.
Invariablement, cette liste contient des perles qui
démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites
politiques. La parade des subventions continue de plus bel, mais les réductions
de dépenses promises par le ministre Bachand ne sont toujours pas au
rendez-vous.
La perle des perles cette semaine est une subvention de 150
000 $ aux vignerons du Québec. L’histoire
de la viticulture québécoise a débuté vers 1860. Toutefois, vers 1870 la
plupart des vignerons avaient déjà abandonné leur aventure. En ces temps-là, il
n’y avait pas de programmes de subventions pour encourager les aventures d’hurluberlus.
L’arrivée de l’État providence (1970- ?) a tout changé. Les apprentis vignerons
profitent maintenant de nombreux programmes d’aide leur permettant de survivre au
détriment des contribuables.
___________________
150 000 $
Aux vignerons du Québec
Grâce aux changements climatiques qu’on nous annonce, le
Québec sera peut-être un jour une sorte de Californie du Nord, célébré dans le
monde entier pour la finesse de ses vins. D’ici là, encore faut-il convaincre
les amateurs du professionnalisme et de la qualité de la production vinicole
québécoise. Voilà pourquoi le ministère de l’Agriculture verse 150 000 $
pour soutenir la promotion de la certification Vins du Québec certifiés,
un projet de l’Association des vignerons du Québec. Les vignerons québécois (on
en compte environ 80) ont élaboré cette certification afin d’attester la
qualité et l’origine de leurs vins. Elle a comme objectifs de déterminer les
critères de qualités élevés et un savoir-faire unique des produits certifiés,
de la vigne au consommateur. De plus, elle garantit la provenance des vins par
la traçabilité ainsi que la reconnaissance de la spécificité de la viticulture
au Québec. Le ministre de l’Agriculture, Pierre Corbeil, a de plus rappelé la
contribution financière de près de 1 million $ octroyée à 50 vignerons du
Québec en 2011-2012. Le ministre a aussi souligné la campagne de promotion
télévisuelle des alcools du terroir, doté d’un budget de 400 000 $. L’aide
consentie au projet de certification provient du Programme de soutien au
secteur des boissons alcooliques artisanales. Avouez que vous ne saviez
pas qu’il a même un programme pour ça.
134 200 $
À la Coop de solidarité N-D-de-Ham
La subvention a permis d’acquérir un bâtiment situé sur la
route 161 à l’entrée du village de Notre-Dame-de-Ham et de le réaménager
en coopérative multiservice et de proximité. Ce projet a pour objectif d’offrir
des services aux 214 familles du village, aux adeptes de la pêche à la truite
dans la rivière Nicolet ainsi qu’aux passagers des 1 800 véhicules qui
empruntent chaque jour la route 161.
17 millions $
Au transport ferroviaire de Gaspésie
Versement d’une aide financière de 17 M$ sur
deux ans à la Société du chemin de fer de la Gaspésie, dans le but
d’assurer le maintien du transport ferroviaire sur la ligne
Matapédia-Chandler-Gaspé. Cet investissement dans l’entretien et la
réhabilitation de ce tronçon vise à maintenir les services actuels et à appuyer
le potentiel ferroviaire dans la région, caractérisé entre autres par le projet
de train touristique entre Gaspé et Percé.
497 816 $
Au projet Numératie
Subvention au Centre d’études sur l’apprentissage et la
performance de l’Université Concordia pour son projet intitulé
« Numératie », estimé à 652 816 $. Il permettra la
réalisation d’un outil intitulé « Orienter la réussite des mathématiques
émergentes » destiné aux enfants du primaire. L’outil sera utilisé dans la
Commission scolaire English Montréal, dans la Commission scolaire de Montréal
et dans la Commission scolaire de la Rivière-du-Nord.
122 800 $
À CorActive High-Tech et MWE Lab
Soutien financier de 100 000 $ à CorActive
High-Tech et de 22 800 $ à MWE Lab pour réaliser des activités de
prospection de marchés à l’international. CorActive High-Tech conçoit, fabrique
et vend des systèmes basés sur la fibre optique spécialisée utilisés dans la
fabrication de matériel optique et de laser à fibre pour les marchés des
télécommunications et des secteurs militaire et industriel. MWE Lab élabore,
fabrique et commercialise des stations de travail ou de jeux multifonctionnelles,
exclusives et innovatrices.
3 156 514 $
Pour l’Alliance pour la solidarité sur la Côte-Nord
Signature d’une Alliance pour la solidarité avec
la Conférence régionale des élus de la Côte-Nord afin de lutter contre la
pauvreté dans la région. Dans le cadre de cette entente, la région dispose
d’une enveloppe de 2 656 514 $ provenant du Fonds québécois
d’initiatives sociales. À cette somme s’ajoute la contribution de la CRÉ de 500
000 $ provenant du Fonds de développement régional.
24,1 M$
À l’industrie porcine
La Financière agricole devancera, en juin, la première
avance de compensations en assurance stabilisation des revenus agricoles, pour
l’année d’assurance 2012. Ainsi, plus de 24 millions de dollars seront
versés aux 1 150 producteurs de porcs et de porcelets.
La Financière agricole a déjà versé, le 30 avril dernier aux producteurs
de porcs et de porcelets, une somme de 31,1 millions de dollars au titre
de paiement final pour l’année d’assurance 2011.
493 636 $
À Valoribois
La Coopérative de solidarité Valoribois reçoit de l’aide
pour la mise en place d’un plan d’achat et de relance de la scierie de
Petit-Saguenay, fermée depuis décembre 2009, dont le coût total est évalué
à plus de 1,6 M$.
2 millions $
Pour C2-MTL
Versement d’un soutien financier pour la réalisation de
l’évènement Commerce et créativité Montréal (C2-MTL). Cette première
conférence d’affaires, qui s’est déroulée du 22 au 25 mai, visait à
attirer à Montréal 500 cadres internationaux de haut calibre,
1 000 cadres locaux et près de 10 000 personnes du public
afin de positionner stratégiquement Montréal et ses entreprises sur la scène
internationale.
2 394 158 $
Au Théâtre du Rideau Vert
Le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition
féminine donne son accord de principe pour un montant de près de 2,4 M$ pour le
Théâtre du Rideau Vert. Cette annonce permettra à celui-ci de procéder dès
maintenant aux études préalables à la concrétisation de son projet de
rénovation du théâtre et de son bâtiment voisin, où se trouvent les espaces de
création et les bureaux de l’administration. Le coût total des travaux
estimé à 3 240 771 $.
30 000 $
À la Ville de Malartic
Cette somme permettra à la Ville de dresser un inventaire
des émissions de gaz à effet de serre associées aux activités municipales,
notamment dans les secteurs du bâtiment, des transports et de la gestion des
matières résiduelles. Une fois l’inventaire terminé, elle réalisera un plan
d’action et se fixera des objectifs de réduction des GES.
996 500 $
À Traversier de Quyon
Subvention pour la modernisation du traversier de Quyon qui
relie le secteur Quyon de la municipalité de Pontiac au secteur Fitzroy Harbour
de la ville d’Ottawa. Le coût total du projet est estimé à 2,84 M$.
544 257 $
À la Ville de Québec
Une contribution additionnelle est accordée à Québec pour la
phase II de la construction du lien cyclable dans l’axe du boulevard
Pierre-Bertrand. Ce nouveau lien permettra notamment de relier le réseau
cyclable le long de la rivière Saint-Charles à celui du corridor des Cheminots.
Cette subvention permettra d’ajouter d’ici juin 2013 près de 1,8 km
de piste à ce projet de lien.
8,7 M$
Au Saguenay-Lac-Saint-Jean
La région du Saguenay-Lac-Saint-Jean pourra compter sur des
budgets supplémentaires de 8,7 M$, sur une base annuelle, afin d’améliorer
l’offre de soins de santé et de services sociaux, permettant de mieux répondre
aux besoins des aînés.
40 000 $
Au Club de curling de Danville
Le Club de curling de Danville bénéficiera d’un soutien
financier pour le remplacement des équipements mécaniques du système de
réfrigération du club.
101 715 $
Aux artistes et d’écrivains des Laurentides
Soutien financier accordé à huit projets d’artistes et
d’écrivains de la région. Les artistes soutenus: bourse de
11 215 $ à Martin Lefebvre, de Val-David ; 15 000 $ à Patrice
Laliberté, de Blainville ; 14 000 $ à Sophie Boivin, de Brownsburg-Chatham
; 12 000 $ au collectif composé de Kathleen Dubé, Marie-Josée
Larouche et Nathalie Lebel, de Morin Heights ; Michel Côté,
d’Oka, obtient 12 000 $ ; Dominic Dufour, de Sainte-Thérèse,
reçoit 15 000 $ ; Olivier Gendron Richard, de Rosemère, reçoit
11 500 $ ; le collectif des musiciens Sébastien De Francesco, Luc
Juteau,Martin Perreault, Jean-François Prud’Homme et George
Grancharoff, de Sainte-Adèle, reçoit 11 000 $.
153 603 $
Du Programme pour les arts et les lettres des
Laurentides 2010-2013 consacré aux organismes artistiques professionnels
Douze autres organismes reçoivent des subventions pour
différents projets : Fondation Derouin, 12 000 $ ; Centre
d’Exposition de Val-David, 18 000 $ ; Praxis art actuel, 18 000 $ ; StationAt-2M,
3 950 $ ; Festival des arts de Saint-Sauveur, 10 000 $ ; Association
des auteurs des Laurentides, 14 000 $ ; Signature Laurentide, 18 000 $ ; Festi-Jazz
Mont-Tremblant, 15 000 $ ; FestivalOpéra de Saint-Eustache, 18 000 $ ; Musillusion,
4 653 $ ; Société Art et Culture de Saint-Placide, 4 000 $ ; Théâtre
Tout-à-Trac, 18 000 $.
179 217 $
Aux artistes de la relève de la Capitale-Nationale
Soutien financier accordé à treize projets artistiques de la
région. Les créateurs bénéficiant de cette aide sont : Besma Boukhris,
Québec, bourse de 15 000 $ ; Nicolas-Alexandre Tremblay, Québec, 13 000 $
; Maude Poissant et Isabelle Duval, Québec, 13 937 $ ; Olivier
Bhérer-Vidal, Québec, 14 000 $ ; Mathieu Fecteau, Québec, 15 000 $ ; Marie-Pier
Lebeau-Lavoie et Pierre Brassard, Québec, 20 000 $ ; Ariane Plante,
Québec, 15 000 $ ; Simon Lambert, 12 080 $ ;Mathieu Lemoine, 15 000 $ ; Katy
Roy, 8 000 $ ; Amélie Proulx, 15 000 $ ; Cédrick Dessureault, 15 000
$ ; Geneviève Thibault, 8 200 $.
La réflexion du jour
La rue carbure à la pensée magique et non aux équilibres économiques et comptables. Elle s'inventera donc des riches qui paieront plus d'impôts que les revenus qu'ils réussiront à gagner, elle rêvera de rançonner des créateurs d'emploi incapables par ailleurs de quitter le Québec; elle proposera aussi de hausser les redevances sur des ressources naturelles qu'elle imagine n'exister qu'au Québec.--- Martin Coiteux
Le chiffre du jour : 25 %
En 2003, les dépenses de programme de l'État québécois représentaient 19,6% du PIB. En 2011, cette proportion avait grimpé à plus de 25%. En 2003, la part des secteurs public et parapublic dans l'emploi total atteignait 24%. En 2011, cette part était toujours de 24%. En d'autres termes, ce gouvernement accusé par tout ce qui bouge à gauche du centre de brader le «modèle» social-démocrate québécois n'a jamais fait autre chose qu'en gérer l'expansion.
28 mai, 2012
La réflexion du jour
La fameuse taxe santé rapportera plus d'un milliard à la province cette année. Malheureusement, la façon dont Québec veut la dépenser ne donnera pas les résultats concrets auxquels la population est en droit de s'attendre.--- Ariane Krol
(NDLR Cela fait trente ans que les dépenses en santé augmente plus rapidement que la croissance économique et que les services se détériorent. Pour paraphraser Einstein : faire toujours la même chose en espérant des résultats différents relève de la folie.)
(NDLR Cela fait trente ans que les dépenses en santé augmente plus rapidement que la croissance économique et que les services se détériorent. Pour paraphraser Einstein : faire toujours la même chose en espérant des résultats différents relève de la folie.)
Le chiffre du jour : 827 M$
Annoncé au printemps 2010, le Fonds de financement des établissements de santé et de services sociaux devait, comme son nom l'indique, servir exclusivement à financer ces établissements. Deux ans et 827 millions prélevés dans les poches des contribuables plus tard, on s'éloigne dangereusement de la proposition initiale.
27 mai, 2012
La réflexion du jour
En vertu du modèle actuel (financement des hôpitaux sur une base historique), une innovation permettant de réduire le temps d'attente et de traiter plus de patients entraîne des pressions accrues sur le budget fixe de l'établissement. De façon similaire, une initiative novatrice permettant de réduire les dépenses ne peut que se traduire par une baisse équivalente du prochain budget. Dans un cas comme dans l'autre, le patient étant une source de dépenses supplémentaires pour l'hôpital, il n'y a aucun avantage à innover.--- Michel Kelly-Gagnon
Le chiffre du jour : 97 %
La rapidité avec laquelle les patients sont pris en charge à l'urgence (des hôpitaux anglais) a aussi connu une nette amélioration, sans que d'autres aspects des soins en souffrent. Ainsi, 97 % des patients se présentant dans une urgence reçoivent un diagnostic du médecin à l'intérieur du délai cible de quatre heures.
(NDLR WOW! Pourquoi prendrait-on 10 ans pour adopter le même régime? Le ministre Bolduc propose un essai dans un hôpital (2 ans min.), un essai dans une région (2 ans min.) et finalement un déploiement graduel (4 à 6 ans min.).)
(NDLR WOW! Pourquoi prendrait-on 10 ans pour adopter le même régime? Le ministre Bolduc propose un essai dans un hôpital (2 ans min.), un essai dans une région (2 ans min.) et finalement un déploiement graduel (4 à 6 ans min.).)
26 mai, 2012
Réglementer sans responsabiliser est voué à l’échec.
Dans
le texte qui suit, Emmanuel Martin défend la thèse que la réglementation
des banques doit avant tout viser à les responsabiliser. Ce principe s’applique
à toutes les formes de réglementation.
________________
Vers quelle régulation
bancaire ?
Emmanuel Martin
Parallèlement aux avancées dans l’élaboration de Bâle III, l’annonce
de la perte de deux milliards de dollars chez JP Morgan Chase au début du mois de
mai a relancé le débat sur la stratégie à suivre pour discipliner les banques. Vers
quelles voies se diriger ?
Davantage réglementer ?
D’aucuns prônent une réglementation toujours plus stricte,
le système n’étant pas assez régulé. La régulation
d’un système est le mécanisme qui permet de faire en sorte qu’il fonctionne de manière
durable en atténuant ses excès. La réglementation, qui est un ensemble de textes
contraignants entourant la pratique d’une activité, permet-elle une bonne régulation?
La réglementation bancaire, avant la crise de 2007 aux Etats-Unis
par exemple, était très largement développée, contrairement aux idées reçues (1). Elle n’a pas joué son rôle de régulation pour plusieurs raisons.
En premier lieu la réglementation est en partie produite par les professionnels
dont l’activité est réglementée, ce qui laisse la part belle à la capture réglementaire
du régulateur par les régulés. Deuxièmement, la complexité de la réglementation et
son caractère nécessairement non exhaustif permettent le contournement réglementaire,
ou plutôt le contournement de l’esprit de la réglementation, mais « le respect
de la lettre ». Enfin, la multiplication des agences de réglementation a ouvert
la porte à l’arbitrage réglementaire : les professionnels réglementés se tournent
vers l'agence offrant la réglementation la plus avantageuse pour eux.
Faut-il mieux réglementer
les ratios prudentiels (l’idée de Bâle III) ? Mais qui peut savoir quel est le niveau
le plus approprié ? Pourquoi devrait-il être le même pour tout le monde ? Accroître
le degré de détail réglementaire pour l’évaluation du risque permet-il de réellement
réduire les risques ?
En réalité , produire des
milliers de pages supplémentaires de réglementation ne mettra pas fin à ces limites,
que cela soit avec la loi Dodd-Frank aux USA ou avec Bâle III au niveau international.
Cela aura même plutôt tendance à logiquement accentuer ces limites.
Séparer les activités ?
Faut-il donc se concentrer
sur une interdiction simple et séparer les activités d’investissement et de dépôt
comme le préconise la « règle Volcker », du nom de l’ancien patron de la Fed ?
De ce fait les activités de « casino » ne seraient pas financées par les dépôts
des épargnants, qui ne seraient pas mis en danger. Cette option est partagée par
de nombreux économistes, de Nourriel Roubini aux USA au très libéral Charles
Gave en France.
L’activité principale du banquier
est la transformation : les dépôts de court terme des déposants permettent de financer
des crédits à long terme. Cette transformation est possible d’abord parce que tous
les déposants ne retirent pas leur argent en même temps et ensuite parce que les
banquiers sélectionnent les risques : la discrimination (des bons des mauvais risques)
est en réalité leur métier. Lorsque les banquiers peuvent faire à la fois du dépôt
et de l’investissement, le domaine de la transformation s’élargit, leur surface
financière s’accroît, leur permettant pas simplement d’empocher davantage de profits,
mais surtout de rendre plus de services à leurs clients. Au-delà du problème de
définition entre activité spéculative et non spéculative, la règle Volcker aurait
donc comme inconvénient de réduire grandement ces avantages d’une transformation
accrue. Et le risque dans les activités traditionnelles de transformation pourra-t-il
réellement être contenu ? La course aux profits rapides dans ces banques de dépôt
n’inciterait-elle pas aussi à accorder des crédits trop facilement ?
Des banques trop grandes ?
Pour d’autres analystes, c’est
essentiellement le Too big too fail qui fait problème et ils proposent ainsi de
« casser » les banques (2) qu’ils jugent trop grandes. Cette idée se heurte cependant
à la connaissance et à la définition de la « bonne » taille.
Faut-il des banques « petites
» ? Le rôle d’une banque est aussi de diversifier le risque, et pour cela il lui
faut une taille conséquente. Or, pour des banques petites, cette diversification
est bien plus difficile. Dans la crise actuelle, la restructuration des banques
s’avérera même parfois essentielle pour gagner en efficacité. Il ne s’agit pas ici de défendre les grandes banques
qui peuvent être des diplodocus bureaucratiques à la gouvernance incontrôlée, mais
de se méfier aussi de l’idée du Small is beautiful. (4)
Changer de paradigme
On le comprend, dans tous
les cas, le problème d’une régulation défaillante ne sera pas résolu par ces solutions
réglementaires. Il s’agit alors de changer de paradigme de régulation et de se diriger
vers une régulation par la responsabilisation des banquiers, en reconnaissant qu'ils
sont les plus aptes à gérer leurs affaires dans ce cadre. Mais cela suppose plusieurs
choses.
- On l’oublie trop souvent,
une bonne part des erreurs des banquiers vient des relations incestueuses entre
pouvoir politique et économique : Community Reinvesment Act aux USA demandant aux
banquiers de plus faire leur travail de discrimination ; PDGs des banques françaises
qui reçoivent bien souvent leurs ordres du pouvoir. Il faut y mettre un terme.
La logique économique n'a pas à être polluée par la logique politique.
- Il faut stopper les sauvetages
bancaires par de l’argent public. L’aléa moral créé ici est en effet une réelle
prime à la mauvaise gouvernance, et ce d’autant que les clients n’ont pas à réellement
se soucier de la gestion – ils seront remboursés. Ne pourrait-on réfléchir à évoluer
vers un système un peu comparable à de la vraie réassurance privée, dans laquelle
les réassureurs ont une incitation à contrôler strictement leurs assurés ? Là aussi
il faut couper le lien entre politique et banque : qu’un secrétaire au Trésor US
ne puisse plus faire « sauver » son ancien employeur.
- La politique monétaire ne
doit plus être faite « pour les banquiers ». Les LTRO en Europe ont permis de réinjecter
de la liquidité dans un système bancaire fragilisé par des années de mauvaise gestion.
Bien sûr il y a l’urgence, mais la perpétuation de ce genre de politique monétaire
« d’urgence » ne fera que renforcer, ici encore, l’aléa moral des banquiers.
- Le fait que les grandes
banques soient gérées par des managers indélicats pose la question du rôle des actionnaires
et de la structure juridique de la banque en termes de responsabilité et de l’impact
de cette dernière sur la gouvernance. Les banques familiales par exemple n’ont pas
connu la crise récente : les actionnaires familiaux ayant un intérêt dans l’affaire,
ils ne se sont pas risqués dans les actifs douteux, car ils jouent avec leur propre
argent. Quand un manager d’une grande banque cotée en bourse joue en revanche avec l’argent des autres et que
son jeu dangereux lui permet d’engranger des millions s’il gagne son pari et de
ne rien perde personnellement ou presque s’il fait perdre le pari à sa banque (4),
son incitation à prendre des risques inconsidérés est très claire.
Il faut ainsi redonner son
caractère véritablement capitaliste (5) aux banques, en liant propriété et
responsabilité, et repenser les règles de cette dernière pour les renforcer. La
responsabilité est la boussole, la régulation première du système capitaliste :
on ne peut en faire l’économie. Il n'est cependant pas certain que les lobbies bancaires
et les politiques aient un intérêt à ce type de responsabilisation...
Emmanuel Martin est analyste sur www.UnMondeLibre.org
- Le 18 mai 2012.
(1) Voir Mark Calabria « La dérèglementation
est-elle à l’origine de la crise ? », disponible ici :http://www.unmondelibre.org/Calabria_dereglementation_etude
(2) Arnold Kling, « Once again, break up the banks », National Review,
15 mai 2012, disponible ici :http://www.cato.org/publications/commentary/once-again-break-banks
(3) Aux USA, la loi bancaire de 1864 a
en quelque sorte indirectement institutionnalisé la « petite banque » par des
restrictions sur la capacité d’une banque à avoir des branches ou même l’interdiction
d’avoir plus d’une agence (le « unit banking »). Les USA avaient ainsi une myriade
petites banques (et quelques grandes banques locales). Si un ou plusieurs de leurs
gros clients (qui plus est, spécialisés dans le même domaine ou fortement liés,
du fait de la proximité géographique) connaissaient des problèmes, c’était la
catastrophe. C’est aussi la leçon, trop souvent oubliée, de la Grande dépression
: le système réglementé américain interdisant les grandes banques nationales connaît
20 000 faillites bancaires. Le système canadien non réglementé de la sorte, permettant
des banques nationales diversifiant leurs risques, ne connaît pas de faillite bancaire.
(4) Russel Roberts (2011) « Gambling with other people’s money », Mercatus
study, disponible ici :http://mercatus.org/publication/gambling-other-peoples-money
La réflexion du jour
Pendant qu’on se chamaille ainsi sur des enjeux enfantins (les droits de scolarité, pas la loi spéciale), on peut oublier les vrais problèmes spécifiques auxquels le Québec fait face.--- Marcel Boyer
Le chiffre du jour : 73 G$
Par rapport au ROC, les investissements des entreprises en pourcentage du PIB sont inférieurs de 2,9 points de pourcentage en moyenne depuis 10 ans. Cela implique un déficit d’investissements de 73,0 milliards (en $ de 2002). Les déficits chroniques au chapitre des investissements des entreprises sont à la fois le témoin et le précurseur d’une dégradation continuelle de la position concurrentielle du Québec, une situation d’autant plus préoccupante que notre économie est fortement ouverte vers l’extérieur : près de trois emplois sur cinq dépendent de marchés extérieurs au Québec.
25 mai, 2012
La réflexion du jour
C’est vrai dans le fond (et en ironisant à peine) : pourquoi les automobilistes payeraient plus, alors qu’il y a de la « corruption » au gouvernement, et fort probablement du « gaspillage » dans les tours à bureaux des sociétés de transport en commun?
Ça sent la grève des autos, tout ça. Je vous le dis…--- David Descôteaux
Ça sent la grève des autos, tout ça. Je vous le dis…--- David Descôteaux
Le chiffre du jour : 1 568 $
Petite colle : combien pensez-vous qu’une famille québécoise moyenne, utilisant deux autos, paye en taxes sur l’essence dans une année? Réponse : environ 1 568 $. Au Canada, c’est un peu moins, soit 1 225 $.
24 mai, 2012
Le MTQ où l’incompétence règne en maître
Quel bel exemple d’incompétence crasse!
Qui au MTQ répondra de cette bévue? Qui remboursera les gens qui doivent parcourir des dizaines de kilomètres inutilement? Au moins si le ridicule tuait, cela permettrait de rapidement dégraisser l’État!
Qui au MTQ répondra de cette bévue? Qui remboursera les gens qui doivent parcourir des dizaines de kilomètres inutilement? Au moins si le ridicule tuait, cela permettrait de rapidement dégraisser l’État!
La réflexion du jour
Une trentaine de commissions scolaires prévoient faire des déficits cette année en raison des compressions budgétaires imposées par le ministère de l’Éducation.--- JdM
(NDLR Dans la fonction publique une compression budgétaire équivaut à un déficit. Éliminer le gaspillage, on ne connait pas!)
(NDLR Dans la fonction publique une compression budgétaire équivaut à un déficit. Éliminer le gaspillage, on ne connait pas!)
Chiffre du jour : 100 M$
Québec impose des compressions de 100 millions de dollars aux commissions scolaires en 2012-2013.
23 mai, 2012
Subventions : les perles du 12 au 18 mai 2012
Chaque semaine, le blogue de Serge Laplante, Où
vont vos impôts, publie la liste des subventions annoncées par le
gouvernement.
Invariablement, cette liste contient des perles qui
démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites
politiques. La parade des subventions continue de plus bel, mais les réductions
de dépenses promises par le ministre Bachand ne sont toujours pas au
rendez-vous.
La perle des perles cette semaine est un investissement (lire subvention) de 10 millions $ dans Pétrolia. Investissement Québec a conclu un
placement privé de 7 042 254 unités de Pétrolia inc. au prix de 1,42 $ l’unité
pour un produit brut total de 10 M$. L’exploration et l’exploitation des
énergies fossiles sont des activités extrêmement risquées. Pour investir dans
ce secteur il faut être tolérant aux risques (volatilité), patient et connaître
à fond le domaine. Tout ce que les bureaucrates d’I.Q. et les politiciens
auxquels ils doivent rendre des comptes ne sont pas. Mais pourquoi s’en faire,
ce n’est que l’argent des contribuables qui n’ont pas le temps de descendre dans
la rue pour protester.
___________________
326 580 $
À Aldes Canada
Québec accorde une subvention à Aldes pour un projet
d’agrandissement et de relocalisation totalisant 3 116 100 $ qui
créera 14 nouveaux emplois, mais la direction prévoit la création d’une centaine
d’emplois sur cinq ans. Aldes (Atelier Lyonnais D’Emboutissage Spécial) a
réalisé en 2011 un chiffre d’affaires de 230 M Euros. «Air has no frontiers»,
indique le site Internet de l’entreprise.
26,5 M$
Pour le centre multifonctionnel de Gatineau
Le projet proposé par la Ville vise la construction d’un
complexe multifonctionnel sportif et culturel d’une superficie d’environ
14 000 mètres carrés. La nouvelle infrastructure de 4 000 sièges et
d’une quarantaine de loges corporatives, remplacera l’actuel Centre
Robert-Guertin.
325 000 $
À Composites B.H.S.
Ce prêt permettra à l’entreprise de Sherbrooke d’acquérir un
bâtiment et des équipements de pointe afin d’augmenter sa capacité de
production et d’optimiser ses procédés de fabrication.
26,8 M$
Au Centre sportif Alphonse-Desjardins
La Commission scolaire du Chemin-du-Roy pourrait bénéficier
d’une aide financière gouvernementale pouvant atteindre 26,8 M$ pour la
construction d’un amphithéâtre sportif multifonctionnel qui viendra s’annexer
au Centre sportif Alphonse-Desjardins de Trois-Rivières. Le nouvel amphithéâtre
sera composé d’un aréna de dimension olympique permettant d’accueillir plus de
5 000 spectateurs et répondant aux normes nationales et internationales du
milieu.
10 millions $
Dans Pétrolia
Investissement Québec a conclu un placement privé de 7 042
254 unités de Pétrolia inc. au prix de 1,42 $ l’unité pour un produit brut
total de 10 M$. Chaque unité est constituée d’une action ordinaire et d’un
demi-bon de souscription d’action ordinaire. Ces actions représentent
environ 10,65 % de toutes les actions émises et en circulation de
Pétrolia. Investissement Québec ne détenait aucun titre de Pétrolia avant
la clôture du placement privé.
20 000 $
Pour l’adaptation d’un taxi
Une subvention est accordée à Raymond Dulac de Sainte-Marie
pour l’adaptation d’un taxi. Cette aide est versée dans le cadre du Programme
de subventions à l’adaptation des taxis et des autocars interurbains pour le
transport des personnes se déplaçant en fauteuil roulant, destiné au
développement du transport collectif.
10 M$
Pour le Complexe Branchaud-Brière
On a procédé à la première pelletée de terre du futur
Complexe Branchaud-Brière, à Gatineau, qui comprendra deux volets, dont
un centre multisports offrant deux surfaces glacées de dimension nord-américaine
et bordées de gradins d’une capacité d’environ 1 400 places assises, ainsi
qu’un terrain de soccer-football intérieur adjacent à la polyvalente
Nicolas-Gatineau et intégré au futur complexe.
350 000 $
Au Quartier de l’innovation
Aide accordée pour le lancement des activités de
prédémarrage du Quartier de l’innovation de Montréal, une initiative de l’École
de technologie supérieure et de l’Université McGill. Le QI offrira des espaces
facilitant les échanges, le développement et l’attraction d’entreprises
innovantes, de chercheurs, d’étudiants et d’entrepreneurs.
La réflexion du jour
Au moment où les appuis en argent sonnant des grandes centrales syndicales aux mouvements étudiants soulèvent la controverse, un député conservateur envisage de forcer les organisations à divulguer l'utilisation qu'ils font des cotisations de leurs membres.
Le projet de loi privé C-377, déposé par le député conservateur britanno-colombien Russ Hiebert, vise à rendre plus transparente la gestion des fonds des syndicats, en rendant disponible la consultation de leurs états financiers à tous les contribuables sur internet. --- JdM
(NDLR Les cotisations syndicales sont une taxe puisqu'elles sont obligatoires et financé (déductibles) en grande partie par le gouvernement. Les syndicats doivent donc être soumis aux mêmes contraintes de transparence que le gouvernement.)
Le projet de loi privé C-377, déposé par le député conservateur britanno-colombien Russ Hiebert, vise à rendre plus transparente la gestion des fonds des syndicats, en rendant disponible la consultation de leurs états financiers à tous les contribuables sur internet. --- JdM
(NDLR Les cotisations syndicales sont une taxe puisqu'elles sont obligatoires et financé (déductibles) en grande partie par le gouvernement. Les syndicats doivent donc être soumis aux mêmes contraintes de transparence que le gouvernement.)
Le chiffre du jour : 795 M$
« On estime à 795 M$ pour Ottawa seulement le coût des déductions d'impôts accordées aux syndicats et aux ordres professionnels», a-t-il signalé.
Un sondage Nanos publié en septembre 2011 révèle que 83% des Canadiens et 86% des travailleurs syndiqués du pays aimeraient mieux comprendre la façon dont est géré l'argent des cotisations syndicales, a expliqué le député.
Un sondage Nanos publié en septembre 2011 révèle que 83% des Canadiens et 86% des travailleurs syndiqués du pays aimeraient mieux comprendre la façon dont est géré l'argent des cotisations syndicales, a expliqué le député.
22 mai, 2012
Le but non avoué des manifestations étudiantes
Selon les calculs d’un internaute (voir le texte qui suit),
en 2011, un étudiant (cas réel) qui a gagné 10 880 $ a reçu en
remboursement et en crédits d’impôt 2 539,39 $. Si on déduit ce montant
des droits de scolarité de 2011, soit 2 564,35 $, on en conclut qu’il n’a
déboursé que 24,96 $ pour financer sa scolarité. Autant dire qu’au Québec, la
gratuité scolaire est un fait. (1)
Donc, une augmentation des droits de scolarité de 254 $ (environ
165 $ après les crédits d’impôt) par année pendant 7 ans ne justifie
certainement pas le boycott des cours ni les manifestations journalières que
nous subissons depuis plus de trois mois.
Quiconque a suivi le déroulement du conflit qui oppose les
étudiants au gouvernement, sait que l’augmentation des droits de scolarité
n’est qu’un prétexte pour envoyer un message au gouvernement et à la population.
Les centrales syndicales réalisent que la fin de la
récréation approche. Les gouvernements qui se succéderont à Québec devront
reprendre le contrôle des dépenses publiques pour éviter un scénario à la
grecque. Les centrales syndicales ont donc choisi d’instrumentaliser les
étudiants en leur fournissant argent, conseils et casseurs, afin qu’ils fassent
le sale travail à leur place. L’objectif : faire savoir aux politiciens et
à la population qu’elles sont prêtes à tout pour protéger leurs acquis, même à
utiliser les étudiants comme chair à canon.
Dès qu’il y aura, ne serait-ce qu’une rumeur de réduction des
droits acquis des fonctionnaires, les centrales syndicales demanderont à leurs
membres de reprendre leurs briques et leurs bâtons et de tout casser. Espérons
que la loi spéciale permettra d’isoler les casseurs et de les mettre à l’ombre
pendant un certain temps. Ils auront ainsi le temps de réfléchir sérieusement
avant que la prochaine révolution d’opérette se mette en branle. Cela ne
saurait tarder, car le gouvernement est en faillite technique et bientôt il ne
pourra plus financer sa dette qui augmente au rythme effarant de 28 M$ par
jour.
(1) À la lecture du texte qui suit, vous constaterez que la
complexité de notre régime fiscal a atteint un sommet ridicule. Il faut être un
comptable chevronné, voire un fiscaliste, pour en déceler toutes les
ramifications et bénéficier de tous les déductions et remboursements.
_______________
LES IMPÔTS DES ÉTUDIANTS.
Depuis plus de 30 ans que je prépare les déclarations fiscales de quelques centaines de clients chaque année dont plusieurs étudiants, je constate que même les universitaires, à l'exception des HEC peut-être, n'arrivent pas dans la très grande majorité à les faire eux-mêmes et quand ils essaient, c'est plein d'erreurs.
Dans le but de m'assurer que ceux qui essaient réclament bien tous les crédits auxquels ils ont droit, voici un exemple (cas réel 2011) d'un étudiant, enfant d'un de mes clients.
Étudiant à temps plein dans une Université à Montréal, il a gagné durant l'été et les weekends 10.880$ en 2011.
Déjà, je sais qu'il n'a aucun impôt à payer ni au Fédéral, ni à Québec. Il n'a pas à contribuer non plus à l'assurance médicaments du Québec ni la contribution santé de 100 $. Donc tous les montants de retenus d'impôt sur ses chèques de paye lui sont remboursés sauf les contributions à la RRQ (son fonds de pension québécois) 365$, l'assurance emploi 153$ et le Régime provincial d'Assurance parentale 58$, soit un total de 576$.
Ses frais de scolarité 2011 ont été de 2,564.35$
Il a droit au crédit fédéral de 15%, soit 384.65$ et Québec de 20% pour frais de scolarité, soit 521.87$. Les % sont les mêmes pour tous, peu importe le niveau de revenu. Si l'étudiant n'utilise pas ces crédits maintenant, il peut les transférer à ses parents ou les reporter jusqu'au jour où il aura un impôt à payer. Donc, il ne perdra jamais ces crédits d'impôt.
Au fédéral il y a un crédit de 400$ par mois d'études à temps plein. Si c'est du temps partiel, le montant change, mais normalement c'est 8 mois à temps plein. 8 mois X 400$ revient à 3,200$ et le crédit d'impôt de 15% de 3,200$ lui donne une économie d'impôt de 480.00$. Le crédit suivant c'est pour les manuels 8 mois X 65$ = 520$ X 15%, soit 78.00$, pour total de 558$ qui je le rappel peut être transféré au parent ou être reporté contre un impôt futur à payer lorsque l'étudiant a un emploi permanent.
____________________________________________________________
Donc après impôts les frais de scolarité nets de notre étudiant seront de 1,108.93$
WOW! Beaucoup moins impressionnant que ce que l'on voit à TV.......
Mais ce n’est pas fini, puisqu'il a travaillé, même s'il est étudiant, considéré à faible revenu, le gouvernement du Québec lui accorde un crédit remboursable pour prime au travail.
Avec son revenu de 10,880$ il a droit un crédit de 510.87$. Il s'agit là d'un crédit remboursable et puisqu'il n'a aucun impôt à payer, le gouvernement du Québec lui fait parvenir ce montant en plus du remboursement d'impôt réduit à la source. Et utilisant son bon jugement, il décide d'appliquer ce montant payé par Québec contre ses frais de scolarité.
____________________________________________________________
Notre étudiant n'a donc plus que 597.96$ à régler.
Mais il a encore droit à d'autres montants. Ce n’est pas une farce, je vous le jure.....
Il recevra pendant la prochaine année un crédit remboursable pour la TPS de 309$ du fédéral et le crédit remboursable à la Solidarité de Québec de 264$.
____________________________________________________________
Encore une fois, il utilise son bon jugement et l'applique à son solde de frais de scolarité ces 2 crédits remboursables et il lui restera un solde de 24.96$ de frais de scolarité à payer.
Sur son 10,880$ moins 24.96$ moins le total des déductions de 576$ pour RRQ, Ass emploi et RQAP, il lui reste net dans ses poches 10,279$ et comme il a décidé d'habiter chez ses parents pour la durée de ses études, il devrait arriver à s'en sortir. Sinon à 2 ou 3 étudiants qui partagent un logement, et quelques sacrifices, ils devraient survivre.
En passant, l'augmentation de 325$ par année après impôt revient à 211.25$ après les crédits de 35% (20% au Québec et 15% au fédéral). Après 5 ans le 1,625$ d'augmentation des frais scolaires après impôt revient à 1,056.25$ dans la réalité, sans discours partisan et sans la désinformation habituelle. Ça, c'est ce qui se passe dans la vraie vie.
Donc, si vous côtoyez des étudiants, vous pouvez utiliser ces données pour leur permettre de retirer TOUS les crédits auxquels ils ont droit. C'est un cas réel comme j'en ai eu des centaines semblables. Et les calculs ont été réalisés à l'aide d'un logiciel professionnel d'impôt pour comptables.
Depuis plus de 30 ans que je prépare les déclarations fiscales de quelques centaines de clients chaque année dont plusieurs étudiants, je constate que même les universitaires, à l'exception des HEC peut-être, n'arrivent pas dans la très grande majorité à les faire eux-mêmes et quand ils essaient, c'est plein d'erreurs.
Dans le but de m'assurer que ceux qui essaient réclament bien tous les crédits auxquels ils ont droit, voici un exemple (cas réel 2011) d'un étudiant, enfant d'un de mes clients.
Étudiant à temps plein dans une Université à Montréal, il a gagné durant l'été et les weekends 10.880$ en 2011.
Déjà, je sais qu'il n'a aucun impôt à payer ni au Fédéral, ni à Québec. Il n'a pas à contribuer non plus à l'assurance médicaments du Québec ni la contribution santé de 100 $. Donc tous les montants de retenus d'impôt sur ses chèques de paye lui sont remboursés sauf les contributions à la RRQ (son fonds de pension québécois) 365$, l'assurance emploi 153$ et le Régime provincial d'Assurance parentale 58$, soit un total de 576$.
Ses frais de scolarité 2011 ont été de 2,564.35$
Il a droit au crédit fédéral de 15%, soit 384.65$ et Québec de 20% pour frais de scolarité, soit 521.87$. Les % sont les mêmes pour tous, peu importe le niveau de revenu. Si l'étudiant n'utilise pas ces crédits maintenant, il peut les transférer à ses parents ou les reporter jusqu'au jour où il aura un impôt à payer. Donc, il ne perdra jamais ces crédits d'impôt.
Au fédéral il y a un crédit de 400$ par mois d'études à temps plein. Si c'est du temps partiel, le montant change, mais normalement c'est 8 mois à temps plein. 8 mois X 400$ revient à 3,200$ et le crédit d'impôt de 15% de 3,200$ lui donne une économie d'impôt de 480.00$. Le crédit suivant c'est pour les manuels 8 mois X 65$ = 520$ X 15%, soit 78.00$, pour total de 558$ qui je le rappel peut être transféré au parent ou être reporté contre un impôt futur à payer lorsque l'étudiant a un emploi permanent.
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Donc après impôts les frais de scolarité nets de notre étudiant seront de 1,108.93$
WOW! Beaucoup moins impressionnant que ce que l'on voit à TV.......
Mais ce n’est pas fini, puisqu'il a travaillé, même s'il est étudiant, considéré à faible revenu, le gouvernement du Québec lui accorde un crédit remboursable pour prime au travail.
Avec son revenu de 10,880$ il a droit un crédit de 510.87$. Il s'agit là d'un crédit remboursable et puisqu'il n'a aucun impôt à payer, le gouvernement du Québec lui fait parvenir ce montant en plus du remboursement d'impôt réduit à la source. Et utilisant son bon jugement, il décide d'appliquer ce montant payé par Québec contre ses frais de scolarité.
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Notre étudiant n'a donc plus que 597.96$ à régler.
Mais il a encore droit à d'autres montants. Ce n’est pas une farce, je vous le jure.....
Il recevra pendant la prochaine année un crédit remboursable pour la TPS de 309$ du fédéral et le crédit remboursable à la Solidarité de Québec de 264$.
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Encore une fois, il utilise son bon jugement et l'applique à son solde de frais de scolarité ces 2 crédits remboursables et il lui restera un solde de 24.96$ de frais de scolarité à payer.
Sur son 10,880$ moins 24.96$ moins le total des déductions de 576$ pour RRQ, Ass emploi et RQAP, il lui reste net dans ses poches 10,279$ et comme il a décidé d'habiter chez ses parents pour la durée de ses études, il devrait arriver à s'en sortir. Sinon à 2 ou 3 étudiants qui partagent un logement, et quelques sacrifices, ils devraient survivre.
En passant, l'augmentation de 325$ par année après impôt revient à 211.25$ après les crédits de 35% (20% au Québec et 15% au fédéral). Après 5 ans le 1,625$ d'augmentation des frais scolaires après impôt revient à 1,056.25$ dans la réalité, sans discours partisan et sans la désinformation habituelle. Ça, c'est ce qui se passe dans la vraie vie.
Donc, si vous côtoyez des étudiants, vous pouvez utiliser ces données pour leur permettre de retirer TOUS les crédits auxquels ils ont droit. C'est un cas réel comme j'en ai eu des centaines semblables. Et les calculs ont été réalisés à l'aide d'un logiciel professionnel d'impôt pour comptables.
En ce qui concerne le conflit actuel, mon opinion n'a aucune
importance puisque je fais partie de la préhistoire. Imaginez, j'ai complété mon Bacc. en
administration des affaires avec des concentrations en finance et en économie à
l'UdeM, École des HEC en 1972 et 2 certificats en comptabilité dans les
années 80. Je suis donc un baby boomer et trop vieux pour comprendre quoi que
ce soit.
Bonne journée.
Bonne journée.
La réflexion du jour
Les Grecs ne veulent pas des mesures d’austérité imposées par le FMI et la Banque centrale européenne. On peut facilement les comprendre, car le taux de chômage atteint 21 % et le pays est en récession depuis cinq ans. Les Grecs ont aussi perdu confiance dans les partis qui les dirigeaient depuis des décennies. Il y a de très bonnes raisons pour qu’il en soit ainsi. Ils devront donc retourner aux urnes le 17 juin et le parti d’extrême-gauche Syriza semble bien placé pour l’emporter et imposer son programme antirigueur.--- Pierre Duhamel
Le chiffre du jour : 5 G euros par mois
Les Grecs semblent anticiper la suite des choses et retirent massivement leur argent des banques grecques. Lundi, les déposants ont retiré 700 millions d’euros et ont acheté pour 100 millions d’euros d’obligations allemandes. Entre 2007 et janvier 2012, 70 milliards d’euros ont quitté le pays et la tendance s’est accélérée à 5 milliards d’euros par mois depuis le début de l’année.
(NDLR C'est ce qui arrivera au Québec si on attend de frapper le mur plutôt que de reprendre le contrôle de nos finances en mettant fin aux programmes sociaux mur à mur et aux programmes de subventions électoralistes.)
(NDLR C'est ce qui arrivera au Québec si on attend de frapper le mur plutôt que de reprendre le contrôle de nos finances en mettant fin aux programmes sociaux mur à mur et aux programmes de subventions électoralistes.)
21 mai, 2012
Le carré brun
Après le carré rouge, le carré vert et le carré blanc, voici
le carré brun :
Le message: vous me faites tous chier! Autant les étudiants, que le gouvernement, deux têtes de cochon braquées sur des positions intransigeantes. --- un lecteur
Le carré brun représente une excellente opportunité d’affaire
pour un jeune entrepreneur. Il y a environ 6,5 millions de Québécois de plus de
15 ans. Les carrés rouges, verts et blancs représentent tout au plus 500 000 d'entre-eux. Il y a donc plus de 6 millions de Québécois susceptibles de porter
le carré brun. À 5 ¢ pièce, cela représente un revenu potentiel de 300 000
$. De quoi payer la première année d’augmentation des droits de scolarité de
254 $ à près 1 200 étudiants.
La réflexion du jour
« Le financement par activité constituerait une amélioration encore plus évidente par rapport au système actuel si l’on permettait une plus grande liberté de choix des patients et l’instauration d’une véritable concurrence entre les fournisseurs de services. Ces derniers seraient ainsi davantage incités à contrôler leurs coûts », explique Michel Kelly-Gagnon, président-directeur général de l’IEDM.
Le chiffre du jour : 97 %
Dans les années 1990, l’Angleterre et la Norvège étaient aux prises avec des problèmes de listes d’attente et d’engorgement des urgences semblables à ceux du Canada. Ces deux pays ont toutefois vu l’attente pour une chirurgie non urgente diminuer respectivement de 66 % (de 2002 à 2010) et de 30 % (de 2002 à 2006) à la suite de la mise en place graduelle du financement à l’activité. De plus, 97 % des Anglais qui se présentent à l’urgence reçoivent aujourd’hui le diagnostic d’un médecin en moins de quatre heures.
(NDLR On atteint même pas ce résultat en 48 heures!)
20 mai, 2012
La réflexion du jour
À l'heure actuelle, le mot le plus populaire dans le vocabulaire québécois, c'est probablement moratoire. On en réclame partout. Pour les gaz de schiste, pour le pétrole, pour l'uranium, pour les compteurs intelligents. Et maintenant, c'était inévitable, pour la hausse des droits de scolarité. À un tel point qu'il faudrait trouver un terme pour décrire ses partisans. Des «moratoriens» ? Des «moratoristes» ? Appelons-les des «momos»!--- Alain Dubuc
Le chiffre du jour : 3,9 millions de personnes
Qui décide, au Québec? Quelques milliers de jeunes, ou 3,9 millions de personnes derrière le gouvernement? Il y a là une disproportion qui défie la logique. Appelons cela le principe de la pyramide inversée. Cela me fait dire que le moratoire n'incarne pas une forme supérieure de la démocratie, il consacre plutôt la dictature de la minorité.
19 mai, 2012
La réflexion du jour
Ceci est un conflit sur les grands enjeux de nos sociétés : faut-il privilégier la gratuité de tous les services publics ? Le cas échéant, comment financer cette gratuité ? Comment arbitrer entre les ressources limitées de la société et les besoins illimités de ses citoyens? Comment naviguer entre un endettement public costaud et une aspiration chez plusieurs à ce que l’État nous prenne en main de la pouponnière à la retraite ?--- Pierre Duhamel
18 mai, 2012
La réflexion du jour
Un sondage mené par la firme Léger Marketing pour le compte du Conseil du patronat révèle que, de façon générale, les employeurs du Québec ainsi que le grand public (incluant les travailleurs) estiment que tant l'employeur que le syndicat devraient avoir le droit de communiquer avec les employés pour les informer des offres et des arguments des différentes parties lors d'une négociation collective.
(NDLR Comment en est-on arrivé à empêcher l'employeur de communiquer avec ses employés? C'est aussi aberrant qu'inexplicable!)
Le chiffre du jour : 75 %
Selon les réponses recueillies dans le cadre de cette enquête d'opinion sur les relations du travail, 75 % de la population et 87 % des employeurs estiment que l'employeur, à l'instar du syndicat, devrait pouvoir communiquer avec les employés lors des négociations d'une convention collective (22 % de la population et 12 % des employeurs croient que seul le syndicat devrait être en mesure de communiquer avec les employés). La même proportion de répondants dans les deux catégories (75 %) pense, en outre, que les parties patronales et syndicales devraient être soumises aux mêmes règles et aux mêmes contraintes en matière de communications sur ce plan. En vertu de la législation actuelle, l'employeur est restreint dans les moyens dont il dispose pour communiquer de l'information aux travailleurs lors d'une négociation collective.
17 mai, 2012
Boycott, enfin un peu de lucidité
Enfin, un peu de lucidité commence à infiltrer les médias. Le
texte de Marc Simard ci-bas est particulièrement lucide et éclairant.
Marc Simard. L'auteur enseigne l'histoire au collège François-Xavier-Garneau, à Québec. La Presse
L'affrontement entre les étudiants et le gouvernement au sujet des droits de scolarité nous révèle quelques enseignements sur la société québécoise.
1. Les «grévistes» veulent être écoutés, mais n'entendent rien.
Depuis le début des manifestations, les étudiants qui boycottent leurs cours exigent qu'on accueille leur discours, mais ils ne veulent pas entendre les arguments de leurs confrères majoritaires ni l'assourdissant «NON» que leur oppose la société. La génération des enfants-rois ne tolère pas d'être contredite ni même rappelée à l'ordre.
2. Les «grévistes» ne veulent pas négocier, mais gagner.
Plusieurs observateurs de bonne volonté insistent depuis plusieurs semaines pour que le gouvernement négocie avec les étudiants boycotteurs. Ils ne veulent pas comprendre que ceux-ci sont entrés en croisade avec comme seule perspective la victoire et que leur mouvement est manoeuvré par un groupe radical qui n'acceptera rien d'autre que le gel, dans une perspective de gratuité.
3. La démocratie étudiante est gravement malade.
Intimidation, violence, non-respect des injonctions, entorses aux droits démocratiques des opposants, les étudiants malmènent la démocratie et l'État de droit. Après cette crise, le gouvernement devra légiférer pour encadrer les associations étudiantes et leurs pratiques. Le vote électronique, notamment, devra leur être imposé.
4. Ce mouvement est corporatiste et même réactionnaire.
Dans ce débat, le progressisme est à «droite» et la réaction à «gauche». La proposition gouvernementale (augmentation des droits plus amélioration du régime de prêts et bourses) suppose de faire payer davantage les riches, de protéger l'accessibilité et de mieux financer les universités, valorisant ainsi la qualité de l'éducation. Les opposants campent sur le gel et suggèrent même qu'on coupe les universités et qu'on éviscère la recherche.
5. Le terrorisme est de retour au Québec, sous l'appellation de désobéissance civile.
Il a d'ailleurs reçu la bénédiction d'anciens du FLQ et de quelques artistes excités. Certains aiment croire que les casseurs et les perturbateurs des services publics proviennent de l'extérieur du mouvement étudiant. C'est de l'aveuglement volontaire.
6. Les syndicats et les groupes populaires ont fait dévier le débat.
Obnubilés par leur haine du gouvernement Charest, accusé de tous les maux, et du néo-libéralisme, qu'ils voient partout, ils sont entrés dans la danse avec comme objectif de faire tomber le gouvernement libéral. Ils s'appuient pour ce faire sur la CLASSE, pour laquelle le débat sur les droits n'est qu'une étape vers la révolution anarchiste.
7. Les enseignants qui soutiennent ou même encouragent les «grévistes» nuisent à la profession.
Les profs qui portent le carré rouge, manifestent ou défient des injonctions prétendent promouvoir les droits sociaux ou même faire oeuvre de pédagogie. Une brève conversation avec eux montre toutefois qu'ils sont obsédés par leur aversion à l'endroit des libéraux, leur hostilité envers le capitalisme et leur romantisme révolutionnaire. En défiant la loi et l'État de droit pour des motifs aussi mal fondés, ils piétinent leur éthique et ternissent l'image du corps enseignant.
8. Le gouvernement Charest ne peut pas céder à ces revendications.
Négocier une baisse des droits ou accepter un moratoire (requis par les syndicats et par les «roses») équivaudrait à légitimer la violence et à s'agenouiller devant les pressions d'un groupe minoritaire: la raison d'État ne le permet pas. De plus, un recul équivaudrait à un suicide politique pour le premier ministre et le PLQ.
9. Le recours aux tribunaux est entré dans les moeurs.
À moins que le gouvernement n'accorde aux associations étudiantes le droit de grève en l'encadrant strictement, les étudiants brimés feront de plus en plus de demandes d'injonctions. On peut même penser que ceux qui ont subi des dommages dus à ce conflit intenteront des recours collectifs contre leurs associations, les syndicats d'enseignants qui ont appuyé le boycottage et les institutions qui n'ont pas rempli leurs devoirs légaux.
10. La démocratie est à la fois vulnérable et solide.
Les Che et autres Trotsky en herbe jouent une pantomime de Mai 68 et s'imaginent faire la révolution. Mais outre qu'ils oublient les leçons de l'histoire (notamment comment les étudiants français furent torpillés par leurs alliés syndicaux), ils sont aveugles à une des grandes lois des bouleversements révolutionnaires: que ceux-ci ne peuvent aboutir que s'ils ont le soutien de la population, de la police et de l'armée
Dans le conflit opposant le gouvernement aux étudiants, à la
gogauche et aux groupuscules anarchiques de tous genres, le gouvernement
récolte ce que les gouvernements successifs ont semé depuis des décennies. Tous
les gouvernements qui se sont succédé à Québec depuis au moins quarante ans ont,
d’une réforme à l’autre, laissé croire que l’État pouvait satisfaire toutes les
attentes de tous les groupes d’intérêt.
Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que les étudiants
aient cru qu’il suffisait de le demander pour obtenir la gratuité
universitaire. Une fois le processus de contestation enclenché, les syndicats
et les extrémistes de tout acabit en ont pris le contrôle au détriment des
étudiants et de la population.
Je ne peux que souhaiter que le fiasco de ce conflit serve
de leçon à tous les tenants de l’État providence. Un jour ou l’autre, il faut
payer ses factures. Demander aux Grecques ce qu’ils en pensent!
_______________
Marc Simard. L'auteur enseigne l'histoire au collège François-Xavier-Garneau, à Québec. La Presse
L'affrontement entre les étudiants et le gouvernement au sujet des droits de scolarité nous révèle quelques enseignements sur la société québécoise.
1. Les «grévistes» veulent être écoutés, mais n'entendent rien.
Depuis le début des manifestations, les étudiants qui boycottent leurs cours exigent qu'on accueille leur discours, mais ils ne veulent pas entendre les arguments de leurs confrères majoritaires ni l'assourdissant «NON» que leur oppose la société. La génération des enfants-rois ne tolère pas d'être contredite ni même rappelée à l'ordre.
2. Les «grévistes» ne veulent pas négocier, mais gagner.
Plusieurs observateurs de bonne volonté insistent depuis plusieurs semaines pour que le gouvernement négocie avec les étudiants boycotteurs. Ils ne veulent pas comprendre que ceux-ci sont entrés en croisade avec comme seule perspective la victoire et que leur mouvement est manoeuvré par un groupe radical qui n'acceptera rien d'autre que le gel, dans une perspective de gratuité.
3. La démocratie étudiante est gravement malade.
Intimidation, violence, non-respect des injonctions, entorses aux droits démocratiques des opposants, les étudiants malmènent la démocratie et l'État de droit. Après cette crise, le gouvernement devra légiférer pour encadrer les associations étudiantes et leurs pratiques. Le vote électronique, notamment, devra leur être imposé.
4. Ce mouvement est corporatiste et même réactionnaire.
Dans ce débat, le progressisme est à «droite» et la réaction à «gauche». La proposition gouvernementale (augmentation des droits plus amélioration du régime de prêts et bourses) suppose de faire payer davantage les riches, de protéger l'accessibilité et de mieux financer les universités, valorisant ainsi la qualité de l'éducation. Les opposants campent sur le gel et suggèrent même qu'on coupe les universités et qu'on éviscère la recherche.
5. Le terrorisme est de retour au Québec, sous l'appellation de désobéissance civile.
Il a d'ailleurs reçu la bénédiction d'anciens du FLQ et de quelques artistes excités. Certains aiment croire que les casseurs et les perturbateurs des services publics proviennent de l'extérieur du mouvement étudiant. C'est de l'aveuglement volontaire.
6. Les syndicats et les groupes populaires ont fait dévier le débat.
Obnubilés par leur haine du gouvernement Charest, accusé de tous les maux, et du néo-libéralisme, qu'ils voient partout, ils sont entrés dans la danse avec comme objectif de faire tomber le gouvernement libéral. Ils s'appuient pour ce faire sur la CLASSE, pour laquelle le débat sur les droits n'est qu'une étape vers la révolution anarchiste.
7. Les enseignants qui soutiennent ou même encouragent les «grévistes» nuisent à la profession.
Les profs qui portent le carré rouge, manifestent ou défient des injonctions prétendent promouvoir les droits sociaux ou même faire oeuvre de pédagogie. Une brève conversation avec eux montre toutefois qu'ils sont obsédés par leur aversion à l'endroit des libéraux, leur hostilité envers le capitalisme et leur romantisme révolutionnaire. En défiant la loi et l'État de droit pour des motifs aussi mal fondés, ils piétinent leur éthique et ternissent l'image du corps enseignant.
8. Le gouvernement Charest ne peut pas céder à ces revendications.
Négocier une baisse des droits ou accepter un moratoire (requis par les syndicats et par les «roses») équivaudrait à légitimer la violence et à s'agenouiller devant les pressions d'un groupe minoritaire: la raison d'État ne le permet pas. De plus, un recul équivaudrait à un suicide politique pour le premier ministre et le PLQ.
9. Le recours aux tribunaux est entré dans les moeurs.
À moins que le gouvernement n'accorde aux associations étudiantes le droit de grève en l'encadrant strictement, les étudiants brimés feront de plus en plus de demandes d'injonctions. On peut même penser que ceux qui ont subi des dommages dus à ce conflit intenteront des recours collectifs contre leurs associations, les syndicats d'enseignants qui ont appuyé le boycottage et les institutions qui n'ont pas rempli leurs devoirs légaux.
10. La démocratie est à la fois vulnérable et solide.
Les Che et autres Trotsky en herbe jouent une pantomime de Mai 68 et s'imaginent faire la révolution. Mais outre qu'ils oublient les leçons de l'histoire (notamment comment les étudiants français furent torpillés par leurs alliés syndicaux), ils sont aveugles à une des grandes lois des bouleversements révolutionnaires: que ceux-ci ne peuvent aboutir que s'ils ont le soutien de la population, de la police et de l'armée
La réflexion du jour
Ce qui se passe en Europe, au Québec ou aux États-Unis comporte des similitudes. C’est la surconsommation — de nous et de nos gouvernements — qui tire à sa fin. On a trop consommé hier, on devra moins consommer demain. Que vous soyez de gauche ou de droite ne change rien à cette réalité mathématique.--- David Descôteaux
16 mai, 2012
Subventions : les perles du 5 au 11 mai 2012
Chaque semaine, le blogue de Serge Laplante, Où
vont vos impôts, publie la liste des subventions annoncées par le
gouvernement.
Invariablement, cette liste contient des perles qui
démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites
politiques. La parade des subventions continue de plus bel, mais les réductions
de dépenses promises par le ministre Bachand ne sont toujours pas au
rendez-vous.
La perle des perles cette semaine est une subvention
de 7,4 millions $ à Messier-Dowty. Messier-Bugatti-Dowty est une filiale
de la multinationale française Safran. Safran Aerospace Defence Security a
réalisé en 2011 un chiffre d’affaires de 11,7 milliards d’euros et un profit de
644 millions d’euros. Le gouvernement du Québec a enregistré une perte de 3,6
milliards de dollars. Cherchez l’erreur!!
______________________
7,4 millions $
À Messier-Dowty
Le gouvernement du Québec, par l’entremise d’Investissement
Québec, a accordé une subvention de 7,4 M$ à Messier-Dowty de Mirabel. Rappelons,
pour mémoire, que Messier-Bugatti-Dowty est une filiale de la multinationale
française Safran, un équipementier international de haute technologie, chef de
file en aéronautique, en défense et en sécurité, qui emploie environ
60 000 personnes sur tous les continents. Safran Aerospace Defence
Security a réalisé en 2011 un chiffre d’affaires de 11,7 milliards d’euros.
19,7 millions $
À Premier Tech
Un prêt de 11,2 M$ sera versée pour accroître la
capacité de production et moderniser les procédés de fabrication, alors qu’une
subvention de 8,5 M$ sera attribuée pour le volet innovation d’un projet
de 111,2 M$ intitulé Programme FAIRE (Fabrication Avancée et Innovation pour
Renforcer l’Excellence). L’entreprise de Rivière-du-Loup est spécialisée dans
les produits horticoles, les biotechnologies, les équipements industriels et
les technologies environnementales. L’entreprise ira donc de l’avant avec la
réalisation de 34 projets d’investissement et de 20 projets
d’innovation répartis dans ses trois principales places d’affaires au Québec,
que l’on retrouve à Rivière-du-Loup, Joliette et Lachenaie. Elle procédera
également à l’implantation de trois centres d’appel à Rivière-du-Loup et de
nouvelles infrastructures manufacturières à Joliette.
49 147 $
À Notre-Dame-du-Sacré-Cœur-d’Issoudun
Aide accordée à la municipalité pour aménager un parc
intergénérationnel (11 820 $) et effectuer la réfection de la patinoire
extérieure (37 327 $).
21 607 $
À Jasmin Raymond HydroGéoPro
Cette aide financière permettra à l’entreprise de Bellechasse
d’expérimenter un test de réponse thermique avec câbles chauffants dans les
puits de géothermie de l’entreprise IPL Versaprofile.
220 000 $
Pour le projet Passeport PME
Passeport PME est un programme de formation et d’encadrement
complet offert par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain et Québec
International à une cohorte d’une vingtaine d’entreprises sélectionnées
désirant accélérer leur présence sur les marchés extérieurs au cours des
prochaines années.
45 337 $
À la Société de développement économique de Lévis
Financé par le ministère de la Famille et des Aînés, le
projet de la Société de développement économique de Lévis, intitulé
« Accompagnement professionnel - implantation de mesures en
conciliation travail-famille », vise à accompagner cinq entreprises
dans une démarche d’élaboration et d’implantation de mesures de conciliation
travail-famille.
4,1 millions $
À 15 organismes de la région du Bas-Saint-Laurent
Le Conseil des arts et des lettres du Québec a dévoilé les
résultats exceptionnels du programme Mécénat Placements Culture et de ses
retombées dans la région du Bas-Saint-Laurent. Ce programme vise à inciter les
individus et les entreprises privées à donner plus généreusement aux organismes
sans but lucratif des domaines de la culture et des communications en leur
accordant des subventions de contrepartie.
205 944 $
À Les Aliments Bari
L’entreprise de Saint-Léonard-d’Aston a entrepris
d’accroître sa production et d’augmenter la superficie de son usine. Afin de
minimiser l’impact énergétique du projet, Les Aliments Bari ont prévu récupérer
la chaleur des compresseurs du système de réfrigération pour la réinjecter dans
le système de chauffage afin de réduire la consommation de propane.
355 000 $
Aux artistes de Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine
Un soutien financier est accordé aux artistes et aux
organismes artistiques de la région : 100 000 $ sont attribués
pour la réalisation de sept projets d’artistes, pour l’année 2011-2012, et
255 000 $ sont accordés pour soutenir cinq projets d’organismes, pour
les années 2011-2014.
La réflexion du jour
Opposée à la hausse des droits de scolarité, mais favorable au « partage de la richesse » c’est-à-dire à des impôts de plus en plus élevés, cette supposée coalition populaire ne compte pas que des groupes de pression turbulents. On y trouve aussi le Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec, une organisation présente dans tous les ministères et dans les sociétés d’État comme Loto-Québec, la SAQ, la SAAQ, là où, comme chacun sait, les conditions de travail sont infernales…--- Michel Hébert
Le chiffre du jour : 370 000 $
Peut-être ne le savez-vous pas, mais les anarchistes sont très actifs au Québec. Ils tiendront leur Salon du livre à Montréal, la semaine prochaine, l’un des plus importants en Amérique du Nord.
Il aura lieu au Centre d’éducation populaire de la Petite-Bourgogne, le CÉDA, pas loin du métro Lionel-Groulx, là où une bombe fumigène a explosé, jeudi. « Tout se déroule dans le calme. Il y passe entre 1 000 et 1 500 personnes… », nous a confirmé Roger Leclerc, directeur du CÉDA.
Ironie du sort, le CÉDA reçoit 370 000 $ des ministères de la Culture, de l’Éducation et du Conseil exécutif, le ministère de Jean Charest. C’est là que les anarchistes apprécieront leur littérature et discuteront de l’opposition à mener à la « civilisation occidentale »…
Il aura lieu au Centre d’éducation populaire de la Petite-Bourgogne, le CÉDA, pas loin du métro Lionel-Groulx, là où une bombe fumigène a explosé, jeudi. « Tout se déroule dans le calme. Il y passe entre 1 000 et 1 500 personnes… », nous a confirmé Roger Leclerc, directeur du CÉDA.
Ironie du sort, le CÉDA reçoit 370 000 $ des ministères de la Culture, de l’Éducation et du Conseil exécutif, le ministère de Jean Charest. C’est là que les anarchistes apprécieront leur littérature et discuteront de l’opposition à mener à la « civilisation occidentale »…
15 mai, 2012
La société libérale selon Hayek
La société libérale, pluraliste et tolérante, telle qu’imaginée
par Friedrich Hayek ne peut exister sans une économie de libre marché. Une
société libre est encadrée par les règles qu’elle se donne plutôt que par les
fins qu’elle poursuit. Une fois les règles établies, par exemple la propriété
privée des moyens de production, il n’est pas nécessaire d’être d’accord sur
les fins recherchées pour vivre en paix. Peu importe les fins recherchées par
chaque individu, elles peuvent être satisfaites par le libre marché.
Par contre, le fonctionnement d’une économie socialiste est
déterminé par les fins qu’elle poursuit. La collectivité détermine les fins qui
seront poursuivies, par exemple un régime de santé universel, et centralise les ressources
nécessaires à la poursuite de cet objectif. Ainsi, les
individus perdent toute liberté de choix.
Dans
le texte qui suit, Steven Horwitz, résume l’analyse économique de Hayek.
________________
Friedrich Hayek : une vision libérale tolérante et
pluraliste Friedrich Hayek, qui aurait eu 113 ans cette semaine, est sans doute
l’économiste et le philosophe social le plus important du XXe siècle. Tant de choses
ont été écrites sur Hayek et ses contributions qu’il est parfois difficile de trouver
un point d’entrée pour dire quelque chose à la fois de nouveau et d’important.
Bien que beaucoup ait été dit au sujet de l’analyse économique
de Hayek, de sa théorie politique, et de sa théorie de la connaissance, en réalité
peu a été dit au sujet de sa vision plus large d’une société libérale. C’est une
chose que de parler des constitutions, des ordres spontanés et de l’utilisation
des connaissances dans la société, mais quelle vision trouve-t-on derrière tout
cela? Quel genre de monde l’ordre libéral est-il? Qu’est-ce donc que ce qu’Hayek
appelle la « Grande Société », au niveau plus personnel?
Je défends ici l’idée que la vision de Hayek de l’ordre
libéral est construite sur les valeurs fondamentales du pluralisme et de la
tolérance, qui sont tous deux véhiculés par des propriétés importantes de
l’économie de marché. Comme le dit Hayek dans le deuxième volume de sa trilogie
Droit, législation, et liberté, « société libre est une société pluraliste sans
hiérarchie commune de fins particulières». Cela signifie que le marché, comme
les autres institutions sociales (comme le langage), est un processus de
coordination sociale qui est « indépendant des fins » : peu importe
nos fins particulières, nous pouvons tous utiliser le processus de marché pour
les atteindre. J’aime peut-être la cuisine mexicaine, vous pourriez aimer la
cuisine indienne, mais nous n’avons pas besoin de prendre une décision unique
quant à ce que nous allons tous deux manger. Nous pouvons chacun parvenir à nos
fins différentes à travers le marché.
Voici la chose importante : une fois que nous sommes
d’accord sur les règles, nous n’avons pas besoin d’accord sur les fins pour
vivre en paix les uns avec les autres. La société libérale est « connectée
par les moyens » et non « connectée par les fins ». Les marchés nous
permettent d’être en désaccord pacifiquement, alors que chacun poursuit
son propre chemin.
Mais remarquez que pour permettre ce type de société, nous
devons être prêts à tolérer les différences avec les autres. Nous devons
reconnaître que notre liberté de parvenir à nos fins se paie au prix de
permettre à d’autres la même chose, même si nous trouvons leurs fins
déplaisantes. Pour reprendre les mots du fondateur de la Fondation pour
l’Éducation Économique, Leonard Read, nous devons être prêts à accepter
« tout ce qui est pacifique ». C’est ce que Hayek signifie quand il
dit qu’une société libre est une société pluraliste.
Comparons cela au socialisme ou au fascisme. Ces systèmes
nécessitent une hiérarchie unique des fins ; selon la théorie, le niveau
collectif décide quelles fins seront poursuivies et lesquelles ne le seront
pas. Lorsque les ressources sont allouées de manière centralisée, la poursuite
de nos propres fins individuelles est impossible. Nos fins particulières
doivent être subordonnées aux priorités de l’Etat ou de la collectivité. Le
résultat n’est pas le « désaccord pacifique » et la tolérance de
l’ordre libéral, mais des conflits constants pour les rênes du pouvoir, afin de
parvenir à ses fins au détriment des autres. Le jeu à somme positive de la
société libérale, notamment à travers le marché, est alors transformé en un jeu
à somme nulle ou à somme négative du pouvoir de l’Etat.
Bien que la tolérance et le pluralisme que le libéralisme
exige soient caractérisés de manière minimale comme le refus de recourir à la
coercition pour empêcher « tout ce qui est pacifique », le
libéralisme nous encourage puissamment à coopérer avec ceux qui sont différents
de nous. Comme Hayek le souligne aussi, le mot grec de « catallaxie »
qui exprime « échanger » signifie également « admettre dans la communauté »
et « changer un ennemi en ami ». L’échange, dans une société fondée
sur le marché, nous met en contact avec de nouvelles personnes ayant des fins
différentes et conduit ces personnes dans notre ensemble de relations sociales.
Nous pourrions choisir d’ignorer ces différences, mais notre exposition
pourrait nous conduire à faire des choix nouveaux et différents à l’avenir, ou
du moins nous rendre plus ouverts à la variété des fins que les autres
poursuivent.
En d’autres termes, l’échange peut nous aider à apprécier le
pluralisme de l’ordre libéral.
Pour Hayek, la société libérale est pluraliste. C’est une
société où la poursuite de « tout ce qui est pacifique » n’est
limitée que par notre imagination et par notre tolérance à l’égard des
poursuites similaires par d’autres personnes. Sa vision n’est pas strictement
économiste, mais largement humaniste.
Steven Horwitz le 11 mai 2012. Steven Horwitz est Professeur
d’économie à la St. Lawrence University aux USA. Une version de cet article a
été publié initialement en anglais sur le site www.FreeManOnline.org.
La réflexion du jour
Je demeure convaincu que les implications de ce « serrage de ceinture » collectif, bien que nécessaire, sont plus grandes que l’on pense. Et que nos politiciens, qui misent grandement sur la croissance économique pour équilibrer leurs budgets, n’en sont pas tout à fait conscients.--- David Descôteaux
Le chiffre du jour : 2,3 %
L’économiste de la CIBC a publié un rapport dans lequel il explique qu’une « fatigue du crédit » commence à s’abattre sur le Canada.
Le crédit à la consommation a augmenté de seulement 2,3 % depuis un an. Il a même diminué en mars par rapport au mois précédent. C’est le rythme le plus faible depuis les années 1990. Tout ça, rappelons-le, avec des taux d’intérêt qui demeurent historiquement bas.
Le crédit à la consommation a augmenté de seulement 2,3 % depuis un an. Il a même diminué en mars par rapport au mois précédent. C’est le rythme le plus faible depuis les années 1990. Tout ça, rappelons-le, avec des taux d’intérêt qui demeurent historiquement bas.
14 mai, 2012
Ces écoles qui rendent malade
Dans son texte, Écoles
sous surveillance à la CSDM, Pascale Breton nous apprend que des dizaines
d’écoles sont potentiellement des milieux malsains pour la santé des élèves et
du personnel. L’air ambiant serait pollué par des moisissures.
Ce problème découle du fait que l’entretien du parc
immobilier scolaire souffre de négligence depuis des décennies. Les toits
vétustes et les fissures non réparées sont la cause d’infiltrations d’eau
lesquelles favorisent la prolifération de moisissures néfastes pour la santé.
Mais comment peut-on expliquer que des milliers de
fonctionnaires, grassement payés pour veiller à la bonne gestion du parc
immobilier scolaire, aient laissé la situation se détériorer à ce point?
C’est la conséquence naturelle d’un monopole d’État. Le
système d’éducation est un monopole hautement centralisé où personne n’est
imputable. Les politiciens rejettent le blâme sur les fonctionnaires, les
accusant de mal gérer les fonds publics qui leur sont dévolus. Les
fonctionnaires prétendent que le gouvernement ne leur alloue pas un budget
suffisant pour satisfaire à toutes les exigences qui leur sont imposées par le
ministère. Dans un tel environnement, il est évident que ce qui ne paraît pas,
l’entretien des bâtiments, sera sacrifié jusqu’à la prochaine catastrophe.
Les crises, comme celle des écoles contaminées de la CSDM,
naissent, font les grands titres des médias pendant quelques semaines,
provoquent les professions de foi des politiciens, puis disparaissent des
radars et tout redevient normal en attendant la prochaine crise.
Il n’y a pas de solution magique à ce problème. Il faut
allouer les budgets aux écoles en utilisant des critères objectifs tels que le
nombre d’élèves et tenir les directeurs et les conseils d’établissement
responsables des résultats. Le moyen le plus simple et efficace d’atteindre cet
objectif est la privatisation. Bien sûr, certaines écoles privées seraient mal
gérées, mais le problème ne serait jamais aussi répandu que dans un monopole
étatique.
Au Québec « privatisation » est un mot tabou. Il
faudra donc, pour le moment et peut-être pour très longtemps encore, se
contenter de minimesures comme l’élimination des commissions scolaires. Tel que
démontré par le fiasco du boycottage étudiant, aussi longtemps que les grandes
centrales syndicales géreront le Québec, il ne sera pas possible de remettre en
question le modèle québécois.
Les vraies réformes devront attendre. J’en veux pour preuve
le chaos généré par quelques centaines de casseurs qui, sous le prétexte du
dégel des droits de scolarité, ont mis les autorités à genoux. Dans le contexte
actuel, le politicien qui oserait préconiser la moindre réforme du modèle
québécois serait immédiatement accusé d’irresponsable.
Seule la contrainte des marchés financiers nous obligera à revenir
sur terre et à réapprendre à vivre selon nos moyens.
La réflexion du jour
Moi, ce qui me déprime là-dedans, c’est qu’on s’attendrait normalement à ce que la SAQ, en tant que société d’État exerçant un monopole, agisse plutôt en bon père de famille avec les consommateurs de vin que nous sommes. Qu’elle essaie à tout le moins de nous en donner pour notre argent, non pas de nous faire les poches. Car il n’y a ni arbitre, ni protecteur du citoyen «amateur de vin», ni ombudsman. L’impression que j’en ai, mais je ne sais pas ce que vous en pensez, c’est qu’au contraire, la SAQ essaie toujours de nous en passer une petite vite.---Claude Langlois
(NDLR Plus naïf que ça tu meurs!)
(NDLR Plus naïf que ça tu meurs!)
13 mai, 2012
La réflexion du jour
L'impopularité des mesures d'austérité s'est traduite par une défaite historique des deux principaux partis, seuls partisans du plan, les conservateurs de Nouvelle Démocratie (ND) et les socialistes du Pasok.
Plus de la moitié du parlement est désormais occupé par des formations opposées aux conditions de l'aide internationale.
(NDLR Si le plan d'austérité est maintenu, la situation pourrait commencer à s'améliorer en 2013. Si la gauche prend le pouvoir, une génération complète devra être sacrifiée avant de rétablir l'économie.)
Plus de la moitié du parlement est désormais occupé par des formations opposées aux conditions de l'aide internationale.
(NDLR Si le plan d'austérité est maintenu, la situation pourrait commencer à s'améliorer en 2013. Si la gauche prend le pouvoir, une génération complète devra être sacrifiée avant de rétablir l'économie.)
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