Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

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Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

14 mai, 2012

Ces écoles qui rendent malade


Dans son texte, Écoles sous surveillance à la CSDM, Pascale Breton nous apprend que des dizaines d’écoles sont potentiellement des milieux malsains pour la santé des élèves et du personnel. L’air ambiant serait pollué par des moisissures.

Ce problème découle du fait que l’entretien du parc immobilier scolaire souffre de négligence depuis des décennies. Les toits vétustes et les fissures non réparées sont la cause d’infiltrations d’eau lesquelles favorisent la prolifération de moisissures néfastes pour la santé.
Mais comment peut-on expliquer que des milliers de fonctionnaires, grassement payés pour veiller à la bonne gestion du parc immobilier scolaire, aient laissé la situation se détériorer à ce point?

C’est la conséquence naturelle d’un monopole d’État. Le système d’éducation est un monopole hautement centralisé où personne n’est imputable. Les politiciens rejettent le blâme sur les fonctionnaires, les accusant de mal gérer les fonds publics qui leur sont dévolus. Les fonctionnaires prétendent que le gouvernement ne leur alloue pas un budget suffisant pour satisfaire à toutes les exigences qui leur sont imposées par le ministère. Dans un tel environnement, il est évident que ce qui ne paraît pas, l’entretien des bâtiments, sera sacrifié jusqu’à la prochaine catastrophe.

Les crises, comme celle des écoles contaminées de la CSDM, naissent, font les grands titres des médias pendant quelques semaines, provoquent les professions de foi des politiciens, puis disparaissent des radars et tout redevient normal en attendant la prochaine crise.

Il n’y a pas de solution magique à ce problème. Il faut allouer les budgets aux écoles en utilisant des critères objectifs tels que le nombre d’élèves et tenir les directeurs et les conseils d’établissement responsables des résultats. Le moyen le plus simple et efficace d’atteindre cet objectif est la privatisation. Bien sûr, certaines écoles privées seraient mal gérées, mais le problème ne serait jamais aussi répandu que dans un monopole étatique.

Au Québec « privatisation » est un mot tabou. Il faudra donc, pour le moment et peut-être pour très longtemps encore, se contenter de minimesures comme l’élimination des commissions scolaires. Tel que démontré par le fiasco du boycottage étudiant, aussi longtemps que les grandes centrales syndicales géreront le Québec, il ne sera pas possible de remettre en question le modèle québécois.
Les vraies réformes devront attendre. J’en veux pour preuve le chaos généré par quelques centaines de casseurs qui, sous le prétexte du dégel des droits de scolarité, ont mis les autorités à genoux. Dans le contexte actuel, le politicien qui oserait préconiser la moindre réforme du modèle québécois serait immédiatement accusé d’irresponsable.

Seule la contrainte des marchés financiers nous obligera à revenir sur terre et à réapprendre à vivre selon nos moyens.

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