Le ministre du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation, M. Clément Gignac, annonce le lancement d’une tournée nationale de consultation sur l’entrepreneuriat.
Je me réjouis qu’enfin le gouvernement s’intéresse aux entrepreneurs, mais à quoi cette consultation servira-t-elle?
Elle reflétera nécessairement les points de vue contradictoires des nombreux groupes d’intérêt qui ne manqueront pas d’y participer pour défendre leurs chasses gardées respectives. Malheureusement, si le passé est garant de l’avenir, les politiciens seront incapables de trancher, car cela risquerait de soulever l’ire des uns et des autres. Donc, je crains que cette initiative ne produise à grands frais qu’un autre rapport qui accumulera de la poussière.
En effet, pourquoi une consultation? Les problèmes et les solutions sont connus depuis très longtemps. Il suffit de consulter la FCEI, l’institut Fraser et l’IÉDM pour s’en convaincre ( ici et ici.)
En 2008, selon l’indice de liberté économique de l’Institut Fraser, le Québec s’est classé 59/60 en Amérique du Nord. Dans une région économique donnée, l’entrepreneuriat est directement proportionnel à la liberté économique. Malheureusement, l’environnement économique hyper réglementé du Québec où l’inertie de la bureaucratie et l’influence des groupes d’intérêt priment, l’entrepreneuriat a peu de chance de s’épanouir.
Alors, il n’est pas surprenant que l’Indice entrepreneurial du Québec traîne dans le peloton de queue au Canada.
Plusieurs facteurs contribuent au manque de dynamisme de l’entrepreneuriat québécois. La complexité du régime fiscal, l’hyperréglementation, le taux élevé de syndicalisation, etc. sont tous des éléments qui poussent plus d’un entrepreneur à abandonner leur rêve. Seuls les plus téméraires et dynamiques réussiront à exécuter « les douze travaux d’Astérix » et à lancer leur entreprise.
Les politiciens responsables des dossiers économiques proposent invariablement la même solution pour corriger ce problème. Ils recommandent une panoplie de nouveaux programmes dans le but, disent-ils, d’aider les entrepreneurs. En pratique, cela ne fait qu’ajouter une nouvelle série de difficultés auxquelles les entrepreneurs sont déjà confrontés. Au contraire, il serait plus efficace d’abandonner les nombreux programmes d’aide inutiles, voire nuisibles, au profit d’un environnement économique libéralisé.
Malheureusement, les programmes d’aide sont beaucoup plus rentables politiquement que la libéralisation de l’environnement économique. Chaque programme génère de multiples communiqués de presse vantant le dynamisme du ministre responsable et crée de nombreuses opportunités de retour d’ascenseur.
En réalité, le dynamisme apparent des ministres a pour effet d’étouffer le dynamisme réel des entrepreneurs.
Que l’État se contente d’être juste, nous nous chargerons d’être heureux.---- Benjamin Constant
Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement
Vaut mieux en rire!
Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry
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