Quoiqu’en disent les bureaucrates et les politiciens, une négociation de gré à gré ne peut pas nous assurer que la STM a obtenu le meilleur produit au meilleur prix. Au mieux, le prix négocié est près d’une moyenne historique.
La seule menace d’un appel d’offre internationale a permis de réduire de 3,4 M $ à 2,6 M $ la facture de chacune des 500 nouvelles voitures. Toutefois, CAF prétends qu’elle pouvait faire le travail pour 1,4 M $ l’unité. Malheureusement, on ne connaîtra jamais le vrai prix des nouvelles voitures tel que l’aurait déterminé le libre marché.
L’entêtement du gouvernement Charest à sacrifier l’intérêt des usagers du métro et des contribuables au profit d’un groupe d’intérêt était prévisible. Ce comportement est devenu la norme du gouvernement Charest.
Est-ce que le fait d’accorder un avantage indu au consortium Bombardier-Alstom est un geste qui s’apparente à de la corruption?
Wikipédia définit la corruption comme suit :
La corruption est la perversion ou le détournement d'un processus ou d'une interaction entre une ou plusieurs personnes dans le dessein, pour le corrupteur, d'obtenir des avantages ou des prérogatives particulières ou, pour le corrompu, d'obtenir une rétribution en échange de sa bienveillance. Elle conduit en général à l'enrichissement personnel du corrompu ou à l'enrichissement de l'organisation corruptrice (groupe mafieux, entreprise, club, etc.1). C'est une pratique qui peut-être tenue pour illicite selon le domaine considéré (commerce, affaires, politique...).Évidemment, dans ce dossier on ne peut pas conclure à l’enrichissement personnel de quiconque. Toutefois, on ne peut pas nier que la décision d’accorder le lucratif contrat du remplacement des voitures du Métro à Bombardier Alstom assure la victoire du PLQ lors du prochain scrutin prévu dans le comté de Kamouraska-Témiscouata. C’est un avantage considérable pour le PLQ qui n’a que 3 députés de plus que les partis d’opposition.
Mais le pire est que cette décision confirme qu’au Québec la course aux faveurs politiques est rentable. Ainsi, les groupes d’intérêt redoubleront d’effort pour influencer les décisions et les politiques gouvernementales. En contrepartie, les retours d’ascenseurs seront d’autant plus importants et faciles à obtenir. Donc, ce phénomène ne peut que profiter aux groupes d’intérêt et aux politiciens au détriment des contribuables.
Ce n’est peut-être pas de la corruption au sens strict et légal du terme, mais la frontière est mince entre corruption et faveurs politiques.
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