L’interventionnisme de l’état et les sermons des biens pensants ont pour effet d’augmenter le taux d’obésité chez les Québécois. C’est pourtant simple à comprendre. L’interventionnisme transfère à l’état des responsabilités individuelles. Les biens pensants accusent invariablement l’état de ne pas prendre ses responsabilités et demandent de nouveaux programmes pour enrayer l’épidémie d’obésité. Donc, si je suis obèse ce n’est pas parce que je mange trop, c’est parce que l’état n’a pas pris ses responsabilités et règlementé l’accès à la nourriture grasse.
Un à zéro pour la poutine
Marie-Claude Lortie, La Presse, Le mercredi 19 sept 2007
Il y a quelque chose qui m'inquiète chez les missionnaires anticalorie qui gravitent autour de toute l'opération politique antimalbouffe lancée la semaine dernière par le premier ministre Jean Charest.
On dirait que pour eux l'acte de manger est quasi médical, quelque chose qui relève à la fois de la rigueur et de la norme. La cuisine, dans leur bouche, devient une équation.
Parlant de chiffres. J'attends encore que le bureau de la ministre de l'Éducation m'envoie les études dont M. Charest a parlé en conférence de presse vendredi et qui démontrent, a-t-il dit, qu'interdire la malbouffe dans les écoles a un impact sur l'obésité juvénile.
J'ai demandé à voir les études parce qu'il me semblait y avoir un consensus dans la communauté universitaire sur l'absence, justement, de recherches prouvant que de telles mesures aient un impact sur l'adiposité des enfants. Mais je suis absolument ravie de savoir qu'à Québec, eux, ils ont des preuves que ça marche. Alors j'attends.
Et en attendant, je reçois à mon bureau un nouveau livre de recettes sur les boîtes à lunch santé écrit par une nutritionniste que j'ai déjà vue à la télé s'extasier devant un gâteau à la courgette et au caroube.
Je ne vous dis pas qui elle est parce que ce n'est pas important. Elle n'est qu'une parmi tant d'autres dans cette mouvance pro-caroube à nous enfariner dans l'épeautre depuis 20 ou 30 ans. Années, vous remarquerez, durant lesquelles les enfants ont grossi comme jamais.
Je feuillette donc le livre. Dès les premières pages, elle s'en prend à la mayonnaise, qu'elle remplace ici par une mixture au tofu, là par de la ricotta allégée mélangée à de la moutarde et des oignons déshydratés. Et dans le sandwich au thon, elle lie les morceaux de poisson avec un mélange de fromage de chèvre et de yaourt nature...
J'arrête de lire. J'ai un peu mal au coeur.
Tous les risques de la dérive de la lutte antimalbouffe sont, selon moi, incarnés par ces recettes, comme cette salade de poulet à la fraise ou encore cette salade de fenouil avec notamment du carvi et des crevettes où la vinaigrette est un mélange de yaourt nature, de jus d'orange et de moutarde...
Ce qui fait grossir nos enfants, ce n'est pas la mayonnaise.
C'est la poutine sur laquelle ils vont se ruer si ce qu'on leur offre pour le lunch c'est un méli-mélo sucré et laiteux au goût de crevette.
3 commentaires:
1h d'éducation physique par 7 jours (ouvrables) d'école = obésité garantie.
L'école ne valorise plus l'activité physique pour le plaisir.
C'est soit le sport comme une compétition (ce qui est ridicule, pour des enfants) ou des exercices monotones pendant moins d'une heure (le temps de se préparer).
C'était bien mieux dans le temps où l'on bougeait continuellement...
Salut Serge,
Un petit mot pour te faire part de mon blog :
www.tymmachine.blogspot.com
En passant félicitations pour tes excellents articles très pertinents sur le quebecoislibre.org.
Bon mois d'octobre,
Amicalement,
Yan :)
Vivement la privatisation des écoles car ce systeme communiste ne vole pas haut...
Il est impossible de donner la meilleure éducation possible à tout le monde donc donnons une éducation médiocre à tout le monde...
Best regards,
Yan P
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