Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

27 septembre, 2007

C’est merveilleux, on avance à reculons (2)

Selon une nouvelle étude réalisée par le RCRPP les Canadiens sont des illettrés financiers. L’étude ne départage pas le niveau de littératie financière des provinces. Toutefois, je doute que les Québécois soient plus compétents que la moyenne des Canadiens. Il y a de forte chance que ce soit le contraire.

La littératie financière est définie comme l'aptitude à comprendre, analyser et utiliser des renseignements relatifs aux décisions financières dans la vie de tous les jours. L’étude indique qu'il faut déployer des efforts plus soutenus en vue d'améliorer les compétences en matière financière des Canadiens. Elle souligne également que le fait de posséder des connaissances financières insuffisantes peut avoir des répercussions graves, notamment pour les familles à faible revenu qui sont susceptibles d'être pénalisées davantage par de mauvaises décisions financières.

Les bien-pensants du ministère de l’éducation ignorent ou ont choisi d’ignorer ce constat. Il recommande l’abolition pure et simple de l’éducation financière. À moins de faire un sérieux ménage dans la fonction publique québécoise, nous sommes condamnés à un avenir plutôt noir.


Les Canadiens comprennent moins les finances que les autres
06:46 Économie Presse Canadienne

On pourrait écrire un livre au sujet des connaissances financières de base que n'ont pas les Canadiens, et ce manque de compréhension nuit à leur sécurité financière, affirme un rapport compilé par l'organisme Canadian Policy Research Networks. .

Le document, qui doit être rendu public jeudi, affirme que le Canada traîne loin derrière des pays comme le Royaume-Uni, les Etats-Unis, l'Australie et même la Nouvelle- Zélande quand vient le temps de mettre en place des politiques et des programmes éducatifs qui permettent aux consommateurs de comprendre le fonctionnement des marchés financiers et de déterminer si leurs investissements génèrent le meilleur rendement possible.


En fait, le Canada n'a même pas encore mené d'étude scientifique pour mesurer le niveau "d'alphabétisme financier" _ ou d'analphabétisme, comme le document le laisse entendre _ du pays, même si Statistique Canada y travaille actuellement.

"Pratiquement tous les Canadiens ont des investissements, d'une manière ou d'une autre, sur les marchés, et ils ont besoin d'une compréhension de base de leur fonctionnement, pour pouvoir demander où ils investissent leur argent, et même avec les régimes de retraite ils doivent demander comment leur argent est investi et quel est le niveau de risque", a dit l'auteur du rapport, Larry Orton.

Cela est particulièrement vrai aujourd'hui, ajoute-t-il, parce que de moins en moins de gens ont des emplois permanents, ou profitent de régimes de retraite à prestations déterminées, et parce que les marchés financiers sont de plus en plus difficiles et complexes à comprendre.

Le Canadian Policy Research Networks est un groupe de recherche sans but lucratif, établi à Ottawa, qui étudie les politiques sociales et économiques du pays.

Dans son rapport, M. Orton précise que les individus à faibles revenus, en raison de leur précarité, sont encore plus à risque de prendre de mauvaises décisions qui nuiront à leur sécurité financière, surtout au moment de leur retraite.

Mais l'ignorance financière n'est pas confinée aux moins bien éduqués, puisque même les gens bien éduqués et bien nantis ont un faible niveau d'alphabétisation financière.

Le problème découle en partie du fait que l'alphabétisation financière _ à savoir, la capacité de comprendre et d'analyser des questions financières _ ne préoccupe les gouvernements que depuis récemment, et les Canadiens qui veulent se renseigner sur le sujet sont pratiquement laissés à eux-mêmes.

Le gouvernement fédéral a créé en 2001 l'Agence de la consommation en matière financière du Canada (ACFC). L'organisme avait notamment comme mandat de donner plus d'ampleur aux activités éducatives à travers le pays, mais ce n'est qu'en mars qu'il a reçu son premier véritable financement pour le faire, une somme de 3 millions $ sur deux ans.

"C'est évident qu'il y a encore beaucoup de travail à faire, de l'utilisation des sites Web jusqu'aux programmes dans les écoles secondaires", a dit la directrice de l'éducation financière pour l'ACFC, Susan Murray.

Une des recommandations principales du rapport est de développer un programme d'apprentissage des habiletés financières à l'intention des écoles, ce à quoi l'ACFC s'affaire déjà, dit Mme Murray.

Le rapport recommande aussi au gouvernement de créer un site Web unique, où les Canadiens trouveraient de l'information impartiale sur divers sujets, allant des hypothèques à l'assurance et aux prêts.

Le rapport suggère enfin de s'inspirer des meilleures pratiques des autres pays, notamment de la Nouvelle-Zélande qui aide ses citoyens à planifier leur retraite.

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