Malgré la croissance anémique de la productivité des entreprises québécoises, certains doutent encore de l’immobilisme relatif du Québec. C’est pourtant simple, si on avance moins rapidement que nos partenaires on devient le voisin pauvre.
Lamentable et catastrophique
Pierre Duhamel, L’actualité.com, 16 août 2007
J’étais secoué hier matin en prenant connaissance de l’étude de la Banque TD sur la productivité des entreprises canadiennes. C’est lamentable. De 2002 à 2006, la croissance annuelle moyenne de la productivité canadienne a été trois fois moins élevée que celle enregistrée aux États-Unis (3 % vs 1 %).
J’ai téléphoné aux économistes de la banque torontoise pour leur demander des données spécifiques pour le Québec. C’est catastrophique. Le Québec est au neuvième rang au Canada pour la croissance de la productivité entre 2002 et 2006. Pendant cette période, l’augmentation annuelle a été de 0,62 % au Québec. Notre productivité est presque cinq fois inférieure à celle des Américains et nettement inférieure à celles de tous nos voisins.
Je tiens à le préciser, la productivité n’est pas une question d’heures ou de jours travaillés. Il ne s’agit pas de savoir si on travaille plus ou moins longtemps. Cela n’a donc rien à voir avec les vacances, la paresse ou les semaines de travail allégées. Il s’agit essentiellement de la valeur de ce que nous produisons pendant que l’on travaille. Si on travaille mieux, de façon plus efficace et avec de meilleurs outils, on devrait produire davantage pendant nos heures de travail.
En fait, la situation canadienne s’est détériorée face à la grande majorité des pays industrialisés membres de l’OCDE où nous sommes passés du 3e rang en 1973 au 16e en 2006.
Certains malins vous diront qu’ils se fichent éperdument des comparaisons avec les Américains (sauf quand ça fait leur affaire). Le problème, c’est que la richesse du Québec dépend dans une proportion de 60% de ce nous vendons à l’extérieur de la province. Manifestement, notre compétitivité n’est pas à la hauteur et nous risquons de perdre des marchés.
Au palmarès des pays les plus prospères au monde, le Canada se trouve au dixième rang et le Québec occuperait la 21e position (PIB par habitant/parité du pouvoir d’achat). Devons-nous être fiers de l’une ou de l’autre position, ce sera toujours une question de valeurs et de jugement. À preuve, certains jubilent d’être au 21e rang et d’autres se plaignent d’être aussi loin que le dixième rang.
Pour moi, la question fondamentale est plutôt celle-ci : allons-nous conserver notre position au cours des prochaines années ? Allons-nous nous enrichir davantage comme société ou nous appauvrir ?
Hélas, il n’y a pas un indice prophétique qui peut répondre immédiatement à cette question. Mais les statistiques sont alarmantes.
Lamentable et catastrophique
Pierre Duhamel, L’actualité.com, 16 août 2007
J’étais secoué hier matin en prenant connaissance de l’étude de la Banque TD sur la productivité des entreprises canadiennes. C’est lamentable. De 2002 à 2006, la croissance annuelle moyenne de la productivité canadienne a été trois fois moins élevée que celle enregistrée aux États-Unis (3 % vs 1 %).
J’ai téléphoné aux économistes de la banque torontoise pour leur demander des données spécifiques pour le Québec. C’est catastrophique. Le Québec est au neuvième rang au Canada pour la croissance de la productivité entre 2002 et 2006. Pendant cette période, l’augmentation annuelle a été de 0,62 % au Québec. Notre productivité est presque cinq fois inférieure à celle des Américains et nettement inférieure à celles de tous nos voisins.
Je tiens à le préciser, la productivité n’est pas une question d’heures ou de jours travaillés. Il ne s’agit pas de savoir si on travaille plus ou moins longtemps. Cela n’a donc rien à voir avec les vacances, la paresse ou les semaines de travail allégées. Il s’agit essentiellement de la valeur de ce que nous produisons pendant que l’on travaille. Si on travaille mieux, de façon plus efficace et avec de meilleurs outils, on devrait produire davantage pendant nos heures de travail.
En fait, la situation canadienne s’est détériorée face à la grande majorité des pays industrialisés membres de l’OCDE où nous sommes passés du 3e rang en 1973 au 16e en 2006.
Certains malins vous diront qu’ils se fichent éperdument des comparaisons avec les Américains (sauf quand ça fait leur affaire). Le problème, c’est que la richesse du Québec dépend dans une proportion de 60% de ce nous vendons à l’extérieur de la province. Manifestement, notre compétitivité n’est pas à la hauteur et nous risquons de perdre des marchés.
Au palmarès des pays les plus prospères au monde, le Canada se trouve au dixième rang et le Québec occuperait la 21e position (PIB par habitant/parité du pouvoir d’achat). Devons-nous être fiers de l’une ou de l’autre position, ce sera toujours une question de valeurs et de jugement. À preuve, certains jubilent d’être au 21e rang et d’autres se plaignent d’être aussi loin que le dixième rang.
Pour moi, la question fondamentale est plutôt celle-ci : allons-nous conserver notre position au cours des prochaines années ? Allons-nous nous enrichir davantage comme société ou nous appauvrir ?
Hélas, il n’y a pas un indice prophétique qui peut répondre immédiatement à cette question. Mais les statistiques sont alarmantes.
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