Les pourfendeurs du libre marché s’autoproclament progressistes, humanistes, défenseurs de la veuve et de l’orphelin, etc. Pourtant, la réalité est diamétralement opposée. Le libre marché est simplement le résultat d’individus échangeant librement des biens et services. En s’opposant au libre marché on s’oppose à la liberté des individus.
Plaidoyer pour la liberté
Le Journal de Montréal, p. 22 / Nathalie Elgrably, 23 août 2007
À l’instar de tous les autres sommets, celui de Montebello a été la cible de manifestants. Étudiants, militants syndicaux, partisans antimondialisation, écolos, défenseurs des autochtones et divers groupes «progressistes» étaient présents pour défendre leur noble cause.
Or, même si leurs slogans diffèrent, tous ces groupes sont manifestement mus par une idéologie commune: la haine du libre marché et le dégoût du capitalisme. Certains affichent leur penchant pour le communisme ou pour le «socialisme de marché» et idéalisent le type de société qui leur est associée. Ils tiennent de beaux discours, mais pourquoi alors aucun d’entre eux n’a-t-il jamais plié bagage pour s’installer dans les paradis communistes comme Cuba, la Chine, le Venezuela de Chavez ou la Corée du Nord?!
Les opposants au libre marché sont nombreux, mais rare sont ceux capables de définir en quoi consiste un marché qui fonctionne librement. C’est pourtant simple: un marché est libre lorsque des millions de personnes prennent elles-mêmes les décisions qui les concernent, et s’engagent de manière pacifique et sur une base libre et volontaire dans des échanges mutuellement avantageux. Ainsi, un marché est libre quand chaque individu peut décider sans que personne ne vienne lui dicter son comportement. Le libre marché, c’est la liberté de choisir. C’est l’absence de contrainte.
Arrogance
S’opposer au libre marché ne signifie pas voler à la rescousse des démunis ou prendre la défense de la veuve et de l’orphelin. Ce n’est pas un symbole de valeurs morales «supérieures» et d’altruisme. C’est tout le contraire, car cela implique l’imposition de mesures de contrôle coercitives. S’opposer au libre marché, c’est imposer sa volonté par la force. Il suffit d’écouter les porte-parole des groupes présents à Montebello pour réaliser qu’ils veulent tous exiger de nous certains comportements et en interdire d’autres.
Pour qu’ils aient l’arrogance de refuser aux gens la possibilité de prendre eux-mêmes leurs décisions, ces groupes ont nécessairement la conviction d’être plus intelligents et plus sages que le reste de la population. Ils savent, ils ont compris, eux! Et ils se donnent pour mission de mettre le reste de la population sur le droit chemin. Manifestement, ils estiment que leurs choix sont préférables à ceux effectués quotidiennement par des millions de personnes. Parce qu’ils se jugent moralement supérieurs aux autres, ils deviennent les ennemis de la liberté!
Mais a-t-on réellement besoin qu’on nous dise ce qui est bon pour nous, ce qui est moralement acceptable ou éthiquement convenable? De quel droit un groupe quelconque peut-il imposer la provenance des produits que nous consommons ou la façon dont ils ont été fabriqués? Serions-nous ignorants, malintentionnés et cupides au point d’être incapables de prendre les décisions appropriées? C’est pourtant ce que semblent croire tous ces groupes de pression, qui tentent d’imposer leurs vision du monde et leurs croyances.
Le moins mauvais
Les ennemis du libre marché qualifient celui-ci de système sans foi ni loi où les riches escroquent les pauvres, de capitalisme sauvage dépourvu de scrupules et d’humanité. Pourtant, c’est dans les économies de marché que sont nés le mouvement pour les droits de l’homme, le féminisme, l’acceptation de l’homosexualité, la liberté de presse, etc. Par contre, c’est à Cuba que l’on censure la presse et que l’on exécute les dissidents du parti. C’est également dans les pays communistes que les populations meurent de faim et sont tyrannisées.
Le libre marché n’est peut-être pas le meilleur système économique, mais c’est certainement le moins mauvais!
* Cette chronique a aussi été publiée dans Le Journal de Québec.
Nathalie Elgrably est économiste à l'Institut économique de Montréal et auteure du livre La face cachée des politiques publiques.
Plaidoyer pour la liberté
Le Journal de Montréal, p. 22 / Nathalie Elgrably, 23 août 2007
À l’instar de tous les autres sommets, celui de Montebello a été la cible de manifestants. Étudiants, militants syndicaux, partisans antimondialisation, écolos, défenseurs des autochtones et divers groupes «progressistes» étaient présents pour défendre leur noble cause.
Or, même si leurs slogans diffèrent, tous ces groupes sont manifestement mus par une idéologie commune: la haine du libre marché et le dégoût du capitalisme. Certains affichent leur penchant pour le communisme ou pour le «socialisme de marché» et idéalisent le type de société qui leur est associée. Ils tiennent de beaux discours, mais pourquoi alors aucun d’entre eux n’a-t-il jamais plié bagage pour s’installer dans les paradis communistes comme Cuba, la Chine, le Venezuela de Chavez ou la Corée du Nord?!
Les opposants au libre marché sont nombreux, mais rare sont ceux capables de définir en quoi consiste un marché qui fonctionne librement. C’est pourtant simple: un marché est libre lorsque des millions de personnes prennent elles-mêmes les décisions qui les concernent, et s’engagent de manière pacifique et sur une base libre et volontaire dans des échanges mutuellement avantageux. Ainsi, un marché est libre quand chaque individu peut décider sans que personne ne vienne lui dicter son comportement. Le libre marché, c’est la liberté de choisir. C’est l’absence de contrainte.
Arrogance
S’opposer au libre marché ne signifie pas voler à la rescousse des démunis ou prendre la défense de la veuve et de l’orphelin. Ce n’est pas un symbole de valeurs morales «supérieures» et d’altruisme. C’est tout le contraire, car cela implique l’imposition de mesures de contrôle coercitives. S’opposer au libre marché, c’est imposer sa volonté par la force. Il suffit d’écouter les porte-parole des groupes présents à Montebello pour réaliser qu’ils veulent tous exiger de nous certains comportements et en interdire d’autres.
Pour qu’ils aient l’arrogance de refuser aux gens la possibilité de prendre eux-mêmes leurs décisions, ces groupes ont nécessairement la conviction d’être plus intelligents et plus sages que le reste de la population. Ils savent, ils ont compris, eux! Et ils se donnent pour mission de mettre le reste de la population sur le droit chemin. Manifestement, ils estiment que leurs choix sont préférables à ceux effectués quotidiennement par des millions de personnes. Parce qu’ils se jugent moralement supérieurs aux autres, ils deviennent les ennemis de la liberté!
Mais a-t-on réellement besoin qu’on nous dise ce qui est bon pour nous, ce qui est moralement acceptable ou éthiquement convenable? De quel droit un groupe quelconque peut-il imposer la provenance des produits que nous consommons ou la façon dont ils ont été fabriqués? Serions-nous ignorants, malintentionnés et cupides au point d’être incapables de prendre les décisions appropriées? C’est pourtant ce que semblent croire tous ces groupes de pression, qui tentent d’imposer leurs vision du monde et leurs croyances.
Le moins mauvais
Les ennemis du libre marché qualifient celui-ci de système sans foi ni loi où les riches escroquent les pauvres, de capitalisme sauvage dépourvu de scrupules et d’humanité. Pourtant, c’est dans les économies de marché que sont nés le mouvement pour les droits de l’homme, le féminisme, l’acceptation de l’homosexualité, la liberté de presse, etc. Par contre, c’est à Cuba que l’on censure la presse et que l’on exécute les dissidents du parti. C’est également dans les pays communistes que les populations meurent de faim et sont tyrannisées.
Le libre marché n’est peut-être pas le meilleur système économique, mais c’est certainement le moins mauvais!
* Cette chronique a aussi été publiée dans Le Journal de Québec.
Nathalie Elgrably est économiste à l'Institut économique de Montréal et auteure du livre La face cachée des politiques publiques.
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