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Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

17 août, 2007

Viaduc de la Concorde: La vraie tragédie c’est l’étatisme

L’effondrement du viaduc de La Concorde est maintenant un évènement connu de toute la population québécoise. La mort de quelqu’un est toujours une tragédie. La mort de plusieurs personnes due à l’incompétence de politiciens et de bureaucrates est une tragédie d’autant plus dramatique qu’elle pouvait être évitée. Nous devons à la mémoire des victimes et par respect pour leurs proches d’en tirer les leçons qui s’imposent.

Malgré une couverture médiatique impressionnante de l’évènement et des travaux de la commission d’enquête, les principaux médias ne semblent pas vouloir tirer les bonnes leçons de cette tragédie. Ils semblent plus enclins à entretenir le « spectacle » qu’à faire ressortir les vrais leçons nous permettant d’éviter des tragédies similaires dans le futur.

Selon moi, les principales leçons à tirer de cette tragédie sont :

  • L’effondrement d’un pont ou d’un viaduc est un évènement éminemment rare. Ça c’est une bonne nouvelle et il faut la diffuser. Malheureusement, les médias cherchent plutôt à laisser croire à la population que l’ensemble des ponts et viaducs du Québec sont sur le point de s’effondrer. Le gouvernement profite de l’occasion pour dépenser des millions en relation publique.
  • La peur est un phénomène qui bénéficie aux politiciens et aux grands médias. Les médias moussent les ventes avec de grands titres apocalyptiques. Les politiciens convoquent des conférences de presse à répétition pour expliquer qu’ils font tout pour protéger la population. C’est plutôt ironique, car le problème est la conséquence de l’incurie des politiciens que les médias dénoncent seulement après la catastrophe.


L’autre message qu’il faut véhiculer c’est que le gouvernement est incapable de fournir des services de qualités. Invariablement, les politiciens et les bureaucrates laissent croire à la population que le problème découle d’un manque d’argent. Chaque catastrophe est pour eux une occasion d’acquérir plus de pouvoir. Ils réclament à grands cris plus d’argent, plus d’inspecteurs, plus d’équipement, etc. Les groupes d’intérêts, susceptibles de bénéficier de cet apport inattendu d’argent, supportent avec enthousiasme les demandes du gouvernement. Pourtant, l’origine de la plupart des catastrophes peut être reliée à de mauvais choix politiques et/ou à l’incompétence des bureaucrates. Dans ce cas, donner plus de pouvoir aux politiciens et embaucher plus de bureaucrates ne peut qu’empirer la situation.

Il faut attendre que le rapport de la Commission d’enquête sur l’effondrement du viaduc de la Concorde, soit déposé auprès du gouvernement du Québec le 15 octobre 2007, pour savoir si cette fois il y aura des coupables. Malheureusement, il est probable qu’il servira seulement à démontrer que tous les intervenants ont agi de bonne foi et en respectant les règles en vigueur. Dans ce cas, l’enquête n’aura servi qu’à disculper le gouvernement et ses bureaucrates. Cette conclusion serait une tragédie encore plus grande que l’effondrement du viaduc. Elle confirmerait l’impunité totale face à l’incompétence et la négligence des politiciens et des bureaucrates.

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