Le droit de propriété, garant des libertés individuelles,
est aussi le seul moyen connu d’assurer la prospérité d’une société. Celles qui
éliminent ce droit (ex-URSS, Cuba, Corée du Nord) et qui ne le protègent pas adéquatement
(pays Africains, Sud-Américains, etc.) sont condamnées à régresser ou au mieux
à végéter.
Une partie importante du cadre dit « institutionnel » concerne la définition et la sécurisation des droits de propriété. Sans cette reconnaissance avec des titres formels (du fait d’inefficacité de l’administration) le capital des individus et des familles reste « mort » : il ne peut être échangé, gagé, investi pour fructifier. En matière de foncier agricole, cette question des droits de propriété est évidemment cruciale : c’est le cœur de la problématique de l’alimentation. Mais c’est aussi le fonctionnement de la justice, et plus généralement « l’état de droit », qui est fondamental pour que les anticipations des acteurs économiques soient stables : sans une justice fonctionnelle, comment passer des contrats de manière sereine ?--- Emmanuel Martin, Un monde libre
Si le droit de propriété est d’une telle efficacité c’est qu’il
est basé sur un principe simple : un individu ou une entreprise
propriétaire d’un bien a tout intérêt à en assurer la pérennité et à l’utiliser
de manière à en augmenter la valeur.
Au contraire, personne n’est responsable d’un bien qui
appartient à tous. Bien sûr, on confiera à quelques bureaucrates le soin de
veiller à sa bonne utilisation. Mais celui-ci ne récoltera pas les retombées
positives de son travail. Pour un bureaucrate consciencieux et entrepreneur, il
y en aura neuf négligents. À l’opposé, pour un propriétaire négligent, il y
en aura neuf consciencieux.
Malgré cette évidence, les gauchistes persistent à
promouvoir des politiques interventionnistes qui grugent dangereusement le
droit de propriété.