La bureaucratisation du système de santé est la cause indirecte de milliers de décès. Les médecins et infirmières connaissent très bien les problèmes et les solutions : #@&%$#@-leurs la paix et laissez-les travailler. Les contraintes bureaucratiques et syndicales sont à l’origine de la plupart des problèmes vécus dans les institutions de santé. Une autre commission d’enquête présidée par Claude Castonguay sera vraisemblablement créée pour dire aux Québécois ce qu’ils savent déjà : le système croule sous le poids de la bureaucratie.
Le jeudi 31 mai 2007
Les infections nosocomiales et le système de santé
Jacques Besson, M.D.,Président d'ADVIN, membre du Comité Aucouin sur la prévention et le contrôle des infections nosocomiales
Malgré les milliards de dollars investis depuis des années, notre système de santé est en crise: listes d'attente inacceptables, urgences encombrées, unité de soins intensifs manquant de lits et de personnel, vétusté des établissements qui ne répondent plus aux exigences d'une pratique sécuritaire des soins, médecins et infirmières en nombre insuffisant et qui manquent souvent des moyens et ressources dont ils ont besoin, etc. En cause une gestion inadaptée qui tarde à prendre conscience de l'aggravation, depuis 30 ans, des risques hospitaliers liés à la pratique des soins (voir le rapport Aucouin d'avril 2005 sur les infections nosocomiales, ou IN, et l'enquête récente de la Coroner à Saint-Hyacinthe). La prestation sécuritaire de soins accessibles et de qualité n'est toujours pas l'objectif prioritaire de trop de gestionnaires préoccupés d'abord par l'équilibre de leur budget.
Les IN sont un symptôme de cette crise, parce qu'elles ne sont pas une complication de la maladie du patient, mais une conséquence de cette gestion inadéquate. Au Québec, elles font chaque année environ 90 000 victimes et 4000 décès. Elles génèrent des coûts additionnels d'au moins 180 millions $. Elles prolongent le séjour hospitalier aggravant ainsi l'encombrement des urgences et les listes d'attente. Pourtant, au moins 50 % et jusqu'à 90 % et plus de ces IN sont évitables suivant les études les plus récentes, et ici même au Québec. Pourtant les mesures de prévention sont connues, relativement simples et beaucoup moins coûteuses que les traitements: dépistage et isolement des patients à risque à l'admission - mesures barrières (blouse, gants, etc.) - hygiène rigoureuse des mains, des locaux, de tout l'environnement - contrôle de l'antibiothérapie pour éviter la résistance des bactéries à ces traitements et les complications digestives (par exemple les diarrhées et les colites au C.difficile). En effet, les antibiotiques, indispensables pour traiter les infections, peuvent déséquilibrer l'écosystème digestif en tuant non seulement les germes pathogènes mais aussi des bactéries indispensables à cet écosystème. Ce sont les "probiotiques". Leur utilisation est de plus en plus recommandée par de nombreuses études en complément de l'antibiothérapie.
Le jeudi 31 mai 2007
Les infections nosocomiales et le système de santé
Jacques Besson, M.D.,Président d'ADVIN, membre du Comité Aucouin sur la prévention et le contrôle des infections nosocomiales
Malgré les milliards de dollars investis depuis des années, notre système de santé est en crise: listes d'attente inacceptables, urgences encombrées, unité de soins intensifs manquant de lits et de personnel, vétusté des établissements qui ne répondent plus aux exigences d'une pratique sécuritaire des soins, médecins et infirmières en nombre insuffisant et qui manquent souvent des moyens et ressources dont ils ont besoin, etc. En cause une gestion inadaptée qui tarde à prendre conscience de l'aggravation, depuis 30 ans, des risques hospitaliers liés à la pratique des soins (voir le rapport Aucouin d'avril 2005 sur les infections nosocomiales, ou IN, et l'enquête récente de la Coroner à Saint-Hyacinthe). La prestation sécuritaire de soins accessibles et de qualité n'est toujours pas l'objectif prioritaire de trop de gestionnaires préoccupés d'abord par l'équilibre de leur budget.
Les IN sont un symptôme de cette crise, parce qu'elles ne sont pas une complication de la maladie du patient, mais une conséquence de cette gestion inadéquate. Au Québec, elles font chaque année environ 90 000 victimes et 4000 décès. Elles génèrent des coûts additionnels d'au moins 180 millions $. Elles prolongent le séjour hospitalier aggravant ainsi l'encombrement des urgences et les listes d'attente. Pourtant, au moins 50 % et jusqu'à 90 % et plus de ces IN sont évitables suivant les études les plus récentes, et ici même au Québec. Pourtant les mesures de prévention sont connues, relativement simples et beaucoup moins coûteuses que les traitements: dépistage et isolement des patients à risque à l'admission - mesures barrières (blouse, gants, etc.) - hygiène rigoureuse des mains, des locaux, de tout l'environnement - contrôle de l'antibiothérapie pour éviter la résistance des bactéries à ces traitements et les complications digestives (par exemple les diarrhées et les colites au C.difficile). En effet, les antibiotiques, indispensables pour traiter les infections, peuvent déséquilibrer l'écosystème digestif en tuant non seulement les germes pathogènes mais aussi des bactéries indispensables à cet écosystème. Ce sont les "probiotiques". Leur utilisation est de plus en plus recommandée par de nombreuses études en complément de l'antibiothérapie.
Si l'on sait prévenir les IN, malheureusement trop de Québécois(es) ne sont pas égaux devant elles. De trop nombreux hôpitaux font face à des éclosions répétées de C.difficile. D'autres par contre, avec les mêmes contraintes, savent les maîtriser: CHU de Sherbrooke, CH Pierre-Boucher, CH Le Gardeur et d'autres. Pourquoi les uns et pas les autres ?
Notre association demande que des mesures soient prises, plus efficaces que le plan d'action présenté en juin 2006. La sécurité des soins doit être assurée; le taux d'IN de chaque hôpital doit être publié régulièrement parce que le public a le droit de connaître la qualité des soins dans chacun d'eux; une charte des droits du patient hospitalisé est nécessaire pour mieux le protéger ; les hôpitaux doivent être tenus responsables de la mise en oeuvre de mesures nécessaires pour prévenir ces IN; un régime d'indemnisation sans égard à la faute est nécessaire pour les dommages causés par ces IN.
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