En santé, même les champions du statu quo, les Français, avancent plus rapidement que les Québécois. Il est vrai que nos politiciens sont trop occupés à jouer « c’est moi le plus fort » pour s’intéresser aux problèmes journaliers des Québécois.
Ticket modérateur en France
René Vézina, Les Affaires
En 2008, les Français vont devoir acquitter annuellement une facture de 10 euros (15 $) pour des consultations médicales, remboursements de médicaments et autres sollicitations du système de santé.
Ticket modérateur en France
René Vézina, Les Affaires
En 2008, les Français vont devoir acquitter annuellement une facture de 10 euros (15 $) pour des consultations médicales, remboursements de médicaments et autres sollicitations du système de santé.
En fait, on parle ici de « non remboursement », parce que le système français fonctionne différemment du nôtre : l'usager paie, et l'État le rembourse. Sauf qu'à compter de janvier 2008, on va retenir ce ticket modérateur de 10 euros qui ne seront pas remboursés. Motif : la responsabilisation des patients. En France, le déficit de l'assurance-maladie n'arrête pas de grimper.
Ça ne vous rappelle pas quelque chose ? Le débat revient souvent, ici, et on finit par l'enterrer parce que les partis politiques savent que l'établissement d'une telle mesure les mènerait tout droit à l'abattoir. Pourtant, nos finances publiques sont elles aussi en péril. La part de la santé dans le budget atteint 46 % et elle gonfle inexorablement.
De là la nomination de Claude Castonguay pour étudier différents modes de financement de la santé au Québec. Évidemment, si le budget Jérôme-Forget passe... parce que cette annonce en faisait partie. À supposer que tout le monde respire un grand coup, se calme et laisse faire pour les élections anticipées, peut-être que M. Castonguay pourra entreprendre son travail. Auquel cas il serait bien avisé d'aller faire un tour en France. Il sera instructif de voir comment les choses vont évoluer chez les cousins.
Posté le 28 mai 2007 à 08:15 AM
1 commentaire:
En parlant d'instauration d'un système de santé à deux vitesses, les politiciens savent bien que proposer une telle idée signera leur avis de mort électorale en raison de l'ignorance d'une très grande partie de l'électorat. En effet, la majorité des Canadiens ne connaissent aucunement les avantages qu'impliquent un système de santé à deux vitesses.
La preuve: mes cousins et ma soeur pensent qu'instaurer un système de santé à deux vitesses causera "l'américanisation" du système de santé canadien (ce qui est faux).
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