Le droit de grève dans les services publics fournit par un monopole d'état est d’une stupidité incommensurable.
Une grève contre les Montréalais
Pierre Duhamel, L’Actualité
Le sympathique syndicat des employés d’entretien de la Société de transport de Montréal offre aux Montréalais un quinzième arrêt de travail en 40 ans. Dans l’entreprise privée, une telle «performance» aurait carrément tué l’entreprise, car ses clients auraient déserté vers un prestataire de services beaucoup plus fiable.
J’en ai assez du discours des puissants syndicats de la fonction publique, ceux qui aiment se représenter comme les garants du service public et les protecteurs de la population contre le vaste complot des nantis contre le pauvre monde. Leur débrayage quasi automatique à la fin de chaque contrat de travail a miné la confiance du public et a tout fait pour décourager l’achalandage.
La STM va enregistrer cette année un manque à gagner de 22,3 millions $. Elle n’a pas l’argent pour donner plus. Faut-il augmenter le tarif imposé aux usagers? Un droit de passage mensuel coûte maintenant 65 $ par mois. Augmenter les prix, cela veut dire rendre l’utilisation de l’automobile plus compétitive, tout en créant l’impasse pour les plus démunis. Du reste, ce tarif ne comble que 47% des dépenses d’exploitation de la STM. La CAM coûterait 138 $ par mois si les usagers devaient assumer tous les coûts du service.
Certains reprennent toujours la même chanson : faisons payer les pouvoirs publics. Les «pouvoirs publics», ce sont les millions de payeurs de taxes qui en ont assez de payer. Du reste, depuis 2001, la contribution municipale a augmenté de 41,4 millions $.
La seule solution qui pourrait garantir l’équilibre financier, puis le développement, du transport en commun, c’est qu’il y ait plus de clients. Au moment même où la ville de Montréal caresse un ambitieux projet qui fait une énorme place au transport en commun, au moment où l’opinion publique prend conscience des impacts des émissions des gaz à effet de serre, cette grève sera un puissant moteur… pour assurer la prépondérance de l’automobile à Montréal.
Une grève contre les Montréalais
Pierre Duhamel, L’Actualité
Le sympathique syndicat des employés d’entretien de la Société de transport de Montréal offre aux Montréalais un quinzième arrêt de travail en 40 ans. Dans l’entreprise privée, une telle «performance» aurait carrément tué l’entreprise, car ses clients auraient déserté vers un prestataire de services beaucoup plus fiable.
J’en ai assez du discours des puissants syndicats de la fonction publique, ceux qui aiment se représenter comme les garants du service public et les protecteurs de la population contre le vaste complot des nantis contre le pauvre monde. Leur débrayage quasi automatique à la fin de chaque contrat de travail a miné la confiance du public et a tout fait pour décourager l’achalandage.
La STM va enregistrer cette année un manque à gagner de 22,3 millions $. Elle n’a pas l’argent pour donner plus. Faut-il augmenter le tarif imposé aux usagers? Un droit de passage mensuel coûte maintenant 65 $ par mois. Augmenter les prix, cela veut dire rendre l’utilisation de l’automobile plus compétitive, tout en créant l’impasse pour les plus démunis. Du reste, ce tarif ne comble que 47% des dépenses d’exploitation de la STM. La CAM coûterait 138 $ par mois si les usagers devaient assumer tous les coûts du service.
Certains reprennent toujours la même chanson : faisons payer les pouvoirs publics. Les «pouvoirs publics», ce sont les millions de payeurs de taxes qui en ont assez de payer. Du reste, depuis 2001, la contribution municipale a augmenté de 41,4 millions $.
La seule solution qui pourrait garantir l’équilibre financier, puis le développement, du transport en commun, c’est qu’il y ait plus de clients. Au moment même où la ville de Montréal caresse un ambitieux projet qui fait une énorme place au transport en commun, au moment où l’opinion publique prend conscience des impacts des émissions des gaz à effet de serre, cette grève sera un puissant moteur… pour assurer la prépondérance de l’automobile à Montréal.
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