André Dorais
Dans les pays démocratiques et notamment là où la religion a moins d’emprise sur les gens, la préoccupation environnementale semble plus grande qu’ailleurs. C’est comme si elle prenait la place autrefois occupée par la religion. Ses plus fervents croyants encouragent les décideurs à suivre leurs suggestions, voire s’efforcent à prendre eux-mêmes ce pouvoir, dans le but d’endoctriner la population. Cette quasi-religion se veut au goût du jour, soit scientifique. Cependant, comme toute religion, elle fait appel davantage à l’autorité qu’à la rigueur intellectuelle.
L’homme a intérêt à protéger son environnement, mais non à s’y soumettre. À trop exiger la protection de l’environnement, on finit par empêcher l’homme d’améliorer son sort et de s’y adapter. On crée une séparation entre les deux. Or l’environnement n’est rien pour l’homme s’il n’en fait pas partie. Cette division artificielle conduit à la confrontation. Sous le prétexte de respecter l’environnement, mis au rang d’un dieu, ses apôtres cherchent à dicter un code de conduite, une morale. Le problème de celle-ci, comme de plusieurs autres, est qu’elle promeut la coercition pour atteindre son but.
Constat scientifique ou constat d’autorité?
Un groupe d’experts du domaine climatique vient de publier un rapport qui conclut que la grande responsable du réchauffement climatique est l’activité humaine. Ce groupe, créé par les Nations unies, préconise l’intervention gouvernementale pour contrer ce réchauffement, jugé dangereux pour l’homme. Or qu’il y ait un réchauffement à l’échelle planétaire est une chose, que l’homme en soit responsable en est une autre et qu’on s’en remette aux gouvernements pour le contrôler en est encore une autre. Le premier constat ne fait pas l’unanimité notamment quant à sa durée, le second encore moins, alors que les suggestions avancées pour y remédier relèvent de l’incompréhension de l’action humaine.
L’homme de science ne devrait jamais préconiser la force coercitive pour corriger une situation, car il démontre ainsi que les passions le dominent. La science n’a nul besoin du politique pour avancer. L’État n’est pas plus en mesure de refroidir la planète que de réduire la pauvreté. On s’en remet à l’État un peu à la manière de ces gens qui s’en remettent aux sorciers pour régler leurs problèmes. Lorsqu’on demande pourquoi l’État serait-il plus en mesure d’éviter ce réchauffement que l’action combinée de millions d’individus, les interventionnistes de tout acabit n’hésitent pas à répondre euphémiquement : grâce aux «leviers» de l’État. C’est-à-dire ses pouvoirs d’imposition et de taxation. Ceux-ci sont certes imposants, mais ils n’en demeurent pas moins aveugles.
Il ne faut pas uniquement de l’argent pour bien affecter les ressources, encore faut-il être en mesure de déterminer où, quand et combien investir, quelles ressources utiliser, etc. En soutirant la propriété d’autrui pour investir, l’État se soustrait du seul mode de gestion lui permettant d’affecter adéquatement les ressources. La gestion des profits et pertes, qui sous-entend le respect de la propriété de chacun, permet d’indiquer à l’investisseur si ses choix répondent ou non aux désirs des consommateurs. Cette gestion s’effectue également dans le respect de l’environnement, car elle évite, autant que possible, les pertes de ressources. Au contraire, une gestion bureaucratique n’a pas pour guide le profit, mais des normes politiques. Celles-ci changent au gré des hommes de l’État dans le but de se maintenir au pouvoir.
Des normes qui sont irrespectueuses de la propriété ont peu de chance d’être respectueuses de l’environnement comme nature extérieure à l’homme, car les ressources utilisées ne sont pas sujettes aux règles strictes de la gestion des profits et pertes. L’État n’est pas un investisseur génial parce qu’il ne fait aucune perte, il est plutôt un investisseur aveugle qui ne se préoccupe pas de savoir ce que les contribuables auraient fait de leur argent s’il ne leur avait pas soutiré. Il ne peut équilibrer ses comptes qu’en soutirant la propriété d’autrui, par conséquent en réduisant leur capacité d’améliorer leur propre environnement. Son unique supériorité est d’être le plus fort, mais cette force coercitive ne lui permet pas d’être respectueux de l’environnement. Au contraire, parce qu’il ne respecte pas la propriété et qu’il ne gère pas en vue d’obtenir un profit, il ne peut utiliser les ressources qu’à l’aveuglette et par conséquent les réduire plus rapidement que s’il respectait cette loi essentielle à la création de richesse, au maintien de l’environnement et à la coopération humaine.
On ne satisfait pas les besoins de la collectivité en réduisant la capacité des individus à satisfaire les leurs. Les besoins identifiés par l’État, y compris ceux relatifs à l’environnement, ne sont d’aucune manière supérieurs aux besoins de chaque individu. La collectivité n’a pas de vie en soi sans ces individus. Par conséquent, l’État n’arrivera jamais à redistribuer adéquatement les ressources à la satisfaction de tous. Au contraire, plus il s’acharne à servir, plus il appauvrit le monde. Tout le monde. Plus on soutire l’argent des contribuables, peu importe la raison, moins il leur en reste pour satisfaire leurs besoins personnels et donc primordiaux.
S’en remettre à l’État pour remédier aux problèmes soulevés ne peut que les aggraver. On doit réaliser que la coercition gouvernementale, qu’elle soit légale ou non, constitue le principal frein à un meilleur environnement et à la coopération humaine en général. La difficulté est de reconnaître que tout gouvernement procède de la coercition. L’indifférence développée à l’égard de celle-ci est due à ce qu’on la présente invariablement comme étant un mal pour un bien, une coercition soi-disant positive. Or, il appartient à l’individu, et à lui seul, de déterminer ses besoins. Les décisions de groupes ne seront jamais aussi avantageuses pour l’individu que les décisions relevant uniquement de lui. Il faut donc être prudent face aux suggestions de certains «politiques» qui ne font appel qu’à leurs pairs pour corriger une situation.
Le président Chirac demande que l’ONU prenne de l’expansion et s’adjoigne une instance environnementale afin d’évaluer l’«état environnemental du monde». Pourtant, déjà quelques entités onusiennes existent à cet effet, notamment : le Programme des Nations unies pour l'environnement et l’Organisation météorologique mondiale. Il existe également une panoplie d’organisations liées à ces questions et financées, en totalité ou en partie, par divers paliers gouvernementaux. Ce sont donc les contribuables qui les financent, ce qui réduit d’autant leur capacité à améliorer leur sort et leur propre environnement. La prétention démocratique à parler au nom de tous réduit les choix de chaque individu. La solidarité invoquée par les gouvernements et les groupes de pression qui tournent autour d’eux n’est que rhétorique pour vendre leurs projets. Elle est imposée, par conséquent ne donnera jamais les résultats souhaités puisqu’elle ne correspond pas à la volonté de chaque individu. Cela est d’autant plus vrai lorsqu’on fait appel à une organisation mondiale pour parler au nom de tous. À force de travestir la signification des mots, on ne doit pas se surprendre que les résultats ne correspondent pas aux attentes. Science et politique ne font pas bon ménage.
Ledit président appelle également à la «révolution des consciences», alors on a une suggestion pour lui. Dans le but de «conscientiser» la population et particulièrement les hommes de l’État, on devrait exiger d’eux qu’il soit spécifié sur leur chèque de paie que ce qu’il leur reste, après toutes les déductions, constitue de l’impôt. L’impôt qu’ils paient est brut, mais puisqu’ils en reçoivent davantage qu’ils en paient, ils en sont des récepteurs nets et donc n’en paient pas. Puisque les impôts sont plus importants que les taxes, les hommes de l’État ne sont donc d’aucune manière des contribuables. Au contraire, ils vivent à leurs crochets. Pour rendre la chose plus claire, on pourrait aussi leur demander de tracer une ligne et de préciser qu’ils vivent de la coercition. Le point de départ d’une plus grande coopération humaine, donc d’un meilleur environnement, est de réduire la coercition, pas seulement de la qualifier autrement. Cette suggestion aurait aussi le mérite de bien décrire la réalité et par conséquent de mieux répondre à la science qu’on ne cesse de revendiquer.
L’environnement doit être protégé, mais pas à n’importe quel prix. Réduire la pollution est dans l’intérêt de l’homme, mais il est également dans son intérêt d’améliorer son sort. Si l’utilisation d’une énergie particulière lui permet d’accroître sa production en maintenant ou en réduisant ses heures de travail, son niveau de vie est amélioré. Il ne s’agit donc pas de cesser l’utilisation de cette énergie, mais d’évaluer à savoir s’il n’y en a pas d’autres aussi productives et moins énergivores. Toutes choses étant égales par ailleurs, il est dans l’intérêt de l’homme d’utiliser ces énergies, alors on n’a pas à lui imposer quoi que ce soit, car il est capable d’effectuer ses propres choix. Le problème avec les plus orthodoxes des environnementalistes est qu’ils veulent imposer leurs choix à tous. Ils prétendent détenir la vérité. Or quand bien même on serait d’accord sur ledit constat, ce n’est pas une raison de s’en remettre à l’État pour y remédier. Leurs suggestions d’utiliser des énergies plus coûteuses ne sont pas dans l’intérêt de tous et celles d’utiliser le moins d’énergie possible le sont encore moins. Petite science que celle qui demande qu’on retourne à l’âge de pierre.
L’État ne produit pas la richesse qui permet de découvrir l’énergie dont l’homme a besoin pour ses activités et améliorer son niveau de vie. Son mode de gestion ne lui permet pas de déterminer les moyens les plus efficaces pour améliorer l’environnement. Au contraire, en établissant de nouvelles structures gouvernementales et paragouvernementales, en subventionnant les individus et les entreprises à gauche et à droite et en taxant les énergies présentement utilisées, l’État ne peut que retarder l’utilisation d’énergies alternatives efficaces. Dès lors, si l’environnement leur tient vraiment à cœur, les hommes de l’État, de même que les environnementalistes, devraient se contenter de respecter la propriété d’autrui plutôt que de s’activer à mettre en place des mesures qui paraissent bien, mais dont les coûts cachés et redistribués risquent fort de nuire davantage à la cause que de l’aider. Il ne suffit pas d’être amoureux de la nature pour la préserver, encore faut-il utiliser les bons moyens. Agir en fonction seuls des sentiments donne rarement de bons résultats. Utiliser la force de la loi pour arriver à ses fins permet d’avoir le dernier mot, mais avoir le dernier mot ne signifie pas avoir raison. L’homme fait partie de l’environnement et on ne peut respecter celui-ci sans d’abord respecter celui-là.
Dans les pays démocratiques et notamment là où la religion a moins d’emprise sur les gens, la préoccupation environnementale semble plus grande qu’ailleurs. C’est comme si elle prenait la place autrefois occupée par la religion. Ses plus fervents croyants encouragent les décideurs à suivre leurs suggestions, voire s’efforcent à prendre eux-mêmes ce pouvoir, dans le but d’endoctriner la population. Cette quasi-religion se veut au goût du jour, soit scientifique. Cependant, comme toute religion, elle fait appel davantage à l’autorité qu’à la rigueur intellectuelle.
L’homme a intérêt à protéger son environnement, mais non à s’y soumettre. À trop exiger la protection de l’environnement, on finit par empêcher l’homme d’améliorer son sort et de s’y adapter. On crée une séparation entre les deux. Or l’environnement n’est rien pour l’homme s’il n’en fait pas partie. Cette division artificielle conduit à la confrontation. Sous le prétexte de respecter l’environnement, mis au rang d’un dieu, ses apôtres cherchent à dicter un code de conduite, une morale. Le problème de celle-ci, comme de plusieurs autres, est qu’elle promeut la coercition pour atteindre son but.
Constat scientifique ou constat d’autorité?
Un groupe d’experts du domaine climatique vient de publier un rapport qui conclut que la grande responsable du réchauffement climatique est l’activité humaine. Ce groupe, créé par les Nations unies, préconise l’intervention gouvernementale pour contrer ce réchauffement, jugé dangereux pour l’homme. Or qu’il y ait un réchauffement à l’échelle planétaire est une chose, que l’homme en soit responsable en est une autre et qu’on s’en remette aux gouvernements pour le contrôler en est encore une autre. Le premier constat ne fait pas l’unanimité notamment quant à sa durée, le second encore moins, alors que les suggestions avancées pour y remédier relèvent de l’incompréhension de l’action humaine.
L’homme de science ne devrait jamais préconiser la force coercitive pour corriger une situation, car il démontre ainsi que les passions le dominent. La science n’a nul besoin du politique pour avancer. L’État n’est pas plus en mesure de refroidir la planète que de réduire la pauvreté. On s’en remet à l’État un peu à la manière de ces gens qui s’en remettent aux sorciers pour régler leurs problèmes. Lorsqu’on demande pourquoi l’État serait-il plus en mesure d’éviter ce réchauffement que l’action combinée de millions d’individus, les interventionnistes de tout acabit n’hésitent pas à répondre euphémiquement : grâce aux «leviers» de l’État. C’est-à-dire ses pouvoirs d’imposition et de taxation. Ceux-ci sont certes imposants, mais ils n’en demeurent pas moins aveugles.
Il ne faut pas uniquement de l’argent pour bien affecter les ressources, encore faut-il être en mesure de déterminer où, quand et combien investir, quelles ressources utiliser, etc. En soutirant la propriété d’autrui pour investir, l’État se soustrait du seul mode de gestion lui permettant d’affecter adéquatement les ressources. La gestion des profits et pertes, qui sous-entend le respect de la propriété de chacun, permet d’indiquer à l’investisseur si ses choix répondent ou non aux désirs des consommateurs. Cette gestion s’effectue également dans le respect de l’environnement, car elle évite, autant que possible, les pertes de ressources. Au contraire, une gestion bureaucratique n’a pas pour guide le profit, mais des normes politiques. Celles-ci changent au gré des hommes de l’État dans le but de se maintenir au pouvoir.
Des normes qui sont irrespectueuses de la propriété ont peu de chance d’être respectueuses de l’environnement comme nature extérieure à l’homme, car les ressources utilisées ne sont pas sujettes aux règles strictes de la gestion des profits et pertes. L’État n’est pas un investisseur génial parce qu’il ne fait aucune perte, il est plutôt un investisseur aveugle qui ne se préoccupe pas de savoir ce que les contribuables auraient fait de leur argent s’il ne leur avait pas soutiré. Il ne peut équilibrer ses comptes qu’en soutirant la propriété d’autrui, par conséquent en réduisant leur capacité d’améliorer leur propre environnement. Son unique supériorité est d’être le plus fort, mais cette force coercitive ne lui permet pas d’être respectueux de l’environnement. Au contraire, parce qu’il ne respecte pas la propriété et qu’il ne gère pas en vue d’obtenir un profit, il ne peut utiliser les ressources qu’à l’aveuglette et par conséquent les réduire plus rapidement que s’il respectait cette loi essentielle à la création de richesse, au maintien de l’environnement et à la coopération humaine.
On ne satisfait pas les besoins de la collectivité en réduisant la capacité des individus à satisfaire les leurs. Les besoins identifiés par l’État, y compris ceux relatifs à l’environnement, ne sont d’aucune manière supérieurs aux besoins de chaque individu. La collectivité n’a pas de vie en soi sans ces individus. Par conséquent, l’État n’arrivera jamais à redistribuer adéquatement les ressources à la satisfaction de tous. Au contraire, plus il s’acharne à servir, plus il appauvrit le monde. Tout le monde. Plus on soutire l’argent des contribuables, peu importe la raison, moins il leur en reste pour satisfaire leurs besoins personnels et donc primordiaux.
S’en remettre à l’État pour remédier aux problèmes soulevés ne peut que les aggraver. On doit réaliser que la coercition gouvernementale, qu’elle soit légale ou non, constitue le principal frein à un meilleur environnement et à la coopération humaine en général. La difficulté est de reconnaître que tout gouvernement procède de la coercition. L’indifférence développée à l’égard de celle-ci est due à ce qu’on la présente invariablement comme étant un mal pour un bien, une coercition soi-disant positive. Or, il appartient à l’individu, et à lui seul, de déterminer ses besoins. Les décisions de groupes ne seront jamais aussi avantageuses pour l’individu que les décisions relevant uniquement de lui. Il faut donc être prudent face aux suggestions de certains «politiques» qui ne font appel qu’à leurs pairs pour corriger une situation.
Le président Chirac demande que l’ONU prenne de l’expansion et s’adjoigne une instance environnementale afin d’évaluer l’«état environnemental du monde». Pourtant, déjà quelques entités onusiennes existent à cet effet, notamment : le Programme des Nations unies pour l'environnement et l’Organisation météorologique mondiale. Il existe également une panoplie d’organisations liées à ces questions et financées, en totalité ou en partie, par divers paliers gouvernementaux. Ce sont donc les contribuables qui les financent, ce qui réduit d’autant leur capacité à améliorer leur sort et leur propre environnement. La prétention démocratique à parler au nom de tous réduit les choix de chaque individu. La solidarité invoquée par les gouvernements et les groupes de pression qui tournent autour d’eux n’est que rhétorique pour vendre leurs projets. Elle est imposée, par conséquent ne donnera jamais les résultats souhaités puisqu’elle ne correspond pas à la volonté de chaque individu. Cela est d’autant plus vrai lorsqu’on fait appel à une organisation mondiale pour parler au nom de tous. À force de travestir la signification des mots, on ne doit pas se surprendre que les résultats ne correspondent pas aux attentes. Science et politique ne font pas bon ménage.
Ledit président appelle également à la «révolution des consciences», alors on a une suggestion pour lui. Dans le but de «conscientiser» la population et particulièrement les hommes de l’État, on devrait exiger d’eux qu’il soit spécifié sur leur chèque de paie que ce qu’il leur reste, après toutes les déductions, constitue de l’impôt. L’impôt qu’ils paient est brut, mais puisqu’ils en reçoivent davantage qu’ils en paient, ils en sont des récepteurs nets et donc n’en paient pas. Puisque les impôts sont plus importants que les taxes, les hommes de l’État ne sont donc d’aucune manière des contribuables. Au contraire, ils vivent à leurs crochets. Pour rendre la chose plus claire, on pourrait aussi leur demander de tracer une ligne et de préciser qu’ils vivent de la coercition. Le point de départ d’une plus grande coopération humaine, donc d’un meilleur environnement, est de réduire la coercition, pas seulement de la qualifier autrement. Cette suggestion aurait aussi le mérite de bien décrire la réalité et par conséquent de mieux répondre à la science qu’on ne cesse de revendiquer.
L’environnement doit être protégé, mais pas à n’importe quel prix. Réduire la pollution est dans l’intérêt de l’homme, mais il est également dans son intérêt d’améliorer son sort. Si l’utilisation d’une énergie particulière lui permet d’accroître sa production en maintenant ou en réduisant ses heures de travail, son niveau de vie est amélioré. Il ne s’agit donc pas de cesser l’utilisation de cette énergie, mais d’évaluer à savoir s’il n’y en a pas d’autres aussi productives et moins énergivores. Toutes choses étant égales par ailleurs, il est dans l’intérêt de l’homme d’utiliser ces énergies, alors on n’a pas à lui imposer quoi que ce soit, car il est capable d’effectuer ses propres choix. Le problème avec les plus orthodoxes des environnementalistes est qu’ils veulent imposer leurs choix à tous. Ils prétendent détenir la vérité. Or quand bien même on serait d’accord sur ledit constat, ce n’est pas une raison de s’en remettre à l’État pour y remédier. Leurs suggestions d’utiliser des énergies plus coûteuses ne sont pas dans l’intérêt de tous et celles d’utiliser le moins d’énergie possible le sont encore moins. Petite science que celle qui demande qu’on retourne à l’âge de pierre.
L’État ne produit pas la richesse qui permet de découvrir l’énergie dont l’homme a besoin pour ses activités et améliorer son niveau de vie. Son mode de gestion ne lui permet pas de déterminer les moyens les plus efficaces pour améliorer l’environnement. Au contraire, en établissant de nouvelles structures gouvernementales et paragouvernementales, en subventionnant les individus et les entreprises à gauche et à droite et en taxant les énergies présentement utilisées, l’État ne peut que retarder l’utilisation d’énergies alternatives efficaces. Dès lors, si l’environnement leur tient vraiment à cœur, les hommes de l’État, de même que les environnementalistes, devraient se contenter de respecter la propriété d’autrui plutôt que de s’activer à mettre en place des mesures qui paraissent bien, mais dont les coûts cachés et redistribués risquent fort de nuire davantage à la cause que de l’aider. Il ne suffit pas d’être amoureux de la nature pour la préserver, encore faut-il utiliser les bons moyens. Agir en fonction seuls des sentiments donne rarement de bons résultats. Utiliser la force de la loi pour arriver à ses fins permet d’avoir le dernier mot, mais avoir le dernier mot ne signifie pas avoir raison. L’homme fait partie de l’environnement et on ne peut respecter celui-ci sans d’abord respecter celui-là.
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