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23 août, 2013

L’économie selon l’école autrichienne

(NDLR Si seulement nos politiciens comprenaient 10 % de la théorie économique enseignée par l’école autrichienne, le Québec serait un leader en Amérique du Nord.)

La plupart des économistes conçoivent l’économie comme une machine et essaient pour la comprendre d’appliquer les méthodes des sciences naturelles, soutient Steven Horwitz dans cette pertinente entrevue. Par contraste, les économistes de l’école autrichienne considèrent leur domaine de recherche comme faisant partie des sciences humaines. Au lieu de chercher à développer des modèles mathématiques élaborés, les économistes autrichiens se concentrent sur les choix et perceptions des individus et sur la façon dont les prix permettent à chacun de coordonner spontanément ses actions avec les autres.

En ce qui a trait aux questions monétaires et bancaires, ils souhaitent, comme le représentant au Congrès Ron Paul, abolir la Réserve fédérale. Ils préconisent un retour à l’étalon-or et à des devises en concurrence, un modèle qui nous a bien servis dans le passé. Au contraire, les banques centrales sont responsables de l’inflation des prix et des cycles de surchauffe et de contraction qui mènent aux récessions et aux dépressions. Selon M. Horwitz, « l’analogie que j’utilise parfois est de dire que [les banques centrales] mettent tous les feux de circulation au vert. Et lorsque tous les feux sont au vert, les voitures vont foncer les unes sur les autres. »

Les banques centrales sont en réalité un exemple de monopole, ce que la plupart des gens voient à juste titre d’un mauvais oeil lorsqu’il y en a dans d’autres secteurs. Les économistes autrichiens ne sont cependant pas favorables pour autant aux lois antitrust, qui visent supposément à empêcher l’instauration d’un pouvoir monopolistique. La raison en est que ces lois tendent à être utilisées par certaines entreprises pour entraver le développement d’autres entreprises, ce qui n’apporte rien aux consommateurs. « Aussi longtemps que le marché est concurrentiel et que les consommateurs peuvent décider à qui donner leurs dollars, les entreprises […] qui sont incapables de satisfaire les gens vont perdre des parts de marché au profit de celles qui le peuvent. »

Les spectateurs entendront le point de vue du professeur Horwitz sur la politique étrangère, les programmes sociaux et sur la façon dont la redistribution de la richesse par l’État a évincé des solutions de marché ou en provenance de la société civile. Bien qu’il soit pessimiste à court terme, il est optimiste sur le long terme, misant sur l’intelligence et la créativité des gens et sur leur désir fondamental d’améliorer leur sort.

Robert Scully en discute avec Steven Horwitz qui occupe la chaire Charles A. Dana en tant que professeur d’économie à l’Université St-Lawrence, située à Canton dans l’État de New York. Il est l’auteur de Microfoundations and Macroeconomics: An Austrian Perspective et rédige une chronique hebdomadaire pour The Freeman Online. Il a reçu le Prix Hayek en 2010 pour ses travaux sur l’économie de la famille, parmi d’autres sujets.


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