Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

31 janvier, 2013

La réflexion du jour

Si le salaire des médecins est largement inférieur au Québec, seulement 1% des médecins quittent la province chaque année, preuve que la qualité des conditions de travail ne se résume pas à la seule dimension salariale.

(NDLR Ne serait-ce pas plutôt qu'il n'est pas facile de quitter sa famille et ses amis, alors ils acceptent une rémunération moindre.)

Le chiffre du jour 197 500 $ c. 316 000 $

Les médecins de famille d'ici font figure de parents pauvres comparés à leurs homologues canadiens, qui gagnent en moyenne 44 000$ de plus par année. Le salaire moyen des omnipraticiens qui œuvrent au Québec s’élève à 197 500$, alors qu’en Alberta, il grimpe à 316 000$ et à 241 000$ pour l’ensemble du Canada. (NDLR Une conséquence bien tangible de la pauvreté relative du Québec. Mais nous on a une bourse du carbonne et on exploite pas notre pétrole ni notre gaz de shale comme le font les méchants Albertains. Cherchez l'erreur.)

30 janvier, 2013

L’art subventionné


L’art subventionné tue l’art.

L’art subventionné entrave le talent.

L’art subventionné encourage le nombrilisme.

L’art subventionné entretient la bureaucratie.

L’art subventionné sert avant tout le politique.

Il suffit de revoir l’histoire de l’art des ex-républiques communistes pour s’en convaincre.

Marc Séguin, artiste québécois, s’est expatrié à New York pour échapper à l’environnement bureaucratisé et sclérosé québécois.

Il s’entretient avec Richard Martineau.

La réflexion du jour

Le texte (ndlr proposition pour relever le plafond de la dette aux États-Unis.) s'accompagne d'une clause surprenante: si le Sénat n'a pas voté de budget d'ici au 15 avril, les salaires des sénateurs ne seront plus versés. Ils ne les toucheraient qu'une fois adopté un budget pour l'exercice fiscal 2014, qui débute le 1er octobre.

(NDLR Je propose une loi qui stipulerait que les salaires des ministres ne soient plus versés tant et aussi longtemps qu'il y aura un déficit budgétaire. Le problème des déficits chronique serait rapidement réglé.)

29 janvier, 2013

Subventions : les perles du 19 au 25 janvier 2013


Chaque semaine Serge Laplante publie sur son blogue, Où vont vos impôts, la liste des subventions annoncées par le gouvernement.

Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques. Ce n’est certainement pas l’arrivée d’un gouvernement péquiste, plus interventionniste que le PLQ, qui va mettre fin à la culture subventionnaire du modèle québécois.

La perle des perles cette semaine est une subvention de 12,6 millions  à Salaberry-de-Valleyfield pour la construction d’un terminal intermodal. Pendant que le gouvernement cumule les déficits et gonfle la dette publique québécoise, nos généreux politiciens jugent nécessaire de subventionner le projet de CSX. Pourtant en 2011, CSX a déclaré un profit net de 1,8 G$. Cherchez l’erreur.
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905 000 $
À CoopTel
Octroi d’une aide financière à CoopTel pour soutenir le déploiement d’un réseau Internet haute vitesse sur le territoire de la Municipalité régionale de comté d’Acton.  

506 764 $
À Sainte-Monique
Une aide financière est accordée à la Municipalité de Sainte-Monique pour son projet de rénovation du centre des loisirs et d’aménagement d’une patinoire en béton recouverte d’un dôme et un système électrique pour l’éclairage et la ventilation.

10 millions $
À 77 clubs-conseils en agroenvironnement
Québec annonce qu’une entente de principe sur le financement des clubs-conseils en agroenvironnement a été conclue entre le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) et l’Union des producteurs agricoles (UPA).   

340 000 $
À 5 créateurs émérites
Le Conseil des arts et des lettres du Québec a annoncé les cinq récipiendaires d’une prestigieuse bourse de carrière pour les années 2012-2014. Le chorégraphe Paul-André Fortier et le compositeur-interprète Jean Derome reçoivent chacun une bourse de 60 000 $. La bourse de carrière Jean-Paul-Riopelle, de 60 000 $ également, est décernée à COZIC. Pour sa part, le poète André Roy est le premier récipiendaire de la nouvelle bourse de carrière, d’un montant de 60 000 $, destinée aux écrivains et aux conteurs. Ces bourses sont remises aux deux ans. Le cinéaste Pierre Harel obtient une bourse de carrière à l’intention des scénaristes et des réalisateurs de cinéma qui s’élève à 100 000 $ pour un an. Les bourses de carrière du CALQ visent à reconnaître la remarquable contribution d’artistes ou d’écrivains à la vitalité de la culture québécoise.  

6 millions $
Aux clubs quads du Québec
Le ministère confirme son appui à la Fédération Québécoise des Clubs Quads en renouvelant le programme d’assistance financière grâce auquel 110 clubs quads de la Fédération recevront une aide financière. Le programme, doté d’une enveloppe globale de près de 6 M$ pour l’année, contribue à entretenir adéquatement les sentiers, à acheter l’équipement nécessaire à cet égard, à assurer la promotion et la formation requises afin de favoriser une plus grande sécurité et le respect de l’environnement, ainsi qu’à soutenir le travail des clubs locaux.

80 000 $
Au Musée de la Nation huronne-wendat
Aide financière à la Corporation du Musée de la Nation huronne-wendat pour la restauration de quelque 40 objets de la collection de l’église Notre-Dame-de-Lorette, aussi appelée le Trésor des Jésuites.

1 308 470 $
À Creaform
Subvention de plus de 1 M $ à Creaform, une entreprise de Lévis spécialisée dans le développement de solutions numériques en 3D. 

450 000 $
À Consorem
Subvention au Consortium de recherche en exploration minérale (CONSOREM). Cette contribution financière s’inscrit dans le renouvellement d’une entente de trois ans permettant la consolidation et le développement de l’exploration minérale, entre autres dans la région du Saguenay─Lac-Saint-Jean. Elle permettra également au consorem de poursuivre et d’accroître la recherche appliquée sur les techniques d’exploration minière au Québec.

10 millions $
Au Musée d’art de Joliette
Québec annonce un investissement de 10 M$ pour la mise en valeur du Musée d’art de Joliette. Le plus important musée de Lanaudière pourra procéder aux rénovations qui lui permettront de préserver son imposante collection d’œuvres d’art.

225 000 $
En Chaudière-Appalaches
Renouvellement de l’entente de partenariat régional en tourisme. Cette nouvelle entente qui représente un investissement de 675 000 $ réparti sur trois ans, permettra à la région d’optimiser les investissements en tourisme en fonction des priorités régionales et des priorités établies dans le Plan de développement de l’industrie touristique 2012-2020.

3 305 687 $
En Chaudière-Appalaches
Signature d’une Alliance pour la solidarité entre les ministères de l’Emploi et de la Solidarité sociale, du Travail, de la Condition féminine et de la Conférence régionale des élu(e)s de la Chaudière-Appalaches. La région dispose ainsi d’un montant de 3 305 687 $ pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale.  

2 599 929 $
À l’école Gérard-Filion
En prévision de la Finale des Jeux du Québec qui se tiendra à Longueuil en 2014, attribution d’une aide financière à la Commission scolaire Marie-Victorin pour l’aménagement de nouvelles infrastructures sportives à l’école Gérard-Filion de Longueuil.  

115 000 $
À la CRÉ du Bas-Saint-Laurent
Subvention à la Conférence régionale des élus du Bas-Saint-Laurent pour le financement de l’an 1 de l’entente régionale des services en travail de rue au Bas-Saint-Laurent 2013-2015. Plus concrètement, dans les huit municipalités régionales de comté (MRC) de la région, seize travailleurs de rue rencontreront des jeunes majoritairement âgés de 12 à 35 ans vivant en situation de vulnérabilité, et ce, afin de répondre à leurs besoins et de leur donner les moyens nécessaires pour améliorer leur situation de vie.

613 109 $
À Entraide Agapè
Cet appui financier vise la réalisation de différents travaux de rénovation et de mise aux normes de la maison centenaire abritant les locaux de la banque alimentaire de l’organisme Entraide Agapè situé sur l’avenue Royale à Québec.

12,6 millions $
À Sallaberry-de-Valleyfield
Québec annonce un investissement de 12,6 M$ pour la construction d’un terminal intermodal, qui sera réalisé par CSX Intermodal Terminals Inc., dans le parc industriel Perron, à Salaberry-de-Valleyfield. 

100 000 $
À Matagami
Versement d’une aide financière à la Ville de Matagami, pour la réalisation de l’aménagement d’un local pour les aînés au centre civique. Grâce au Programme Municipalité amie des aînés, doté d’une enveloppe annuelle de 3 M$, les municipalités engagées dans la démarche MADA ont accès à des fonds visant à les soutenir dans la réalisation de petits projets d’infrastructures en faveur des aînés et de leurs proches.

La réflexion du jour

Ce ne sont donc pas les solutions (ndlr pour réduire les longs temps d'attente dans les urgences) qui manquent. Ce qui fait défaut, c’est le courage de les appliquer et de remettre en question le statu quo. Les Québécois, et plusieurs de leurs politiciens, semblent avoir abandonné l’espoir d’améliorer les choses, en santé et ailleurs. Si ce découragement est peut-être compréhensible après des décennies d’inertie, il demeure inacceptable.

Le chiffre du jour : 22 %

On apprenait hier que le Québec est bon dernier au pays quand vient le temps d’obtenir un rendez-vous avec son médecin de famille dans les 24 heures. Selon l’article:

En France, où les urgences ne sont pas encombrées, 95 % des médecins de famille voient leurs patients à leur demande en moins de 24 heures. En Suisse, en Nouvelle-Zélande, aux Pays-Bas et en Angleterre, ces proportions varient entre 86 et 88 %. Des 10 pays industrialisés qui ont participé au sondage, le Canada s’est classé au dernier rang avec un taux de 47 %. 

Au Québec, le taux est de 22%. C’est moins que la moitié de la moyenne canadienne, et c’est ce qui explique en grande partie l’engorgement chronique des urgences.

28 janvier, 2013

La Grève


Revue de livre par Damien Theillier

En 2013, la France sera-t-elle le pays de La Grève?

Demandez-vous: que se passera-t-il en 2013 si nos entrepreneurs disparaissent, si leur génie créateur n'alimente plus l'économie? La réponse réside dans La Grève. 

Dans ce roman prophétique (Atlas Shrugged, 1957, La Grève en français, traduit par Sophie Bastide-Foltz aux éditions Les Belles Lettres en 2011), Ayn Rand montre le prix à payer, par l'individu et par la société, lorsque la réussite individuelle dans la société est discréditée, punie et diabolisée. Après une crise majeure, la société menace de s'effondrer. Mais le plus grave c'est moins la situation économique que la folie collectiviste qui s'empare des politiciens. À force de nouvelles lois sur l'égalisation, d'interdictions de posséder plus d'une entreprise, de taxes punitives, les « hommes de l'esprit » (penseurs, industriels, scientifiques, artistes et autres innovateurs) se mettent « en grève » et refusent de contribuer à un monde qui leur impose une culpabilité imméritée.

John Galt, le héros du roman, est un ingénieur qui a décidé de faire sécession en quelque sorte et de disparaître. À la radio, il lance un appel à résister à l'oppression: les victimes doivent rejeter l'éthique collectiviste qui les condamne. « Nous sommes en grève contre l'auto-immolation. Nous sommes en grève contre le credo de récompenses non acquises et les devoirs sans récompense. Nous sommes en grève contre le dogme selon lequel la poursuite de son bonheur est mauvais. Nous sommes en grève contre la doctrine que la vie est la culpabilité. »

Les révolutions sont souvent sanglantes. Mais la révolution imaginée par Ayn Rand dans son roman est différente: c'est la grève des hommes de l'esprit contre une société qui pratique le pillage sous couvert d'altruisme et de philanthropie. Son héros n'est pas un chef de guerre, mais un ingénieur. C'est une adaptation contemporaine du droit de résistance, tel qu'il a été défini par la scolastique médiévale, par John Locke au XVIIe siècle, puis par la Déclaration des droits de l'homme de 1789.

Dagny Taggart est un personnage central de La Grève. Elle est vice-présidente en charge des opérations de la Taggart Transcontinental, une société de chemin de fer familiale. En raison de l'incompétence de son frère James Taggart, occupé à obtenir des privilèges du bureaucrate corrompu Wesley Mouch à Washington DC, c'est elle qui assume seule la responsabilité de l'entreprise.

Elle est un exemple rare d'une vie vécue par ses propres moyens et pour ses propres valeurs. En tant qu'ingénieure et femme d'affaires, elle fait preuve d'un savoir-faire exceptionnel. Dagny comprend le pouvoir de la responsabilité personnelle et du choix. Ses actions illustrent la logique propre au libre marché. Elle est aussi confrontée à la vive opposition des bureaucrates et syndicalistes qui tentent de s'emparer du contrôle de sa société. Elle est continuellement harcelée, taxée, ou réglementée ‒ et cela au nom de l'intérêt public ‒ jusqu'à la faillite.

Francisco d'Anconia est un ami de John Galt. C'est un provocateur doué d'une ironie corrosive. Sa manière à lui de faire la grève, c'est de ruiner par tous les moyens le système collectiviste et de ridiculiser les bureaucrates arrogants et prétentieux. Il se rapproche de Dagny Taggart pour l'aider à résister:

« Nos ennemis ont empoché l'argent qu'ils ne méritaient pas, mais aussi les honneurs que nous méritions et que nous n'avons pas reçus. Notre faute est là. Nous avons aidé l'humanité à survivre, mais nous avons laissé les hommes nous mépriser. Nous avons encensé ceux qui voulaient notre perte. Nous les avons laissé vouer un culte à l'incompétence, à la violence, aux exploiteurs, aux parasites. En acceptant d'être punis, non pour les fautes que nous aurions pu commettre, mais pour nos qualités, nous avons trahi nos valeurs et accrédité les leurs. Dagny, leur morale est celle des preneurs d'otages. Notre amour de la vertu est pris en otage. Ils savent que tu es capable de tout supporter pour travailler et produire. Parce que tu sais que se réaliser est l'idéal le plus élevé qui soit; parce que l'homme ne peut pas vivre sans cela, et que cet amour de la vertu n'est autre que l'amour de la vie. Ils savent que tu accepteras de porter n'importe quel fardeau pour servir ton idéal. Dagny, tes ennemis se servent de tes capacités, de ta générosité, de ta résistance, pour te détruire. Ils n'ont qu'une seule prise sur toi: ton inégalable droiture. Ils le savent. Pas toi! Ils ne craignent qu'une chose: que tu t'en rendes compte. Tu dois comprendre comment ils fonctionnent. Tu ne t'en libéreras qu'en ayant compris. Mais quand tu auras compris, ta colère sera si violente que tu préféreras faire sauter tous les rails du réseau plutôt que de laisser la Taggart entre leurs mains. » (p. 623-624)

Dagny est attirée par l'industriel Henry Rearden (Hank), l'un des rares hommes dont elle admire le génie et l'engagement au service de ses propres idées. Rearden possède l'entreprise sidérurgique la plus importante des États-Unis, Rearden Metal, une entreprise spécialisée dans les alliages de métaux. Rearden a mis au point un alliage métallique nouveau, plus résistant que l'acier, qui offre des perspectives technologiques extraordinaires. Pour Rearden, l'innovation seule peut empêcher la société de sombrer dans le chaos. Mais il est haï par tous les parasites qui veulent lui faire payer sa réussite, en particulier les politiciens. Pourtant, Hank Rearden est un industriel qui améliore la qualité de la vie de tous et mérite sa récompense. Francisco d'Anconia s'adresse également à Hank Rearden en ces termes:

« Vous qui ne vous laissez pas impressionner par les forces de la nature, vous n'avez de cesse, au contraire, de la conquérir, pour la mettre au service de votre bonheur et de votre confort, jusqu'où vous faites-vous exploiter par les hommes? Vous qui savez, par votre travail, que seul celui qui accumule les échecs mérite une sanction, pourquoi endurer tout cela? Pourquoi? Ce ne sont pas vos défauts, mais vos plus grandes qualités qui vous valent d'être attaqué. Ce ne sont pas vos échecs qui vous valent d'être détesté, mais vos succès. On vous méprise pour ces qualités qui sont les vôtres et dont vous tirez la plus grande fierté. On vous a traité d'égoïste parce que vous avez le courage d'agir selon votre jugement et d'en accepter toute la responsabilité. On vous a accusé d'arrogance en raison de votre indépendance d'esprit. On vous a taxé de cruauté parce que vous avez témoigné d'une totale intégrité. On vous a qualifié votre conduite d'antisociale parce que vous regardiez loin devant vous et que vous vous aventuriez sur des routes inconnues. On vous dit sans pitié à cause de l'énergie et de la discipline personnelle dont vous avez fait preuve pour atteindre votre objectif. On vous a traité de requin parce que vous avez la merveilleuse faculté de créer des richesses. Vous qui avez toujours déployé une incroyable énergie, on vous a traité de parasite. Vous qui avez créé l'abondance, là où, auparavant, il n'y avait rien que déserts et famine, on vous a traité de voleur. Vous qui avez procuré à tant d'individus de quoi subsister, on vous a traité d'exploiteur. Vous, l'être le plus droit, le plus pur, vous avez été méprisé comme un “vulgaire matérialiste”. Leur avez-vous demandé: de quel droit? En vertu de quelles règles, de quels critères? Non, vous avez tout enduré en silence. Vous avez subi leurs lois sans même essayer de défendre vos principes. Vous aviez ce qu'il fallait de droiture pour produire le moindre clou, mais vous les avez laissés vous taxer d'immoral. » (p. 460-461)

Le roman, écrit avec un génie littéraire unique, a suscité l'inspiration et la controverse depuis sa publication en 1957. Quelle est sa pertinence pour nous aujourd'hui? Après la révolte des « pigeons » et l'exil de Gérard Depardieu, la France n'est-elle pas en train de devenir le pays de La Grève? Début décembre, Depardieu déclarait: « Je pars parce que vous considérez que le succès, la création, le talent, en fait, la différence, doivent être sanctionnés. » Fin décembre, Bernard Tapie révélait que Montebourg avec « tout l'appareil d'État » était prêt à favoriser la candidature de son rival le groupe Rossel « en lui prêtant 50 millions d'euros ».

La France est dirigée par un président qui n'aime pas les riches. Un président à l'image des Français... Récemment, un sondage LCI-Opinion Way (29 novembre 2012) montrait que 59% des Français étaient favorables à la nationalisation de Florange et, parmi eux, 35% des électeurs de N. Sarkozy! En 2013, la réalité peut-elle rejoindre la fiction? Voulons-nous vivre dans le monde de La Grève?

À lire: Alain Laurent, Ayn Rand ou la passion de l'égoïsme rationnel, Les Belles Lettres, 240 p., 24 €.

Sur le web: Ayn Rand un an après, le come back | Ayn Rand, une essayiste victime de la caricature |Ayn Rand, Robert Nozick et les droits naturels | Métaphysique et épistémologie chez Ayn Rand |Ayn Rand et la déroute de l'Amérique | L'origine française du laissez-faire. Par Ayn Rand | Lettre de Mises à Ayn Rand pour la parution d'Atlas Shrugged | Qui est Ayn Rand?

* Article publié le 7 janvier 2013 sur 24hGold. **Damien Theillier est président de l'Institut Coppet et professeur de philosophie à Paris.

La réflexion du jour

Ceux qui critiquaient le gouvernement libéral pour tout et pour rien (et, bien sûr, ils avaient parfois raison, ce gouvernement ayant commis plus que sa part d’erreurs), se taisent aujourd’hui parce que le gouvernement du Parti québécois, c’est leur groupe. La tolérance zéro imposée aux libéraux s’est transformée en tolérance maximale.---André Pratte

(NDLR Presque tout ce que l'on voit et li dans les médias québécois est contaminé par une vision gauchiste et pro-interventionniste.)

27 janvier, 2013

Caricatures québécoises

Bande sonore : Goodbye Man, Robin Wynn

La réflexion du jour

La Coalition avenir Québec réclame une gestion plus responsable chez Hydro-Québec. La CAQ déplore la multiplication des projets de construction de barrages et de parcs éoliens, alors que la société d'État devrait afficher des surplus d'énergie pour les 20 prochaines années. (NDLR Les dérapages sont le propre de l'interventionnisme politique. Aujourd'hui, les politiciens reprochent à Hydro-Québec ce qu'ils lui ont imposé dans le passé. Pas les mêmes politiciens bien sûr.)

Le chiffre du jour : 1 G$

La société d'État (ndlr Hydro-Québec) a déjà versé près d'un milliard à TransCanada Énergie pour ne pas utiliser l'électricité que pourrait produire la centrale thermique de Bécancour.

26 janvier, 2013

La réflexion du jour

Les médecins de famille du Québec ont beau adorer leur profession, ils estiment par une majorité écrasante que des changements fondamentaux s'imposent dans notre réseau de la santé. Et quand on leur parle de leur cadre de pratique, ils ont une vision plus négative que les omnipraticiens du reste du Canada, et que leurs homologues de dix pays à travers le monde, révèle une enquête internationale du Commonwealth Fund, dont les résultats pancanadiens sont dévoilés aujourd'hui.

Le chiffre du jour : 27 % c. 48 %

Pendant qu'à peine un médecin sur quatre, soit 27%, estime que le système de santé fonctionne «assez bien» au Québec, cette proportion grimpe à 48% dans la province voisine de l'Ontario, avec un médecin sur deux qui se dit satisfait.

Ailleurs, notamment en Norvège et aux Pays-Bas, le taux de satisfaction dépasse 50%. Et quand on interroge les médecins du Québec sur la qualité des soins, ils sont plus de la moitié (57%) à dire que leur qualité s'est détériorée au cours des trois dernières années, et que les patients en reçoivent trop peu. Encore là, ce pourcentage est le plus élevé parmi les provinces canadiennes.

25 janvier, 2013

Qu’est-il arrivé à la présomption d’innocence?


L’article 33 de la Charte des droits et libertés québécoise stipule qu’un individu est présumé innocent jusqu’à preuve du contraire. Malheureusement, ce principe, garant des libertés et de la démocratie, est de plus en plus bafoué.

Le premier coupable est le ministère du Revenu du Québec. Le législateur n’a  pas hésité à promulguer des lois et règlements qui vont à l’encontre de la charte  dans le but exprès de renflouer les coffres de l’État. Pourquoi s’embarrasser de beaux principes si cela risque d’amputer le trésor public? Les exemples d’abus de l’ARQ (autrefois MRQ) sont légion. (voir ici, ici, et ici)

Loin de moi l’idée de défendre les fraudeurs du fisc, mais avec tous les moyens à la disposition des fonctionnaires, il serait certainement possible de les coincer sans imposer aux contribuables honnêtes l’odieux de la présomption de culpabilité.


Un autre domaine où la présomption de culpabilité a préséance est celui de l’environnement. Dans ce cas, le lobby des écologistes a convaincu le politicien/législateur d’ignorer la charte pour mieux piéger les pécheurs et les punir le cas échéant.

Yvan Allaire, Président exécutif du conseil d’administration de l’Institut sur la gouvernance (IGOPP) dénonce la Loi sur la qualité de l’environnement qui stipule que lors d’une infraction à la loi, l’administrateur ou le dirigeant d’une entreprise est présumé coupable à moins qu’il ne prouve le contraire.
En matière d’environnement, les zélotes de la religion écologique ont pris le contrôle du ministère de l’Environnement. S’ils ont  réussi à imposer une clause de présomption de culpabilité à la Loi sur l’environnement sous un gouvernement libéral, imaginez ce qui pourrait advenir sous un gouvernement péquiste majoritaire? Verrons-nous bientôt un tribunal inquisitoire, présidé par l’ex-ministre Daniel Breton, chargé de débusquer les climatosceptiques?

Enfin, les révélations de la commission Charbonneau ont poussé la population au bord de la révolte. Les politiciens ont jugé nécessaire de légiférer rapidement pour apaiser la grogne populaire. La nouvelle loi adoptée à toute vapeur stipule que les gestionnaires d’entreprise désirant participer aux lucratifs contrats publics ne bénéficient plus de la présomption d’innocence. Ils doivent donc démontrer qu’ils n’ont pas péché pour avoir le privilège de participer aux appels d’offres de l’État.

Je suis le premier à dénoncer le gaspillage des fonds publics résultant  de la collusion entre des entrepreneurs véreux, des fonctionnaires pourris et des politiciens tordus. Fallait-il pour autant imposer l’odieux de la présomption de culpabilité à tous les entrepreneurs? C’est d’autant plus inacceptable que les fonctionnaires et les politiciens continuent de bénéficier de la présomption d’innocence, un bel exemple de deux poids, deux mesures.

Il est important de se rappeler que le législateur est avant tout un politicien. Il n’est donc pas surprenant que les intérêts du politicien priment sur ceux du législateur. Les priorités politiques, les incitatifs électoralistes ou la pression populaire ne justifie en aucun cas que le législateur ignore un principe aussi fondamental que la présomption d’innocence. Accepter que le concept de présomption de culpabilité soit justifié dans certaines circonstances c’est comme accepter que le recours à la torture soit parfois justifié. Dans un cas comme dans l’autre, c’est inacceptable en toutes circonstances.

Le chiffre du jour : entre 20 % et 30 %

Dans la région de Montréal, les soumissions auraient baissé entre 20 % et 30 % depuis la création des escouades spécialisées dans la lutte contre la collusion et la corruption.

La réflexion du jour

La place du privé dans le domaine de la santé suscite bien des débats. Mais pour une personne qui a mal, qui est malade, qui doit cesser ses activités à cause d'un problème de santé, la question prend une autre dimension. Plusieurs sont prêts à garder la vieille voiture un peu plus longtemps, ou à reporter à plus tard un voyage dans le Sud, afin de pouvoir payer la clinique où on s'occupera rapidement de leur problème.

Le chiffre du jour : 66 %

Selon un sondage mené par l'Institut Environics, dont les résultats ont été dévoilés la semaine dernière, les Québécois sont plus nombreux que les autres Canadiens à vouloir avoir la possibilité de payer pour des soins de santé privés, lorsque les mêmes services dans le réseau public ne sont pas accessibles assez rapidement.

 APPUI AU PRIVÉ Ensemble du Canada : 54% Québec : 66% Ontario: 46% Alberta 48%

24 janvier, 2013

Henriette Dessaulles (1860 – 1946) : ces petites choses de notre Histoire


 Revue de livre par Louise V Labrecque

 Originaire de Saint-Hyacinthe,  Henriettte Dessaulles épousa en  1881 Maurice Saint-Jacques, lequel mourut quelques années plus tard des suites d’une pneumonie.  Veuve avec sept enfants, elle se retrouve alors dans l’obligation de devoir gagner sa vie.  Sous divers pseudonymes, tant il était inconvenant pour les femmes de publier à l’époque, elle signa plusieurs papiers, dans divers journaux, notamment  Le Journal de Françoise, Le Canada, La Patrie, Le Nationaliste.  En 1911, son cousin Henri Bourassa fonda le journal Le Devoir où elle inaugura une chronique hebdomadaire : « lettre de Fadette », laquelle nous lègue pas moins de 1700 textes.

Ainsi, comment se fait-il que si peu de contemporains ne connaissent aujourd’hui cette grande dame de notre littérature québécoise et canadienne ?  En effet, en plus d’un talent littéraire remarquable, elle nous a laissé une œuvre ayant connue un grand succès à l’époque. De ce fait, certains vieux de la vieille  se souviendront peut-être de cette Fadette, laquelle entrait littéralement à l’intérieur des chaumières, en publiant  ses chroniques,  entre 1911 et 1946. Mais finalement, plusieurs en auront conservé un vague souvenir, un sourire amusé, ou une simple référence en bas de page.  Pourtant, elle en fit cinq recueils, regroupant ses meilleurs papiers, rappelant combien la condition des femmes était difficile à l’époque. Mais, c’est en lisant son journal intime, que je fus, pour ma part, happée par la beauté de cette plume, et le destin de cette femme.  En effet, l’art de madame Dessaulles possède la simplicité directe de la société qui l’inspire, s’adressant à l’intime, d’abord et avant tout.  Il faut dire que ses mots sont empreints d’une telle vérité psychologique, qu’ils rejoignent, dans la galerie de notre mémoire, des anecdotes historiques et des souvenirs de famille; tant et si bien qu’on se demande si ces personnages sont réels ou fictifs, si tout cela a bel et bien existé, tant l’écriture est ornée d’une touche discrète de poésie, ou agrémentée d’humour. En somme, Henriette Dessaulles manifeste, dans l’écriture de son journal, un talent exceptionnel pour utiliser une langue vivante, et mettre en lumière de savoureux canadianismes, sans verser dans le commun ou le vulgaire. C’est un art difficile où plusieurs auteurs de talent se sont fourvoyés. De plus, le sens de l'observation de cette grande dame n’a de cesse de ravir les esprits, tant l’éclairage est savamment dosé, sachant faire la part des choses, montrant les défauts, mais aussi les qualités des gens, par exemple l’ardeur au travail des religieuses, l’hospitalité cordiale et sans calcul des domestiques, le tout avec un fort esprit libéral, pour l’époque.  Ainsi, il semble bien qu’il exista une autre femme derrière l’image de la sage Fadette, une femme assumant sa liberté d’être et de penser. Mais comment savoir ? Rien n’a été écrit sur elle, ou si peu.  Nous voilà donc réduit à nous contenter de lire entre les lignes, avec le peu d’informations disponibles sur sa vie, sinon que le nom Fadette fut choisi par Henriette elle-même, en référence à Georges Sand et son célèbre roman « Fadette ». Et tout le reste n’est que littérature ! Nous n’en savons rien, et je tenterai de poursuivre mes recherches à ce sujet, afin de vous en livrer les fruits, dans un prochain article. Quoi qu’il en soit, s’il y a une chose à savoir, c’est qu’il ne faut pas se fier aux apparences. En effet, sous ses allures délicates et fragiles, Henriette Dessaulles, était une femme  forte, un gant de fer, et il a fallu, de toute évidence, du courage à cette femme, pour écrire ainsi, dans l’aventure d’une vie traversée par le drame:   la perte de l’être tant aimé.

Bref, plus d’une fois j’ai songé à mes ancêtres, en lisant ce livre. Eux aussi ayant tant lutté, tant aimé la terre, les livres, la musique, et la vie; et selon leurs tempéraments respectifs, l’ayant vécue dans ce qu’elle nous offre de plus vrai, de plus beau, et cela dans nos traditions, à la fois québécoises et canadiennes.

-Dessaulles, Henriette ,  Journal, Bibliothèque du Nouveau Monde, Les Presses de l’Université de Montréal, 1989, Montréal, Québec. 

La réflexion du jour

La plupart des entreprises du Canada paient plus par employé que leurs homologues des États-Unis pour se conformer aux exigences réglementaires. C'est ce que révèle un rapport publié aujourd'hui par la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI).

Le chiffre du jour : 6 153 $

C'est dans la catégorie des petites entreprises (moins de 5 employés) - celle où il y a le plus d'entreprises au Canada et aux États-Unis - que l'on constate le plus grand écart de coût. Pour se conformer à la réglementation gouvernementale, les entreprises de cette taille paient 45 % de plus par employé au Canada (5 942 $) qu'aux États-Unis (4 084 $). Au Québec, l'écart est encore plus important, les petites entreprises déboursant annuellement 6 153 $.

23 janvier, 2013

La redistribution peut tuer le goût de l’effort

Le concept de redistribution a pour finalité d’offrir un parachute minimal à ceux qui ont tiré la courte paille ou qui passent un mauvais moment. Malheureusement, comme c’est trop souvent le cas, lorsque les gouvernements interviennent dans la vie des gens, les bonnes intentions ne suffisent pas. Comme caricaturée dans la courte vidéo qui suit, la plupart du temps, la redistribution pénalise l’effort et récompense l’incompétence.

 

 Via Richard Martineau

La réflexion du jour

Si Alcan était restée propriété québéco-canadienne, est-ce que l’entreprise s’en serait mieux sortie à la suite de la fabuleuse crise financière de 2008-2009?
 ......
La santé financière d’une multinationale comme Alcan est tributaire de la conjoncture mondiale du prix des métaux. Quand il y a une crise économique et financière qui se répercute à la baisse sur le prix des métaux, comme ce fut le cas avec l’aluminium, l’entreprise ne peut pas aller à contre-courant de la tendance mondiale.--- Michel Girard

Le chiffre du jour : 30 G$

Grosse nuance cependant : le Québec serait aujourd’hui dans le trou de 30 milliards si la Caisse et un groupe de partenaires du Québec inc. s’étaient lancés dans la surenchère pour éviter qu’Alcan ne tombe dans l’escarcelle de RioTinto.

Oui, on détiendrait un certain contrôle sur les destinées d’Alcan, mais à quel prix!

(NDLR Que les interventionnistes prennent bonne note.)

22 janvier, 2013

Subventions : les perles du 12 au 17 janvier 2013


Chaque semaine Serge Laplante publie sur son blogue, Où vont vos impôts, la liste des subventions annoncées par le gouvernement.

Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques. Ce n’est certainement pas l’arrivée d’un gouvernement péquiste, plus interventionniste que le PLQ, qui va mettre fin à la culture subventionnaire du modèle québécois.

La perle des perles cette semaine est une subvention de 20 000 $ au Community Groups Network. Je sais, 20 000 $ ce n’est même pas une goutte d’eau dans l’océan des subventions. Mais cette subvention est un bel exemple que les politiciens sont prêts à subventionner n’importe quoi pourvu que ce soit à des fins électoralistes. Il existe des milliers de groupes et d’organisations qui sollicitent l’aide des politiciens et c’est tellement facile de dépenser l’argent des autres.
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3,29 millions $
Aux Mohawks d’Akwesasne
Profitant de sa première visite à Akwesasne, la ministre déléguée aux Affaires autochtones, Élisabeth Larouche, et le grand chef Mike Mitchell ont signé le renouvellement pour cinq ans d’une entente de développement économique.

104 000 $
Au Tournoi Pee-Wee de Québec
Contribution gouvernementale pour la tenue de la 54e édition du Tournoi International de Hockey Pee-Wee de Québec, qui se déroulera du 14 au 24 février prochain au Colisée Pepsi.

20 000 $
Au CCGN
Considérant que c’est «une petite somme pour faire quelque chose de positif», le ministre responsable de la Métropole, Jean-François Lisée, a accepté d’accorder une subvention de 20 000 $ pour appuyer une tournée du groupe qui a réalisé une chanson hip hop bilingue qui fait la promotion du rapprochement entre jeunes anglophones et francophones du Québec.  

312 500 $
À Diffusion Saguenay 
Aide financière du ministère de la Culture à Diffusion Saguenay pour l’achat d’équipements spécialisés pour la salle de spectacle de Chicoutimi.  

269 192 $
Au RIASQ
Subvention au Réseau intercollégial des activités socioculturelles du Québec (RIASQ) pour sa saison artistique 2012-2013. Grâce à ce soutien financier, les étudiantes et les étudiants pourront prendre part à des évènements intercollégiaux tels que Cégeps en spectacle, l’Exposition intercollégiale d’arts visuels, le Festival intercollégial de danse, le Circuit d’improvisation du RIASQ, le Festival intercollégial de théâtre et le Concours intercollégial d’écriture dramatique.

12 500 $
Au Gatineau Loppet
Subvention pour la tenue de la 35e édition de la Gatineau Loppet, qui se déroulera du 15 au 17 février prochain. S’inscrivant dans le circuit Worldloppet, qui regroupe seize pays, la Gatineau Loppet est un événement de ski de fond parmi les plus reconnus au Canada.

50 000 $
À Autobus Maheux
Une subvention est accordée au transporteur Les Autobus Maheux ltée pour le maintien du parcours Amos-Matagami.

135 000 $
Au Festival Igloofest
Contribution financière de Tourisme Québec pour la 7e édition du Festival Igloofest qui aura lieu du 17 janvier au 9 février 2013 au Vieux-Port de Montréal.

57 021 $
Au concours Science, on tourne!
Organisé par le Centre de démonstration en sciences physiques du collège François-Xavier-Garneau, le concours scientifique intercollégialScience, on tourne! , qui en est à sa 21 édition, permet aux cégépiens du Québec de rivaliser entre eux en démontrant leur ingéniosité dans le cadre d’une activité scientifique ludique.

La réflexion du jour

Plusieurs affirment de même que les produits biologiques sont plus nutritifs que d'autres produits traditionnels. Néanmoins, une étude indépendante publiée récemment réfute l'argumentaire. L'étude recense plus de 160 études scientifiques qui comparent les produits biologiques aux produits courants, du jus d'orange, au maïs biologique, jusqu'à l'analyse de certaines viandes biologiques. Contrairement à ce que plusieurs pensent, l'étude conclut que la thèse des vertus nutritionnelles des produits biologiques reste à faire.--- Sylvain Charlebois, vice-doyen à la recherche et aux études supérieures de l'Université de Guelph, en Ontario.

Le chiffre du jour : 31 morts

En ce qui concerne la salubrité alimentaire, puisque les pratiques de production biologique augmentent la propagation d'agents pathogènes, une bonne partie des rappels et alertes alimentaires au Canada ces dernières années s'appliquent à des produits biologiques. Manifestement, le rappel majeur de graines germées qui avait secoué l'Allemagne, tuant ainsi 31 personnes, émanait d'une ferme biologique. Le rappel qui avait tué trois personnes aux États-Unis, dont un jeune garçon de deux ans, provenait aussi d'une ferme maraîchère californienne biologique. Plusieurs consommateurs croient que les produits biologiques sont plus salubres que d'autres produits. Or, plusieurs études démontrent, avec faits probants à l'appui, que c'est tout à fait le contraire.

(NDLR La propagande écologique est aussi dangereuse que la propagande capitaliste, mais la première n'est jamais dénoncée par les bien-pensants!)

21 janvier, 2013

Le parti conservateur du Québec


La participation d’Adrien Pouliot à la course à la chefferie du Parti conservateur du Québec (PCQ) améliore considérablement la crédibilité de ce parti.

Adrien Pouliot est aujourd’hui le seul politicien crédible qui défend une droite économique et remet véritablement en question un modèle socio-économique  voué à la faillite.

Évidemment, il est trop tôt pour crier victoire. M. Pouliot doit avant tout être élu chef du PCQ. Ensuite, il devra accéder à l’Assemblée nationale. Finalement, le PCQ devra convaincre une tranche importante de l’électorat.

Depuis cinq décennies, les cerveaux d’une majorité d’électeurs ont été littéralement lessivés par une gauche bien-pensante. Ils sont incapables de faire la distinction entre droite économique et droite sociale. Pour les défenseurs du modèle québécois, libre marché, entreprise privée, concurrence, responsabilisation, effort, etc. sont des notions capitalistes diaboliques qu’il faut combattre à tout prix.

Les forces en présence sont disproportionnées. Le PCQ et son chef seront démonisés et harcelés par tout ce que le Québec compte de gauchistes et de pro-interventionnistes : journalistes, chroniqueurs, éditorialistes, syndicats, ordres professionnels, et plus généralement tous les subventionnés qui sont accrochés aux mamelles de l’État.

Dans de telles circonstances, ce sera un défi titanesque de convaincre, même dix pour cent des électeurs, de la nécessité de réduire la taille de l’État au profit d’une économie dynamique qui inspire l’entrepreneuriat et favorise la croissance. Évidemment, ce n’est pas une raison pour baisser les bras. Il faut plutôt redoubler d’effort, car au fil des ans la croissance morbide de la dette et la détérioration des services convaincront de plus en plus d’électeurs de la nécessité d’imposer une bonne cure d’amaigrissement à l’État.

J’admire le courage et la détermination de M. Pouliot. La création d’un parti de droite économique est un travail de longue haleine qui requerra beaucoup d’effort et de ressources. Je souhaite qu’il reçoive les appuis nécessaires et persiste, car c’est le seul espoir d’avoir un jour une voie à l’Assemblée nationale qui fera contrepoids aux gauchistes et pro-interventionnistes qui monopolisent l’Assemblée nationale depuis trop longtemps.

Mario Dumont s’entretient avec Adrien Pouliot.

La réflexion du jour

Des frais de scolarité plus élevés écarteraient sans doute des universités des étudiants qui vont simplement y étirer leur adolescence dans les agoras des facultés de sciences humaines. Ils permettraient de recruter plus de professeurs et de chercheurs de haut calibre; de mieux équiper les laboratoires et les bibliothèques; de rénover les pavillons vieillissants, bref d’offrir de meilleurs services aux étudiants qui s’inscrivent pour étudier sérieusement.--- Jean-Jacques Samson

Le chiffre du jour : 18 %

Le bas niveau des frais de scolarité n’a pas eu une incidence directe ces 20 dernières années sur le taux de fréquentation des universités, la réussite des études et le taux de diplomation. Pas moins de 46 % des étudiants du Québec accèdent à l’université comparativement à 37 % ailleurs au Canada, mais seulement 28 % obtiennent leur diplôme universitaire au Québec contre 30 % dans les autres provinces. Des centaines de millions sont dilapidés dans des études non complétées par 18 % des étudiants qui s’inscrivent à un programme de baccalauréat.

20 janvier, 2013

Caricatures québécoises

Bande sonore : Call me a doctor, Tommy Bass

La réflexion du jour

En Ontario, les médecins spécialistes sont également mis à contribution et une partie de la rémunération du personnel est notamment fonction des résultats aux urgences. De tels bonis à la performance sont encore une hérésie au Québec. De plus, les membres du personnel de certains hôpitaux sont tous équipés d'un iPhone pour avoir un accès plus rapide aux données critiques.---Francis Vailles

Le chiffre du jour : 17 heures c. 57 min.

Au Québec, il faut 17 heures pour voir un médecin dans un hôpital, selon les chiffres officiels. Et encore, s'agit-il du temps d'attente des patients installés sur une civière.

Pendant ce temps, en Alberta, le temps d'attente est de moins de deux heures, en moyenne. En fait, au moment précis où j'écris ces lignes, il faut patienter 57 minutes aux urgences du Rockyview General Hospital, de Calgary.


(NDLR Un Montréalais peut aller se faire soigner à Calgary en moins de temps (6 heures d’avions, 4 heures de transit, 1 heure d’attente) qu’il en faut à Montréal!)

19 janvier, 2013

La réflexion du jour

Cet automne, après avoir aboli la hausse des droits de scolarité, le ministre de l'Enseignement supérieur, Pierre Duchesne, a remis en question le sous--financement des universités alors que le Parti québécois a longtemps réclamé un réinvestissement massif lorsqu'il était dans l'opposition.

Le chiffre du jour : 850 M$

Une nouvelle étude réalisée par la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) révèle que le sous-financement des budgets de fonctionnement des universités québécoises, lorsqu'ils sont comparés à ceux des autres universités canadiennes, a atteint 850 M$ en 2009-2010, soit l'équivalent de 24% de leur budget de fonctionnement de cette année-là. Ce montant représente 4000$ par étudiant à temps complet. L'écart s'élargit sans cesse depuis qu'il a été mesuré une première fois à 375 M$ en 2002 par un comité conjoint formé par la CREPUQ et le ministère de l'Éducation.

18 janvier, 2013

Fiscalité : la courbe de Laffer


Il y a un dicton qui dit : trop d’impôt tue l’impôt. Les gauchistes prétendent que ce dicton est un mythe véhiculé par les capitalistes.

Pourtant, l’économiste Arthur Laffer a démontré que ce dicton reflète bien la réalité. La courbe de Laffer est une modélisation économique démontrant que la relation positive entre croissance du taux d’impôt et croissance des recettes fiscales s'inverse lorsque le taux d'imposition devient trop élevé.

Christina Romer, qui a conseillé les administrations Clinton et Obama, considère que le taux d’imposition optimal est de 33 % :

However, although Romer-Romer article did not explicitly discuss theLaffer Curve, its results imply that the hump rate is much lower, something like 33%. To see this consider the following example. Suppose a country’s GDP is $100 billion, and suppose its tax rate is 33%. Then its tax revenue will be 33% of $100 billion, or $33 billion. Now suppose it raises taxes to 34%. If the Romer-Romer result is accurate, then this will decrease GDP by 3% to $97 billion. Tax revenue will be 34% of $97 billion, or $32.98 billion. Note that this is slightly less than the revenue at the 33% rate. If you experiment with other tax rates, you’ll see that revenue is maximized when the tax rate is 33 1/3 %. Moreover, as the tax rate increases to rates higher and higher than 33 1/3 %, government revenue becomes smaller and smaller.

Les politiciens anglais l’ont appris à leurs dépens. En 2010, le gouvernement anglais avait haussé les impôts des plus riches, afin de rétablir les finances de l'État. Or, le gouvernement s'est retrouvé avec moins de revenus au total. L'effet net de la mesure a été négatif, si bien que le gouvernement a fait marche arrière.

Malgré les avis répétés des économistes et l’expérience anglaise, les gauchistes français, guidés par leur gourou, François Hollande, foncent allègrement vers le désastre. Qu’importe la réalité économique, pourvu que le bon peuple n’y voie que du feu et le bon peuple sera toujours prêt à croire que les riches doivent payer plus.

La réflexion du jour

Le déséquilibre grossier dans la répartition des droits de parole fait de ce sommet (ndlr sommet sur l'éducation supérieure) un simulacre de réflexion, une mascarade destinée à piéger les universités pour leur imposer la volonté des syndicats et de leurs tentacules, les associations étudiantes. Quel dommage que les universités prennent part à cet événement, car elles ne font que légitimer le traquenard qui leur est tendu!--- Nathalie Elgrably-Lévy

Le chiffre du jour : 13 %

Finalement, parce que ce Sommet (ndlr sommet su rl'éducation supérieure) est l’équivalent d’un «dîner de cons», avec les représentants universitaires dans le rôle des cons qu’on s’amusera à ridiculiser. En effet, pendant chaque rencontre, 60 droits de parole sont accordés. Trois d’entre eux sont réservés à des représentants de l’Université du Québec, trois autres sont destinés à des représentants des autres universités, un droit de parole est attribué au recteur de l’université où se tient la rencontre et un autre au président du CA d’une université. Au total, les universités disposent de 13 % des droits de parole.

17 janvier, 2013

La réflexion du jour

La plupart des historiens prétendent que le Québec a connu une période sombre durant la « Grande Noirceur ». Pourtant, les données statistiques de l’époque contredisent cette interprétation. Loin de connaître le déclin relatif et le retard croissant suggérés par les livres d’histoire, le Québec a plutôt vécu une période de « Grand rattrapage » économique et social de 1945 à 1960.---Vincent Geloso

Le chiffre du jour : 80 c. 100

Au chapitre de l’éducation supérieure par exemple, pour chaque tranche de 100 Ontariens qui possèdent un diplôme universitaire, seulement 71 Québécois en détiennent un en 1951. Dix ans de « Grande Noirceur » plus tard, cette proportion passe à 85. Durant la « Révolution tranquille », le Québec recommence à perdre du terrain et ce chiffre baisse à 78 en 1981. Les plus récentes données disponibles indiquent que ce ratio est maintenant de 80.

16 janvier, 2013

Régime de retraite des employés de l’État : une bombe à retardement



La viabilité des régimes de retraite des employés de l’État (publics et parapublics) sera un enjeu politique incontournable en 2013.

Quelques chiffres: les futures pensions des 567 000 employés actifs et des 313 000 retraités de l’État coûtent 5,3 G$ par année (2.5 milliards en coût annuel plus 2.8 milliards en intérêt) au trésor québécois.

Mario Dumont et Michel Girard en discutent.

La réflexion du jour

(NDLR Commentaire de Benoît Aubin suite à l'annonce de la création de la brigade EPIM.)

Mais la question demeure: n’y avait-il pas déjà des policiers, des évaluateurs , des vérificateurs, des inspecteurs, des enquêteurs, des étages de fonctionnaires hiérarchisés, supposés approuver le travaux et devis de leurs subalternes, à l’hôtel de ville, à la communauté urbaine, aux affaires municipales, au Trésor, ou chez le directeur général des élections, tout un appareil bureaucratique chargé, justement, d’administrer la ville correctement?

Mais que faisaient donc ces gens-là pendant toutes ces années où des maffieux et des fonctionnaires corrompus se remplissaient les poches? Est-ce à dire que personne ne faisait son travail? Ou que le système est si inepte que n’importe qui pouvait tricher? Alors, pourquoi garder tout ce monde sur la liste de paye?

Le chiffre du jour : 500 M$

Cette année seulement, Hydro-Québec Distribution prévoit dépenser tout près de 500 millions $ pour acheter de l'électricité dont elle n'a pas besoin. «Des achats que l'ancien gouvernement libéral a imposés à Hydro-Québec à coups de décrets ministériels. Et notre société d'État est maintenant prise avec cette électricité dont personne ne veut», déplore M. Blain.--- Jean-François Blain, analyste en énergie pour le compte de l'Union des consommateurs

(NDLR La privatisation d'Hydro-Québec permettrait d'éviter ces dérapages dont les contribuables font les frais.)

15 janvier, 2013

La réflexion du jour

Les conservateurs, comme les libéraux l'avaient tenté sans succès - forcés de reculer devant le coût politique de l'opération - essaient de casser un système, celui de l'assurance-chômage comme mode de vie. Cela sera certainement pénible à court terme, mais l'effet final sera bénéfique sur une plus longue période si on réussit à mettre fin à une tradition débilitante.--- Alain Dubuc

Le chiffre du jour : 34 %

Cette réforme (ndlr la réforme de l'assurance-emploi) frappe essentiellement l'est du Canada. En Alberta, seulement 9% de ceux qui demandent de l'assurance-emploi sont des travailleurs saisonniers; 14% en Colombie-Britannique. La proportion bondit à 34% au Québec, à 46% au Nouveau-Brunswick et à 51% à Terre-Neuve. Mais comme le Québec a une grosse population, 40% de ces chômeurs saisonniers sont québécois.

14 janvier, 2013

Québec 2013 : il faut garder espoir


L’année 2012 a été particulièrement déprimante : corruption, immobilisme, corporatisme, mépris des institutions, dette record, détérioration des services publics, etc. A-t-on atteint le fond du baril? Il faut l’espérer.

Il y a des signes qui nous permettent de garder espoir. Lorsque des gauchistes interventionnistes notoires comme Paul St-Pierre-Plamondon, fondateur de Génération d’idées, Dominic Champagne, metteur en scène et activiste environnemental, Pascale Navarro, journaliste et auteure, Yvon Bolduc, président-directeur général du Fonds de solidarité, produisent des textes dans lesquels apparaissent les mots concurrence, efficacité, productivité, décentralisation, responsabilisation, etc., il est permis de croire que quelque chose a changé.

Si les textes publiés dans Le Devoir les 3, 4 et 5 janvier dernier, journal gauchiste par excellence, avaient été signés par Pierre Duhamel, Claude Monmarquette, Lucien Bouchard, Nathalie Elgrably-Lévy et Joseph Facal, tous les gauchistes que compte le Québec les auraient dénigrés en accusant les auteurs de trahir le merveilleux modèle québécois qui a si bien servi les intérêts syndicalistes et corporatistes depuis plus de cinquante ans.
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Le Devoir 3 janvier 2013
Dominic Champagne, Geneviève Dorval-Douville, Miriam Fahmy, Pascale Navarro, Paul St-Pierre-Plamondon - Les auteurs reviennent d’une mission d’exploration du modèle

Le Québec est à la croisée des chemins. Le climat de méfiance à l’égard des pouvoirs publics et de l’économie nuit à l’espoir, à l’optimisme. Il faut renverser la vapeur, mettre à jour nos connaissances sur ce qui se fait de mieux dans le monde. Le modèle suédois nous a attirés parce que, comme au Québec, il est bâti sur l’importance de la démocratie, de l’intervention de l’État et de la redistribution de la richesse. Mais les Suédois parviennent mieux que nous à réduire les inégalités et à redistribuer la richesse, et leur économie, plus productive, contribue à mieux gérer la dette publique. Comment font-ils ? Nous sommes allés voir.

Notre premier constat, qui tranche radicalement avec la situation québécoise, est le suivant : les Suédois misent sur la confiance. Confiance envers les institutions publiques, les entreprises privées, les gouvernements et leurs concitoyens. Par exemple, en Suède, les contrats ne comportent pas un nombre incalculable de clauses en petits caractères, mais se scellent plutôt sur une poignée de main, après entente écrite ou verbale sur les points importants. Une approche bien différente de ce qui prévaut en Amérique du Nord.

Cette confiance a son pendant : les Suédois ne tolèrent aucunement la corruption. Toute tricherie est systématiquement et sévèrement punie. Là-bas, lorsqu’une personne ou une organisation triche, détourne, abuse d’une situation, on ne rétorque pas en disant que c’est « normal », au sens de « tout le monde le fait ». Au contraire, si quelqu’un rompt le contrat social, il sera sanctionné, et durement.

Mona Sahlin, aspirante à la fonction présidentielle, en a fait l’expérience douloureuse lorsqu’elle a dû retirer sa candidature à la suite de l’« affaire Toblerone », où il a été révélé qu’elle avait utilisé sa carte bancaire professionnelle pour des petits achats privés, dont une tablette de chocolat. Les Suédois ont compris qu’en sanctionnant toute forme de corruption, ils contribuaient à la prospérité sociale et économique de leur nation.

Cette confiance s’appuie également sur un levier de taille : la grande transparence qui règne dans les affaires publiques. Par exemple, si un citoyen demande à avoir accès à un document des finances publiques, il n’a pas besoin de s’identifier ni de dire pourquoi il désire cet accès. Le document doit être fourni dans un délai raisonnable. Idem avec les déclarations de revenus des particuliers : celles-ci sont publiques et accessibles à tous, sur demande !

Permis d’innover

Ce principe de « tolérance zéro » à la tricherie rend les Suédois plus ouverts au changement : les gouvernements ont les coudées franches pour innover. Tant les mesures environnementales avant-gardistes que les expérimentations dans les modes de livraison des services de santé par le privé sont rendues possibles par la confiance qui règne : les Suédois savent que l’intérêt public est toujours dans la ligne de mire de leurs gouvernants, qu’ils soient de droite ou de gauche.

C’est ainsi que des réformes comme celle sur les régimes de retraite, évoquée récemment par l’Institut économique de Montréal, ont été mises en place. Devant certains problèmes identifiés, loin de proposer directement des solutions venues d’en haut, les Suédois ont amorcé une réflexion collective mettant à profit, de façon transparente, tous les partis, syndicats, institutions, entreprises et citoyens impliqués. Ils ont évalué différentes options et ont choisi celle qu’ils trouvaient la mieux adaptée à leur situation, dans une vision à long terme. Et ils ont fait un suivi par la suite pour évaluer les impacts et apporter les adaptations nécessaires.

Dans un tel climat de transparence et de confiance, beaucoup de choses sont possibles.

Est-ce que de telles réformes de la fonction publique ou des régimes de retraite seraient souhaitables pour le Québec ? Seule une réflexion en profondeur, impliquant toutes les parties prenantes, permettrait de le savoir. Il est toutefois essentiel de rappeler que plus de 70 % des travailleurs sont syndiqués en Suède, ce qui rend l’introduction de la concurrence ou de changements budgétaires moins périlleux pour la classe moyenne. De plus, la Suède misant sur une taxe de vente et des paliers d’imposition sur le revenu beaucoup plus élevés qu’au Québec, elle est en mesure de garantir à ses citoyens un filet social propre à maintenir la confiance même lors de décisions budgétaires ou économiques difficiles.

Les pressions de la mondialisation

Comme tous les autres États-providence, l’État suédois est soumis aux pressions de la mondialisation et du néolibéralisme. Mais la Suède se distingue en deux points :

contrairement à d’autres pays, elle n’a pas rejeté le vocabulaire social-démocrate, dont les mots-clés sont encore bien présents dans le discours ambiant : protection sociale, égalité, sécurité, bien-être. Parce que le champ lexical de la solidarité persiste dans le discours, la réalité qu’il représente continue d’être non seulement souhaitable, mais possible aux yeux des Suédois ;

tandis que l’Amérique du Nord et beaucoup de pays de l’Europe continentale allèguent l’impossibilité de maintenir en place une forte protection sociale en raison de son coût élevé, la Suède cherche des nouveaux moyens d’atteindre l’égalité. L’égalité continue d’être la cible, ce sont les moyens qui changent.

Pour les Suédois, l’univers des possibles n’a donc pas rétréci. Ils n’ont pas réduit leur vision du monde à deux propositions antinomiques : prospérité ou égalité. Ils ont continué de croire dans la possibilité d’un État-providence qui conjugue les deux, et ont choisi d’adapter les moyens d’y parvenir.

La droite ou la gauche québécoises seraient-elles disposées à envisager des nouvelles façons d’atteindre l’égalité et la prospérité ? Pour le moment, rien ne le laisse présager. La disposition à innover, à prendre des risques, se nourrit de la confiance et de la transparence. Au Québec, la méfiance (justifiée ou non) à l’égard des pouvoirs publics, privés et associatifs a engendré une rigidité dans la pensée qui empêche la recherche de solutions consensuelles et innovantes. La confiance, et la flexibilité cognitive qui l’accompagne, sont à édifier d’urgence pour relever les défis actuels et futurs du Québec !

La réflexion du jour

C'est depuis le développement de la Baie-James et la victoire juridique des Cris sur le Québec que les autochtones du Québec ont construit de toutes pièces une fable sociale et historique leur octroyant le droit moral de s'inscrire en marge de toute responsabilité et contrainte citoyenne et les justifiant à n'en revendiquer que les avantages.---RÉJEAN MORISSETTE, négociateur dans le dossier de la Paix des Braves.

Le chiffre du jour : 550 000 $

Ainsi, lorsqu'il est rapporté que Mme Spence et son conjoint se sont octroyé une rémunération annuelle de 250 000$ pour gérer un village de 1600 personnes, il faut comprendre une rémunération équivalente à 550 000$ pour une personne qui paie des impôts et des taxes.

13 janvier, 2013

La politique québécoise en caricatures

Bande sonore : Sunshine, Lifeguard Nigths

La réflexion du jour


Le raisonnement sous-jacent à ces mesures (ndlr : utilisation du privé pour fournir des services publics) est que l’intervention de l’État dans l’économie performe mieux lorsqu’elle est en concurrence avec le privé que lorsqu’elle prend la forme d’un monopole étatique.---Le Devoir

(NDLR si des gauchistes tel que Dominic Champagne, Geneviève Dorval-Douville, Miriam Fahmy, Pascale Navarro et Paul St-Pierre-Plamondon peuvent faire ce constat c'est que tout n'est pas perdu.)

12 janvier, 2013

La réflexion du jour

Si la classe politique cherche l’intérêt des Québécois, il lui faut s’initier rapidement aux principes économiques les plus élémentaires. Elle apprendra, entre autres, que trop d’impôt tue l’impôt et freine la prospérité ou encore que le calcul des «retombées économiques» est une fraude intellectuelle.--- Nathalie Elgrably-Lévy

Le chiffre du jour : 9,5 % c. 35 %

Entre 2000 et 2012, la population québécoise a augmenté de 9,5 %. Pourtant, la taille de l’État, mesurée par les dépenses du gouvernement du Québec, a grimpé de 35 % (en dollars constants). L’appareil gouvernemental ne peut engraisser aussi rapidement sans menacer la santé de l’économie du Québec. Dans l’intérêt de la province, il devrait s’imposer un régime minceur et retrouver rapidement un poids santé.

11 janvier, 2013

L’impartition des services publics


Les gauchistes aiment nous faire croire que les gouvernements sont les seuls aptes à fournir des services publics. Selon eux, si ces services étaient fournis par des entreprises privées, la population serait exposée aux pires abus, les coûts exploseraient et la qualité des services serait misérable.

Rien n’est moins sûr. L’exemple de Sandy Springs en Georgie démontre le contraire.



Le parti qui proposerait une expérience similaire dans une ville québécoise recevrait sans hésitation mon vote?

La réflexion du jour

Les Québécois francophones ont toujours eu peur de parler d’argent. Pour plusieurs, avoir de l’argent, c’est malsain, sale et pêché. Pourtant, l’argent, ce n’est ni bien ni mal, c’est ce que nous faisons avec l’argent qui importe. L’argent permet de jouir de la vie, alors que sans argent, on jouit de la pauvreté.--- Jean-Marc Léger

Le chiffre du jour : 63 %


(NDLR : L'argent c'est la liberté. Donc pour une majorité de Québécois, la liberté ne fait pas le bonheur. C'est le drame de 50 ans de socialisme à la québécoise.)

10 janvier, 2013

Le chiffre du jour : 43º


Un règlement pour abaisser la température de l'eau dans les CHSLD

Les centres d'hébergement et de soins de longue durée et les résidences privées pour personnes âgées devront désormais munir leurs robinets d'un dispositif pour limiter la température de l'eau chaude à 43º.

(NDLR Pourquoi faut-il un règlement gouvernemental pour réduire la température de l’eau chaude dans les résidences pour personnes âgées? Parce que dans la fonction publique le niveau de déresponsabilisation des gestionnaires est un danger public.)

La réflexion du jour

Personne ne prétend que les fruits et légumes deviendront plus populaires si on en augmente le prix. Alors pourquoi devons-nous expliquer qu’une hausse du prix du livre ne va pas en augmenter la diffusion ?

(NDLR : Le prix unique du livre est un projet qui vise à protéger les libraires. Un autre groupe d'intérêt qui veut se servir de l'État pour protéger ses intérêts au détriment des consommateurs.)

09 janvier, 2013

Les services publics : profit ou gaspillage


Les Québécois croient que les services publics fournis par les fonctionnaires coûtent moins cher que les mêmes services fournis par l’entreprise privée. Cette croyance découle d’un raisonnement fort simpliste : puisque l’entreprise privée doit faire un profit, les coûts d’un service sont nécessairement plus élevés.

Ce raisonnement fait abstraction de deux facteurs forts importants : le gaspillage inhérent à la bureaucratie gouvernementale et la productivité moindre des fonctionnaires. Ces deux facteurs augmentent les coûts d’un service gouvernemental bien au-delà des profits des entreprises, à plus forte raison si ces entreprises opèrent dans un environnement concurrentiel.

La réflexion du jour

Fondées sur le savoir et la pondération, la consultation et le dialogue, les décisions en Suède sont prises avec sérénité et confiance, bien loin du déchirement de chemise qui caractérise la prise de décisions au Québec depuis quelque temps.---Le Devoir

Le chiffre du jour : 800 000

La Suède compte l’un des taux d’analphabétisme les plus bas au monde. Ses citoyens sont en mesure de comprendre les enjeux de société et les solutions proposées. Au Québec, 49 % des adultes âgés de 16 à 65 ans ont des difficultés de lecture. Parmi ceux-ci, 800 000 adultes sont analphabètes. Comment partager une vision commune lorsque tous ne peuvent suivre le débat ?

08 janvier, 2013

La réflexion du jour

Quand on laisse l’État intervenir toujours plus dans l’économie, on encourage la multiplication des lobbyistes. Plus l’État donne des subventions et impose des réglementations, plus le succès d’une entreprise dépend du gouvernement. L’entreprise va donc embaucher des lobbyistes pour assurer son succès. Surtout si son concurrent le fait déjà.--- David Descôteaux

Le chiffre du jour : 550 $

Les ménages subiront une hausse d'environ 550 $ des différents tarifs fiscaux en 2013. La taxe santé, inchangée en 2012, et les hausses de cotisations au Régime des rentes du Québec et à la caisse de l'assurance-emploi font mal.---André Dubuc

07 janvier, 2013

Le gouvernement comme partenaire


Cette courte vidéo explique le rôle joué par le gouvernement auprès des entrepreneurs américains. C’est une caricature qui reflète jusqu’à quel point l’interventionnisme, la fiscalité et la réglementation découragent toute forme d’entrepreneuriat.

Malheureusement, dans le contexte québécois cette vidéo est beaucoup moins caricaturale.

La réflexion du jour

Le dérapage budgétaire du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) donne encore une fois aux contribuables québécois la désagréable impression d'être le dindon de la farce. Des gestionnaires de fonds publics défoncent leur budget et contournent les règles, mais qu'importe. Bienvenue chez Laxisme inc., où l'impunité est garantie.--- Brigitte Breton

Le chiffre du jour : 115 M$

Avec ses 15 000 employés et un budget de 1 milliard$, le CUSM est le deuxième établissement de santé en importance au Québec. Pour l'année 2012-2013, son déficit risque d'atteindre 115 millions$. Du jamais-vu.

(NDLR quelqu'un peut me dire pourquoi l'on paît un conseil d'administration, des vérificateurs internes, externes et gouvernementaux, des cadres d'agences régionale et ministérielle? Tous ces fonctionnaires, grassement payés, ne sont-ils pas là pour éviter de tel dérapage?)

06 janvier, 2013

La politique québécoise en caricatures : revue 2012

La réflexion du jour

Dans le but d’arrondir les fins de mois du gouvernement, les limiers de Revenu Québec vont de temps à autre à la pêche en réclamant à des contribuables des sommes astronomiques d’impôt basées strictement sur des soupçons de revenus non déclarés.---Michel Girard

(NDLR à l'ARQ la présomption d'innocence n'existe pas. Si un petit fonctionnaire en manque d'attention vous accuse, c'est à vous de prouver que vous êtes innocent. C'est la première phase d'un paradis socialiste.)

05 janvier, 2013

La réflexion du jour

Cet été en Grande-Bretagne, Kindle, la division de livres électroniques d’Amazon, a vendu plus de e-books que la maison-mère n’a vendu de livres en papier. Voilà la nouvelle réalité des libraires, celle qui risque de les rendre obsolètes. Les libraires ont Apple et Amazon dans les pattes et c’est ce qui les fait trébucher.--- Pierre Duhamel

Le chiffre du jour : 30 % à 40 %

À entendre les professionnels du livre, une réglementation plus stricte qui empêcherait Costco de vendre les livres de 30 % à 40 % moins cher, assurerait la viabilité des librairies, protègerait la culture, la diversité culturelle, soutiendrait les auteurs et préserverait la concurrence. Les différents partis politiques québécois semblent favorables à ces mesures.

(NDLR un autre groupe d'intérêt qui prêche pour sa paroisse au détriment des consommateurs. Est-ce que les nombreux organismes subventionnés qui prétendent protéger les consommateurs protestent? Bien sûr que non, entre groupes d'intérêt on s'entraide.)

04 janvier, 2013

Péréquation : la fin approche à grands pas


Il y plusieurs expressions pour exprimer la situation du Québec dans le Canada : l’arroseur arrosé; si tu craches en l’air ça risque de te retomber sur le nez; l’effet boomerang; etc.

Le Québec est perçu, avec raison, comme l’enfant gâté de la fédération. Non seulement sommes-nous incapables de reconnaître les avantages de la péréquation, mais en plus on se permet de faire la morale aux Albertains, qui, pour la majeure partie, financent la péréquation.

Le documentaire Les États-Désunis du Canada, un film de Guylaine Maroist, Michel Barbeau et Éric Ruel, décrit bien l’écoeurement des contribuables qui financent les 8 G$ remis au Québec sous forme de péréquation.


(Voir aussi la chronique de Mario Roy.)

La réflexion du jour

Comme le note un des auteurs de l’étude, la majorité des « pauvres » vivent une expérience temporaire. Ça ne veut pas dire qu’il faut cesser de les aider. Ça veut dire qu’il faut surtout leur donner les moyens de gravir les échelons. Ou, comme le veut l’expression populaire, leur apprendre à pêcher, et non seulement leur donner du poisson…--- David Descôteaux

Le chiffre du jour : 87 %

On a divisé les Canadiens en cinq groupes selon leur salaire avant impôts. Et on a suivi l’évolution de leurs revenus sur des périodes allant jusqu’à 19 ans. Quelques conclusions:

 — Les « pauvres », soit ceux dont les revenus étaient les plus faibles, ont le plus augmenté leur revenu.

 — Parmi ce groupe, quatre sur cinq ont vu leurs revenus progresser sur une période de 10 ans. De 1990 à 2009, 87 % des personnes qui étaient au départ dans le groupe des 20 % les plus pauvres ont quitté cette tranche.

03 janvier, 2013

La réflexion du jour

À Victoriaville, les parents de 40 enfants risquent de faire face à un casse-tête à leur retour des vacances des Fêtes. La garderie Jardin d’enfance Zig Zag doit fermer ses portes pour des raisons administratives liées à l’obtention d’un nouveau permis. Dans cette garderie éducative non subventionnée, les parents n’ont pas déposé la moindre plainte et ne demandent rien. Mais la norme bureaucratique domine et le ministère a annoncé cette fermeture par une lettre expédiée par huissier. Fait cocasse, le fonctionnaire apte à donner l’autorisation qui débloquerait le dossier est en vacances jusqu’au 11 janvier… On fait quoi avec les enfants? C’est pas notre problème!---Mario Dumont

(NDLR la bureaucratie est incapable de raisonner, elle suit les règlements à la lettre.)

Le chiffre du jour : 55 %

Influence Communication vient de publier son rapport annuel sur les nouvelles les plus médiatisées de l’année au Québec. Un exercice gigantesque qui scrute tout ce qui s’est dit et écrit sur tous les sujets et qui nous parle de nous-mêmes. Chaque fois que je découvre ce bilan, je me désole de la faible place qu’y occupe l’économie. Cette année, l’écart est encore pire. Les informations économiques ont occupé 55 % moins de place au Québec qu’ailleurs au Canada. Ah! L’économie, les finances, les «grosses business», ce n’est pas pour nous, les Québécois, encore en 2012!

(NDLR pourquoi se casser la tête, au Québec l'État s'occupe de tout!)

02 janvier, 2013

L'inflation n'est pas un remède à la déflation

André Dorais

Shinzo Abe, nouveau Premier ministre japonais, veut mettre en place un nième plan de relance de l'économie.  Celui-ci se distingue des plans précédents dans la mesure où en sus d'une hausse des dépenses publiques, il comporte une hausse du taux d'inflation et une dérégulation des secteurs de l'énergie, l'environnement et la santé.

Shinzo Abe veut en finir avec la déflation qu'il tient responsable de la quasi-stagnation économique des 20 dernières années.  Pour atteindre son objectif, il compte établir une cible d'inflation de 2 %.  Or, quand bien même la Banque centrale du Japon suivrait ses recommandations, cet aspect du plan est voué à l'échec.
Une précision s'impose.  Les autorités parlent de déflation, alors que selon l'indice populaire des prix à la consommation, ceux-ci oscillent autour de zéro d'une période à l'autre, c'est-à-dire qu'il n'y a ni déflation, ni inflation.  Cela s'explique par une faible augmentation de la masse monétaire depuis 20 ans (voir le premier tableau).  Il s'ensuit que la déflation dont elles parlent ne renvoie qu'à des prix qu'elles considèrent trop faibles.

À combattre la déflation par l'inflation, celle-ci vaincra, mais au détriment de la productivité qu'on cherche à augmenter.  Shinzo Abe fait appel à l'inflation pour relancer l'économie, d'abord parce qu'il croit en son pouvoir, ensuite parce que ce lui est plus facile à établir que de réduire le rôle de l'État, seule façon efficace d'accroître la productivité et conséquemment la richesse.

Shinzo Abe, comme la majorité des dirigeants gouvernementaux et de trop nombreux économistes, croit qu'une augmentation de l'inflation, pour autant qu'elle soit contrôlée et modérée, permet de relancer l'économie.  Il est vrai qu'à partir du moment où les autorités monétaires injectent du nouvel argent dans l'économie, il peut en résulter un gain de productivité dans certains secteurs d'activités.  Toutefois, cette augmentation ne relance pas l'économie dans son ensemble, elle se produit plutôt au détriment d'autres secteurs d'activités. 

Les premiers à mettre la main sur ce nouvel argent se procurent davantage de biens et de services, et cela, sans avoir à travailler ou à produire davantage.  Dans le but de répondre à cette demande accrue les producteurs n'ont d'autres choix que d'augmenter peu à peu leurs prix.  Il s'ensuit que les individus qui n'ont pas la chance de mettre rapidement la main sur ce nouvel argent, mais qui doivent payer les nouveaux prix, plus élevés, perdent de leur pouvoir d'achat.  L'inflation, aussi modérée soit-elle, constitue une vaste redistribution anonyme des richesses, et pas nécessairement des riches aux pauvres.

De plus, il ne s'agit pas d'une redistribution à somme nulle.  Les producteurs qui calculent que la nouvelle demande est là pour rester sont appelés à améliorer leurs moyens de production dans le but d'offrir leurs produits et services à meilleurs coûts pour les consommateurs.  Ces investissements sont risqués dans la mesure où ils visent un futur incertain, mais ils le sont d'autant plus qu'ils ne se fondent pas sur un accroissement de richesse globale, mais uniquement une augmentation monétaire.  Lorsque celle-ci cessera, voire lorsqu'elle sera simplement réduite, plusieurs consommateurs réduiront leurs dépenses et reviendront à leurs vieilles habitudes, ce qui, à son tour, conduira plusieurs producteurs à abandonner leurs projets.  Dans la mesure où ces derniers perdent davantage de leurs ressources après une inflation qu'avant elle, on peut parler de perte nette de richesse.   

Le plan de relance du gouvernement Abe risque de produire une perte de richesse d'autant plus grande qu'il vient accompagné d'une nième hausse des dépenses publiques.  Cela fait plus de 20 ans que le Japon tente, en vain, de relancer son économie de cette façon, alors pourquoi diable l'essayer de nouveau?  Ça sent le désespoir.  Ces projets de stimulation n'ont donné qu'un seul résultat concret à ce jour, soit l'une des plus importantes dettes publiques mondiale, toutes mesures confondues.  Et dire que l'Europe et l'Amérique l'imitent!

L'inflation, plus élevée, envisagée par le gouvernement Abe ne réduira pas la dette publique japonaise, et cela, quand bien même il mettrait de côté la hausse prévue des dépenses publiques.  Il en est ainsi, car cette hausse de l'inflation conduira tôt ou tard à une hausse du taux d'intérêt exigé pour payer cette dette.

En somme, si le plan de relance donne des résultats positifs ce ne sera ni grâce à une hausse de l'inflation, ni grâce à la ixième hausse des dépenses publiques.  Ce qui pourrait le sauver est la dérégulation envisagée des secteurs de la santé et de l'énergie.  En effet, si le nouveau gouvernement fait une place plus grande au secteur privé, à but lucratif ou non, alors on peut envisager des gains de productivité accompagnés d'une baisse de la charge fiscale.  Toutefois, ce plan s'avérerait plus efficace s'il s'en tenait uniquement à cet aspect, c'est-à-dire en laissant tomber les hausses et de l'inflation et des dépenses publiques.

Conclusion

Le nouveau gouvernement japonais a trouvé un bouc émissaire en la déflation.  Il la croit responsable de son manque de productivité.  Pour la combattre, il compte établir une cible plus élevée d'inflation.  Dans la mesure où celle-ci est mise de l'avant elle éliminera la déflation, mais en introduisant son lot de problèmes, et cela, sans régler le plus important, soit le manque de productivité.  Pour accroître celle-ci, il faut des prix libres, c'est-à-dire des prix établis par le marché.  Un État qui tend à les remplacer par des dépenses publiques, soit par la taxation et l'imposition, se dirige tôt ou tard vers un mur.