Le texte de Jonathan Hamel exprime clairement pourquoi le Québec reste enliser dans le système « l’État-fait-tout », alors que nos partenaires économiques ont abandonné ce concept il y a plus de vingt ans et foncent en avant à toute vapeur.
Les étudiants, du primaire à l’université, sont endoctrinés par des professeurs d’allégeance « gogauche ». Ce processus est activement appuyé par les syndicats et les bureaucrates du ministère.
La plupart de ces étudiants reconnaîtront les faussetés qu’on leur a enseignées lorsqu’ils accéderont au marché du travail. Toutefois, ils auront perdu beaucoup de temps inutilement. Malheureusement, les plus fragiles seront irrécupérables. Ils deviendront des bureaucrates, des professeurs et des syndicalistes qui contribueront à maintenir le Québec dans l’immobilisme.
Il est temps de lancer un site internet (note2be) pour évaluer les profs comme le font les étudiants français
Jonathan Hamel, le 15 février 2008
La dictature universitaire
Ce qu’il y a de bien à l’université, c’est que c’est un espace de discussion d’idées.
Le problème, c’est lorsque le professeur impose ses vues et décide de dénigrer celles des autres.
Eh bien, mon professeur en politiques de la santé est à ce niveau. Il s’est aujourd’hui livré à une critique du rapport Castonguay, de la décision Chaouilli et tout ce qui se rapportent comme décisions en faveur du privé. Le pire, c’est que tous les étudiants acquiesçaient et en rajoutaient. “L’hôpital privé lucratif veut faire des profits avant tout et se fout des gens”, “les compagnies d’assurance vont se lécher les babines”, “on va américaniser notre système de santé”. Tout le monde contre toute forme d’intervention du privé. “Mais dans quel monde suis-je tomber ? pensais-je” Les réflexes étatiques pour aider chaque petit problème sont légions.
De plus, le professeur veut nous montrer le film de Michael Moore pour nous faire voir “les travers du système américain”.
On a un rapport de 30 pages à faire sur un enjeu en santé. J’avais décidé de le faire sur l’accessibilité en comparant le Canada et les États-Unis en lui spécifiant que je trouvais ça intéressant le fait que les établissement de santé américain ne pouvaient pas laisser mourir quelqu’un, il y avait obligation de le soigner. Il a pas trop aimé mon allusion et m’a répondu que oui le médecin va sauver la vie du patient mais celui-ci va se retrouver avec un méchant bill.
Il n’y a rien à faire. Il va m’attendre avec une brique et un fanal et la moindre nuance de ma part du système américain va être démolie. Comment peut-on rester dans un cours comme cela ?
Certains professeurs laissent la place à un certain débat. Ce professeur non. Mais bon, il n’y en a pas de débat tout le monde est d’accord pour dire que le système doit rester socialisé.
Je disais dans mes billets précédents que l’individualisme méthodologique pris intégralement me créait un malaise, mais les réflexes étatiques égalitaristes et socialistes, encore plus. Les gens ne sont pas égaux, il faut gérer cette différence et permettre des milieux de solidarité plus spontanée et proche des gens afin de gérer celle-ci. Les grands intellectuels élitistes qui veulent du haut de leur tour créer des grands programmes pour régler chaque problème et déresponsabiliser ainsi le citoyen de ses propres comportements me dérangent véritablement.
Pour l’instant je vais mettre mes énergies ailleurs. Je n’ai pas d’énergies à perdre dans un cours où le sort est joué d’avance. J’ai déjà eu plusieurs cours en science politique où j’étais confronté à des idées contraires, toutefois il y restait un respect pour la rigueur de l’argumentation. Ici, on a affaire à un jeune professeur venu d’une grande école qui a décidé d’imposer ses vues, nous faire lire des articles de journaux et démolir les arguments de ceux qui pensent que notre système doit faire place au privé. Désolé, mais le socialisme ou l’étatisme, ça, je ne peux pas accepter ça!
1 commentaire:
C'est vraiment drôle comme les choses ont peu changées depuis le temps d'Elvis Gratton 1 lorsqu'il parlait "des professeurs et des unions qui endocrinent les jeunes dans nos écoles".
Un débat d'idée laisse place à d'autres opinions, laisse place au débat. Quand il n'y a pas de débat, qu'il n'y a que des opinions uni-directionnelles, on assiste à de l'endocrinement...exactement comme le disait Bob Gratton.
Salutations cordiales,
Tym Machine
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