Dans une économie interventionniste comme celle que nous avons au Québec, l’infantilisation des gens ne connaît pas de limite. Il y a des tonnes de règlements pour encadrer nos loisirs, notre bouffe, notre environnement, etc. Comme si cela n’était pas suffisant, il y a plus de 5 000 organismes subventionnés au rythme de 600 millions par année pour nous dire quoi faire, quand et où. De plus, ces organismes sont généralement contrôlés par la gaugauche, gardienne du monopole de la bonne morale, qui ne se gêne pas pour nous culpabiliser.
Le Québec est une immense garderie où tout a été prévu pour éviter les risques de blessures aux petits Québécois. Cet environnement propice pour les enfants est malheureusement néfaste pour les adultes. Pourquoi prendre ses responsabilités si le gouvernement le fait pour nous. La loi du moindre effort est une caractéristique bien ancrée chez les humains.
Je ne joue plus
Richard Martineau, Journal de Montréal, 04/12/2007 06h27
Dans le Journal d'hier, Martin Bisaillon signait un texte sur le nouveau jeu de Monopoly, qui permet aux jeunes joueurs d'acheter des terrains avec une (fausse) carte de crédit Visa.
La sortie de ce jeu, écrivait mon confrère, met les associations de consommateurs en furie.
«Le jeu rend l'utilisation du crédit amusante, affirme une porte-parole d'Options Consommateurs. Ça perpétue l'idée qu'une carte de crédit équivaut à de l'argent liquide...»
Bon, c'est vrai, la compagnie Visa utilise ce jeu de société pour faire la promotion de ses services. C'est un placement de produit gros comme la Place Ville-Marie.
Mais pensez-vous vraiment que les jeunes de huit ans vont s'endetter quand ils seront grands parce qu'ils ont joué à cette nouvelle version de Monopoly? Voyons!
Quand elle était petite, ma soeur avait un four Easy-Bake. Pensez-vous qu'elle attend son mari tous les soirs en faisant des tartes?
Les fleurs du tapis
Je parlais de surprotection, il y a quelques jours. Eh bien, cette montée de lait au sujet d'un simple jeu de société prouve exactement ce que je disais. On capote à la moindre petite chose.
Pensez-vous vraiment que les p'tits gars vont se mettre à sauter du dixième étage si on les laisse regarder Superman? Ou que les p'tites filles vont participer à des gang bangs et se joindre à des réseaux de prostitution parce qu'elles jouent avec des poupées Bratz?
J'ai joué à Monopoly toute mon enfance. Est-ce que j'ai emprunté de l'argent à la banque pour acheter un terrain et me faire construire un hôtel dessus?
Pourrait-on s'attaquer aux vrais problèmes au lieu de toujours trébucher dans les fleurs du tapis?
Au lieu de capoter sur le nouveau jeu de Monopoly, dénonçons la disparition des cours d'initiation à la vie économique dans les écoles!
Au lieu de paniquer sur les poupées Bratz, déplorons le fait qu'il n'y a plus de cours d'éducation sexuelle à l'école!
Il me semble que c'est plus important, non?
Aucun commentaire:
Publier un commentaire