Dans une économie du savoir mondialisée, ce défi me semble plus urgent que les bulletins scolaires, les « nous » et les « eux », le Mont Orford, le parc des Îles de Boucherville, etc. Pourtant, personne à Québec semble au courant!!
(Source : Antagoniste.net)
Le lundi 05 nov 2007
Préférer l'ignorance
Philippe Faucher
L'auteur est directeur du département de science politique et chercheur associé au Centre d'études et recherches internationales de l'Université de Montréal (CÉRIUM.ca).
L'humeur est maussade chez les professeurs d'universités. Heureusement, le dégel des droits de scolarité, ne sera pas l'étincelle qui déclenchera la Révolution. La tranquillité de l'automne ne sera pas perturbée, on pourra en ramassant les feuilles continuer à déblatérer sur ce qui pousse sous le turban du voisin. Le problème est ailleurs, les déficits des universités s'accumulent, les professeurs s'expatrient, la qualité des formations périclite et tout le monde s'en fiche. Pourquoi forcer par négligence une population à l'ignorance?
Pourquoi étudier?
L'évidence hurle: l'éducation est la clé de notre prospérité. Il faut s'indigner devant le million d'analphabètes, et tous les décrocheurs promis à la précarité. Pour les autres qui persévèrent, et poursuivent leurs études jusqu'à l'université, en majorité des femmes, il faut le meilleur. Leur réussite et notre prospérité en dépendent.
Dans les classements internationaux, les universités du Canada se trouvent loin de la tête. Dans le groupe des 200 meilleures universités du monde, classement publié par le Times Higher Education Supplement de Londres, on trouve sept universités canadiennes, 11 des Pays-Bas, 12 d'Australie et 53 américaines. Ce n'est pas une question de richesse, mais de priorités. Il n'y a pas de raison pour que le Canada, avec son niveau de vie, se contente d'universités médiocres. Il y a négligence. Pire; la population ne croit pas à l'importance de l'éducation supérieure et les politiciens suivent.
Les sondages sont clairs, la santé l'emporte à 10 contre 1 sur l'éducation. On trouve moins important de fréquenter l'université que d'obtenir un emploi. On redoute le chômeur instruit, alors que c'est le travailleur incompétent qui fait le plus de gâchis. Au Canada, par tranche de revenus, ce sont les parents du Québec qui sont les moins scolarisés et qui épargnent le moins pour payer les études de leurs enfants (Rapport sur l'accès à l'éducation, ministère de l'Éducation du Loisir et du sport, Québec 2005).
Choyer les étudiants
Comme les écoles et maintenant les hôpitaux, les universités, du Canada et du reste du monde, sont évaluées. Un type de classement, souvent décrié, range les universités à partir de la satisfaction de leur «clientèles» que sont les étudiants. Des ratios servent à apprécier la qualité des formations. D'autres apprécient l'université en tant que milieu de vie. L'accès aux technologies avancées, les installations sportives, la bibliothèque, la cafétéria, les résidences sont inclus dans l'évaluation.
La qualité de vie étudiante se mesure au nombre de championnats remportés, à une vie nocturne étourdissante, le tout dans un environnement plus protégé qu'un condo de retraités. C'est ce genre de classement pour le Canada que publiera le magazine Maclean's cette semaine. Il y a des répercussions sur les demandes d'admissions, mais la mobilité plus restreinte des francophones protège nos universités.
La recherche délaissée
On oublie facilement que la mission des universités est double: transmettre le savoir et produire de nouvelles connaissances. L'un ne va pas sans l'autre. Les gouvernements le reconnaissent, l'innovation, le fruit de la recherche est essentiel à la prospérité. Il est vrai que les universités n'ont pas le monopole, les entreprises et les laboratoires publics y participent. Mais la recherche est une discipline qui se transmet par l'exemple et la pratique. Former de très bons chercheurs demande d'excellentes universités.
C'est pourquoi un classement qui compare la performance en recherche des universités dans le monde est une information précieuse. C'est ce que propose l'Université de Shanghai. C'est du sérieux. Leurs critères considèrent le nombre de prix Nobel obtenus par les professeurs et les diplômés de l'institution, et surtout les articles parus et cités dans les principales revues scientifiques.
En tête de liste se trouvent 17 institutions américaines. Harvard, la très prestigieuse, obtient 100 points. La première université canadienne, 24e au classement, est l'Université de Toronto (43 points), suivie au 36e rang de l'Université de la Colombie-Britannique. McGill, la seule université du Québec à figurer sur la liste des 100 meilleures se trouve au 62e rang.
L'ignorance partagée est rassurante. Innover relève de l'art et demande de l'audace et des moyens. La compétence profite à tous, même à ceux qui ne mettront jamais les pieds dans une université.
1 commentaire:
Comme Plume Latraverse disait dans une de ces chansons: L'ignorance c'est le bonheur.
Plume dans ma jeunesse fut une de mes plus grandes idoles. Celui qui joue les clochards alcooliques bien qu'il y ait beaucoup de vrai est extrêmement intelligent, extrêmement instruit et a toujours refusé de jouer la game des médias quitte à devenir un artiste marginal ce qu'il a toujours été.
Plume, c'est la caricature, le mauvais garçon, l'avenir de NOS garçons. L'école étant femellisée et maternante au possible en plus d'être égalitaire et de niveller par le bas, le garçon intelligent joue la game bien low profile...tellement low profile qu'il en devient plus fragile émotionnellement que la fille. L'école étant faite, pensée et constituée pour les filles, le gars ne s'y reconnaît pas, ne s'y identifie pas, ne s'y sent pas à l'aise...soit qu'il joue les cancres et "fait du temps", soit qu'il plonge dans l'enfer de la drogue puisqu'on refuse qu'il fasse du sport le matin avant l'école, énergie que le gars a besoin de dépenser mais que la fille déteste dépenser au plus haut point.
Les filles qui gèrent nos écoles détestent profondément les sports physiques intenses. Elles aiment les sports...de fille...le ballet jazz, le patinage artistique, le badminton féminiser...il ne faut surtout pas suer, quelle horreur de prendre sa douche à l'école et quelle horreur de suer. De plus, la fille n'a pas cet excès d'hormone que le gars a, elle n'a pas besoin de dépenser cette énergie alors que le gars lui l'a.
Donc, le gars ne va presque jamais à l'université de nos jours. L'université est pour les "moumounes" et les féministes à outrance. Bref, Plume a totalement raison, les réformes femellisées sont des échecs totaux pour les gars, SUR toute la ligne. C'est presque du génocide quand on y pense comme il le faut.
Il ne reste que le chemin facile pour le gars, la délinquance, le haut taux d'abus de substances, le taux de suicide anormalement élevé, pour une fille qui s'enlève la vie en jeune âge, trois gars le feront.
Bien sûr, ce n'est la faute à personne, nous sommes à l'air des monopoles de déresponsabilisation, de la pensée unique, du régime féministe totalitaire.
Il est temps de voir ce qui se faisait de bon il y a 50 ans et ce sans faire comme les féministes qui ont imposé leurs vues dénaturées sur les gars. Il est temps au retour des cours où les gars performent mieux entre eux exclusivement, ou les gars carburent à la compétition quitte à heurter de petites âmes trop sensibles. Au lieu d'avoir des gars qui joue les épais, les clowns tristes et les cancres imbéciles pour espérer attirer l'attention de la petite fille cute de la classe...
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