Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

27 octobre, 2007

Le problème c’est la bureaucratie (2)

Le gouvernement propose une loi et une agence indépendante pour obliger les gouvernements futurs à entretenir les ponts et viaducs. En approuvant cette loi, l’assemblée nationale reconnaîtra que les gouvernements qui se sont succédé à Québec depuis trente ans ont mal géré les milliards destinés au ministère des transports. C’est un geste dans la bonne direction mais, est-ce suffisant? Ce sont les mêmes politiciens incompétents qui nommeront les gestionnaires de l’agnece et qui établiront son budget. Ne vaudrait-il pas mieux confier la voirie à l’entreprise privée?

Le mercredi 24 oct 2007
LE SOLEIL - POINT DE VUE
Infrastructures routières : ne plus rater la cible!
Paul A. Pelletier, Président-directeur général de CAA-Québec

(À Jean Charest) Monsieur le Premier ministre, lorsque vous avez annoncé des investissements de 30 milliards sur cinq ans pour doter le Québec de Fondations pour réussir, je me suis surpris à penser : «Aurait-on enfin entendu ce que réclame CAA-Québec depuis plus de 20 ans?» Au même moment, la commission Johnson venait faire la preuve de la nécessité de ce grand projet en établissant de façon probante toutes les lacunes d'un système routier à rebâtir. La ministre des Transports n'a pas tardé à y réagir en annonçant des mesures d'une ampleur sans précédent.

Ce qui m'a frappé dans tout cela, c'est que, pour la première fois, un gouvernement fait un réel mea culpa et reconnaît la «grande négligence accumulée» par tous les gouvernements antérieurs, tous partis politiques confondus. Ensuite, il faut aussi saluer votre décision de confier à une entité autonome le soin d'administrer le dossier des ponts et viaducs. Cela est en droite ligne avec ce que réclamait CAA-Québec. On pourrait peut-être s'interroger sur la pertinence d'y intégrer plus tard tout le dossier des chaussées, mais CAA-Québec reconnaît qu'il faut pour le moment aller aux urgences. Enfin, il y a également cette loi que vous souhaitez voter pour interdire désormais la négligence. Malheureusement nécessaire, elle constitue cependant une autre preuve de l'incongruité de la situation.

Cela dit, le gouvernement avait dès maintenant une belle occasion de faire l'annonce d'un fonds dédié pour rendre encore plus crédible toute sa démarche visant à assurer la pérennité de nos infrastructures. Dommage…

Même si la ministre des Finances a prévenu que tout cela ne serait pas gratuit, il reste à espérer qu'on inclura l'équité dans les points de vue. Le mot «péage» revient en force depuis quelque temps. Attention! Quand on dit que les gens sont prêts à accepter le péage, il faut y voir d'abord et avant tout un signe clair d'exaspération devant l'état des routes. Avant d'accepter une telle mesure, les citoyens sont en droit d'avoir la preuve que les milliards déjà versés annuellement depuis des décennies en tant que véritables utilisateurs-payeurs sont investis sur les routes.

Si CAA-Québec se réjouit des intentions que sous-tend le vaste chantier annoncé aux Québécois, ce n'est pas encore aujourd'hui qu'il fermera définitivement son grand dossier des infrastructures. Ces Fondations pour réussir doivent réussir. Le Québec n'a plus les moyens de rater la cible. Cela, tous les élus doivent en prendre acte.

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