Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

13 janvier, 2014

Pauvreté : on a les résultats qu’on mérite

En décembre dernier, l’Institut de la statistique du Québec publiait les statistiques du revenu disponible des Québécois et des Canadiens. Avec un revenu disponible de 26 347 $ par habitant, le Québec se classe en 2012 au douzième et avant-dernier rang des provinces et territoires canadiens. Seule l’Île-du-Prince-Édouard est plus pauvre que le Québec.

Le revenu disponible est ce qui nous reste après que les gouvernements se soient servis. Bien entendu, puisque nous payons plus d’impôt et de taxes que les autres Canadiens il est normal que notre revenu disponible soit moindre. Les promoteurs du modèle québécois, c’est-à-dire l’interventionnisme étatique pour tout et rien, se sont donc empressés de justifier la performance médiocre du Québec. Selon eux, le revenu disponible moindre des Québécois est plus que compensé par la valeur des services gouvernementaux dont ils bénéficient.

Malheureusement, la réalité est fort différente. Les services gouvernementaux uniques, au premier chef le service de garde à 7 $, dont bénéficient les Québécois n’expliquent qu’une petite partie du revenu disponible moindre des Québécois. Selon l’ISQ, la piètre performance du Québec s’explique plutôt par la pitoyable performance du marché du travail : un taux d’emploi plus faible combiné à des salaires inférieurs.
La performance du marché du travail d’une économie est directement proportionnelle au degré de liberté économique. Or, à ce chapitre le Québec se classe fièrement dans le peloton de queue en Amérique du Nord.

La saga de Ressource Strateco est un excellent exemple démontrant ce phénomène. Au cours des six dernières années, Strateco a investi plus de 125 millions pour exploiter la mine d’uranium Matoush dans le nord du Québec. Mais à ce jour les bureaucrates refusent de délivrer le certificat d’autorisation requis. L’entreprise poursuit Québec pour faire valoir ses droits et évalue la possibilité d’entreprendre des poursuites contre le Canada,  en se basant sur le chapitre 11 de l’Accord de libre-échange nord-américain ( ALENA).

En attendant, afin de conserver son expertise, Strateco déménage ses pénates vers des cieux plus invitants, la Saskatchewan. Si le revenu disponible des Saskatchewanais est 16 % plus élevé que celui des Québécois ce n’est pas un hasard.


Au Québec on se permet de lever le nez sur des emplois bien rémunérés comme ceux offerts par Strateco. On préfère s’appauvrir en subventionnant des entreprises non rentables. Résultat : même si nous bénéficions de nombreux avantages, nous sommes relativement plus pauvres que nos partenaires économiques.

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