Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

20 novembre, 2013

Légiférite : trouble obsessionnel consistant à vouloir tout contrôler

La société québécoise souffre d’une forme particulièrement aiguë de cette maladie. Sous prétexte que le « bon sens des uns » n’est pas le « bon sens » des autres, les politiciens s’arrogent le pouvoir de tout diriger, prévoir, savoir, taxer, subventionner, réglementer.

L’État s’immisce outrageusement dans la vie de tous les jours :

·         Vous voulez développer un terrain vacant, vous devez composer avec la Commission de protection du territoire agricole dont la mission est d’empêcher tout développement. Pour les commissaires, un terrain en friche est plus utile qu’un terrain utilisé à une fin autre qu’agricole. Votre terrain est à l’extérieur des zones classées agricoles, vous devez alors composer avec le ministère de l’Environnement. Si par malheur il contient une flaque d’eau, il devient une zone humide et il vous sera interdit d’y toucher ou même d’y passer en VTT.

·         Vous voulez démarrer une entreprise, il vous faudra au moins une demi-douzaine de permis, tant au municipal qu’au provincial. Vous ne pouvez même pas décider du nom de votre entreprise. Cette décision revient de droit aux fonctionnaires de l’Office de la langue française.

·         Vous voulez louer votre chalet, vous devez obtenir une classification du ministère du Tourisme. Vous croyez vous en tirer parce que vous le louez à un membre de votre famille. Détrompez-vous, même dans ce cas vous serez dans l’illégalité.

·         Vous êtes un producteur acéricole, vous ne pouvez pas disposer de votre récolte de sirop comme bon vous semble. Celle-ci appartient à la Fédération des producteurs acéricoles du Québec.

·         Vous désirez modifier les heures d’ouverture de votre boutique. Oh là, pas si vite. Il existe des règlements qui spécifie quand et à quelles conditions vous pouvez ouvrir votre boutique.

·         Vous voulez une assurance en cas de problèmes majeurs de santé. Oubliez ça. En santé tout le monde doit obligatoirement subir la liste d’attente pour bien comprendre que c’est un privilège d’obtenir des soins.

·         Vos vaches produisent un surplus de lait, vous ne pouvez pas le donner à votre voisin qui en a grandement besoin, vous devez le jeter;

·         Etc.

Je pourrais remplir de nombreuses pages d’anecdotes et de situations qui démontrent que dans le modèle québécois la liberté est une notion bien relative. Malheureusement, la situation continue d’empirer. Dès qu’il se produit un évènement malheureux, tous les biens pensants et les lobbys, et il y en a beaucoup, s’activent pour demander une nouvelle loi ou un nouveau règlement. Un conducteur en état d’ébriété décède suite à une embardée, il faut exiger que les véhicules vendus au Québec soient équipés d’un antidémarreur éthylique; un accommodement déraisonnable est monté en épingle par les médias, vite il nous faut une charte de la laïcité; vous hébergez un touriste de passage, assurez-vous que ce n’est pas un inspecteur du ministère qui essaie de vous piéger; etc.

Les conséquences de cette maladie sont multiples et souvent dramatiques tant du point de vue social qu’économique.

L’omniprésence de l’État dans la vie de tous les jours favorise la déresponsabilisation des individus. En effet, pourquoi se soucier de notre santé, de l’éducation de nos enfants, de notre retraite, de notre endettement, de nos concitoyens puisque l’État s’est engagé à le faire pour nous. De plus, trop de règlements inapplicables, à plus forte raison s’ils sont nuisibles ou inutiles, sont ignorés par la plupart des Québécois. Malheureusement, pour un nombre grandissant d’individus, cette situation débouche inévitablement sur le non-respect de tous les lois et règlements même ceux essentiels au bon fonctionnement de la société.

Aucun commentaire: