Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

09 mai, 2014

La domination des cigales québécoises

Depuis la fondation de Québec par Samuel de Champlain en 1608, les colons français se sont résolument dédiés à la tâche de construire un nouveau pays.

Tout était à faire dans un environnement hostile. Pendant plus de 350 ans, rien n’a pu décourager ces colons intrépides : hiver interminable, forêts impénétrables, indigènes hostiles, guerres de colonisation, conquête des Anglais, gouverneurs corrompus, etc.

Quoiqu’il arrive, les Québécois inventaient, construisaient, défrichaient, se reproduisaient. Ils étaient des fourmis qui bâtissaient sans relâche leur pays.

Vers 1960 naquit l’État providence. En moins d’une génération, une majorité de fourmis québécoises se transformèrent en cigales.

Bien sûr, il existe toujours un bon nombre de fourmis qui bossent de longues heures, paient de nombreux impôts, taxes et tarifs, mais leur nombre diminue constamment.

Par contre, le nombre de cigales augmente rapidement. En plus des cigales munies d’un diplôme en sociologie, politique ou philosophie, plusieurs jeunes fourmis rêvent de travailler dans la fonction publique où elles pourront mener une vie de cigale : un travail garanti à vie, une généreuse pension assurée, des congés sabbatiques, etc.

De plus, ce qui n’améliore pas la situation, le dernier sondage montre que les cigales méprisent les fourmis quand elles ne les considèrent pas carrément nuisibles. Elles les accusent de tous les maux : défigurer les paysages, polluer l’environnement, détruire les cours d’eau, produire des gaz à effet de serre.

Pour plaire aux cigales, car elles sont plus nombreuses et plus médiatisées que les fourmis, les politiciens créent toujours plus de règlements compliqués et coûteux. Dans ces conditions les fourmis peinent à rentabiliser leurs entreprises. Plusieurs abandonnent pour devenir des cigales, d’autres émigrent vers des cieux plus cléments.

Comme le prédisait Ayn Rand dans son roman La grève, un jour il n’y aura plus de fourmis. Elles auront toutes abandonné ou émigré. Les cigales blâmeront le capitalisme, la mondialisation, l’individualisme, le libre marché, etc. Elles s’accuseront mutuellement de ce fiasco, mais elles n’auront qu’elles-mêmes à blâmer.

Charles Trenet reprend la fable de La Fontaine en chanson. Il est accompagné par Django Reinhardt.


Aucun commentaire: