Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

28 mars, 2008

Les politiciens perdent encore du terrain

Le sondage annuel de Léger Marketing, le baromètre des professions, évalue le degré de confiance des Québécois envers diverses professions. Bon an mal an, les politiciens évitent la dernière place grâce aux vendeurs d’autos usagées. Toutefois, au cours de la période 2003-2008 ils ont perdu 8 points de pourcentage. À ce rythme ils se retrouveront bientôt en dernière place



Malgré le fait que les Québécois ne font pas confiance aux politiciens, ils demandent, exigent même, que les gouvernements s’impliquent de plus en plus dans leur vie. Quoique les Québécois n’en soient pas à une contradiction près, comment peut-on expliquer ce phénomène ?

L’explication réside, au moins en partie, dans le fait que les contribuables, ceux qui paient la facture, font parti de la majorité silencieuse. Qui ne dit mot consent. Alors, les groupes de pression s’arrogent le droit de parler en leurs noms. Les politiciens s’accommodent bien de cette situation car cela justifie leurs interventions dans toutes les facettes de la vie des gens. Par ailleurs, pour s’assurer que les groupes de pression réclameront à grands cris de plus en plus d’intervention, les politiciens leur octroient de généreuses subventions payées à même nos impôts.

Selon les documents du ministère de l’emploi et solidarité sociale (MESS) plus de 4 900 organismes se partagent 667 millions en subvention pour l’année en cours. Si on y ajoute les subventions municipales et fédérales ce montant dépasse probablement le milliard. De 1996-1997 à 2007-2008 le montant de ces subventions est passé de 248 millions à 667 millions, une augmentation de 169% ou plus de 15 % par année. Une partie importante de ces organismes sont justifiés et jouent un rôle essentiel auprès des groupes les plus vulnérables de la société. Malheureusement, plusieurs de ces subventions sont accordées à des groupes bidons qui utilisent cet argent à des fins douteuses dont celle de prétendre représenter la majorité silencieuse.

Le gouvernement, grâce à la générosité bien involontaire des contribuables, pousse la générosité jusqu’à subventionner des organismes aussi farfelus que la Fédération de pétanque du Québec, le groupe « Alchimies, création et cultures », l’Association chrétienne des jeunes femmes de Montréal, Fusion culturelle, etc.

Les politiciens subventionnent une multitude d’organismes inutiles sachant qu’en retour ils militeront en faveur de plus d’interventionnisme. Les demandes des organismes subventionnés qui prétendent représenter la population, légitimisent les interventions gouvernementales. C’est un cercle vicieux sans fin : plus de subventions, plus de réclamations, plus d’interventions.

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