Le niveau actuel de financement des études postsecondaires par le gouvernement représente une injustice envers l’ensemble des Québécois. En effet, les contribuables doivent payer plus d’impôt pour financer les études postsecondaires d’une minorité alors que les bénéfices qui en découlent favorisent principalement cette même minorité. Cette injustice est particulièrement évidente au Québec où la part des études postsecondaires financées par le gouvernement est la plus élevée.
Le Rapport Bourgogne du Cirano, Le Québec et les droits de scolarité universitaire, conclut qu’au Québec en 2001 un gradué universitaire gagnait en moyenne 21 763 $ (90%) de plus qu’un gradué du secondaire.
Le professeur F. Vaillancourt dans un mémoire présenté à la CRÉPUQ en 2004 concluait que l’investissement d’un étudiant dans ses études universitaires donnait un taux de rendement réel après impôt variant entre 6,9% et 26,7% selon le choix de la discipline. Par exemple, un ingénieur gagnera au cours de sa carrière 957 217 $ de plus qu’un Cégépien pour un taux de rendement de 24,2%.
Il me semble difficile de faire un meilleur investissement. Un tel avantage justifie amplement d’augmenter les droits de scolarité pour réduire le fardeau fiscal de l’ensemble des contribuables. Il est clairement injuste qu’un ouvrier qui gagne 20 $ de l’heure paie des impôts pour financer les études d’un futur professionnel qui gagnera 50 $ ou plus de l’heure.
Le taux ridiculement bas des droits de scolarité au Québec représente aussi une injustice intergénérationnelle flagrante. C’est injuste envers les générations futures qui devront financer une part beaucoup plus importante de leurs études. Le niveau actuel de financement par les gouvernements est insoutenable. C’est aussi injuste envers les générations passées qui ont dû payer de leur poche une part beaucoup plus importante de leurs études. En dollars indexés en fonction de l’IPC, les droits de scolarité en 1968-1969 étaient 66% plus élevés en 1968-1969 qu’en 2005-2006 (3 087$ vs 1862$).
De surcroit, des droits de scolarité peu élevé ne favorisent pas l’accès des Québécois aux études supérieures. Le mémoire de l’IÉDM , « La hausse des droits de scolarité réduirait-elle l’accessibilité aux études universitaires », publié en février 2004, est très révélateur :
« La fréquentation des universités (calculée comme la proportion de jeunes de 20 et 21 ans inscrits à plein temps dans une université) au Québec est parmi les plus faibles au Canada. Ce taux de participation se situe à 20% pour l’année 2000-2001, dernière année pour laquelle nous disposons de données détaillées. Parallèlement, la Nouvelle-Écosse, qui a les droits de scolarité les plus élevés (5557 $ par année), a également le taux de fréquentation le plus élevé à 33%. »
« Les gouvernements font face à diverses pressions dans l’allocation de leurs ressources limitées et il semble évident qu’ils ne pourront continuer de financer de façon adéquate les universités si le gel des droits de scolarité est maintenu. Ne pas permettre l’augmentation des droits universitaires pour répondre aux besoins risque de compromettre de façon importante la qualité de l’éducation supérieure au Québec sans pour autant profiter aux étudiants les moins bien nantis. En bout de ligne, qu’importe si tout le monde peut fréquenter l’université pour obtenir un diplôme qui n’a pas de valeur ? »
Les fédérations étudiantes québécoises réclament le gel, quand ce n’est pas l’élimination, des droits de scolarités au nom de la solidarité sociale. Pour eux, la solidarité sociale signifie que tous les Québécois qui désirent fréquenter l’université doivent pouvoir le faire gratuitement ou presque. Il faut pourtant se rappeler que ce qui est gratuit pour les uns est nécessairement payé par les autres mais cela ne semble pas une considération valable à leurs yeux. Les étudiants qui prétendent défendre la solidarité sociale doivent d’abords exiger que leurs représentants arrêtent d’agir comme de simple groupe de pression.
Le Rapport Bourgogne du Cirano, Le Québec et les droits de scolarité universitaire, conclut qu’au Québec en 2001 un gradué universitaire gagnait en moyenne 21 763 $ (90%) de plus qu’un gradué du secondaire.
Le professeur F. Vaillancourt dans un mémoire présenté à la CRÉPUQ en 2004 concluait que l’investissement d’un étudiant dans ses études universitaires donnait un taux de rendement réel après impôt variant entre 6,9% et 26,7% selon le choix de la discipline. Par exemple, un ingénieur gagnera au cours de sa carrière 957 217 $ de plus qu’un Cégépien pour un taux de rendement de 24,2%.
Il me semble difficile de faire un meilleur investissement. Un tel avantage justifie amplement d’augmenter les droits de scolarité pour réduire le fardeau fiscal de l’ensemble des contribuables. Il est clairement injuste qu’un ouvrier qui gagne 20 $ de l’heure paie des impôts pour financer les études d’un futur professionnel qui gagnera 50 $ ou plus de l’heure.
Le taux ridiculement bas des droits de scolarité au Québec représente aussi une injustice intergénérationnelle flagrante. C’est injuste envers les générations futures qui devront financer une part beaucoup plus importante de leurs études. Le niveau actuel de financement par les gouvernements est insoutenable. C’est aussi injuste envers les générations passées qui ont dû payer de leur poche une part beaucoup plus importante de leurs études. En dollars indexés en fonction de l’IPC, les droits de scolarité en 1968-1969 étaient 66% plus élevés en 1968-1969 qu’en 2005-2006 (3 087$ vs 1862$).
De surcroit, des droits de scolarité peu élevé ne favorisent pas l’accès des Québécois aux études supérieures. Le mémoire de l’IÉDM , « La hausse des droits de scolarité réduirait-elle l’accessibilité aux études universitaires », publié en février 2004, est très révélateur :
« La fréquentation des universités (calculée comme la proportion de jeunes de 20 et 21 ans inscrits à plein temps dans une université) au Québec est parmi les plus faibles au Canada. Ce taux de participation se situe à 20% pour l’année 2000-2001, dernière année pour laquelle nous disposons de données détaillées. Parallèlement, la Nouvelle-Écosse, qui a les droits de scolarité les plus élevés (5557 $ par année), a également le taux de fréquentation le plus élevé à 33%. »
« Les gouvernements font face à diverses pressions dans l’allocation de leurs ressources limitées et il semble évident qu’ils ne pourront continuer de financer de façon adéquate les universités si le gel des droits de scolarité est maintenu. Ne pas permettre l’augmentation des droits universitaires pour répondre aux besoins risque de compromettre de façon importante la qualité de l’éducation supérieure au Québec sans pour autant profiter aux étudiants les moins bien nantis. En bout de ligne, qu’importe si tout le monde peut fréquenter l’université pour obtenir un diplôme qui n’a pas de valeur ? »
Les fédérations étudiantes québécoises réclament le gel, quand ce n’est pas l’élimination, des droits de scolarités au nom de la solidarité sociale. Pour eux, la solidarité sociale signifie que tous les Québécois qui désirent fréquenter l’université doivent pouvoir le faire gratuitement ou presque. Il faut pourtant se rappeler que ce qui est gratuit pour les uns est nécessairement payé par les autres mais cela ne semble pas une considération valable à leurs yeux. Les étudiants qui prétendent défendre la solidarité sociale doivent d’abords exiger que leurs représentants arrêtent d’agir comme de simple groupe de pression.
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