Que l’État se contente d’être juste, nous nous chargerons d’être heureux.---- Benjamin Constant
Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement
Vaut mieux en rire!
Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry
31 mai, 2015
29 mai, 2015
Les avantages d’une économie libre
La liberté économique est la liberté d'acheter et de vendre
des choses, explique le professeur Antony Davies, mais c'est aussi la liberté
d'interagir avec des personnes, de converser avec d'autres, de voyager, et de
dire ce que nous voulons dire.
L'expérience montre que la liberté économique est associée à beaucoup de choses positives dans la société. Cela est vrai entre les États aux États-Unis et à travers les pays du monde entier.
Les pays avec une liberté économique plus élevée tendent également vers un PIB par habitant plus élevé. Ils ont tendance à mieux prendre soin de l'environnement. Ils tendent aussi vers moins de travail chez les enfants et plus d'égalité des sexes. Le professeur Davies examine les données concernant ces facteurs, afin de montrer les nombreux avantages de la liberté économique.
La liberté économique consiste à pouvoir faire nos propres choix. Elle nous permet de :
- Faire ce que nous aimons
- Créer de la richesse
- Protéger l'environnement
- Améliorer l'égalité
- Fin de la pauvreté des enfants
* Pour activer les sous-titres français, cliques sur l'icône "sous-titres" en bas à droite de la vidéo *
- Traduit par l'Institut Coppet -
www.institutcoppet.org
La réflexion du jour
Le cas grec est au coeur du débat sur les bienfaits et les torts de l'austérité. Cependant, cette discussion fait trop peu de place à un autre enjeu, également crucial : la plus grave menace à l'indépendance d'une nation et à la capacité d'agir de l'État n'est pas la rigueur budgétaire, mais le surendettement. C'est pourquoi la meilleure façon pour un peuple de préserver sa souveraineté, c'est de prendre lui-même les décisions difficiles assurant la santé des finances publiques, avant que les créanciers décident d'intervenir.--- André Pratte
28 mai, 2015
La réflexion du jour
Des investisseurs proposent un projet de centre commercial de 1,7 milliard. Ce serait le seul projet de plus d'un milliard au Québec qui serait purement privé, c'est-à-dire ni financé par l'État, ni lourdement subventionné. Mais si on se fie aux commentaires négatifs qui se sont multipliés depuis le dévoilement des détails du projet Royalmount, la réponse des Québécois serait non.
C'est quand même fantastique. Une ville qui stagne économiquement dirait non à un investissement massif, aux emplois et aux taxes qui viennent avec ? Cette réaction négative reflète l'existence d'une culture du non bien enracinée.--- Alain Dubuc
C'est quand même fantastique. Une ville qui stagne économiquement dirait non à un investissement massif, aux emplois et aux taxes qui viennent avec ? Cette réaction négative reflète l'existence d'une culture du non bien enracinée.--- Alain Dubuc
27 mai, 2015
Pourquoi est-il si difficile pour les jeunes de trouver un emploi aujourd'hui?
Le professeur Carrie Kerekes propose trois raisons :
1. Inadéquation des compétences :
Beaucoup de jeunes peuvent manquer des compétences nécessaires ou désirées par les employeurs. Ils peuvent avoir des diplômes universitaires, mais pas dans des domaines où les emplois sont disponibles. Le gouvernement peut aider à subventionner les coûts des études, mais obtenir un diplôme ne garantit pas que l'emploi suivra.
2. Les règlements du gouvernement :
De nombreux règlements gouvernementaux ajoutent des dépenses supplémentaires par le coût du travail ou rendent plus difficile pour les entreprises l'embauche et le licenciement des travailleurs. Ces règlements peuvent causer la réduction du nombre de postes disponibles contrairement à ce qu'il serait en l'absence de telles règles.
3. l'incertitude générale :
Comme l'économie continue sa lente reprise après la crise financière, de nombreuses entreprises se sentent incertaines sur l'avenir. Ce qui les rend réticentes à embaucher de nouveaux travailleurs. La nouvelle législation, comme la "Loi sur les soins abordables", peut également ajouter de l'incertitude quand l'entreprise ne sait pas jusqu'où les nouvelles règles vont augmenter le coût du travail.
Le facteur commun dans l'ensemble de ces raisons est le gouvernement. Le prof. Kerekes dit : "Les chômeurs seraient mieux servis si le gouvernement cédait sa place et permettait une croissance économique, un marché libre pour créer plus d'emplois et de la prospérité".
(Activer les sous-titres en bas à gauche de la vidéo. Plus d'options pour la couleur ou le fond des sous-titres sur l'écrou)
Traduit par l'Institut Coppet : www.institutcoppet.org
Source :
Site : www.learnliberty.org
Vidéo : http://www.learnliberty.org/videos/3-...
La réflexion du jour
Hydro-Québec qui revend de l’électricité à Hydro-Québec pour faire le maximum de profits sur le dos de ses clients québécois. Vous ne trouvez pas que ça sent mauvais? Plusieurs associations de consommateurs ne la trouvent d’ailleurs pas très drôle.On en est rendu là au Québec. Hydro-Québec ridiculise ses 3,8 millions de clients québécois avec le consentement du gouvernement. Très gênant et surtout très troublant.---Pierre Couture
26 mai, 2015
La réflexion du jour
Ils se foutent de nos gueules, c’est évident. Les barons du réseau universitaire n’ont rien à cirer de l’austérité. Les privations, c’est pour les naïfs, pour la masse taxable des moutons rasés par le fisc une fois par année.--- Michel Hébert
25 mai, 2015
Le sophisme de la vitre cassée
Le sophisme de la vitre cassée, expliqué dans cette vidéo,
tire son origine de l'essai "Ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas"
de l'économiste français Frédéric Bastiat, qui l'a le premier dénoncé. Comme
l'expliquait Bastiat et comme le re-démontre cette vidéo, la destruction de
biens matériels n'a pas d'effet positif sur l'économie, contrairement à une
idée reçue. Pour reprendre les mots de conclusion du texte de Frédéric Bastiat
: « la société perd la valeur des objets inutilement détruits »
La réflexion du jour
Les fondamentalistes de la gratuité complète en santé vous le diront : point de salut hors du système public. Occupant un fort espace médiatique au Québec, ces apôtres de la Vérité nous incitent souvent à la pensée unique, à la diabolisation du privé et à des raccourcis intellectuels. Ils oublient souvent de dire que chaque acte posé en santé a un coût et que chaque personne doit être conscientisée et responsable de la bonne utilisation des ressources du système public.JEAN-FRANÇOIS CARON, MÉDECIN, COPROPRIÉTAIRE DE LA CLINIQUE MÉDICALE HUMANI, ROSEMÈRE
24 mai, 2015
23 mai, 2015
La réflexion du jour
Une équipe élue en garantissant des emplois ne peut pas se contenter de prendre le crédit quand les chiffres de l’emploi sont bons et se déclarer impuissante devant les nouvelles négatives.
Un gouvernement établit la fiscalité et les autres règles du jeu qui font du Québec un endroit favorable ou non à l’investissement. Le premier ministre a le pouvoir de faire la promotion du Québec et d’attirer les entreprises.--- Mario Dumont
Un gouvernement établit la fiscalité et les autres règles du jeu qui font du Québec un endroit favorable ou non à l’investissement. Le premier ministre a le pouvoir de faire la promotion du Québec et d’attirer les entreprises.--- Mario Dumont
22 mai, 2015
Une loi zéro émission sera au mieux neutre, au pire nuisible
« La tâche curieuse de l’économie est de démontrer aux
hommes à quel point ils connaissent vraiment mal ce qu’ils s’imaginent pouvoir
planifier. » — Friedrich Hayek
En matière d’écologie, le Québec est le paradis des groupes
d’intérêt subventionnés. Le 31 mars dernier naissait la Coalition
zéro émission Québec (CZÉQ). Pas moins d’une douzaine de groupes d’intérêt
sont membres de cette nouvelle coalition.
La Coalition milite en faveur d’une loi zéro émission. Cette
loi imposerait aux constructeurs automobiles l’obligation d’allouer au marché
québécois un nombre prédéterminé de véhicules hybrides et entièrement
électriques. Dans son communiqué de presse, elle prêtent :
En plus de ne rien coûter à
l’État, cette loi permettra de diminuer notre dépendance au pétrole, de
contribuer à améliorer la balance commerciale du Québec, de favoriser le
développement économique dans un domaine de pointe, de réduire de façon
significative les émissions polluantes et de valoriser l’électricité propre du
Québec.
Ce paragraphe en dit long sur le peu de crédibilité des
représentants de cette Coalition.
Il faut être de bien mauvaise foi pour prétendre qu’une loi
zéro émission ne coûtera rien à l’État. Le but de cette loi serait évidemment
de mousser les ventes de véhicules hybrides et électriques. Au mieux, la loi n’aura
aucun effet sur les ventes de véhicules. Dans ce cas, les coûts de la loi se
limiteront à la bureaucratie nécessaire pour gérer cette nouvelle intervention
dans l’économie, ce qui est loin d’être négligeable. Au pire, la loi favorisera
la vente de véhicules hybrides et électriques. Puisque le gouvernement
subventionne jusqu’à concurrence de 8 000$ l’achat d’un véhicule hybride
ou électrique, l’augmentation des coûts pour le gouvernement pourrait exploser.
Il est bien sûr évident que la multiplication des véhicules
hybrides et électriques réduira d’autant la consommation de pétrole. Mais est-ce
que cela aura un impact significatif sur les émissions de CO2?
Il existe plus de 5 millions de véhicules personnels immatriculés au
Québec dont seulement 5 000 sont hybrides ou électriques. Pour réduire de
seulement 10% la consommation de pétrole, il faudrait donc remplacer 500 000 véhicules à essence. À 8 000$ par
véhicule le gouvernement devrait débourser 4 milliards en subventions! Alors que le ministre Coîteux gratte les fonds
de tiroir pour équilibrer son budget, un tel objectif serait une pure folie.
Cette loi n’aura pas non plus d’impact significatif sur la
balance commerciale négative du Québec. Les gains obtenus par la réduction des
importations de pétrole seront annulés par les coûts d’importation des
véhicules hybrides et électriques, lesquelles coûtent 30 % de plus que des
véhicules à essence comparables. Si les politiciens veulent vraiment améliorer la
balance commerciale du Québec, ils devraient faciliter l’exploitation du gaz et
du pétrole de schiste plutôt que de chercher à amadouer les groupes écologistes.
La Coalition prétend aussi que cette loi favorisera le
développement économique du Québec. Permettez-moi d’en douter. Le Québec ne
compte aucune usine d’automobiles ou de batteries. Bien sûr, Hydro-Québec vendra
les kilowatts consommés par les véhicules hybrides et électriques, mais en
retour elle devra subventionner l’installation d’un réseau de bornes de
recharge. Les contribuables et les consommateurs en sortiront-ils gagnants?
C’est loin d’être acquis. Il est possible que certaines entreprises québécoises
se taillent une niche enviable dans l’industrie du transport du futur, mais
elles le feront malgré l’État et non grâce à Elle.
Les technologies qui domineront l’industrie du transport
seront déterminées par les forces du marché et non par le gouvernement du
Québec. Mondialement, les géants de
l’automobile investissent des centaines de milliards pour se tailler une place
au soleil. À l’échelle mondiale le
Québec est un marché minuscule et n’a certainement pas les moyens d’influencer
significativement les technologies du futur en matière de transport.
Actuellement, les technologies hybrides et électriques ont
une longueur d’avance, mais les jeux sont loin d’être faits. Honda
et Toyota misent aussi sur la pile à hydrogène. Peugeot
a établi un record de consommation pour une voiture de série à moteur
thermique, soit 2 litres/100 km, une performance supérieure à la plupart des
véhicules hybrides. C’est sans compter que la théorie
du réchauffement climatique anthropique sera probablement discréditée à
plus ou moins court terme. Dans ce contexte, il serait sage de laisser
l’industrie sélectionner à ses frais les gagnants et les perdants.
Les tenants d’une politique industrielle déterminée par
l’État s’imaginent pouvoir tout planifier. Ils sous-estiment grandement le rôle
des entrepreneurs et de l’accumulation d’informations que possède l’ensemble
des individus qui composent le libre marché. Seules l’arrogance et la foi
permettent de croire que le gouvernement du Québec jouera un rôle déterminant
dans l’avenir de l’industrie des transports.
La réflexion du jour
Devenons les meilleurs au Canada et ensuite on verra, pensent plusieurs nationalistes ou fédéralistes mous.
.......
Soyons réalistes et critiques envers notre cher Québec. Exploitons nos ressources naturelles, baissons les taxes et les impôts. Arrêtons d’avoir peur et devenons une vraie province bilingue.
Bref, remettons sérieusement en question le modèle québécois avant de recommencer à rêver au pays.--- Jérôme Landry
Soyons réalistes et critiques envers notre cher Québec. Exploitons nos ressources naturelles, baissons les taxes et les impôts. Arrêtons d’avoir peur et devenons une vraie province bilingue.
Bref, remettons sérieusement en question le modèle québécois avant de recommencer à rêver au pays.--- Jérôme Landry
21 mai, 2015
La réflexion du jour
Certes, notre confort matériel ne justifiera jamais la destruction de la planète. Mais laisser croire que nous devons choisir entre l’environnement et les avancées de l’être humain est faux. Et revenir à un mode de vie antédiluvien n’a rien de romanesque. C’est une aberration que les marchands d’illusions occultent habilement derrière des slogans fumeux.--- Nathalie Elgrably-Lévy
20 mai, 2015
« On va dans le mur… » d’Agnès Verdier-Molinié
« Ce livre
optimiste est dédié à tous ceux qui croient encore que la France peut bouger et
faire mentir les plus pessimistes. » (Agnès Verdier-Molinié)
Revue de livre par Francis
Richard.
Un mur se dresse devant soi. On fonce dedans. Cela ne peut
que faire mal…
Dans On va dans le mur, on, c’est la France. Si elle ne
change pas de cap, elle court à la catastrophe, parce qu’un mur est bien là,
sur sa route, contre lequel elle risque bien de se fracasser. Comme d’autres
pays avant elle, tels que la Grèce…
Agnès Verdier-Molinié pense qu’il est encore possible
d’éviter le mur : « Ce livre optimiste est dédié à tous ceux qui croient
encore que la France peut bouger et faire mentir les plus pessimistes. »
Pourtant le constat chiffré qu’elle dresse n’est guère
encourageant. Elle le décline en trois points.
L’empilement
La fiscalité française est un véritable maquis dans lequel
il est bien difficile de se retrouver. Il n’existe pas moins de 360 taxes. Ce
n’est pas un chiffre sorti de nulle part. L’auteur en fait l’inventaire à la
Prévert dans l’annexe 2 du livre. Elle est raisonnable puisqu’elle ne cherche à
n’en réduire le nombre qu’à une centaine… en éliminant toutes celles qui ne
sont pas rentables.
Les agents de la fonction publique sont aujourd’hui au
nombre de 5,3 millions. Il faut remarquer au passage que c’est la fonction
publique territoriale qui a le plus augmenté au cours des trois dernières
décennies, augmentation ne se justifiant qu’en partie par la décentralisation.
L’auteur propose de geler l’embauche des agents pendant 5 ans et de ne
remplacer qu’un départ à la retraite sur deux pendant 3 ans.
Le mille-feuille administratif comprend 36.769 communes,
15.903 syndicats inter-communaux, 27 régions, 101 départements. L’auteur
propose la fusion des communes en 5000 super-communes, la suppression de
l’échelon départemental et la fusion des régions de telle sorte qu’il n’y ait
plus que 13 grosses régions aux compétences élargies.
Aujourd’hui il y a plus d’ambassadeurs que d’ambassades…
Elles sont au nombre de 163, ils sont 191. La différence ? Les 28 ambassadeurs
« thématiques » (sic), comme par exemple « la coopération
décentralisée avec l’Asie« … Est-ce bien raisonnable ? L’auteur propose de
réduire de toute façon le nombre d’ambassades inutiles, notamment en Europe, et
de vendre le patrimoine immobilier correspondant.
En contrepartie des taxes, qui représentent le bâton dont il
se sert pour exister, l’État agite la carotte, soit 103 aides sociales, ce qui
représente un montant de 700 milliards d’euros de dépenses sociales. L’auteur
propose, pour résorber les déficits et réduire la dette correspondante, de
fusionner un certain nombre de ces aides et réduire le nombre d’interlocuteurs.
Le nombre des mandats paritaires est un sujet tabou auquel
s’attaque Agnès Verdier-Molinié. Ils seraient 100.000 à se partager ce fromage,
juteux aussi bien pour le patronat que pour les syndicats de salariés. L’auteur
propose que l’État gère désormais l’assurance chômage, l’assurance santé et les
caisses d’allocations familiales. Bref qu’il soit mis fin au parasitisme du
paritarisme par de l’étatisme…
Les dérives
Le mille-feuille institutionnel se traduit par des élus,
financés entre autres par les 360 taxes. Ils sont 618.384. Un record mondial.
Soit un mandat électif pour 104 habitants… L’auteur propose de réduire le
nombre des parlementaires et, conséquence de la réorganisation territoriale, le
nombre des élus locaux pour faire passer le nombre total d’élus à seulement
55.000.
Qui sait qu’aux salaires bruts des agents de la fonction
publique de l’État s’ajoutent quelque 1.851 primes et indemnités ? Cela
représente pourtant 28% de leur rémunération globale… Qui sait que la fonction
publique est divisée en 327 corps de fonctionnaires « qui correspondent à
des statuts avec attributions, systèmes de primes et grilles de paies
précises » ? L’auteur propose de réduire le nombre de ces primes, de lier
leur versement à la performance et de réduire le nombre des corps.
Il y a 5 millions de chômeurs en France toutes catégories
confondues. Parmi eux, un grand nombre ne cherchent pas d’emploi, 20%, voire
30% suivant les régions. Il faut reconnaître que « parfois l’emploi n’est
que très marginalement plus rémunérateur »… Alors, pour « préserver
justement le coeur de notre État-providence« , l’auteur propose d’être
plus sévère sur les indemnisations et sur les refus d’emplois proposés…
Si l’on n’omet pas de compter les jours de grève dans la
fonction publique, il y a environ 2 millions de jours de grève en France par
an. Ce qui a un coût économique considérable. L’auteur propose « de
limiter le droit de grève pour les agents en charge d’une mission de service
public« , car leur statut garantit leur emploi et que les conséquences
économiques sont reportées sur le contribuable, et d’encadrer le droit de grève
dans le secteur privé en n’autorisant une grève que si 50% des effectifs
l’approuvent.
Il y aurait en fait 915.138 enseignants en France, soit un
enseignant pour 14 élèves, qui assument un service allégé… Si à ce nombre on
ajoute les 70.000 enseignants du supérieur et tous les personnels non
enseignants, l’Éducation compterait 1.281.638 agents pour 12,6 millions
d’élèves… Tout ce monde pour aboutir à une instruction défaillante. À la faveur
de la réorganisation territoriale l’auteur propose que les enseignants soient
recrutés localement et qu’au lieu d’assurer 18 heures par semaine, ils en
assurent 800 par an.
Les opérateurs de l’État ou agences publiques sont au nombre
de 1.244 pour 442.830 agents. Quand l’État réduit ses effectifs, ceux des
agences augmentent. Elles servent en fait de vases communicants, où sont recasés
les agents de l’État… L’auteur propose de réduire leur nombre à 800 en
fusionnant celles qui sont proches et complémentaires.
La complexité
Nul n’est censé ignorer la loi. Sauf qu’en France il y a
400.000 normes, 10.500 lois et 127.000 décrets. Le tiercé gagnant ? Le droit de
l’environnement, le code général des impôts et le code du travail. Remède
contre cette inflation législative ? La création d’un organisme indépendant
pour analyser l’impact de chaque mesure impactant les entreprises et la
suppression d’une loi à la création d’une autre loi.
Le code du travail comprend, dans l’édition Dalloz de 2014,
3500 pages, 10.628 articles, et pèse 1,5 kilo… contre 500 grammes 30 ans plus
tôt. Code extrêmement précis sur certains points et complètement flou sur d’autres…
Toujours est-il que les seuils sociaux qui y sont définis sont des freins à
l’embauche, de même que les licenciements, parce que périlleux…
S’il y a eu 549.975 entreprises créées en 2012, seules
27.500 ont créé des emplois à leur démarrage. Il existe pourtant 1175
dispositifs d’aides aux entreprises… et un nombre impressionnant de structures
pour obtenir cette manne. L’auteur propose d’abandonner l’idée d’aider les
entreprises, d’agir uniquement sur leur environnement, de « faire en sorte
qu’il soit simple, stable et favorable à leur compétitivité », de supprimer
l’ISF et l’imposition sur les plus-values de cession.
L’État français contrôle un grand nombre d’entreprises (1383
en 2012) et le total de ses participations s’élève à 110 milliards d’euros. Une
fois définies les entreprises qui sont réellement stratégiques pour le pays,
l’État devrait se désengager des autres.
Aujourd’hui il existe 37 régimes de retraite, ce qui ne
facilite pas la mobilité professionnelle et est à l’origine d’injustices : par
exemple, 60 milliards d’euros sur 282 milliards de prestations sont distribués
sans cotisations… L’auteur propose donc la convergence de « tous les
régimes vers un système unique sous forme d’une retraite par points par
répartition, complétée par une part de retraite en capitalisation ».
Les Français ne travaillent pas 10,3 semaines par an. Cela
correpond à 6,6 semaines de congés payés, à 0,9 semaine de jours fériés et… à
un absentéisme moyen de 2,8 semaines, plus particulièrement important dans la
fonction publique. La durée de travail est de ce fait bien moindre en France
qu’en Grande-Bretagne, qu’en Allemagne et même qu’en Italie. L’auteur propose
donc l’allongement de la durée du travail, « ce qui ne se résume pas à la
durée hedomadaire de 35 heures, qui doit être rendue flexible en plus ou en
moins, mais inclut la durée sur l’année, et aussi sur toute la vie ».
Conclusion
Selon l’auteur, si ces réformes sont accomplies, la France
évitera le mur. Agnès Verdier-Molinié se projette en 2022 et conclut : « C’est
une nouvelle France qui démarre et l’on ressent beaucoup d’enthousiasme, comme
une fierté retrouvée à l’aune des désespoirs d’antan d’être sorti d’un système
favorisant corporatisme et connivence qui ne profitait qu’à quelques-uns en
bloquant tous les autres. »
Pourquoi cet enthousiasme prédit par l’auteur à l’horizon de
sept ans laisse-t-il sceptique ?
– D’abord parce que, de son propre aveu, le résultat
escompté de tant d’efforts est, somme toute, modeste : si tous les objectifs
qu’elle détaille dans l’annexe 1 de son livre sont atteints – ce qui n’est pas
gagné -, les dépenses publiques seront limitées à un maximum de 52% en 2022 et
de 50% en 2025…
– Ensuite parce que l’intervention de l’État reste
prépondérante dans des domaines qui ne sont pas régaliens et, par exemple, même
renforcée dans le domaine de l’assurance privée tels que la santé ou le
chômage.
– Enfin parce que l’auteur veut préserver l’État-providence,
qui n’est justement pas la solution mais le problème principal dont souffrent
nos pays car redistribuer plus rationnellement, c’est toujours redistribuer.
Agnès Verdier-Molinié, On va dans le mur…, Albin Michel, février 2015, 272
pages.
La réflexion du jour
Mais voilà bien le cœur du problème, le nœud neuronal qui semble paralyser la matière grise des intelligences qui nous gouvernent. Au lieu de raisonner en fonction de la satisfaction et de l'intérêt des citoyens, les différentes administrations impliquées dans cette vendetta ont pour point de départ et pour point d'arrivée la satisfaction de la règlementation en vigueur. --- Bertrand Malsch
19 mai, 2015
La réflexion du jour
Comme Écolo, Don Quichotte était généreux avec une forte propension aux chimères, toujours prêt à défendre la veuve et l’orphelin, et il échouait dans tout ce qu’il entreprenait par manque de réalisme. Comme Écolo, il avait une passion furieuse pour les idées au détriment de la réalité, ce qui le conduisait à une religion de l’idéal sans souci du réel. Comme Écolo, il considérait que l’idée qui dit le monde est plus vraie que le monde. Sa vision est plus juste que ce qui se voit.--- Michel Gay
18 mai, 2015
Petit traité d’anti-écologie à l’usage des lecteurs méchants
Les Belles-Lettres viennent de faire paraître un Petit
Traité d’Anti-Écologie, pour enfin réconcilier vos observations
environnementales avec le discours catastrophile des écolos.
Revue de livre par l’auteur
Vous aimez les plantes et les petites bêtes, à condition
d’avoir la bonne sauce pour les accompagner ?
Vous adorez les éoliennes
exclusivement lorsqu’elles sont installées chez votre lointain cousin, qui, en
plus d’être un fieffé coquin socialiste, est un agaçant moralisateur ?
Vous prenez votre vélo pour aller travailler et, avec l’habitude, il ne vous
faut plus que deux minutes pour le rentrer dans le coffre de votre voiture
diesel ? Vous appréciez tendrement le tri de vos déchets qui permet de multiplier
l’emploi de gros camions-poubelles consommant plus de 70 litres au 100 pour
chaque nouveau type de déchet ? Alors j’ai peut-être une bonne nouvelle.
En effet vient de paraître aux Belles Lettres un petit
ouvrage de mon cru qui rassemble quelques éléments de réflexion sur l’écologie
et les idées fausses qu’on peut se faire à son sujet. Ce modeste traité
réconciliera enfin vos observations personnelles avec le discours catastrophile
des écologistes politiques. Composé d’une centaine de pages qui vont à
l’essentiel sur un papier de bonne tenue, à la police sérifiée choisie avec
soin, l’ouvrage entend vous faire découvrir les manœuvres étonnantes qui se
cachent derrière le réchauffement climatique, la peur malthusienne répétée
comme un mantra d’un manque cruel, inévitable et très prochain d’énergie qui
réduira l’humanité à sa perte dans des millions de cris insupportables, et
enfin l’étonnante tribu des Fluffies, admirables petits animaux à poils parfois
longs, pétris de bons sentiments et issus de la culture socialiste hydroponique
(c’est-à-dire n’ayant jamais les pieds sur terre), toujours prompts à
s’enflammer pour les causes les plus improbables et en dépit de tout sens
critique.
Je ne peux bien sûr que vous encourager à vous le procurer
puisque son prix, d’une modestie presque monacale, permet d’en acheter
plusieurs à la fois (allez-y, lâchez-vous !), d’autant que c’est un cadeau
au format particulièrement facile à glisser dans les petits souliers. Vous
pourrez le commander directement sur le site de l’éditeur, ici ou, en désespoir de
cause, auprès du grand Satan turbo-capitaliste habituel, Amazon.
Ne restez pas comme d’autres, coincés dans l’idée fausse que
nous allons tous mourir grillés, ou affamés, ou les deux alors que l’avalanche
de taxes et d’impôts vous abattra bien plus sûrement ! Procurez vous le
Petit Traité d’Anti-écologie à l’Usage des Lecteurs Méchants qui ne se laissent
pas faire par un environnement pas toujours bisou, et découvrez quelques
arguments bien trempés à faire valoir à votre voisin lorsqu’il voudra installer
une éolienne dans votre jardin ou voudra vous convertir à la tourte aux
cafards !
H16, Petit
traité d’anti-écologie à l’usage des lecteurs méchants, Les Belles Lettres,
15 mai 2015, 112 pages.
La réflexion du jour
La croissance de nos dépenses publiques est effrénée. Nos dirigeants sentent que tout effort un peu musclé pour ralentir cette croissance amène des manifestants dans la rue et sème l’émoi dans la population.
Malgré certains efforts qualifiés d’austérité, Philippe Couillard sait qu’il doit garder le cap sur de fortes dépenses, comme ses prédécesseurs, pour garder son Québec heureux. Alors Hydro-Québec pompe le fric.
Arrêtons de crier après Hydro, elle n’est que notre miroir.--- Mario Dumont
Malgré certains efforts qualifiés d’austérité, Philippe Couillard sait qu’il doit garder le cap sur de fortes dépenses, comme ses prédécesseurs, pour garder son Québec heureux. Alors Hydro-Québec pompe le fric.
Arrêtons de crier après Hydro, elle n’est que notre miroir.--- Mario Dumont
17 mai, 2015
16 mai, 2015
La réflexion du jour
Pendant 30 ans de ce comportement, les Tremblay continuent d’épargner et d’investir et les Mooney, hum, à vivre le moment présent!
Dans 30 ans, oups, surprise incroyable, les Tremblay se retrouvent avec un portefeuille valant plus de 1,4 million de dollars. Les Mooney, pour leur part, se retrouve avec pas grand chose, sauf des émotions bien négatives lorsqu’ils voient les Tremblay, ces riches voisins.--- Bernard Mooney
Dans 30 ans, oups, surprise incroyable, les Tremblay se retrouvent avec un portefeuille valant plus de 1,4 million de dollars. Les Mooney, pour leur part, se retrouve avec pas grand chose, sauf des émotions bien négatives lorsqu’ils voient les Tremblay, ces riches voisins.--- Bernard Mooney
15 mai, 2015
La réflexion du jour
Surtout, je préfère vivre dans un monde grouillant de vie, qui pique et qui grafigne, et qui quelquefois, m’incommode, que dans une société étouffante, contrôlée par les nouveaux curés du bien-vivre, du bien-manger, du bien-boire, du bien-parler et du bien-baiser.--- Mathieu Bock-Côté
14 mai, 2015
La réflexion du jour
Il faut rappeler à quel point les contribuables ont été saignés pour le retour à l’équilibre budgétaire. La hausse de TVQ, les taxes sur l’essence, la contribution santé, les taxes scolaires et, plus récemment, les tarifs de garderies et d’électricité ainsi que les taxes municipales. Il faut cesser de répandre la fausseté voulant que le déficit sera éliminé par des coupes de dépenses. Il faut cesser de propager l’idée farfelue que les gouvernements y vont à la hache dans les dépenses depuis longtemps.--- Mario Dumont
13 mai, 2015
La réflexion du jour
De plus en plus de Québécois écoutent Spotify, appellent Uber, magasinent sur Amazon, réservent des vacances sur AirBNB et regardent Netflix. Tout ça hors taxes! Paniqués devant toutes ces bourrasques libératrices, les gouvernements veulent reprendre le contrôle du match et maintenir ces carcans qui nous étouffent et qui extorquent.--- Dominic Maurais
Le révolutionnaire, l’expert et le geek
Revue de livre par Alexis Vintray.
Révolutionnaire, planiste ou geek, voici les trois faces des
influences que l’histoire française feraient sommeiller en chacun d’entre nous
selon Gaspard Koenig, essayiste bien connu de nos lecteurs. Entre ces trois
influences, il nous invite, dans Le révolutionnaire, l’Expert et le Geek (Plon, 2015) à
choisir pour rejeter la servitude volontaire dans laquelle nous sommes
aujourd’hui tombés : « Gérard Oury, le créateur de Rabbi Jacob, passerait
devant les tribunaux pour incitation à la discrimination. Joseph Oller,
l’inventeur du pari mutuel, serait sommé d’arrêter ses activités pour cause de
concurrence déloyale vis-à-vis des bookmakers. Haussmann abandonnerait ses
projets incompatibles avec le Plan Local d’Urbanisme », etc. « De
protecteur des libertés, l’État s’est mué en surveillant général ».
Pour expliquer ce déclin des libertés, l’auteur, philosophe,
rejette l’économie et s’intéresse plutôt à l’histoire, moderne ou contemporaine
: d’où sa décomposition, radicale, en trois étapes-clef, illustrant trois
archétypes de la pensée française, le révolutionnaire, l’expert (ou
technocrate, ou planiste) et le geek. Après la dérive planiste des experts,
léguée par le régime de Vichy et largement poursuivie depuis, il est temps
selon l’auteur de revenir au modèle révolutionnaire qu’il qualifie de «
jacobinisme libéral » et incarné par le député du Tiers-État Isaac Le
Chapelier, père de la loi sur les corporations. Un libéralisme certes, mais
marqué par l’héritage français et plus modéré que celui que les plus radicaux
de nos lecteurs pourraient désirer, mais qui vise le même but dans un
« combat pour l’autonomie » individuelle. Enfin, au retour à
cette source, Gaspard Koenig ajoute la « maîtrise de l’utopie
numérique, en imaginant un nouvel humanisme qui réponde aux défis de la Silicon
Valley et un État 2.0 qui nous redonne le contrôle de notre destin
numérique ». Un tableau de la révolution qui vient, et des risques qu’elle
peut aussi faire peser sur l’individu et sa liberté, avec un message de
vigilance face aux trop grands espoirs que cette révolution en cours pourrait
faire naître.
Au travers de l’ouvrage, l’auteur explore ces trois facettes
de l’héritage français, de 1789 à aujourd’hui, en essayant de distinguer
ce qui pourrait être la spécificité d’une voie française, libérale et non
libertarienne, pour revenir à notre liberté perdue. À nous aussi de retrouver
la « révolution libérale » qui fut celle d’une partie de la
Révolution Française de 1789. Une révolution éminemment française, comme Gaspard
Koenig le rappelle justement, avec de grandes figures comme Jean-Baptiste
Say, Frédéric Bastiat ou Alexis
de Tocqueville.
La thèse de l’auteur et le livre sont servis par un style
agréable et facile à lire, comme les précédents livres de l’auteur. Si la thèse
est intéressante, l’on ne peut s’empêcher d’y voir toutefois une limite
non négligeable : dans sa défense d’un « jacobinisme libéral » (assez
paradoxal dans les termes si l’on écarte le cas Le Chapellier), l’auteur prête
à l’État un rôle bénéfique, positif, pour protéger les libertés, au lieu de
mettre cette responsabilité dans la société civile, face à un État menaçant. Un
choix à la base de tout le livre, qui pourtant sera très loin de faire
l’unanimité, en particulier chez les libéraux. Cela n’en rend pas moins le livre
intéressant, mais le principe de base mériterait d’être discuté et contredit
car il est tout sauf évident et acquis, justement au vue de l’histoire
française…
Gaspard Koenig, Le révolutionnaire, l’Expert et le Geek, Plon, mars 2015,
269 pages.
12 mai, 2015
La réflexion du jour
Il y a quelque chose de délirant dans la guerre sainte contre le CO2 menée par la classe politique, au Québec, bien sûr, mais partout en Occident. Des engagements politiques visant à décarboniser la société de 80 % d’ici 2050 sont tellement démentiels qu’on ne peut l’expliquer que par l’endoctrinement profond et massif de la classe politique qui se croit investie de la mission primordiale de sauver la planète.--- Jacques Brassard
11 mai, 2015
Le fonctionnement d’une société vraiment libérale
Une société libérale, au sens classique du terme, n’est pas
une société sans droits ni lois.
Daniel Tourré, du Collectif Antigone, fait la peau à une
idée reçue on ne peut plus fausse sur la philosophie libérale.
La réflexion du jour
Une réalité incontestable, soit le recul marqué du Québec par rapport au reste du Canada, largement imputable au gonflement de l'État. Si on mesure l'écart grandissant entre le Québec et le reste du Canada depuis un demi-siècle en matière de population, de croissance économique globale, d'investissement et d'emploi, le recul relatif du Québec est incontestable.---Jean-Luc Migué
10 mai, 2015
09 mai, 2015
La réflexion du jour
Le vieux système est en banqueroute, tant financière que morale, et les jeunes trompés ont mis en marche une révolution fondée sur la liberté individuelle, la responsabilité personnelle et la profonde confiance que leurs talents et leur créativité façonneront une société plus juste que celle de leurs irréalistes aînés.--- Adrien Pouliot
08 mai, 2015
Portrait de famille : 14 vrais ou faux mythes québécois, Alain Dubuc
Revue de livre par Serge Rouleau
Les adeptes de la gauche souverainiste n’aiment pas beaucoup
Alain Dubuc. Ils le perçoivent comme un fédéraliste néolibéral radical. Cela
n’a rien de surprenant. La gauche a horreur des faits et des analyses
objectives. Elle préfère carburer à la pensée magique, c’est moins fatigant.
Pourtant, dans son dernier livre, Portrait de famille, 14
vrais et faux mythes québécois, il faut reconnaître qu’Alain Dubuc est un
observateur objectif de la société québécoise. Chacune de ses observations est
justifiée au moyen de données compilées par des experts dont l’objectivité peut
difficilement être remise en question. Malheureusement, pour les adeptes de la
pensée magique, les faits ont la tête dure.
Alain Dubuc passe en revue 14 des idées les plus
tenaces que les Québécois entretiennent à propos d’eux-mêmes pour les justifier
ou les démolir en les confrontant aux faits. Son objectif est d’offrir l’heure
la plus juste possible sur les réalisations sociales des Québécois, leur
performance économique, leurs succès et leurs échecs.
Sommes-nous un modèle ? La première proposition, c’est
la conviction que les Québécois, suite à la Révolution tranquille des années 60,
ont bâti un système unique, qui fait l’envie du monde entier. C’est
malheureusement un mythe entretenu par les
groupes d’intérêts qui profite d’un état hyper interventionniste au détriment
de l’ensemble de la population.
Sommes-nous éduqués ? Le Québec, au moment de la Révolution
tranquille, a entrepris une vaste réforme pour se doter d’un véritable système
d’éducation. S’il y a un domaine où le Québec se compare favorablement aux
sociétés développées occidentales, c’est celui de l’éducation. Ne gâchons notre
plaisir. Bravo!
Sommes-nous une société du savoir ? Les Québécois ont
passablement de travail à faire pour transformer le Québec en une véritable
société du savoir. Nous avons de beaux succès universitaires, nous avons des
industries de pointe. Pour aller plus loin, il faut surtout, investir plus dans
nos universités et valoriser les études de deuxième et de troisième cycle.
Sommes-nous culturels ? Le Québec rayonne
internationalement grâce aux productions culturelles de nombreux
entrepreneurs : Céline Dion, Robert Lepage, le Cirque du Soleil, etc. Il
faut s’en réjouir. Par contre, tous les domaines de la culture consommée par
les Québécois : le livre, le théâtre, le cinéma ne survivent que grâce à
un régime subventionnaire disproportionné par rapport aux autres missions de
l’État. Il n’y a que l’humour qui tire raisonnablement son épingle du jeu.
Sommes-nous menacés ? Les Québécois, société minoritaire
sur le continent, craignent que leur langue soit un jour détrônée par l’anglais.
Pourtant, ce sont les Québécois qui menacent sa survie. Plus de deux millions
de Québécois n’ont pas le niveau de littératie nécessaire pour se développer
pleinement. Pire, plus d’un million d’entre eux ont une maîtrise si faible
de la lecture qu’ils ne peuvent pas être fonctionnels.
Sommes-nous égalitaires ? L’égalité entre les hommes et
les femmes est une des grandes valeurs québécoises. Dans ce domaine le
Québec se compare aux autres provinces canadiennes.
Sommes-nous solidaires ? Ce concept inclut plusieurs
réalités dont l’égalité des chances, la redistribution, les écarts entre riches
et pauvres, l’aide aux démunis, la générosité des citoyens, et l’ouverture aux
autres. Il est certain que le Québec est plus à gauche que les sociétés qui
l’entourent. Malheureusement, trop souvent, cette soi-disant solidarité ne sert
qu’à justifier un nivellement par le bas.
Sommes-nous en santé ? Au cours des ans le système de
santé a évolué en fonction des besoins des groupes d’intérêt qui le compose. Au
bout du compte, ce système compromet l’accessibilité, est extrêmement coûteux
et est de moins en moins solidaire.
Sommes-nous verts ? Nous croyons que le Québec, au sein
du Canada et de l’Amérique du Nord, est une enclave écologique, le paradis de
l’énergie propre où les citoyens sont plus verts que les autres et plus
soucieux de l’environnement. Pourtant, per capita, nous produisons plus de
déchets, nous consommons plus d’énergie et nous gaspillons plus d’eau.
Sommes-nous travaillants ? Notre semaine de travail est
plus courte, nos vacances sont plus longues, nos congés de maladie plus
nombreux et nous prenons notre retraite plus tôt que dans les autres provinces
canadiennes et qu’aux États-Unis. Je vous laisse tirer vos propres conclusions.
Sommes-nous performants ? En fait, notre économie croit
moins rapidement que celles de nos partenaires et notre niveau de vie relatif
se détériorent. Nous connaissons le plus bas taux de croissance de la productivité
de tous nos partenaires économiques.
Sommes-nous riches ? Quel que soit le critère
utilisé : le PIB, le revenu brut, le revenu net, le revenu disponible, les
Québécois se classent dans le peloton de queue en Amérique du Nord.
Sommes-nous heureux ? Malgré notre pauvreté relative,
nous nous considérons heureux. C’est ce qu’on appelle se contenter d’un petit
pain.
Sommes-nous viables ? Malheureusement, le modèle
québécois n’est pas viable : la fiscalité est à la limite de l’acceptable,
la productivité piétine, les investissements se font attendre, le choc démographique
est à nos portes et les jours de la péréquation à la canadienne sont comptés.
Laissons la parole à l’auteur :
En fin de compte, cela montre que
notre modèle n’est tout simplement pas viable. On aura de moins en moins les
moyens de maintenir le système à flot. Comme la seule façon qui reste pour
rééquilibrer les finances de l’État est un contrôle des dépenses, les
compressions risquent de remettre en cause les acquis, de dénaturer les
missions, de compromettre la quantité et la qualité des services et des
soutiens à la population.
À moins bien sûr, de nous ressaisir et de corriger
rapidement les lacunes qui plombent notre économie et nos finances publiques.
Si le gouvernement Couillard maintient le cap et équilibre les finances
publiques, nous avons une chance raisonnable de nous en sortir avant qu’il ne
soit trop tard.
À PROPOS DE L’AUTEUR
Alain Dubuc est chroniqueur à La Presse. Conférencier de renom, il a cumulé plusieurs distinctions tout au long de sa carrière. Il a entre autres été lauréat, en 1999, du Concours canadien de journalisme, dans la catégorie éditoriale. Il est également fellow invité au CIRANO, le Centre universitaire de recherche sur l’analyse des organisations.
Alain Dubuc est chroniqueur à La Presse. Conférencier de renom, il a cumulé plusieurs distinctions tout au long de sa carrière. Il a entre autres été lauréat, en 1999, du Concours canadien de journalisme, dans la catégorie éditoriale. Il est également fellow invité au CIRANO, le Centre universitaire de recherche sur l’analyse des organisations.
Portrait de famille, 14 vrais ou faux mythes québécois,
Alain Dubuc, Les Éditions La Presse: editions.lapresse.ca,
ISBN : 978-2-89705-228-7, Nombre de pages : 248.
La réflexion du jour
Au Québec, c’est différent. Être pauvre n’est pas une calamité, au contraire, certains y voient une forme plutôt noble de la condition humaine, et l’être inclusivement, entre nous, n’est naturellement pas un péché capital. Ici, on partage la richesse comme une miche de pain, un petit morceau pour chacun, à l’infini. L’important, au bout du compte, c’est d’être égaux. Voilà pourquoi on est si fiers de dire qu’ici, les écarts de richesse sont moins grands qu’ailleurs.--- Michel Hébert
07 mai, 2015
La réflexion du jour
Tout le branle-bas de combat hystérique qui accueille les projets de réforme du gouvernement Couillard est fondé sur ce formidable mensonge: l’austérité. Dans les faits, il n’y a pas (zéro, nul, nada, rien, néant) de politique d’austérité au Québec. Il n’y a qu’une timide tentative d’assainir les finances publiques. En clair: on tente simplement de contenir en partie la progression des dépenses! On n’est pas chez les Grecs.--- Mario Roy
06 mai, 2015
La réflexion du jour
Amis lecteurs hors de Montréal, le message de la fermeture de la terrasse Chez Alexandre nous vise tous. Les forces occultes qui rêvent d’éliminer tout ce qui est hors norme, tout ce qui dépasse, même dans le domaine privé, nous ont tous à l’œil. Partout.--- Lise Ravary
Les 19 commandements du management
Il est évident qu’il est impossible pour un cadre d’un
organisme public d’appliquer la plupart des 19 règles simples à suivre pour
être un bon cadre. Il en est empêché par la rigidité des conventions
collectives et par la nature même de la bureaucratie publique qui
déresponsabilise les fonctionnaires.
Par Alain
Goetzmann.
À l’occasion du grand nettoyage de printemps, une vieille
liste de recettes des années 70 a émergé du lot. Je vous la livre telle quelle.
Elle illustre à quel point les fondamentaux du management sont toujours
d’actualité :
1. Faites chaque chose aussi simplement que possible, mais
non de façon simpliste.
2. Encadrez bien les responsabilités que vous confiez et
énoncez clairement les résultats que vous attendez.
3. Tenez vos collaborateurs pour responsables de la
réalisation de leurs objectifs, mais de façon juste et équitable.
4. Soyez pertinent dans l’évaluation que vous faites des
résultats obtenus.
5. Sachez distinguer des résultats exceptionnels.
6. Formez, éduquez et entraînez vos équipes. Montrez leur
votre sollicitude.
7. Déléguez votre autorité à hauteur de la capacité de vos
collaborateurs à l’exercer et laissez-les ensuite libres d’agir.
8. N’exploitez jamais les gens. Toute peine mérite un
salaire correspondant.
9. Respectez chaque individu. Il est votre ressource la plus
précieuse.
10. Dirigez par l’exemple et l’intégrité.
11. Soyez toujours accessible aux autres.
12. Faites circuler l’information.
13. Encouragez l’action, l’innovation et la quête du
résultat.
14. Eliminez la bureaucratie inutile.
15. Pardonnez les erreurs mais ne pardonnez pas qu’on vous
les ait cachées.
16. Ne remplacez jamais le leadership et l’action par des
systèmes.
17. Identifiez toujours les problèmes avec le regard des
autres.
18. N’interférez pas systématiquement. Faites plutôt du
management par exception.
19. Résolvez les éventuels conflits au plus bas niveau
possible de la hiérarchie.
Ces 19 injonctions démontrent, une fois de plus, que le
management est, au premier chef, du simple bon sens et que la réussite des
organisations est, avant tout, faite par les hommes, première ressource de
l’entreprise. Les organisations les plus sophistiquées ne peuvent fonctionner
qu’avec l’intelligence et les émotions de ceux qui les composent. C’est
pourquoi, au-delà des modes et de l’air du temps, le management reste un art
intemporel.
04 mai, 2015
« L’invention du capitalisme » de Michel Leter
Capitalisme ne serait-il pas qu’un slogan destiné à
discréditer et terroriser le libéralisme ?
Revue de livre par Michel
Desgranges.
Que ce soit à l’école, à l’Université, dans les médias, les
discours des quémandeurs de suffrages et autres penseurs ou philosophes
salariés de M. État, le capitalisme est unanimement honni, et dénoncé comme
responsable et coupable de tous les maux (inégalités atroces, famine dans le
Berry et disparition du cloporte moucheté).
Le capital, lui, n’est que le résultat des ignobles
brigandages commis par des individus cupides et fourbes au détriment du pauvre
peuple.
Capitalisme et capital ne seraient-ils que des slogans
destinés à discréditer et terroriser l’adversaire, comme racisme, sexisme,
mormonophobie etc., mais créés avec quelque antériorité ?
Ou ces mots seraient-ils autre chose que des invectives,
auraient-ils un sens concret, qu’il est possible de définir exactement ?
Si nous allions chercher à leur origine, regarder leurs
premiers emplois ? C’est ce qu’a entrepris de faire M. Michel Leter dans L’invention
du capitalisme, qui vient de paraître et est le premier tome de son vaste
ouvrage intitulé Le Capital.
Docteur ès lettres, M. Leter a enseigné au Collège
international de philosophie et à l’Institut d’études politiques, il est
surtout l’un des hommes les plus authentiquement savants que j’aie jamais
rencontré, et d’une science scrupuleuse ; il connaît la totalité des textes
dont il utilise une citation, et leur contexte, et n’avance rien qu’il n’ait
vérifié, et mis dans une juste perspective.
J’emprunte à la présentation de l’ouvrage le résultat de
l’enquête (menée avec une rigueur digne d’Hérodote) de M. Leter :
« Cependant le grand paradoxe du capitalisme est qu’il n’a
pas été forgé par ceux qui plaident la cause du capital, mais par ses ennemis.
Michel Leter entreprend alors de traquer le capitalisme au cœur de la poétique
collectiviste dont l’étude permet de comprendre que le capitalisme n’est pas un
système économique mais un mythe qui a pour fonction d’imputer au libéralisme
les maux causés par le socialisme. »
La démonstration de M. Leter, implacable, est une lecture
indispensable (et fort plaisante, et très excitante pour l’intelligence) pour
quiconque veut comprendre les idées qui fondent notre actuelle société.
Michel Leter, L’invention du capitalisme, Les Belles Lettres, janvier
2015, 412 pages.
03 mai, 2015
02 mai, 2015
La réflexion du jour
Dans ce contexte, qu’il soit de gauche ou de droite, l’étatisme se porte à merveille. Il progresse depuis des décennies et il semble aujourd’hui naturel que l’État influence nos comportements et nos mentalités, qu’il taxe, subventionne, réglemente et légifère pratiquement tous les aspects du quotidien. L’érosion de nos libertés, voilà le seul véritable recul qui afflige notre société!--- Nathalie Elgrably-Lévy
01 mai, 2015
Toya Graham, une mère responsable
Lorsque Toya Graham a reconnu son fils de
16 ans déguisé qui lançait des bouteilles à la police, elle s’est précipitée
sur lui pour le ramener à la maison.
Si les mamans des étudiants du CÉGEP du
Vieux Montréal et de la faculté des sciences humaines de l’UQUAM, imitaient
Toya Graham il y aurait moins de casse dans les rues de Montréal.
La réflexion du jour
Donc, financièrement, moins une institution traite de clients, mieux elle se porte… Le premier critère dans l’organisation n’est pas le besoin du patient, c’est de fonctionner à l’intérieur du budget alloué par Québec. Ça explique en partie ces heures d’attente aux urgences, des files à moins vingt degrés, tôt le matin, aux portes d’un CLSC, etc. Zéro approche client ! --- Guy Gagné
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