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20 novembre, 2022

Pour les anticapitalistes, le changement climatique n’est qu’un prétexte

 Par Rainer Zitelmann.

Les dirigeants mondiaux se réunissent en Égypte pour discuter du changement climatique. Cette fois, l’accent est mis sur les demandes des pays pauvres qui veulent obtenir de l’argent des pays riches en raison du changement climatique. Après plus de 50 ans d’expériences en matière d’aide au développement, on peut déjà prédire où cet argent finira – chez les gouvernements corrompus des pays d’Afrique et d’autres pays pauvres.

De nombreux soi-disant militants du changement climatique ne se préoccupent pas vraiment du climat et de l’environnement. Non, pour eux, l’écologie n’est qu’un instrument de lutte contre le capitalisme.

Ces trois dernières années, Greta Thunberg a déclaré que le but de sa vie était de sauver le monde du changement climatique. Aujourd’hui, elle a déclaré devant un public londonien que les militants du climat devaient renverser « l’ensemble du système capitaliste », responsable selon elle « de l’impérialisme, de l’oppression, du génocide… de l’extractionnisme raciste et oppressif ».

Les militants du culte apocalyptique « Last Generation » disent aussi ouvertement que leur objectif est l’abolition du capitalisme.

Examinez le travail standard des activistes anticapitalistes du changement climatique et vous verrez rapidement ce que je veux dire. Naomi Klein, la célèbre critique du capitalisme et de la mondialisation, admet qu’elle n’avait initialement aucun intérêt particulier pour les questions liées au changement climatique. Puis, en 2014, elle a écrit un volumineux ouvrage de 500 pages intitulé This Changes Everything : Capitalism vs. The Climate.

Pourquoi s’est-elle soudainement intéressée au changement climatique ? Eh bien, avant d’écrire ce livre de 2014, le principal intérêt de Mme Klein était la lutte contre le libre-échange et la mondialisation.

Elle admet dans son écrit :

« J’ai été propulsée dans un engagement plus profond avec [le sujet du changement climatique] en partie parce que j’ai réalisé qu’il pouvait être un catalyseur pour des formes de justice sociale et économique auxquelles je croyais déjà. »

Et elle espère « qu’un nouveau type de mouvement climatique reprendra le combat contre le soi-disant libre-échange ». Elle rejette strictement les solutions hautement efficaces, comme l’énergie nucléaire respectueuse du climat, car elle n’est pas du tout intéressée par les solutions dans le cadre du capitalisme.

Klein écrit qu’elle reconnaît que le changement climatique présente une chance « d’utiliser collectivement la crise pour faire un bond quelque part qui semble franchement meilleur que là où nous sommes actuellement » et « que le changement climatique pourrait devenir une force catalytique pour un changement positif… il pourrait être le meilleur argument que les progressistes aient jamais eu… pour récupérer nos démocraties de l’influence corrosive des entreprises ; pour bloquer les nouveaux accords de libre-échange nuisibles… pour ouvrir les frontières aux migrants. »

La crise climatique pourrait « former la base d’un puissant mouvement de masse », et ce mouvement devrait se fixer les objectifs suivants :

– étendre radicalement les biens communs (c’est-à-dire les biens et les ressources appartenant à l’État),

– introduire une « économie soigneusement planifiée »,

– changer à peu près tout ce qui concerne notre économie,

– introduire de « nouvelles taxes, de nouveaux programmes de travaux publics »,

– « l’inversion des privatisations »,

– « l’extinction de l’industrie la plus riche et la plus puissante que le monde ait jamais connue – l’industrie pétrolière et gazière »,

– des directives gouvernementales sur « la fréquence à laquelle nous conduisons, la fréquence à laquelle nous prenons l’avion, si notre nourriture doit être transportée par avion pour arriver jusqu’à nous, si les biens que nous achetons sont construits pour durer… la taille de nos maisons »,

– une réorganisation fondamentale des composantes du produit intérieur brut,

– « moins d’investissements privés dans la production pour une consommation excessive »,

– « une augmentation des dépenses publiques »,

– « beaucoup plus de redistribution ».

Klein adhère à la suggestion selon laquelle les 20 % les plus aisés d’une population devraient subir les réductions les plus importantes afin de créer une société plus juste. Elle affirme que « notre système économique et notre système planétaire sont désormais en guerre » et que la seule réponse appropriée est « un changement révolutionnaire de l’hégémonie politique et économique ».

Je pense que ces citations, qui sont représentatives de nombreuses autres déclarations de ce type dans le livre de Klein, confirment que les anticapitalistes comme Klein ne sont que superficiellement préoccupés par l’environnement et le changement climatique.

Leur véritable objectif est d’éliminer le capitalisme et d’établir une économie planifiée gérée par l’État. C’est pourquoi ils rejettent systématiquement tout une série de mesures qui permettraient de protéger l’environnement et d’atténuer les risques de changement climatique – parce qu’elles seraient compatibles avec le système économique dominant : le capitalisme.

Chaque année, l’Heritage Foundation classe les pays du monde entier en fonction de leur liberté économique. Il s’agit d’une sorte d’indice du capitalisme. Mais l’analyse montre que les pays les plus libres économiquement enregistrent également les meilleurs scores à l’indice environnemental EPI de l’université de Yale, avec une moyenne de 76,1, tandis que les pays majoritairement libres obtiennent une moyenne de 70,2. Ces deux groupes ont une avance considérable sur les pays modérément libres, qui ont obtenu des notes beaucoup plus basses (59,6 points) pour leurs performances environnementales. Les pays classés par l’Heritage Foundation comme majoritairement non libres ou réprimés ont reçu de loin les pires notes de l’indice de performance environnementale (46,7 et 50,3, respectivement).

La thèse selon laquelle de nombreux activistes climatiques et partisans d’un Green New Deal se préoccupent moins de l’environnement que de l’exploitation de cette question pour abolir le capitalisme et introduire une économie planifiée n’est en aucun cas une insinuation malveillante. Au contraire, les activistes climatiques eux-mêmes l’admettent. Il suffit de lire ce qu’ils écrivent et d’écouter ce que disent les activistes comme Greta Thunberg.

Rainer Zitelmann est l’auteur de How People Become Famous: Geniuses of Self-Marketing from Albert Einstein to Kim KardashianManagement Books 2000, 2021, 210 pages.

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