Que l’État se contente d’être juste, nous nous chargerons d’être heureux.---- Benjamin Constant
Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement
Vaut mieux en rire!
Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry
30 novembre, 2017
La réflexion du jour
Si l’on considère tous les paliers de gouvernement, la facture fiscale engloutit 46,7 % du revenu des ménages. Cela signifie que si nous devions payer tous nos impôts en un seul versement, il nous faudrait travailler du 1er janvier au 21 juin. Et pour comble, le fardeau fiscal est le poste de dépenses qui a le plus augmenté depuis 1961. Il a enregistré une hausse de 2106 % alors que les prix ont grimpé de 718 %.--- Nathalie Elgrably-Lévy
29 novembre, 2017
Faut-il séparer l'école de l'État?
"Faut-il séparer l’école de l’Etat ?" conférence donnée par Damien Theillier lors du 7ème Weekend de la Liberté.
Nous partirons du constat suivant : notre système scolaire entretien une atmosphère culturelle méfiante voire hostile à l’idée d’un ordre social fondé sur des individus libres et responsables et des mécanismes de marché.
Mais d’où provient ce conformisme éducatif ?
Frédéric Bastiat a cerné brillamment les impasses du système éducatif français. En fonctionnant selon la logique de monopole, l’éducation nationale neutralise les singularités individuelles. Sa structure entrave l’expression des multiples aspirations qui cherchent à coexister dans le corps social et ne parvient pas à faire coïncider les formations avec les besoins des populations.
Dans cette conférence, nous verrons que deux types d’arguments plaident en faveur de la séparation de l’école et de l’Etat. Des arguments économiques, d’ordre utilitaires, et des arguments philosophiques, d’ordre éthiques et politiques.
Damien Theillier, professeur de philosophie, fondateur de l’Institut Coppet et président de l’Ecole de la Liberté, une école numérique tournée vers l’enseignement des principes libéraux dans les sciences humaines.
La réflexion du jour
D’abord, soyons clairs : depuis 2014, le gouvernement Couillard n’a jamais réduit ses dépenses. Il n’a jamais réduit non plus les budgets des ministères offrant des services sensibles, comme la santé et l’éducation. Vérifiez les colonnes de chiffres : d’une année à l’autre, les budgets ont augmenté.--- Mario Dumont
28 novembre, 2017
La réflexion du jour
La question qu’il faut maintenant se poser est : combien de programmes sociaux se sont ainsi transformés en « programme d’emploi pour fonctionnaires » au fil des ans?
Difficile à répondre, mais pour le simple contribuable, ça devient un jeu de pile ou face impossible à gagner. Si c’est pile, le contribuable perd; si c’est face, la bureaucratie gagne. Ainsi va la vie qui va, comme le chante si bien Jean Leloup. Et ainsi paie le contribuable.--- Jasmin Guénette
27 novembre, 2017
Le racisme inversé, mais pourquoi faire ?
Par Louise V. Labrecque
En fait, l’hypocrisie
de la démarche, laquelle suinte de toutes parts, n’est pas tellement originale,
tant elle est observable partout, exponentielle
dès lors que s’ouvrent à grandes portes les visages désespérés des peuples
déchus, répandus désormais partout, tellement que oui, ce sont nous, les racistes, nous, les québécois, un peuple bon et accueillant
au-delà de tout, tolérant au-delà de la tolérance même; peu importe : les ennemis de nos ennemis sont nos amis parce
que nous sommes peut-être bien le seul peuple de la Terre à ne pas en avoir, d’ennemis. Connaissez-vous un peuple plus gentil, plus
paisible, que les québécois ? En effet, nous ne diabolisons personne, car les québécois ne sont pas manichéens, ils ne
raisonnent pas en ces termes de croyances aveugles, mais dans le respect des
lois, et avec un dynamisme formidable afin de s’en dépêtrer, ayant fait table
rase d’un passé religieux pas si lointain.
Alors, partant de ce fait, que les bien-pensants ne viennent pas nous
faire croire que nous avons un milliard d’années de retard en matière de spiritualité, ou même de moralité.
Ces nouveaux curés, en nous disant de devoir nous sauver contre nous-mêmes, font
du racisme inversé, ce qui est insultant pour la majorité des personnes
intelligentes. En fait, c’est comme une grande propagande, pour ne pas dire un crime pur et simple. De la même manière, en décidant d’accueillir
à bras ouvert tous les peuples de la Terre, tous, sans exception, nous avons fait la
preuve que nous sommes parfois bien naïfs. En fait, c’est honteux de lire et d’entendre
les propos des bien-pensants ; un moment, c’est une version, et ensuite une
autre. Vous rendez-vous compte que vous
comparez l’homme blanc occidental privilégié aux pires totalitaristes de
l’Humanité ? Il y a quand-même des limites à se nier; ne voyez-vous pas où le bât blesse ? Avez-vous
à ce point une poutre dans l’œil à ne pas y voir le brin de paille dans l’œil
du voisin ? Voulez-vous que je vous dise à quel point j’ai honte lorsque je
vous entends parler de mondialisation ? Vous adoptez un ton si froid, si dépassionné, et pour tout dire, dogmatique
et calculateur, sur la présente question. Or, comble de tout, vous êtes souvent
parmi mes compatriotes, québécoises et québécois de souche, vous aussi, comme
moi, et comble de tout : nous travaillons souvent sur les mêmes dossiers,
au cœur des mêmes enjeux ! Mais de quoi
vous sentez-vous à ce point lâches et/ou coupables ? Ce papier, bien
humblement, tente non pas de mettre de la pression sur tel ou de tel, mais
d’allonger le discours initial des bien-pensants, celui dont tout le monde
connait, afin de détailler un peu mieux
l’enjeu, pour une meilleure compréhension en amont, et tenter d’approcher, si
possible, la réalité historique vers un espoir de réconciliation. Pour cela,
d’abord, il faudrait pouvoir reconnaître que
le communautarisme est l’ennemi de l’égalité. Or, le dogme de tous les
groupes extrémistes actuels est gravissime, car il est devenu impossible à réfuter, à
critiquer, sous peine de se voir traiter de racistes, et ce n’est pas
chic : avec ce discours vulgaire, ces insultes et ces menaces. Trop, c’est trop ! Nous n’avons ni parti pris,
ni intérêt, mais voilà que nous devons nous excuser de nous sentir trop souvent de trop chez nous, dans
notre propre pays ? C’est pourquoi la réalité embrasse désormais cette
société de discours fleurant bon la complaisance crasse: nous ne sommes plus
chez nous, dans ces déplorables conditions. C’est d’une tristesse… ! Et on ne pourra pas dire « on ne savait
pas «.
La réflexion du jour
On mettrait cinq milliards ou le double en impôts de plus dans la chaudière, ça ne changerait rien aux problèmes archi connus. Le modèle construit au fil des décennies est disfonctionnel, encroûté, peu exigeant et allergique à la performance...
Alors mille dollars, c’est mille dollars à prendre pour soi. Il faut être idiot, envieux ou ventriloque du politburo pour souhaiter ne pas l’avoir dans ses poches...--- Michel Hébert
26 novembre, 2017
25 novembre, 2017
La réflexion du jour
Mais non. Il fallait créer un réseau parallèle juste pour la vente de pot.
Louer des locaux. Les éclairer. Les chauffer. Les décorer. Embaucher du personnel syndiqué. Former les employés.
Et créer une belle superstructure, qui va « chapeauter » ce nouveau réseau.
C’est le Québec dans toute sa splendeur. Plus de bureaux, plus de locaux, plus de fonctionnaires, plus de superviseurs, plus de cases dans l’organigramme.--- Richard Martineau
24 novembre, 2017
La réflexion du jour
Si on considère le taux marginal implicite d’imposition, soit le taux « réel » d’impôt payé pour chaque dollar supplémentaire gagné, c’est encore pire. En tenant compte de la perte de différents crédits ou prestations, ce taux peut dépasser 70, 80 et même 90 % dans certains cas. Cela fait dire aux professeurs Laferrière et Montreuil, du Centre québécois de formation sur la fiscalité (CQFF) qu’« il ne s’agit plus d’imposition mais de confiscation, presque de l’extorsion ». D’ailleurs, il n’est pas question ici de millionnaires, mais de familles ayant des revenus de moins de 50 000 $.--- Patrick Déry
23 novembre, 2017
La réflexion du jour
Quant à l’aspect purement politique, peut-on SVP cesser d’utiliser le mot « cadeau » en parlant de baisses d’impôt ? Un cadeau est une chose que JE paye et que je décide de DONNER à quelqu’un. L’impôt c’est NOTRE argent, le fruit de NOTRE travail que nous remettons au gouvernement pour des dépenses liées à une vie collective.--- Mario Dumont
22 novembre, 2017
L’écologie aujourd’hui : lobby ou religion ?
La COP23 se termine : l’occasion de revenir sur la politique écologiste en France. On ne pourra pas dire que les moyens sont insuffisants.
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- Par Yves Buchsenschutz.
Un article d’Emploi 2017
La COP23 se termine et les écolos vont se plaindre, comme chaque fois, de ne pas avoir été écoutés ! Et pourtant, jamais une telle masse de moyens n’a probablement été dépensée pour une cause certes intéressante mais qui vire insensiblement à une religion conquérante appuyée sur un message apocalyptique et un clergé militant.
Le lobbying est une stratégie menée par une entreprise ou un groupe de pression (appelé lobby) cherchant à défendre ses propres intérêts auprès des décideurs, principalement politiques. Son action est souvent discrète et indirecte. Elle s’appuie sur une bonne connaissance des circuits décisionnels et sur la constitution de vastes réseaux. En exerçant une pression et en jouant de leur influence sur les décideurs, les lobbyistes visent ainsi à influencer la mise en place de nouvelles législations qui leur sont favorables.
UN LOBBY DE L’ÉCOLOGIE
Le lobbying est une activité encore peu courante en France, où elle est soumise depuis 2009 à des règles d’encadrement visant notamment à la publication des noms des clients de lobbyistes. En revanche, elle est très prisée aux États-Unis où les entreprises s’attachent de plus en plus souvent les services d’un lobbyiste professionnel. Elle est également fréquente à Bruxelles puisque plus de 15 000 lobbyistes sont présents auprès de la Commission européenne.
N’en déplaise à ses membres, qui considèrent et affirment à tout va qu’ils sont attaqués par tous les lobbys de la terre, le premier lobby de France est très probablement… celui des écologistes. Quel groupe de pression peut en effet se targuer d’avoir simultanément :
• Un ministère avec un ministre, figure de proue et spécialiste du groupe de pression écologique. Pour mémoire, l’Industrie, en France, n’a jamais vraiment réussi à avoir la même chose !
• Un parti politique, Europe Écologie Les Verts, certes malmené, mais existant et influent, en particulier par les voies – détournées – du lobbying car on ne peut pas dire en France qu’il s’est réellement imposé aux élections. (3,25% des voix et 4 élus sur 577 aux dernières législatives) ;
• La réalisation et le financement de deux grands-messes en moins de dix ans destinées à verdir en profondeur notre pays : le Grenelle de l’environnement en 2007 et la Conférence de Paris en 2015 (COP21, 20 000 délégués !). Cela recommence avec la COP23 en Allemagne ces jours-ci ;
• Un lobby mondial sur le réchauffement climatique d’origine humaine auprès de l’ONU : le GIEC. Il en existe au moins un autre qui prétend que ces désordres climatiques ont d’autres origines, en particulier l’activité solaire. Mais il est beaucoup moins efficace ! et peu connu.
UNE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE BANCALE
• Une loi de transition énergétique datant de 2015 engageant notre pays dans un virage à 180° de notre politique d’approvisionnement d’ici 2030 ou 2050. Elle implique au passage la passation par pertes et profits de la filière nucléaire, par sa mise à la casse industrielle anticipée, alors même que c’est la seule solution efficace constatée actuelle contre l’émission de CO2. Pour rappel, la filière nucléaire n’a quasiment provoqué aucune mort d’hommes en France quand le charbon en a causé des milliers ; l’Allemagne qui exerce une pression très forte sur la fermeture par la France de la centrale de Fessenheim nous expédie tous les jours les particules fines et le CO2 de ses centrales « d’appoint » fonctionnant au lignite ! C’est nous qui devrions exiger le remplacement des centrales à « charbon » allemandes ;
• Encore mieux : nous sommes inondés chaque jour de publicités mensongères expliquant que l’électricité est devenue la seule solution énergétique, universelle et même quasi gratuite ! Et pourtant, remplacer des voitures par des vélos électriques est tout sauf gratuit même en matière de consommation d’énergie ;
• Des volets budgétaires annuels consacrés spécialement au verdissement de notre pays, sans compter les charges masquées assumées par EDF et refacturées au consommateur, si l’on prend simplement la peine de lire le détail de sa facture ;
• Pour information comparative, le verdissement antinucléaire de l’énergie allemande, décidé en catastrophe, coûte plus de 25 milliards d’euros par an et fait de ce pays le premier émetteur de CO2 d’Europe.
DE L’ÉCOLOGIE UN PEU PARTOUT… ET BIEN SUBVENTIONNÉE
• Des manifestations à répétition remettant en cause le fonctionnement démocratique de notre pays et allant jusqu’à entraîner des morts, comme au Lac de Sivens ou à Notre-Dame des Landes. Il suffit d’écouter monsieur Mélenchon pour comprendre les conséquences de ce type d’exemple : 18% de personnes dans la rue (?) représentent désormais la majorité du pays !
• Les cantines, les produits et les magasins « bio » de toute sorte. Les voitures, les immeubles, les radiateurs, etc., … verts ;
• Des ONG à n’en plus finir : le WWF, Terre Solidaire, Amis de la Terre, France Nature Environnement, la SPA, Greenpeace, etc. ;
• Une masse absolument colossale de subventions diverses depuis la défiscalisation du simple don du citoyen jusqu’aux affectations de fonds par les communes, les régions, etc. Par comparaison, les moyens de Monsanto, certes significatifs, sont une goutte d’eau !
J’arrête la liste car on n’en finirait pas !
On note ainsi la création, ex nihilo, de ce qu’il faut bien appeler une nouvelle religion, si ce n’est une secte. Quand la foi supplante délibérément le jugement scientifique, on ne doit pas en être loin. Nous attendons avec émoi le moment où son conflit avec la laïcité éclatera au grand jour. Les conséquences pourraient être dévastatrices.
La réflexion du jour
Dans ce cas-ci, l'article tient pour acquis que les ressources appartiennent au départ et de plein droit à l'État. En effet, les baisses d'impôts y sont explicitement désignées comme étant un « cadeau », donc quelque chose auquel le citoyen-contribuable n'a pas droit a priori – alors qu'il s'agit en fait de son propre argent, qu'il a lui-même gagné et que l'État lui a soutiré. De même, selon cet article, c'est l'État qui « injecte » de l'argent (sous-entendu SON argent) en direction des contribuables.--- Michel Kelly-Gagnon
21 novembre, 2017
La réflexion du jour
« Pendant ce temps, et contrairement au mythe répandu, l’État n’a pas diminué sa taille », explique M. Belzile. « Les dépenses de missions du gouvernement sont passées de 84,4 milliards $ en 2013-2014 à presque 94 milliards $ pour l’année en cours, selon les prévisions. En éducation primaire et secondaire, par exemple, les dépenses ont augmenté de 14,1 % en dix ans en tenant compte de l’inflation, et ce, même si le nombre d’élèves a par ailleurs diminué (-6,5 %). Tout porte à croire que cet argent n’est d’ailleurs pas dépensé de la meilleure façon possible ».--- Germain Belzile
20 novembre, 2017
La réflexion du jour
Au lieu de permettre à Couche-Tard de vendre de la mari dans son réseau de dépanneurs (comme on le fait déjà avec la bière, la cigarette et les billets de loto), on va OUVRIR des succursales, louer et décorer des locaux, embaucher du personnel syndiqué, former des «conseillers», chauffer et éclairer les boutiques, blablabla...--- Richard Martineau
19 novembre, 2017
18 novembre, 2017
La réflexion du jour
Tous ces gens qui s’en sont mis pleins les poches ou qui ont choisi – oui, c’est un choix – de faire fi des lois sur le financement des partis pour s’accrocher au pouvoir le plus longtemps possible sont tout d’abord des hommes et des femmes malhonnêtes.--- Lise Ravary
17 novembre, 2017
La réflexion du jour
Deuxième peuple le plus imposé après les Danois ? Si nos services publics étaient aussi efficaces que ceux des pays scandinaves - contrairement à nous, ils n’ont pas peur du privé pourvu que l’État défraie la note - ça ferait moins mal de payer autant de taxes et d’impôts.--- Lise Ravary
16 novembre, 2017
La réflexion du jour
À quand une manifestation monstre des contribuables ? À quand une protestation si bruyante que les gaspilleurs auront peur pendant des lustres ? Franchement, apprendre que la correction du système de paye Phénix coûtera un milliard $ supplémentaire devrait suffire à provoquer une révolte.--- Mario Dumont
15 novembre, 2017
Climathon : la preuve médiatique du réchauffement !
Les perles en matière de désinformation sur le réchauffement climatique !
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- Par Benoît Rittaud et le jury du Climathon.
Le jury pensait, bien sûr, désigner plus tôt le vainqueur de septembre 2017 de la propagande climatique. Il demande pardon aux lecteurs pour avoir à ce point aiguisé leur impatience, mais dispose toutefois d’une circonstance fortement atténuante : à quel irrépressible élan a-t-il fallu faire face !
Quelle fougue des compétiteurs, nouveaux comme anciens, a déferlé ce mois-ci, rendant le choix final tout simplement impossible !
Devant cet engagement collectif à nous faire prendre des vessies pour des lanternesécoconscientiser les citoyens face à la disruption climatique du prochain siècle qui viendra sous peu dont ont voit les prémisses qui a déjà un peu commencé dont la présence réelle ne peut plus être contestée par personne, ce n’est pas un, mais trois, cinq, dix vainqueurs qu’il eût fallu désigner !
SPECTACLE GRANDIOSE
Outrances, excès, raccourcis idiots… ne reculant devant rien, nos concurrents ont lâché leurs coups et assuré un spectacle des plus grandioses. Ce feu d’artifice de désinformation et de propagande aura été fortement aidé, certes, par le passage de l’ouragan Irma, dont Libération a sobrement annoncé qu’il pourrait bien avoir été « le plus puissant depuis toujours.«
Tel un cycle naturel installé dans son éternité, l’alarmisme du réchauffement a donc, dès cette première séquence, placé la compétition à son niveau d’excellence. La longueur inhabituelle du compte-rendu qui suit est la preuve de l’engouement considérable que suscite le Climathon chez les acteurs de la propagande que nous connaissons bien.
En dépit de toute considération scientifique pour le classement des ouragans, l’historique des ouragans dans les Antilles françaises (ou plus généralement l’Atlantique et le monde) et même la page 5 du Saint des Saints, Irma a donc été considéré comme l’ouragan le plus puissant depuis le Big Bang, et donc attribué au réchauffement changement dérèglement chaos pandémonium climatique d’origine anthropique. Certes, les scientifiques sont prudents mais tout le monde sait, il n’y a pas de cyclone sans chaleur et la mer ne ment pas.
LE VAINQUEUR DU MOIS
Puisqu’il n’y a jamais eu de cyclone avant le réchauffement climatique, chaque nouvelle occurrence offre une preuve supplémentaire de la culpabilité humaine. L’occasion de briller pour nos concurrents, et à ce jeu-là c’est finalement au cours de l’émission « @rrêt sur images » du 14 septembre, intitulée « Cyclones et changement climatique » (mais dont l’URL propose un titre plus vendeur raccoleur conforme) qu’un concurrent a réalisé l’exploit d’entre les exploits et emporte ainsi la première victoire du climathon 2017-2018.
Bien lancé par la présentation apocalyptique de rigueur proposée par l’émission (ouragans, inondations, sécheresses, feux de forêts…), Stéphane Foucart, ci-devant journaliste au Journalderéférence, est donc le premier à inscrire son nom au palmarès de cette année.
CATASTROPHES NATURELLES ET RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE
Qualifiant non sans éloquence d’ «épouvantable » la question d’un lien de causalité entre les catastrophes naturelles et le réchauffement climatique, le bon soldat de l’alarmisme nous a expliqué toute la différence entre les niveaux de preuve journalistique et scientifique, confirmant une bonne fois pour toutes que les pages « Planète » de son journal ne sont pas là pour autre chose que de la pure propagande :
C’est une question que l’on peut poser à deux niveaux, au niveau scientifique, et là à l’évidence c’est très très difficile de démontrer une causalité, et d’un point de vue disons médiatique, évidemment c’est lié. (…) Ceci veut dire simplement que pour vous et moi, la notion de preuve, elle ne recouvre pas du tout la même chose que pour un scientifique.
Que les journalistes des rubriques « environnement » puissent en parfaite bonne conscience s’asseoir sur toute démarche méthodique et s’autoriser à raconter absolument n’importe quoi n’est certes pas une surprise.
Une admission franche de cet état des choses méritait toutefois d’être faite. « De la propagande ? Et alors ? » nous dit au fond notre vainqueur, qui a bien compris les limites de la science quand il s’agit de faire peur : la complexité et l’incertitude des objets conduisent trop souvent à l’humilité, à la prudence et aux hésitations (voire — horresco referens — au doute), alors qu’il s’agit de s’adresser au vulgum pecus de toute façon trop ignare pour saisir les subtilités d’une discussion.
La première mission du journaliste est donc de préserver le public candide des idées méphitiques « forgées dans le marigot d’internet » et d’asséner que « l’affaire est triviale » en évitant toute prudence malvenue.
LES ACCESSITS
Irma ? C’était « prévisible, prévu, écrit« , nous dit Pascal Canfin, ci-devant directeur du WWF France qui, lui, savait que l’ouragan allait venir. Beau numéro de divination rétrospective, d’autant qu’en digne astrologue du climat, il avait sûrement annoncé à l’avance tout un tas de catastrophes. Les voyants ne sont pas les seuls à connaître le truc.
La Reine des Neiges a fait parler d’elle en septembre, estimant à raison que ce n’est pas parce qu’un ouragan fait des morts qu’on n’aurait pas le droit d’en tirer une occasion de publicité. Un sien tweet publié au plus fort d’Irma profite donc de l’occasion pour faire la promotion d’un livre à elle, ce qui mérite un accessit :
On ne peut en revanche que déplorer la teneur des commentaires sur Twitter, qui en viennent presque à insinuer l’indécence d’un tel procédé. Comme si tenter sa chance au Climathon avait quelque chose de honteux ! Décidément, certains ne comprennent rien au climat.
LA PREUVE PAR LA CANICULE
Jean Jouzel, vieux routard expérimenté au palmarès enviable (champion d’hiver 2015, et semaines 2 et 29 en 2015), nous offre plusieurs belles réalisations ce mois-ci, démontrant qu’il faudra compter sur lui dans la suite de la compétition — mais qui donc en doutait ?
La crinière encore roussie par les flammes de la canicule « Lucifer », le presque prix Nobel s’est lancé dans une grande chevauchée de prosélytisme à travers les provinces françaises, posant autant de jalons. Interviewé par Ouest France en préparation d’une intervention au CHU de Rennes, il frappe au cœur en rappelant que la canicule de 2003 avait fait 70 000 morts en Europe et 20 000 en France, preuve « qu’une augmentation de quelques degrés a des effets importants sur notre santé ».
Bien installé dans ses certitudes, il peut alors prophétiser « dans les années à venir » des températures de « 50°C en Bretagne et de 55°C dans le sud ». Décidé à surprendre, il change ensuite de tactique pour dérouler son talent dans un autre secteur.
L’ÉLITE CLIMATOLOGIQUE
À Clermont-Ferrand, pour La Montagne, il commence par minauder que non, on ne peut pasdéfinitivement attribuer les ouragans au réchauffement climatique, car entre « l’intuition et l’attribution formelle, il y a un pas difficile à franchir », et que même si «on pressent que d’autres phénomènes sont liés comme les inondations à répétition (…) formellement, on ne va pas au-delà de ce que l’on peut démontrer ».
Après ce numéro de slalom calculé, il s’en prend aux climatosceptiques (qui « ne sont pas des scientifiques impliqués dans les recherches climatiques. Ils viennent d’autres disciplines. »), puis saute à la gorge de ces adversaires honnis, sûr de sa supériorité et de celle de la crème de l’élite climatologique. S’ensuit ce développement théorique de haute volée :
Quand vous commencez à réfléchir sur le sujet, vous comprenez qu’il y a un lien avec l’activité humaine : quand on augmente le chauffage, il faut s’attendre à ce que la température augmente et qu’il y ait des conséquences. C’est aussi simple que cela….
VIVEMENT LE PROCHAIN RAPPORT DU GIEC !
À ce rythme, le Nobel ne devrait plus lui échapper longtemps. Prochaine étape de la démonstration : expliquer pourquoi, quand on met la clim’, ben ça chauffe quand même à cause du gaz satanique. C’est dire comme on attend avec impatience le prochain rapport du GIEC.
Autre multi-lauréat du Climathon en 2015 (semaines 7, 11, 28, 30, 41 et 46), Nicolas Hulot a également pris date pour la suite de la compétition. Auréolé de son nouveau statut de Ministre du Catastrophisme climatique, il nous a gratifié de plusieurs envolées lyriques qui mériteraient chacune un accessit. Ainsi, il en est désormais à se demander si les Antilles resteront habitables : à présent que ce phénomène jamais vu appelé « ouragans » a décidé de s’y déchaîner, il faut reconnaître que « la question se pose »…
Notre Commandeur des Croyants adopte désormais des tournures de phrase dignes de l’ancien président, telles que le redoublement du sujet : « il faut se concentrer sur l’adaptation parce que le phénomène, il est parti ».
LE PIRE EST DEVANT NOUS
Oubliant que c’est maintenant lui qui est à la manœuvre, et donc comptable de l’action publique, il rassure nos compatriotes sur ses capacités en assénant une certitude : « le pire est devant nous ». Il nous remet sa petite couche millénariste et assène sa vieille antienne : il y a probablement plus de réfugiés climatiques aujourd’hui que des déplacés dus à des conflits.
Qu’on se le dise : c’est certainement le cas des Rohingya qui ont fui les persécutions en Birmanie par centaines de milliers, du Soudan du Sud où les combats touchent la région d’Equatoria qui est le « grenier à blé » du pays, ce qui présage de futures famines (inéluctablement les conséquences de la chute des rendements agricoles due au réchauffement climatique), de la Centrafrique où la situation se détériore, du Congo où 1,4 million de personnes ont été déplacées…
Prêt à surfer sur toutes les catastrophes, notre bien aimé ministre démontre qu’il ne s’est pas contenté d’adopter les tournures grammaticales de son ancien mentor : la politique lui a aussi enseigné le cynisme. Pour notre plus grand plaisir.
EMISSIONS DE GAZ SATANIQUE
Jacques Attali, dans son article de blog (repris par L’Express le 13 septembre), doit être salué pour sa capacité à sortir des sentiers battus. En sus de la dénonciation réglementaire de nos émissions de gaz satanique, l’ancien conseiller de François Mitterrand a en effet découvert rien moins que deux causes nouvelles et insoupçonnées aux ouragans qui frappent les régions tropicales : les sacs plastiques et la surpêche.
(…) il faut, dans un premier temps, prendre conscience des problèmes que ces ouragans révèlent. D’abord, évidemment, de leur cause profonde : le réchauffement des océans, provoqué par des émissions excessives de CO2 sur toute la planète, par des déchets plastique non éliminés et aussi, il ne faut pas l’oublier, par une pêche excessive. (…)
[Il faut, ] enfin, agir sérieusement sur les causes profondes des ouragans : en réduisant massivement les émissions de CO2, en utilisant le moins possible de gaz, de pétrole, de méthane. En supprimant l’usage des emballages en plastique, en imposant le nettoyage de ceux qui asphyxient les océans, et en pratiquant une pêche responsable.
Le jury du Climathon, qui confesse un certain goût pour les propos reliant tout à n’importe quoi, porte un regard tout particulièrement attendri sur ces propos. Souhaitons que l’association délirante entre ouragans et sacs plastiques, bien en ligne avec l’esprit antiscientifique qui anime souvent le carbocentrisme militant, se révèle à terme un nouvel horizon intellectuel pour expliquer les causes de la terrible catastrophe climatique en cours.
FRANCE INTER ÉCLAIRE LE MONDE
Le doute, la remise en question et l’analyse objective des faits ne faisant pas partie du travail d’un éditorialiste, ontologiquement détenteur du Savoir et de la Capacité de Décryptage des choses de ce monde, Thomas Legrand n’y est pas allé de main morte dans son édito politique du 8 septembre sur France Inter :
Les Dumont, Lalonde, Waechter, Voynet, Mamère, Joly, Jadot ont été d’exécrables candidats à la présidentielle, leurs partis de ridicules appareils politicards, mais sur ce qui arrivait à la planète, sur ce que notre mode de vie lui faisait subir… ils avaient raison !
Remarquons d’abord que puisqu’il en est à citer un candidat virtuel (Jadot) à l’élection présidentielle, Thomas Legrand aurait pu se souvenir d’Alain Lipietz, ce qui aurait sûrement arraché un sourire à l’auditeur.
L’éditorialiste de France Inter se détermine donc sur le seul fait de l’ouragan Irma et en fait le titre de sa chronique : « Les écologistes avaient raison ». Bien entendu, il révèle aussitôt le coupable de tous les cataclysmes : notre mode de vie.
Passons sur ce que recouvre exactement celui-ci, et sur le périmètre exact de l’adjectif « notre », pour nous concentrer sur le prêche : « avec les dévastations d’Irma, nous avons un exemple concret de ce que le système économique planétaire vorace et désinvolte peut donner ».
LE COMMANDEUR DES CROYANTS
Évidemment, c’est l’moment c’est l’instant de rendre hommage aux Actions de Grâce du Commandeur des Croyants : avec l’annonce de l’arrêt des recherches puis des exploitations d’hydrocarbures sur le Saint-Territoire de la Fille aînée de l’Église de Climatologie, « Nicolas Hulot adopte la méthode de la désintoxication. » La suite est belle comme un Pater Noster :
Il y a dans les sous-sols de la planète de quoi lui faire prendre 10 degrés. Il faudra donc un jour ne plus exploiter, ne plus prospecter. Bien sûr, il y a quelque chose d’hypocrite à ne plus rechercher des hydrocarbures chez nous tout en continuant à en importer. Mais comment parler au monde de la nécessité de décarboner si nous prospectons nos sous-sols pour y trouver notre drogue ?
Ah, la France Éternelle qui élève le monde vers Son Salut, telle la Liberté guidant le Peuple…
Et puis quand même aussi, que serait un beau discours moral sans un tacle fielleux en passant ? « Le zadiste moyen de NDDL, aussi extrémiste soit-il, est plus raisonnable que n’importe quel climatosceptique qui siège encore à l’Assemblée ». Car c’est bien connu, les climatosceptiques notoires pullulent dans la Représentation Nationale et leur seule tâche consiste à y diffuser leurs idées climatiquement meurtrières.
En passant, s’il est si bien renseigné, Thomas Legrand doit sans tarder donner les noms des agents de cette cinquième colonne à Corinne Lepage, autre candidate virtuelle à l’élection présidentielle, et brillante vainqueur de la semaine 45 du Climathon 2015 pour sa proposition de créer un fichier des déviants climatiques (ce qu’elle a encore rappelé récemment).
BLÂME, EXCOMMUNICATION
Restons sur France Inter pour passer à un sujet plus grave. Dès le premier mois de sa reprise, le jury du Climathon a dû statuer pour prendre une sanction contre Mathieu Vidard, animateur de l’émission scientifique « La Tête au Carré ».
Le jury avait déjà repéré le faible appétit de ce présentateur pour le Sujet du Millénaire : depuis janvier 2017, sur 117 émissions thématiques, une seule a été consacrée à La Cause Climatique, et encore de façon indirecte (au travers des énergies du futur).
Nous avions déjà noté des titres à la limite de l’inadmissible tels que « La manipulation à l’usage des honnêtes gens » et même, le pire : « Santé : n’ayons pas peur du futur ». Mais l’irréparable a été commis le 14 septembre dans un édito matinal au cours duquel Monsieur Vidard a remis en cause une remarquable étude de la « prestigieuse revue PNAS » annonçant la fin de la production de café en Amérique Latine à cause de la Grande Torréfaction Climatique de plus de deux degrés qui va griller les abeilles (une Calamité à ajouter à la liste de Brignell).
UN SCIENTIFIQUE FÉLON
Cette étude a légitimement été reprise urbi et orbi comme il se devait, et voilà qu’un obscur chroniqueur radiophonique, associé à un scientifique félon, se permet de nier ses prédictions, osant affirmer que cette étude est « tout simplement fausse », concluant même de façon ahurissante :
Cette étude reprise dans le monde entier est très intéressante car elle est symptomatique d’une situation qui pousse parfois des chercheurs à publier des résultats aux titres racoleurs. Le but étant de susciter l’attention des médias pour s’assurer des reprises dans la presse et bénéficier de financements garantissant la poursuite de leurs travaux.
Le Jury du Climathon attribue donc un Blâme à Monsieur Mathieu Vidard, assorti d’un Rappel aux Devoirs de sa fonction. En outre, il prononce une excommunication climatique pour complicité de contre-révolution scientifique à l’encontre du scientifique félon, Monsieur Benoît Bertrand, chercheur au Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement de Montpellier.
Les âmes égarées tentées de collaborer avec l’ennemi climatonégationniste doivent savoir que le jury du Climathon veille, et ne montrera aucune faiblesse en ces temps si incertains.
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