Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

30 novembre, 2010

Subventions : les perles de la semaine du 20 au 26 novembre 2010

Chaque semaine, le blogue de Mathieu Turbide et de Serge Laplante, Où vont vos impôts, publie la liste des subventions annoncées par le gouvernement.

Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques.

Il y a toujours de l’argent pour financer les « pet projects » des politiciens. Imaginez ce que ce serait si le gouvernement n’était pas en faillite!
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  • Le gouvernement subventionne à hauteur de 857 240 $ un projet de plus de 1,9 M$ de l’entreprise CogniVue Corporation, de Gatineau, visant à développer une stratégie de commercialisation internationale.

  • Le Parc Safari d’Hemmingford, en Montérégie, reçoit 450 000 $ pour son projet d’expansion.

  • Une aide financière de 2 285 500 $ est accordée à la Société canadienne pour la conservation de la nature (SCCN), et 60 572 $ au Comité régional pour la protection des falaises pour appuyer l’acquisition, à des fins de création d’aires protégées, de deux propriétés dans le secteur des falaises de Prévost et de Piedmont.

  • Le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation verse une contribution financière remboursable de 200 000 $ à la nouvelle entreprise MetalFlex 2010 située à Val-Alain, dans Lotbinière.

  • La ministre du Tourisme a réitéré l’octroi d’une aide financière de 435 000 $ sur trois ans – déjà annoncée en mars dernier – à la Société touristique des Autochtones du Québec.

  • Bois de foyer I.G.L., de Saint-Pamphile, dans Montmgny-L’Islet, reçoit une aide financière de 500 000 $ pour lui permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) émanant de ses installations, en valorisant la biomasse forestière rejetée par ses procédés de transformation.

  • On a lancé les travaux de construction d’un centre de curling multifonctionnel à Maniwaki, en Outaouais. Les deux paliers de gouvernement verseront une aide financière conjointe de 1 076 200 $ pour la réalisation de ce projet, en vertu du volet Collectivités du Fonds Chantiers Canada-Québec.

  • Un investissement de près de 1 million de dollars par année permettra d’implanter en Montérégie les services de sages-femmes sur le territoire desservi par le Centre de santé et de services sociaux Haut-Richelieu-Rouville.

La réflexion du jour

Inquiet du niveau record d’endettement des Québécois, le gouvernement Charest veut convaincre les institutions financières et les commerces de resserrer l’accès au crédit pour éviter «un choc brutal».

(NDLR : Nous devrions en priorité resserrer l'accès au crédit au gouvernement. Il est ironique que le plus indiscipliné consommateur du Québec nous fasse la leçon.)

Le chiffre du jour : 45 G $

Avec une telle toile de fond, le Conference Board du Canada prévoit que le gouvernement du Québec enregistrera un déficit annuel de plus de 45 milliards de dollars d'ici la fin de l'exercice 2030-2031 et ce, malgré une croissance continue des transferts en provenance du gouvernement fédéral.

29 novembre, 2010

Revenir au capitalisme pour éviter les crises

Une interview d'Emmanuel Martin avec le Professeur Pascal Salin à propos de son dernier ouvrage "Revenir au capitalisme pour éviter les crises" Odile Jacob 2010. Le Professeur Salin offre sa vision des mécanismes de la crise qui trouvent leur origine dans l'interventionnisme.

La réflexion du jour

Les syndicats, sont en fait, les plus grands bénéficiaires de l’accroissement continu de la taille de l’État. Ils assouvissent leurs vices de pouvoir et de richesse en prétendant vouloir le bien commun. Depuis 50 ans qu’ils nous engourdissent le cerveau avec leurs faux discours d’égalité pour tous. Mais ils auront tôt fait de tous nous rendre égaux dans la pauvreté. Il devrait être évident pour le commun des mortels que quand nos grands leaders syndicaux montent sur leurs podiums avec leurs porte-voix pour réclamer bien haut et fort qu’il faut une plus juste répartition de la richesse, que ce qu’ils veulent vraiment, c’est de fouiller encore plus dans vos culottes!!!


Les syndiqués extorqués contre leur gré, qui ne disposent même pas d’un droit de parole sur les activités des centrales et la gestion de leurs cotisations, devraient se lever et réclamer leur liberté par l’abolition de la formule Rand. So so so, sauvez-nous svp!!! --- Jean-François david

Le chiffre du jour : 63 G $

Plus précisément, les dépenses en santé passeront de 27 milliards de dollars en 2009-2010 à 90,2 milliards en 2030-2031, soit une augmentation de près de 63 milliards. En fait, la part des dépenses en santé passera de 43,1 p. 100 des revenus totaux en 2009-2010 à 63,4 p. 100 en 2030-2031.

28 novembre, 2010

Caricatures : semaine du 21 novembre 2010

La réflexion du jour

Quand on est dans le trou, la première chose à faire, c'est d'arrêter de creuser, non pas de creuser moins vite...--- Adrien Poluliot

Le chiffre du jour : 5,1 %

Dans une telle conjoncture démographique et économique, les revenus du gouvernement du Québec verront leur croissance limitée à 4 p. 100 par année en moyenne sur l'ensemble de cette période. En comparaison, les dépenses progresseront à un rythme annuel moyen de 5,1 p. 100. Cette forte croissance des dépenses sera surtout provoquée par l'augmentation rapide des dépenses en soins de santé. De fait, Le Conference Board du Canada prévoit que les dépenses publiques en soins de santé du gouvernement du Québec croîtront à un rythme annuel moyen de 5,9 p. 100 sur l'ensemble de la période de prévision.

27 novembre, 2010

La réflexion du jour

Laissez-moi gérer mon fric, laissez-moi gérer ma vie. Juste à voir comment vous gérez mes impôts, je suis certain de faire mieux, car je peux vivre selon mes moyens, moi.

La différence avec vous et moi? Quand «y a plus de fric, y a plus de fric». Avec vous, quand «y a plus de fric, y en a encore» dans ma poche. ---Marc Dallaire, professeur à l'Institut de technologie agro-alimentaire de Saint-Hyacinthe

Le chiffre du jour : 80 %

Dans un récent sondage de la firme Léger Marketing, on apprenait que 51% des Québécois souhaitaient un retour à l'équilibre budgétaire dès le prochain budget, contre 32?% qui souhaitent attendre 2013-2014, comme le prévoit le gouvernement. De plus, 80% des répondants affirment que le gouvernement devrait atteindre cet objectif par une réduction de ses dépenses. Une majorité de Québécois comprend dans quel pétrin se trouve la province.

26 novembre, 2010

Le système d’éducation, un système infernale (2)

Une vidéo intéressante sur les travers du monopole de l’éducation.

P.-S. Faire abstraction des commentaires interventionnistes de l’un des intervenants. C’est génétique chez les interventionnistes, ils ne peuvent s’empêcher de demander plus de ce qui ne fonctionne pas.

La réflexion du jour

Nos élus auront beau adopter des lois et des codes sur l'éthique, si les bottines ne suivent pas les babines, tous ces beaux documents ne serviront à rien.

Le véritable défi de nos élus et hommes d'affaires est de prendre conscience de cette nouvelle réalité, mais surtout de s'y adapter. Les «p'tits trucs» et passe-droits si longtemps tolérés ne le seront plus.--- Donald Riendeau, avocat et conseiller en éthique et gouvernance.

Le chiffre du jour : 47 %

47% de l'économie du Québec sert a faire fonctionner l'État. 26 % du PIB en salaires et en dépenses et 21 % en redistribution. (Secor)

25 novembre, 2010

La réflexion du jour

Non, la police a beau enquêter, enquêter, enquêter, à coups de Marteau même: aucun élu ne se fait jamais passer les menottes, dans cette province. Du scandale des commandites aux contrats municipaux donnés à l'ami Bob, on peut être sûr d'une chose: l'Élu n'enfreint jamais la loi. --- Patrick Lagacé

Le chiffre du jour : 110 M $

GM a remboursé les emprunts contractés auprès d’Ottawa et de Toronto, mais le constructeur est encore en dette avec le Québec. General Motors a en effet obtenu un prêt sans intérêt de 110 millions $ en 1986, dans le cadre d’un investissement de 450 millions $ pour l’usine de Sainte-Thérèse. Ce prêt arrive à échéance en avril 2017.

(NDLR : Un prêt de 110 millions $, 30 ans, sans intérêt!! Mais pourquoi s'en faire lorsqu'on dépense l'argent des autres.)

24 novembre, 2010

La machine infernale

Un excellent sketch décrivant en moins de deux minutes le machiavélisme du gaspillage gouvernemental.

L’intention du ou des auteurs était évidemment de discréditer le PLQ, mais la morale s’applique à tout gouvernement interventionniste.


La réflexion du jour

Ottawa devrait refuser d'être aussi généreux et, du même souffle, accepter de modifier la Loi canadienne sur la santé afin de donner aux provinces plus de marge de manoeuvre pour transformer le financement et la gestion du système.
C'est la chose à faire... mais le gouvernement fédéral ne bougera pas. Pourquoi? L'analyse d'André Picard est juste: «Le caractère sacré du système public de santé et la rhétorique de ceux que le statu quo avantage ont provoqué une aversion politique à toute réforme.» --- André Pratte

Le chiffre du jour : 24 ans

Yves Bolduc pourra se consoler en songeant au fait qu'il est le neuvième ministre de la Santé du Québec à se casser les dents sur ce dossier, depuis Mme Thérèse Lavoie-Roux. En novembre 1986, il y a donc 24 ans, quelques mois après que la ministre eut mis en place une série de mesures devant désengorger les urgences, La Presse titrait: «Le drame des urgences continue»...

23 novembre, 2010

Subventions : les perles de la semaine du 13 au 19 novembre 2010

Chaque semaine, le blogue de Mathieu Turbide et de Serge Laplante, Où vont vos impôt,  publie la liste des subventions annoncées par le gouvernement.

Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques.

Il y a toujours de l’argent pour financer les « pet projects » des politiciens. Imaginez ce que ce serait si le gouvernement n’était pas en faillite!

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  • Le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale verse une somme de 50 000 $ au Comité sectoriel de main-d’œuvre du commerce de l’alimentation (CSMOCA) pour la réalisation d’une étude visant le maintien et l’intégration en emploi des travailleurs de 50 ans et plus.

  • Le gouvernement du Québec appui, à hauteur de 5 millions $, l’entreprise Barry Callebaut qui caresse un projet d’investissement de 20,6 M$ visant à augmenter de 10 % la capacité de production de son usine de fabrication de chocolat industriel de Saint-¬Hyacinthe, ce qui représente 20 000 tonnes de liqueur de cacao de plus par année.

  • Cette année, 500 000 $ seront alloués à des projets qui viseront à favoriser l’intégration socioculturelle des nouveaux arrivants, l’accompagnement des employeurs et l’intégration professionnelle des femmes de façon plus spécifique.

  • Le ministère des Ressources naturelles et de la Faune accorde une subvention de 389 287 $ à Budget Propane 98 inc. de Dorval, afin de permettre la conversion de 40 véhicules fonctionnant à l’essence en voitures utilisant le gaz propane comme carburant.

  • Toujours dans l’aide aux entreprises, le gouvernement aide à la commercialisation d’un nouveau produit minier par une contribution financière non remboursable de 276 430 $ à CMAC-Thyssen inc. de Val-d’Or pour la commercialisation d’un transporteur mobile utilisable sous terre

  • Tecosol inc., une entreprise de la région de la Chaudière-Appalaches qui offre différents services liés à la gestion des sites contaminés, reçoit une subvention de 278 077 $ du ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation pour son projet qui vise à démontrer l’efficacité du procédé Organométox.

  • On a procédé au lancement officiel du projet « Coup de pouce aux aînés » de l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) de Québec. Une aide financière de 215 500 $ sur trois ans a été accordée par le gouvernement du Québec à l’organisme pour ce projet soumis dans le cadre du programme Soutien aux initiatives visant le respect des aînés.

  • Le ministère de l’Éducation accorde une aide financière de 20 000 $ à l’Unité régionale de loisir et de sport (URLS) du Centre-du-Québec pour le projet Parc-o-mètre.

  • Le ministère du Tourisme accorde 80 000 $ au réseau des quatre sanctuaires religieux du Québec, ainsi qu’aux Associations touristiques régionales (ATR) de Montréal, de Québec, du Saguenay-Lac-Saint-Jean et de la Mauricie.

  • Le MAPAQ soutient la mariculture en Gaspésie par une subvention de 880 000 dollars pour appuyer la mise en œuvre du projet de l’entreprise Fermes marines du Québec.

La réflexion du jour

Selon l’association, les établissements doivent répondre à des demandes de rapports de toutes sortes, qui, très souvent, « dorment sur des tablettes ». Au surplus, le ministère engage du personnel pour vérifier une deuxième fois les rapports transmis par l’agence. --- Association québécoise d’établissements de santé et de services sociaux (AQESSS)

Le chiffre du jour : 2 500

Au 31 mars 2009, les agences de santé et de services sociaux drainaient plus de 2500 employés, incluant les effectifs de santé publique. En six ans, le personnel des agences a crû de près de 350 travailleurs à temps complet, tandis que le nombre d’employés-cadres passait de 275 à 369.

22 novembre, 2010

La réflexion du jour

Après deux ans de cette Obanomics, les pays sages qui ont le moins relancé (Corée du Sud, Chine) - se contentant d'inscrire dans leur budget des sommes qu'ils n'ont pas dépensées - ont le mieux surmonté la récession. Les vrais dépensiers - États-Unis, Japon, France, Espagne - se retrouvent les plus endettés et les plus ralentis. Autant pour la gouvernance mondiale?! Si le G20 avait été un véritable gouvernement, le monde se porterait vraiment très mal. --- Guy Sorman, Économiste, l'auteur a publié plusieurs ouvrages, notamment «L'économie ne ment pas» (Fayard, 2008), traduit en plusieurs langues.

(NDLR : Lorsque la gogauche radio-canadienne vous dit que tous les économistes s'entendent pour dire que les gouvernements doivent intervenir, souvenez-vous que c'est de la propagande.)

Le chiffre du jour : 13 M $

Alors que plusieurs écoles ont un urgent besoin de rénovations, une commission scolaire de la Rive-Sud s'apprête à dépenser 13 M$ pour s'offrir un siège social flambant neuf, parce qu'elle manque d'espace pour loger ses fonctionnaires qui sont de plus en plus nombreux.
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Au cours des dernières années, l'organisme a embauché «une quinzaine» de gestionnaires additionnels. Tous ces postes ont été créés à la suite «d'exigences du ministère de l'Éducation», insiste Mme Lemieux.

21 novembre, 2010

Caricatures : semaine du 14 novembre 2010

La réflexion du jour

«Il faut cesser de sabrer dans les programmes sociaux», a insisté Mme Carbonneau sur les ondes de RDI; on ne lui a pas demandé de précisions…


Où a-t-on «sabré»? A-t-on mis des gens à la porte? Où a-t-on renié la sécurité d’emploi? Au bureau du Québec à Sao Paulo ? À l’Observatoire de la diversité culturelle ? À la Commission de la toponymie ? À la Régie du cinéma ? Au Centre des services partagés? Au Tribunal administratif ? Au Tribunal des professions ? À la Commission de la capitale nationale ? À la Financière agricole ? À la Société des établissements de plein air ? À la SAAQ ?, à la SAQ ?, à la CARRA, à la SODEC ? Dans les CSSS, dans les agences de santé? --- Michel Hébert

Le chiffre du jour : 20 000 $ vs 43 562 $

«La grande majorité des retraités du secteur privé, soit 63 %, avaient un revenu inférieur à 20 000 $», concluait une étude universitaire en 2008 après un examen des déclarations fiscales de 2005. C’est ceux-là qu’on retrouve chez Réno, chez Wal-Mart, chez Métro jusqu’à 67 ans.


Dans le secteur public, il y a cinq ans, le revenu moyen de retraite était de 43 562 $ chez les hommes et de 35 203 $ chez les femmes, précisait l’étude de CIRANO.

20 novembre, 2010

La réflexion du jour

Les élus n’aiment rien davantage qu’annoncer de nouveaux programmes. Les électeurs applaudissent. D’un côté comme de l’autre, on préfère ignorer les conséquences à moyen et long terme. Ne serait-il pas préférable que l’État détermine quelques priorités et y consacrent toutes ses énergies? Malheureusement, on préfère le saupoudrage. Ça crée l’illusion d’un État providence modèle. Mais dernière l’illusion, il y a des tas de citoyens frustrés, des employés débordés… et un gouvernement endetté par-dessus la tête.--- André Pratte

Le chiffre du jour : 529 101 $

Le gouvernement du Québec, par la voix de ses ministres Nathalie Normandeau et Serge Simard, a profité de la Semaine de l'efficacité énergétique, la semaine dernière (NDLR : la semaine du 1 au 7 novembre), pour signer un chèque de 529 101 $ à une entreprise qui génère plus de revenus annuellement que le gouvernement du Québec.

(NDLR : Acelor fait 65 G $ par année et est profitable. Le Québec est en faillite. Cherchez l'erreur.)

19 novembre, 2010

Le monopole de la monnaie est injuste et inefficace

André Dorais

Pour les économistes de l’École autrichienne, les crises économiques sont principalement dues au monopole d’État sur la monnaie. Celui-ci impose une monnaie qu’il produit à volonté par l’entremise des pouvoirs qui lui sont accordés : établir la base monétaire, le taux directeur, le taux de réserves, etc.

Tant et aussi longtemps que les réformes monétaires ne remettront pas en cause ce monopole, on doit s’attendre à d’autres crises économiques. C’est la raison pour laquelle lesdits économistes en veulent l’abolition. Pour eux, il n’y a pas lieu de faire de la production de monnaie une chasse gardée de l’État puisqu’elle répond aux mêmes lois économiques que les autres biens et services. En d’autres mots, ils préconisent la liberté de choix dans ce domaine comme dans les autres. Si les gens sont libres de choisir leur monnaie, disent-ils, il y a fort à parier qu’ils choisiront une monnaie d’espèces.

Ce pronostic se fonde sur des siècles, voire des millénaires d’observation. En effet, les pièces métalliques ont de tout temps été utilisées comme monnaie et parmi celles-ci, les plus populaires furent l’or et l’argent métallique. Cela ne signifie pas que la production de monnaie métallique était libre des interventions gouvernementales, mais plutôt que les interventions sur cette monnaie étaient plus difficiles à dissimuler que celles effectuées aujourd’hui sur les monnaies de papier et scripturales. La monnaie scripturale est celle qui se trouve dans les comptes chèque et les comptes d’épargne comme simple écriture comptable. Elle constitue environ 85% de la masse monétaire, tandis que les pièces et les billets constituent le reste. (Voir les pages 6 à 8 du texte «Austrian Money Supply : Global Metrics») 

Devant l’importance de cette monnaie, on ne sera guère surpris d’apprendre que c’est surtout par son entremise que l’inflation monétaire des deux derniers siècles s’est propagée. Il est effectivement beaucoup plus facile de frauder les gens, notamment les épargnants, par l’entremise d’une monnaie scripturale qu’une monnaie de papier. À son tour, une monnaie de papier est plus facile à multiplier qu’une monnaie d’espèces. Ce qui est plus surprenant, du moins pour plusieurs individus, est de réaliser que les banquiers n’en sont pas les seuls coupables.

Ben Bernanke, président de la Réserve fédérale (Fed), donc davantage fonctionnaire que banquier, vient d’annoncer qu’il injectera, au cours des 8 prochains mois, 600 milliards de dollars dans l’économie américaine dans le but de la relancer. Il laisse même entendre qu’il pourrait en ajouter au besoin. Il défend sa décision en disant que l’inflation des prix est sous contrôle, la reprise économique, faible et le chômage, élevé.

La Fed compte injecter ce nouvel argent via l’achat de bons du trésor, soit des titres obligataires. Elle achète ces obligations des banques et elle les paie non pas à l’aide de nouveaux billets, mais en créditant son bilan, soit par simple écriture comptable. Pour la Fed, le nouvel argent émis constitue une dette et les obligations obtenues en contrepartie, un actif. Les banques membres du cartel reçoivent ce nouvel argent également sous forme d’écriture comptable; il est inscrit à titre de réserve.

Lorsqu’on parle plutôt de «taux de réserves», on réfère au pourcentage minimum que les banques doivent maintenir à ce titre dans leurs comptes. Autrement dit, elles sont encouragées par la banque centrale à prêter plus d’argent qu’elles détiennent à titre de réserve. Cela est possible uniquement à cause du type de monnaie utilisée. Puisque la vaste majorité de cette monnaie voit le jour par simple écriture comptable, gonfler la masse monétaire constitue un jeu d’enfant.

On qualifie généralement l’argent créé par la banque centrale de «monnaie de base» ou de «base monétaire», tandis que celui créé par les banques commerciales est qualifié de «monnaie de crédit». Il y a donc deux sources d’inflation de la monnaie, mais celle-ci est essentiellement scripturale (virtuelle ou électronique). On note également que la première sert à accroître la seconde, mais que celle-ci peut être multipliée de façon plus substantielle que celle-là dans un anonymat relativement plus grand.

Bien que l’on qualifie d’inflation monétaire toute augmentation de la masse monétaire, l’augmentation de la monnaie de base a cette particularité que ses effets sur les prix se produisent plus lentement que les mêmes effets suivant une augmentation de monnaie de crédit. Il en est ainsi, car tant et aussi longtemps que la monnaie de base est maintenue à titre de réserve, c’est-à-dire qu’elle n’est pas utilisée pour accroître la quantité de monnaie de crédit, elle n’a pratiquement aucun effet sur les marchés, si ce n’est d’enrichir les banques membres du cartel. C’est uniquement lorsque les banques se servent de ces réserves pour multiplier la monnaie de crédit que les effets sur les prix se font sentir.

Si ce nouvel argent est dirigé dans les marchés boursiers, alors ceux-ci augmenteront. Toutefois, cette hausse ne saurait durer longtemps puisqu’elle ne s’appuie pas sur une hausse réelle de richesse. À l’instar de tous les biens, la monnaie est sujette à la loi de l’offre et de la demande. Lorsqu’elle est émise en grande quantité son pouvoir d’achat est réduit, c’est-à-dire que chaque unité produite vaut moins en terme de biens et de services. De plus, cette augmentation n’affecte pas tout le monde également. Les individus qui reçoivent en premier ce nouvel argent en tirent profit puisqu’ils se procurent biens et services à des prix qui n’ont pas encore été augmentés. Avec le temps et de manière générale, cependant, ces prix augmentent peu à peu pour compenser la perte du pouvoir d’achat engendrée par l’ajout de monnaie dans l’économie.

Pour se prémunir contre cette perte, on ne peut pas demander aux gens de toujours garder un œil vigilant sur la production monétaire, car ils ont autre chose à faire. À l’opposé, démontrer une indifférence face à cette perte encourage les autorités à la maintenir, c’est-à-dire poursuivre leur dévaluation de la monnaie. Les gens devraient aussi se méfier des économistes populaires, car trop souvent leur science est dominée par leur idéologie.

Considérant que le principal problème de l’actuel système monétaire soit sa trop grande liberté à produire de la monnaie, une monnaie d’espèces s’avère appropriée pour le résoudre. Puisque l’or et l’argent de métal ne peuvent être produits aussi facilement qu’une monnaie scripturale ou de papier, cela fait de ces métaux des ressources idéales pour le rôle de monnaie. En d’autres mots, puisque l’utilité de ces ressources à titre de monnaie dépend elle-même de la profitabilité de leur exploitation, les probabilités de les produire en surnombre sont réduites. Il s’ensuit que les crises ou cycles économiques sont réduits d’autant.

Pour faciliter l’usage de cette monnaie, on préconise des substituts sous forme de billets à l’exemple de ceux utilisés à l’heure actuelle. Ces billets n’auraient pas de valeur en soi, mais uniquement à titre de substitut de la monnaie d’espèces. Considérant que les billets soient plus faciles à reproduire que la monnaie d’espèces, on doit s’assurer d’en contrôler la quantité. Toutefois, on ne peut pas se préoccuper uniquement d’eux puisqu’ils ne constituent qu’une partie de plus en plus petite de la masse monétaire. Il s’ensuit qu’un contrôle plus grand doit être exercé sur la monnaie scripturale. En d’autres mots, dans la mesure où l’on peut garantir que la valeur de tous les substituts ne dépasse jamais celle de la monnaie d’espèces, les crises économiques seront considérées comme de l’histoire ancienne. Pour aller dans cette voie, il ne manque que la volonté politique.

Considérant que l’inflation monétaire profite surtout aux banques et au gouvernement central, on peut être certain qu’ils ne soient pas chauds à l’idée d’abolir le monopole dont ils tirent avantage. Malheureusement, ces avantages n’ont qu’une durée de vie limitée, de sorte que leur avidité, désir du pouvoir et ignorance risquent de conduire tout le monde à la catastrophe. Ne reste plus qu’à répéter les arguments censés être connus dans l’espoir qu’un jour, avant que celle-ci ne survienne, la raison l’emporte sur la quête de pouvoir.

L’inflation monétaire stimule l’économie à court terme seulement. Pis encore, elle la stimule au détriment d’une expansion durable et sur le dos de la majorité qui n’a pas un accès rapide au nouvel argent. Elle incite les gens à investir et à dépenser, mais ces investissements risquent de mal tournés, car ils s’appuient uniquement sur une quantité accrue de monnaie plutôt qu’une augmentation de biens et de services.

Non seulement l’inflation monétaire n’a aucun effet durable, mais elle constitue la source des cycles économiques dont les autorités monétaires essaient pourtant d’éviter. Sans cette inflation, les individus se seraient abstenus de dépenser et d’investir pour mieux le faire plus tard. Malheureusement, les autorités court-circuitent ce processus dans le but illusoire de l’accélérer. Elles oublient que la production de richesse exige du temps et des ressources réelles, pas seulement de la monnaie scripturale.

L’inflation monétaire ne constitue qu’une illusion de richesse. On l’encourage ou bien par incompréhension de la science économique, ou bien par complicité de fraude. Le fait qu’elle soit répandue depuis si longtemps laisse la plupart des gens incrédules. «Ce ne peut pas être vrai puisque des professeurs d’économie ayant des PhD disent le contraire; même des lauréats Nobel disent le contraire!» «Ce ne peut pas être vrai, car il y a trop longtemps que cela fonctionne ainsi», etc. On vend ces arguments 5 cennes la douzaine.

Si les politiciens ont vraiment à cœur l’intérêt public, alors ils doivent cesser de taper sur les banques pour bien paraître en comparaison. Il ne s’agit pas de disculper les banques, mais de reconnaître que les gouvernements marchent main dans la main avec elles. Leurs intérêts ne correspondent pas à ceux de la population en général. Celle-ci profite de la concurrence dans tous les domaines, y compris celui de la monnaie. Il n’y a donc pas d’autre alternative que d’abolir ce monopole, voire tous les monopoles, qui, lorsque bien compris, ne peuvent être autre que des monopoles d’État.

La réflexion du jour

...... si un fermier veut vendre ses produits, il doit obligatoirement les vendre d’abord à l’UPA, qui ensuite les revend sur le marché. S’il vend une partie de ses produits à une boucherie, fromagerie, locale, sans l’aval , il se retrouve donc automatiquement dans l’illégalité. Si un producteur veut augmenter son revenu familial (en ajoutant, disons, deux vaches à son troupeau), il doit verser une lourde somme pour acheter des quotas (car c’est contingenté, les vaches). On peut presque dire que l’agriculture au Québec, c’est soviétique. --- L'Union Paysane

(NDLR : L'interventionnisme égale perte de liberté.)

Le chiffre du jour : 437 M $

Les pertes sur les investissements garantis par l’État ont nécessité des provisions de 207 M$. Le Gouvernement a également versé 227 M$ à la Société pour rembourser les nombreuses subventions versées au cours de l’année. Le coût total des programmes gouvernementaux gérés par Investissement Québec a donc atteint 434 M$ en 2009-2010.

18 novembre, 2010

La réflexion du jour

Ce qui m’étonne toujours dans ces reportages et les analyses, c’est le peu de place qu’on fait sur le rôle des parents. Pourtant, ce sont les parents qui sont les principaux acteurs sur la question des études de leurs enfants. --- Jean Charest

(NDLR : Ça fait quarante ans que l'interventionnisme étatique déresponsabilise les Québécois et maintenant le premier ministre leur reproche de ne pas prendre leur responsabilité!!)

Le chiffre du jour : 67 %

Si moins d'entreprises affirment avoir des problèmes de main-d'œuvre actuellement, soit 67%, alors qu'elles étaient 84% en 2008, il y a là un sérieux problème. La démographie ne s'est pas améliorée ces deux dernières années et il faut donc se méfier des illusions. « La crise économique dont nous sortons tranquillement a peut-être atténué l'impression que nos entreprises sont en pénuries de main-d'œuvre et ainsi dopé la réalité, mais en somme, cela ne devrait pas occulter l'enjeu de la main-d'œuvre qui est d'ordre structurel », affirme Françoise Bertrand, présidente-directrice générale de la FCCQ.

17 novembre, 2010

Subventions : les perles de la semaine du 6 au 12 novembre 2010

Chaque semaine, le blogue de Mathieu Turbide et de Serge Laplante, Où vont vos impôt, publie la liste des subventions annoncées par le gouvernement.

Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques.

Il y a toujours de l’argent pour financer les « pet projects » des politiciens. Imaginez ce que ce serait si le gouvernement n’était pas en faillite!
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  • Le ministère des Ressources naturelles et à la Faune accorde 100 000 $ pour la mise en œuvre de la phase 2 du projet de restauration de la rivière à Mars au Saguenay-Lac-Saint-Jean.
  • Traitement des déchets organiques par la biométhanisation – Québec verse une contribution financière de 10 000 $ non remboursable pour soutenir la mise en place du Réseau d’expertises et de développement en biométhanisation, localisé à Rivière-du-Loup.
  • Le ministère des Transports accorde une subvention de 100 000 $ à la MRC de Coaticook pour l’exploitation de services de transport collectif sur son territoire.
  • L’entreprise Carnot Réfrégération reçoit une aide financière de 380 650 $ pour l’implantation, au IGA Kirkland, d’une technologie de pointe pour le système de refroidissement au CO2 en remplacement du système utilisé.
  • Le Collège Héritage, de Gatineau, obtient une aide financière de 124 100 $ pour accroître son efficacité énergétique.
  • L’Université Bishop’s de Lenneoxville reçoit de son côté une aide financière de 500 000 $ afin d’effectuer les travaux nécessaires à l’amélioration de l’efficacité énergétique de ses bâtiments.
  • Le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation verse une contribution financière non remboursable de 70 000 $ pour la deuxième phase de la campagne de promotion La science prend le métro.
  • À l’occasion de sa participation à la conférence de presse pour annoncer la tenue du Forum international de l’économie sociale et solidaire 2011, le ministre des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire et ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Laurent Lessard, en a profité pour annoncer un investissement de 840 000 $ dans des projets d’économie sociale de la région métropolitaine de Montréal.
  • Une aide financière de près de 7,8 millions de dollars est accordée à Produits Forestiers Arbec afin d’améliorer la consommation énergétique de cette importante scierie située dans la municipalité de l’Ascension-de-Notre-Seigneur, dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, et de réduire l’empreinte écologique de ses opérations.

La réflexion du jour

Pour le gouvernement suédois, l’équation est simple: moins on taxe les revenus, plus les gens travaillent, et mieux l’économie se porte. Fredrik Reinfeldt a prouvé que cette relation fonctionne, ce qui n’est pas surprenant puisqu’il s’agit du gros bon sens. En revanche, nos élus semblent ne pas avoir reçu le mémo. Ils ont pourtant bien besoin d’une petite leçon d’économie suédoise! --- Nathalie Elgrably-Lévy

Le chiffre du jour : 11,3 G $

Le plus intéressant est toutefois son attitude face à la crise. Certes, à l’instar de ses homologues européens, Reinfeldt (Premier ministre suédois) a adopté un plan de relance, mais le sien est plutôt original. En dépit des critiques, le premier ministre a consacré les deux tiers de l’effort de relance à l’allégement du fardeau fiscal des particuliers, pour un montant de 8 milliards d’euros (11,3 G$). Il a aussi réduit l’impôt des entreprises de 28 % à 26,3 %.
Pour 2010, on prévoit que la Suède enregistrera une croissance économique de 4,8 %, soit la meilleure de l’Union européenne, et son taux de chômage est tombé à 7,4 %. Dans le plus récent rapport sur la compétitivité dans le monde réalisé par le Forum économique mondial, la Suède s’est hissée au 2e rang, juste après la Suisse.

16 novembre, 2010

La concurrence serait-elle la solution?

Selon la plupart des économistes, la concurrence est le seul moyen de déterminer le juste prix d’un produit ou d’un service. Dans un environnement sans concurrence les prix s’emballent inévitablement.

En pratique, il est très rare de pouvoir vérifier cette affirmation, car les deux systèmes, avec et sans concurrence, sont mutuellement exclusifs.

L’analyse des contrats d’infrastructures de la Ville de Montréal nous offre une opportunité unique de démontrer le bien-fondé de cette théorie économique.

Avant le scandale des compteurs d’eau, les contrats d’infrastructures de la ville étaient monopolisés par un cartel. Il n’y avait donc pas de concurrence.

Les prix étaient établis par un processus de négociation entre les soumissionnaires et les fonctionnaires. Ces derniers déterminaient au meilleur de leurs connaissances un prix de référence. Si le prix de la soumission excédait le prix de référence, les fonctionnaires négociaient avec l’entrepreneur pour finaliser le coût du projet. Ensuite, ce nouveau prix était incorporé à la base de données de la ville laquelle est utilisée pour calculer les futurs prix de référence. D’un contrat à l’autre, cette procédure gonflait les prix de référence et le coût des contrats pour le plus grand bonheur des membres du cartel.

Le scandale des compteurs d’eau a mis fin, au moins temporairement, au manège très profitable du cartel. Depuis plus d’un an, les soumissions des projets d’infrastructures sont régulièrement de 25 % à 30 % sous les prix de référence établis par les fonctionnaires.

Même si les deux systèmes, avec et sans concurrence, n’ont pas coexisté, compte tenu du court délai entre l’avant et l’après, il est raisonnable de conclure que la baisse des prix est la conséquence directe de la concurrence.

Si la concurrence a permis de réduire les coûts des contrats des projets d’infrastructure de Montréal de 25 % à 30 %, pourquoi n’en serait-il pas ainsi pour la santé, l’éducation, le transport en commun, la SAQ, Hydro-Québec, etc.?

Cela fait plus trente ans que l’on engraisse une fonction publique censée résoudre tous nos problèmes. Malheureusement, d’une promesse à l’autre, les services se dégradent et les coûts explosent. Il est temps d’essayer autre chose, le contraire relèverait d’un entêtement masochiste.

La réflexion du jour

«Il y a urgence à être plus productif et c'est impensable que l'on ait à la fois d'énormes ministères ainsi que des agences régionales et des commissions scolaires.»


«Il y a trop d'administrateurs, alors il faut se faire une idée et décider qu'est-ce qui doit être centralisé ou décentralisé parce que là, on a tout, et il y a tellement d'intervenants que l'un peut contredire l'autre» --- Claude Montmarquette

Le chiffre du jour : 66,9

Après une baisse constante au cours du printemps et de l'été, l'optimisme des petites entreprises connaît un regain en octobre. L'indice du Baromètre des affaires de la FCEI a enregistré une hausse de plus de trois points par rapport à septembre, pour atteindre 66,9, un sommet depuis le mois de mai.

15 novembre, 2010

L’interventionnisme menace-t-il notre existence?

« Les finances publiques doivent être saines, le budget doit être équilibré, la dette publique doit être réduite, l'arrogance de l'administration doit être combattue et contrôlée, et l'aide aux pays étrangers doit être diminuée de peur que l’État ne tombe en faillite. La population doit encore apprendre à travailler au lieu de vivre de l'aide publique. »
Une citation du Réseau Liberté Québec? Vous n'y êtes pas. C’est une citation de l’empereur Cicéron en 55 avant notre ère.

Les Romains lucides savaient que l’interventionnisme et la bureaucratie qui en découle mèneraient l’empire à la faillite. Malgré tout, les interventionnistes, vendeurs de rêves et d’utopie, eurent gain de cause. Cinq cents ans plus tard, l’Empire romain s’écroulait.

Si le passé est garant de l’avenir, nous devons prévoir que l’histoire se répétera. Toutefois, comme les sociétés contemporaines évoluent dix fois plus rapidement que dans le temps des Romains, nous devons prévoir que les États interventionnistes s’effondreront dans moins de cinquante ans. Ce sont les petits enfants des « baby boomers » qui écoperont.

Saurons-nous faire mieux que les Romains et stopper le rouleau compresseur étatique avant qu’il ne soit trop tard?

Bien sûr que oui, mais pourquoi attendre?

La réflexion du jour

La Ville de Montréal a une leçon à tirer de la terrible tragédie qui a coûté la vie à trois jeunes graffiteurs, la fin de semaine dernière, sous l’échangeur Turcot, selon le directeur général du magazine «Reflet de Société», Raymond Viger.
Si les autorités municipales n’avaient pas sabré dans les budgets destinés à fournir des «murs autorisés » aux graffiteurs montréalais au début des années 2000, « on n’en serait peut-être pas là aujourd’hui», laisse tomber M. Viger.

(NDLR : À ce compte-là il faudrait créer des banques d'État pour permettre au voleur de banque de cambrioler sans risque!!!)

Le chiffre du jour : 28

Sept mois après avoir annoncé l’abolition de 28 organismes publics, le gouvernement Charest n’a toujours pas rempli ses engagements et, selon toute vraisemblance, il risque de ne pas y parvenir d’ici la fin de l’année.

(NDLR : Le gouvernement est très efficace pour augmenter les tarifs et les taxes, mais pour réduire les dépenses.......)

14 novembre, 2010

Caricatures : semaine du 7 novembre 2010








La réflexion du jour

Il est temps que mes confrères ingénieurs et géologues posent leur marteau et grimpent sur les tribunes qu’ils sont beaucoup plus aptes à occuper que les tartistes. Mais tant que mes concitoyens seront davantage sensibles à l’émotion qu’à la raison, les tartistes auront le dessus sur les scientifiques. C’est le peuple qu’il faut éduquer, pas les politiques ni les tartistes. Quand les premiers seront informés, les seconds les écouteront et les derniers redeviendront enfin des artistes et se limiteront à leur seule véritable compétence. --- Reynald Duberger

Le chiffre du jour : 9 M $

Trois-Rivières, le 2 novembre 2010 - Le ministre d'État de Développement économique Canada, l'honorable Denis Lebel, le ministre du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation, M. Clément Gignac, la ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale et ministre responsable de la région de la Mauricie, Mme Julie Boulet, ainsi que de la députée de Trois-Rivières, Mme Danielle St-Amand, ont annoncé aujourd'hui l'attribution de contributions gouvernementales totalisant près de 9 M$ à l'entreprise Premier Aviation de Trois-Rivières, pour un investissement total de 17 M$. Ils étaient accompagnés pour l'occasion du député de Maskinongé, M. Jean-Paul Diamond.

(NDLR : Trois ministres et deux députés pour annoncer une subvention. C'est à croire qu'ils n'ont rien à faire. Je doute qu'un projet qui doit être financé à plus de 50 % par les gouvernements ne soit jamais rentable.)

13 novembre, 2010

La réflexion du jour

Résultat: il n'y a plus assez de postes pour tous les médecins résidents en spécialité. Vous avez augmenté les admissions en médecine, mais vous négligez d'agir pour qu'ils aient un poste à la fin de leur formation. Et vous dites que l'accessibilité aux soins est votre priorité. Belle planification! --- Charles Dussault, médecin et président de la Fédération des médecins résidents du Québec.

(NDLR : Il est malheureux que le ridicule ne tue pas. Dans le cas contraire, nous serions débarrassés des politiciens et fonctionnaires incompétents depuis longtemps.)

Le chiffre du jour : 30

Un document rendu public hier (le 1 novembre 2010) par le ministère de l'Éducation révèle que 29,1 % des 46 583 étudiants qui ont subi cet examen obligatoire (français), en 2009-2010, ont échoué le volet «orthographe d'usage et orthographe grammaticale.» La portion «syntaxe et ponctuation» a quant à elle été ratée par 17,5 % des étudiants.

Pour obtenir un échec dans cette partie de l'examen, il fallait pourtant faire plus de 30 fautes, précise le document.

(NDLR : Jusqu'où va-t-on baisser la barre pour laisser croire que le système d'éducation fonctionne, 50 fautes, 100 fautes, ...)

12 novembre, 2010

La réflexion du jour

Se pourrait-il que dans le dossier des garderies en milieu familial subventionnées l’argent fourni par l’État ne se rende pas au service de garde donc aux services aux enfants? Lorsque l’on parle des revenus des RSG, se peut-il que les 19$ qu’elles reçoivent ne soient que le reste de ce que la coordination et la lourdeur administrative ont déjà absorbé? La difficulté de la ministre à être transparente sur la divulgation des chiffres sous prétexte d’une négociation s’explique peut-être par le pourcentage important d’argent dévolu à l’administration du système plutôt qu’aux services et aux travailleuses. Les tribunaux ont bien reconnu le statut des RSG, mais leur statut de travailleur autonome ne peut compenser le manque de financement de ce service, surtout s’il elles ne reçoivent que les 19$ restants de la quarantaine de dollars versés par le gouvernement (donc par nous!). Cette répartition de l’enveloppe ressemble beaucoup à l’ensemble des services gouvernementaux: plus pour les penseurs que pour les faiseurs. --- Jean-Luc Mongrain

Le chiffre du jour : 65 %

Malgré tous les plans d'action mis en place pour lutter contre le décrochage, jusqu'à 65 % des gars inscrits dans certaines commissions scolaires n'avaient pas obtenu le moindre diplôme, en 2009, cinq ans après avoir entrepris leurs études secondaires.

11 novembre, 2010

Le système d’éducation, un système infernale

Le système d’éducation (ministère, commissions scolaires et syndicats) est une immense machine qui abrutit sans discernement les enseignants.

Le résultat : les enseignants incompétents s’accommodent bien du système qui en fin de compte les protège. Malheureusement, le système écrase les enseignants compétents et les oblige à entrer dans le moule ou à abandonner la profession.



Source : La déséducation

La réflexion du jour

On lit les détails des jugements des tribunaux. On écoute cette pauvre Jeannette Holman-Price, qui se bat depuis cinq ans. Et on se dit que, du côté des avocasseries visant à épuiser les accidentés de la route, l'État québécois peut être aussi salaud que les compagnies d'assurances l'étaient, avant 1978.--- Patrick Lagacé

(NDLR : Mais pourquoi Patrick Lagacé est-il surpris? D’où provient cette croyance typiquement québécoise qu’un monopole d’État sera plus compréhensif envers ses clients qu’une entreprise privée? C’est à croire que pour un proétatisme les fonctionnaires sont des êtres différents de l’ensemble des Québécois!)

Le chiffre du jour : 418 M $

En fait, après des dépenses de 418 millions de dollars - dont près de 300 millions par Québec -, seulement le tiers du travail (Dossier santé Québec) a été réalisé, a reconnu hier le ministre de la Santé, Yves Bolduc.

10 novembre, 2010

Éducation ou lavage de cerveau?

Le système d’éducation est une immense machine à propagande servant à laver le cerveau des Québécois. L’université lave le cerveau des professeurs. Les écoles lavent le cerveau des élèves.

Le résultat : le système d’éducation forme de futurs contribuables plutôt que des citoyens responsables. Un bon contribuable est un contribuable docile et qui accepte sans rechigner de financer une fonction publique obèse et inefficace.



Source : La déséducation

La réflexion du jour

En fait, discrètement mais sûrement, la Suède a pris un virage à droite. D’abord, il y a eu la vague de déréglementation dans les années 1990 (télécommunications, électricité, transport aérien), l’allégement du fardeau fiscal, l’abolition de monopoles d’État, la privatisation partielle du régime de retraite public, etc. Puis, en 2006, les Suédois ont élu un gouvernement de centre droit. Aussitôt en poste, le nouveau premier ministre, Fredrik Reinfeldt, a réduit les impôts sur le revenu des particuliers et des entreprises, aboli l’impôt sur la richesse, et privatisé divers actifs gouvernementaux. Le 19 septembre dernier, Reinfeldt a été réélu pour un second mandat. --- Nathalie Elgrably-Lévy

Le chiffre du jour : 2e rang

Le plus intéressant est toutefois son attitude face à la crise. Certes, à l’instar de ses homologues européens, Reinfeldt (premier ministre de la Suède) a adopté un plan de relance, mais le sien est plutôt original. En dépit des critiques, le premier ministre a consacré les deux tiers de l’effort de relance à l’allégement du fardeau fiscal des particuliers, pour un montant de 8 milliards d’euros. Il a aussi réduit l’impôt des entreprises de 28% à 26,3%. Pour 2010, on prévoit que la Suède enregistrera une croissance économique de 4,8%, soit la meilleure de l’Union européenne, et son taux de chômage est tombé à 7,4%. Dans le plus récent rapport sur la compétitivité dans le monde réalisé par le Forum économique mondial, la Suède s’est hissée au 2e rang, juste après la Suisse.

09 novembre, 2010

Subventions, les perles de la semaine du 30 octobre au 5 novembre 2010

Chaque semaine, le blogue de Mathieu Turbide et de Serge Laplante, Où vont vos impôt , publie la liste des subventions annoncées par le gouvernement.


Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques.

Imaginez ce que ce serait si le gouvernement n’était pas en faillite!
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  • Le Musée Pointe-à-Callière pourra compter sur une subvention de 1 500 000 $ pour la réalisation de son spectacle multimédia Signé Montréal. Ce nouveau spectacle à la fine pointe de la technologie met en scène la ville, qui prend ici la parole afin de raconter son histoire.
  • Les gouvernements du Canada et du Québec annoncent une contribution financière totalisant 9 millions $ à l’entreprise Premier Aviation de Trois-Rivières, pour un investissement total de 17 M$.
  • Une aide financière de 50 000 $ est accordée au Centre d’intégration au marché de l’emploi de Sherbrooke pour la réalisation du projet « Les femmes dans la construction : une voie d’avenir pour un milieu en effervescence ».
  • Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation annonce un appui financier de 2,5 millions de dollars au Groupe Export agroalimentaire Québec-Canada afin de contribuer à l’essor des entreprises bioalimentaires d’ici sur les marchés à l’extérieur du Québec.
  • ArcelorMittal Mines Canada reçoit une subvention de 529 101 $ pour l’implantation d’une série de mesures afin de réduire la consommation énergétique de ses installations à Mont-Wright sur la Côte-Nord.

La réflexion du jour

Les citoyens exaspérés par le vrombissement des moteurs de motoneige à proximité de leur domicile devront prendre leur mal en patience.

Ils seront privés de recours pour les six prochaines années.

(NDLR : Puisque les groupes d'intérêt gèrent le Québec, les citoyens, à qui on a dérobé la quiétude et le plaisir de vivre en campagne, n'ont qu'à payer leurs taxes et la fermer.)

Le chiffre du jour : 1 G $

Le gaspillage à tous les niveaux fait perdre des millions au réseau de la santé. Avec une meilleure synchronisation du travail, des objectifs précis, moins de paperasse et surtout des gestionnaires mieux formés, il est possible de récupérer jusqu'à 1 milliard $, estime le président de la firme Proaction Denis Lefebvre.

(NDLR : Malheureusement, le "système" ne valorise pas l'efficacité.)

08 novembre, 2010

La réflexion du jour

Cette attitude vis-à-vis leurs clients découle d’une perversion du système causé par le fait que les CPE et les garderies en milieu familial subventionnées contrôlent les places subventionnées. Le prix de 7 $ est tellement alléchant pour les parents que la demande pour ces places dépassent largement l’offre. Une situation où le client n’en sort jamais gagnant.

Les «responsables de services de garde en milieu familial» se trouvent en position de force. Dans un tel contexte, pourquoi améliorer le service quand les clients cognent sans cesse à la porte pour inscrire leurs enfants? --- Michel Laliberté

(NDLR : Les monopoles, à plus forte raison les monopoles d'État, ne se préoccupent jamais des intérêts des clients.)

Le chiffre du jour : 322 $

Chacun des criminels incarcérés dans les 57 pénitenciers fédéraux du pays coûte 322 $ par jour aux contribuables, une hausse de 37 % sur une période d'à peine huit ans.

(NDLR : C'est le prix d'un hôtel 5 étoiles!!)

07 novembre, 2010

Caricatures : semaine du 1 novembre 2010




La réflexion du jour

Et pourtant, c'est arrivé. C'est arrivé par un grand phénomène: le vote (élections municipales à Toronto) de ceux qui ne votaient plus. Le taux de participation est passé de 39% à 53%, une augmentation de plus du tiers.

Les absents sont venus dire qu'ils en avaient marre des hausses de taxes et des toits verts et des foutues pistes cyclables.

(NDLR : Les Torontois sont la preuve qu'il est possible de se débarrasser des interventionnistes.)

Le chiffre du jour : 108,1 M $

Le coût du programme général d’investissement (PGI) (la modernisation des systèmes informatiques de la Commission administrative des régimes de retraite et d’assurances (CARRA) est successivement passé de 53 millions $ à 74 millions $, puis à 87,1 millions $, pour un total à payer de 108,1 millions $, soit un dépassement de 21 millions $ sur les dernières prévisions.

(NDLR : L'incompétence a un coût.)

06 novembre, 2010

Interventionnisme 101

Cette histoire de deux petits garçons est une représentation simplifiée de l’interventionnisme étatique. Elle permet de facilement comprendre pourquoi l’interventionnisme est populaire et quels en sont les effets pervers.

Bruno, débrouillard et entreprenant, possède 2 $. Paul, costaud et généreux, possède 10 $.

Bruno se rend au dépanneur et achète un suçon à 25 ¢. Alors qu’il considère l’achat d’une barre de chocolat, il remarque que Paul débourse 1 $ pour acheter une grande limonade. C’est à ce moment que Bruno réalise qu’il a mieux à faire avec son argent que d’acheter du chocolat. Il remet le chocolat sur l’étagère et se dirige d’un pas décidé vers l’épicerie non loin de là.

Il est convaincu de pouvoir produire à moindre coût une meilleure limonade que celle du dépanneur. Il prévoit la vendre 50 ¢ tout en faisant un profit raisonnable. Il achète des citrons bios, du sucre non raffiné et des verres de carton; ensuite, il récupère l’extracteur de jus remisé au grenier depuis des lunes et emprunte le pot à jus de maman; enfin, il s’empare d’une chaise pliante et de la table à carte qui s’empoussièrent dans le garage. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, son bar à limonade est installé au coin de la rue. Sa publicité, accrochée à un arbre près de là, est claire et efficace : « Limonade bio, 50 ¢ ».

Une nouvelle entreprise est née.

Entre-temps, Paul a dépensé tout son argent pour acheter des bonbons, des BD et de la limonade. Il distribue généreusement ses achats à ses amis pour mousser sa popularité et son importance dans le quartier. À ce régime, il est toujours à court d’argent et doit emprunter auprès des enfants du quartier pour entretenir sa réputation de générosité.

Le bar à limonade bio de Bruno est un franc succès. En moyenne, il vend 30 consommations par jour et récolte 20 ¢ de profit par consommation.

Paul, ayant dépensé la plupart des économies des enfants du quartier, a de plus en plus de difficulté à financer son programme de distribution de bonbons gratuits. Ses amis se plaignent du régime minceur auquel ils sont bien involontairement astreints.

Paul, pour faire oublier les dettes qu’il a accumulées, a besoin de détourner l’attention de ses créanciers. Il les convainc qu’il n’est pas normal que Bruno s’enrichisse sans qu’eux puissent en profiter. Il argumente que c’est eux, en achetant sa limonade, qui lui permettent de s’enrichir. Bruno a donc le devoir moral de partager sa richesse avec tous les enfants du quartier.

Les amis de Paul abondent dans le même sens et bientôt tous les enfants du quartier s’indignent de l’égoïsme de Bruno. Paul se porte volontaire pour faire entendre raison à Bruno et lui extorquer la moitié de ses profits.

Cette nouvelle source de revenus lui permet d’améliorer son programme de distribution de bonbons gratuits. Son cercle d’amis s’agrandit de jour en jour.

Bruno se rend rapidement compte que les prélèvements de Paul l’empêchent d’économiser en vue de l’achat de son nouveau vélo. Il est déçu et ne comprend pas pourquoi il continuerait à travailler de longues heures alors que les autres enfants du quartier s’amusent à ses dépens. Il décide donc de fermer son entreprise.

Les amis de Paul sont pris de panique. Ils savent que les profits du bar servent à financer le programme de distribution de bonbons de Paul. Il le supplie d’intervenir pour empêcher la fermeture du bar.

Paul est bien décidé à faire entendre raison à Bruno. Sous prétexte que le bar finance un programme qui favorise la solidarité des enfants du quartier, il menace Bruno de le lui confisquer. Bruno sait qu’il n’est pas de taille à affronter Paul et ses amis. Il lui cède donc son bar contre une vague promesse de compensation.

Paul confie la gestion du bar à son meilleur ami. Celui-ci embauche ses amis pour l’aider. Les coûts d’exploitation explosent. La source de financement du programme de distribution de bonbons risque de tarir. Après de nombreuses consultations auprès de ses amis, Paul décrète que dorénavant le prix minimum du verre de limonade sera fixé à 1 $. De plus, en prétextant des raisons de santé sociale, il modifie la recette de la limonade. Dorénavant, ils utiliseront du concentré de citron au lieu de citrons bios et réduiront de 50 % la quantité de sucre utilisée.

La nouvelle recette ne plaît pas aux clients. Ils délaissent peu à peu le bar de Paul, car pour le même prix ils préfèrent la limonade du dépanneur.

Paul et ses amis créent un comité pour trouver une nouvelle source de revenus pour financer le programme de distribution de bonbons. Réussiront-ils?

La réflexion du jour

D’innombrables voyages à travers le monde ont été engendrés. Derrière les politiciens, on trouve aussi de hauts fonctionnaires, des secrétariats, des commissions permanentes, une sorte de jet set de la francophonie internationale au sein duquel le Québec est très présent et actif. Depuis 14 ans, plusieurs centaines de millions de fonds publics ont été dirigés vers l’OIF par le Canada et le Québec. --- Jean-Jacques Samson

(NDLR : ...et les politiciens prétendent gérer les fonds publics en bon père de famille!)

Le chiffre du jour : 5,8 % vs 7,4 %

Une question de gros sous? La dépense par élève du secondaire a été de 7533 $US en 2006 en Finlande, soit 5,8% de leur PIB. Au Québec, on parle plutôt de 8300 $US, soit 7,4% du PIB.

(NDLR : En Finlande il n'y a pas de commissions scolaires.)

05 novembre, 2010

La réflexion du jour

Les ristournes et d’autres stratagèmes ont permis à d’importants transformateurs dans le secteur du veau de lait de soutirer des millions $ des contribuables à la suite de transactions financières douteuses, ont raconté des éleveurs à l’Agence QMI.

(NDLR : La recette est toujours la même : un monopole d'État + un programme de subvention + un entrepreneur véreux = collusion et corruption.)

Le chiffre du jour : 47,23

Productivité du travail en 2008


Pays - PIB/heure - Rang

Norvège - 92,02 - 1

France - 65,23 - 6

États-Unis - 62,37 - 7

Canada - 53,42 - 14

Ontario - 49,87 - 19

Québec - 47,23 - 20

Source: Centre sur la productivité et la prospérité, HEC Montréal

04 novembre, 2010

La réflexion du jour

Effectivement, bien qu’il y ait beaucoup de bonne volonté, on constate bien peu de concertation parmi la vingtaine d’associations et d’organismes qui se consacrent au soutien de l’entrepreneuriat. Ce manque de cohésion fait que certaines phases critiques du développement d’une entreprise sont laissées pour compte. --- Françoise Bertrand

(NDLR : Il y a tellement d'organismes subventionnés pour faire la même chose qu'elles deviennent des embûches plutôt qu'une aide.)

Le chiffre du jour : 1007

Organismes subventionnés pour aider les entrepreneurs :
(NDLR : Quel bordel! Comment voulez-vous qu'un entrepreneur s'y retrouve?

03 novembre, 2010

La loi 121 ou la toute-puissance des lobbys

Au Québec, trop souvent, les groupes d’intérêt dictent la conduite du gouvernement. L’UPA règne en roi et maître sur le MAPAQ et la CPTAQ; les groupes écologistes dictent l’agenda du MDDEP; les syndicats font la pluie et le beau temps en santé, en éducation et dans l’industrie de la construction; Etc.

Toutefois, le tour de force des lobbys des motoneigistes et du tourisme dépasse tout entendement. Le projet de loi 121 prolonge de 7 ans, jusqu’en 2017, l’interdit aux propriétaires riverains des sentiers de motoneige d’intenter des poursuites devant les tribunaux. Un droit fondamental, le droit à la justice, bafoué aussi cavalièrement a de quoi laissé pantois.

Par contre, lorsque les agriculteurs refusent le droit de passage aux clubs de motoneige, le gouvernement négocie bien humblement avec l’UPA. L’UPA utilise ce moyen pour forcer le gouvernement à bonifier le régime d’assurance agricole au profit des agriculteurs. Ainsi, l’UPA se sert des lobbys des motoneigistes et du tourisme pour intervenir en sa faveur. Gageons que le gouvernement bonifiera le régime d’assurance agricole pour acheter le droit de passage des agriculteurs plutôt que de s’aliéner trois puissants lobbys.

Malheureusement, les propriétaires riverains n’ont pas de lobby pour défendre leurs intérêts et puisque la loi 121 leur enlève le droit à la justice, ils n’ont plus qu’à endurer le bruit et les odeurs d’essence.

Un gouvernement qui n’hésite pas à brimer ouvertement le droit à la justice de ses citoyens pour satisfaire des lobbys, a de quoi faire rougir les pires républiques de banane.

La réflexion du jour

Mon étonnement vient des moyens proposés par un très grand nombre de groupes de pression et de la plupart des dirigeants de l'AMT afin d'atteindre ces objectifs de croissance d'utilisation des transports en commun. Plutôt que de proposer l'amélioration du service, des horaires et de la qualité de l'expérience du transport en commun, le discours dominant parle plutôt de restreindre la fluidité déjà fortement réduite des principaux accès routiers qui permettent d'accéder à Montréal. --- Luc Arbour

(NDLR : Le nivellement par le bas est le propre des bien-pensants et des interventionnistes.)

Le chiffre du jour : 3 G $

La congestion routière observée dans la grande région montréalaise entraine des pertes financières importantes pour les entreprises.
En 2003, les coûts annuels associés à cette problématique s'élevaient à 1,4 milliard, dont 87 % était attribuable aux retards. Cette année, les coûts devraient grimper à plus de 2 milliards de dollars. En incluant les coûts non-récurrents, les réparations de routes et les accidents, le montant devrait dépasser 3 milliards.

(NDLR : Le dogmatisme des réchauffistes à un coût.)

02 novembre, 2010

Financement des partis politiques

Les allégations de trafic d’influence des collecteurs de fonds du PLQ ramènent à l’avant-scène l’épineuse question du financement des partis politiques.

Sous prétexte de favoriser la démocratie, plusieurs politiciens péquistes profitent de l’occasion pour proposer de multiplier par trois le financement public des partis, le faisant passer de 0,50 $ à 1,50 $ par électeur. La vérité est beaucoup plus simple. S’ils réussissent à convaincre la population de subventionner encore plus les partis, ils seront libérés des corvées de financement, activités indignes de leur statut de député.

En finançant les partis politiques à même les revenus consolidés de l’État, une partie importante des contribuables financent contre leur gré des partis et des politiciens qui préconisent des politiques diamétralement opposées à leurs valeurs. C’est moralement inacceptable.

Le financement des partis politiques est la responsabilité de ses membres. Il y a environ 6 millions d’électeurs au Québec. Si les frais annuels d’adhésion aux partis sont de 50 $, non déductibles, cela représente un potentiel de revenu de plus 300 millions par année pour l’ensemble des partis. Si seulement 20 % des électeurs adhèrent à un parti, cela est plus que suffisant pour financer adéquatement une campagne électorale tous les 4 ou 5 ans. Si les partis sont incapables de recruter 20 % des électeurs, c’est qu’ils ne répondent plus aux intérêts de la population. Dans ce cas, il est évident qu’il nous faut de nouveaux partis plus dynamiques et à l’écoute de la population.

Cette approche offre plusieurs avantages :

• Le DGE pourrait facilement vérifier la légalité des contributions puisque seules les personnes physiques en âge de voter et demeurant au Québec pourraient être membres d’un ou de plusieurs partis politiques;

• Les partis devraient être à l’écoute de la population pour attirer le plus de membres possible;

• Le renouvellement annuel des cartes de membre donnerait aux électeurs l’opportunité d’envoyer un message fort et clair aux politiciens;

En somme, cela améliorerait considérablement le fonctionnement de la démocratie.

La réflexion du jour

Ici, là ou là-bas, dans tous les racoins du périmètre comptable de la montgolfière de l’État québécois, apparaissent de nouveaux adjoints, des sous-fifres associés, des conseillers hors cadre, des hippocampes de la consultation publique et des méduses extrabudgétaires; additionnés les uns aux autres, empesés dans des fonctions modernes et imprécises : animateurs de bureautique, infocentristes en ligne, agents d’information interne, contrôleurs de la qualité, superviseurs de la continuité, planificateurs de performance, allocateurs de suivi, professionnels de circonstances, calculateurs, technologues, mandataires, etc, tous grouillant et fourmillant dans les corridors, flanqués de techniciens zé de techniciennes, de commis, de porteurs, de secrétaires exécutives et particulières, grimpant l’Himalaya de leurs organigrammes, visant le sommet de leurs similis empires affiliés, bienheureux et hermétiques, distributeurs de bonis et de soirées «reconnaissance», où tout un chacun applaudit à son statut d’intouchable, indispensable et tellement essentiel qu’on se demande comment on a fait pour s’en passer et survivre jusqu’à maintenant…--- Michel Hébert

(NDLR : Tous les Québécois devraient mémoriser ce paragraphe.)

Le chiffre du jour : 40 %

Ce dernier (Réjean Lévesque, directeur du Service de l'eau de la Ville) a souligné par ailleurs que la Ville devra déployer des efforts énormes pour s'attaquer aux fuites d'eau majeures (estimées à 40 % et plus) et remettre à niveau les infrastructures vétustes (âge moyen de 57 ans), des travaux entrepris en 2001.

(NDLR : L'incurie des politiciens a un coût.)

01 novembre, 2010

Subventions, les perles de la semaine du 23 au 30 octobre

Chaque semaine, le blogue de Mathieu Turbide et de Serge Laplante, Où vont vos impôt , publie la liste des subventions annoncées par le gouvernement.

Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques.

Imaginez ce que ce serait si le gouvernement n’était pas en faillite!
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  • Le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation a dévoilé sa Stratégie de soutien à l'adaptation des entreprises agricoles, dotée d'une enveloppe de 100 millions $, répartie sur une période de cinq ans. Environ 2500 entreprises en situation plus précaire pourraient se prévaloir des mesures d'adaptation. Cela fait suite aux changements à l'Assurance stabilisation de revenus agricoles.
  • Plan d'action interministériel en itinérance -La ministre déléguée aux Services sociaux, Dominique Vien, annonce l'octroi d'un soutien financier supplémentaire totalisant 1,27 million $ à des organismes venant en aide aux personnes itinérantes ou pouvant le devenir. En tout, l'aide accordée à sept centres d'aide pour itinérants de Montréal se chiffre désormais à près de 5 millions $ pour cette année et les années subséquentes.
  • Les 13es Rencontres internationales du documentaire de Montréal reçoivent une aide gouvernementale totalisant 140000 $ pour la tenue de l'événement du 10 au 21 novembre.
  • Une aide financière de 1 million $ est accordée jusqu'en 2014 à la Chaire de recherche sur la forêt habitée de l'Université du Québec à Rimouski afin de soutenir son développement.

 

La réflexion du jour

À la lumière de ces résultats, il est clair que la population appuie l’idée de réduire concrètement les dépenses publiques. Si le gouvernement cherche des idées en ce sens, il peut notamment consulter les travaux publiés par les économistes de l’IEDM depuis dix ans. De la santé à l’éducation, de l’agriculture au marché du travail, il existe une panoplie de moyens de réduire les dépenses et de mieux utiliser les fonds publics. La plupart de ces moyens tournent autour de la même idée de base: décentraliser. Aider les personnes qui en ont vraiment besoin directement plutôt que d’engouffrer des ressources dans une multitude de structures. --- Jasmin Guénette

Le chiffre du jour : 51 %

.....le sondage nous apprend que la majorité (51%) des Québécois souhaite un retour à l’équilibre budgétaire dès le prochain budget plutôt que d’attendre 2013-2014 comme le prévoit le gouvernement. De plus, 80% des répondants affirment que le gouvernement devrait atteindre cet objectif par une réduction de ses dépenses.