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Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

25 mars, 2023

Les 3 pires arguments contre le libéralisme

 Par Emmanuel Bourgerie.

 

Des mauvais arguments à l’encontre de la liberté individuelle me sont constamment adressés et je pense que tous les libéraux les ont entendus au moins une fois.

Autant il y a matière à avoir de réelles discussions sur certains sujets, autant ceux-ci sont tout simplement à côté de la plaque et montrent que la personne n’a pas pris cinq minutes ne serait-ce que pour se renseigner sur ce qu’est ou ce que n’est pas le libéralisme.

Je voulais donc les recenser une bonne fois pour toutes, parce qu’ils reviennent si souvent que c’en est presque drôle.

 

Le libéralisme c’est aider les grands patrons

C’est tout le contraire. Il existe une grande culture pro-entrepreneurs chez les libéraux mais il ne faut pas confondre marché et entreprise. L’économie de marché, c’est défendre la concurrence et non les entreprises établies. Dans un marché concurrentiel une entreprise va utiliser ses profits pour investir et rester dans la course alors qu’à l’inverse un patron en situation de monopole pourra gonfler ses profits et distribuer des dividendes au lieu d’investir et d’embaucher.

Et si vous croyez que ce n’est que de la théorie, regardez ce qui s’est passé aux États-Unis en 2008. Les entreprises ont la possibilité de financer des partis politiques, et (surprise !) Obama et Romney ont reçu littéralement des dizaines de millions de dollars de soutien de la part d’entreprises américaines, alors que Gary Johnson n’a récolté que 50 000 dollars. Les entreprises américaines savent très bien quels sont les candidats qui défendent le mieux leurs intérêts et ce n’était pas le Parti libertarien.

 

Tu veux que les pauvres meurent de faim parce qu’ils n’ont plus d’aides

Cet argument est au mieux drôle, au pire tout simplement insultant.

Jamais je n’ai entendu un libéral dire qu’il veut voir les gens mourir de faim plutôt que de payer des impôts. L’immense majorité des libéraux est en faveur d’une redistribution. Ce qui est critiqué par contre, c’est que littéralement un tiers du PIB est consacré à la sécurité sociale, une bureaucratie énorme, des services publics inefficaces et tout cela sans régler les problèmes de pauvreté.

Des figures imposantes du libéralisme comme Friedman ou Hayek ont défendu des mesures proches du revenu de base, qui est une redistribution assez large mais au final plus simple, plus efficace et qui possède moins d’effets pervers que la sécurité sociale actuelleme.

À l’opposé du spectre, les libéraux radicaux souhaitent l’abolition de la sécurité sociale. Ce n’est pas par égoïsme mais parce qu’ils rejettent la notion même d’État.

 

Si l’État ne s’occupe pas de X, alors il n’y aura plus de X

Lors de la chute de l’URSS, des millions de personnes se sont retrouvées dans un monde où l’État n’était plus là pour régenter chaque aspect de leur vie. À tel point qu’elles étaient perdues lorsqu’il s’agissait de trouver un emploi, puisqu’elles n’avaient jamais eu à le faire de leur vie. Même les courses étaient perturbantes puisque il y avait subitement plusieurs produits de différentes marques et il fallait choisir, ce qui leur était totalement inconnu auparavant. Si je parle de ça, c’est que la même peur existe vis-à-vis des services publics que l’État fournit aujourd’hui.

Il n’a jamais été question d’interdire la livraison de courrier ou les transports en commun. J’ai par ailleurs critiqué à de nombreuses reprises le concept même de privatisation. Il s’agit plutôt d’ouvrir à la concurrence ce que l’État. Mais ce n’est pas parce que celui-ci fournit un service aujourd’hui que des individus ne peuvent pas faire de même, que ce soit par l’intermédiaire d’entreprises privées ou par des organismes non lucratifs.

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