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16 mars, 2023

La menace de l’écologisme

 Par Olivier Maurice.

Le gauchisme est une maladie, la maladie infantile du communisme. Ce n’est pas de moi, mais de Lénine. Cette affirmation est le titre d’un document rédigé par l’instigateur de la révolution bolchévique, document assez court et facilement accessible en ligne. Il mérite d’être lu, surtout avec le recul de ce qui s’est passé après 1920, date de sa rédaction.

Le titre est intrigant. Comment et pourquoi opposer communisme et gauchisme ? On arrive vite cependant à comprendre où Lénine voulait en venir : afin de réussir la révolution prolétarienne (de gauche), les révolutionnaires doivent agir comme un corps hiérarchisé et discipliné (de droite), totalement subordonné aux décisions du chef suprême et dans lequel chaque individu doit faire preuve d’héroïsme et de sacrifice.

« Et tout d’abord la question se pose : qu’est-ce qui cimente la discipline du parti révolutionnaire du prolétariat ? Qu’est-ce qui la contrôle ? Qu’est-ce qui l’étaye ? C’est d’abord la conscience de l’avant-garde prolétarienne et son dévouement à la révolution, sa fermeté, son esprit de sacrifice, son héroïsme. C’est ensuite son aptitude à se lier, à se rapprocher et, si vous voulez, à se fondre jusqu’à un certain point avec la masse la plus large des travailleurs, au premier chef avec la masse prolétarienne, mais aussi la masse des travailleurs non prolétarienne. Troisièmement, c’est la justesse de la direction politique réalisée par cette avant-garde, la justesse de sa stratégie et de sa tactique politiques, à condition que les plus grandes masses se convainquent de cette justesse par leur propre expérience. » – Lénine – La maladie infantile du communisme (le gauchisme)

Les maîtres-mots du camarade Lénine sont : discipline, discipline, discipline ! La fin justifie les moyens et les circonvolutions intellectuelles, les arguments, la politique, la démocratie, la négociation sont des preuves de faiblesse, d’un manque de maturité. Le gauchisme qui croit avoir raison par sa réflexion et ses arguments doit s’effacer pour laisser place à l’action qui seule permettra la victoire. Pour cela, il faut que l’individu soit discipliné et fasse preuve d’héroïsme et de sacrifice.

 

Les enfants du léninisme 

L’enseignement de Lénine a fait des émules. Dans les années 1930, les dictateurs italiens et allemands ont repris mot pour mot ses directives : si la gauche revendique utiliser des méthodes « de droite », pourquoi la droite devrait-elle s’en abstenir ? Après la guerre, la même propagande déversée par l’Union soviétique et les efforts de ses services ont continué à semer partout la graine du chaos et de la violence.

Cette stratégie de la déstabilisation par la lutte a un nom : terrorisme.

Les gauchistes auront beau essayer d’expliquer qu’une manifestation est légitime parce qu’elle vise un noble but, rien ne peut changer la nature des choses. L’action violente organisée dans le but de prendre le pouvoir ou d’imposer sa volonté, cela s’appelle du terrorisme : l’emploi systématique de la violence pour atteindre un but politique.

Certaines mouvances terroristes sont clairement identifiées : ultradroite, mouvements islamistes, influences étrangères… mais en France une faction semble passer à côté des radars ou bénéficier d’une bienveillance assez générale. Il faut dire qu’elle mélange à la fois gauchisme et léninisme. Il s’agit de l’écologisme.

 

L’écologisme est un léninisme

On voit pourtant régulièrement les militants écologistes dépasser les limites du légal, ou même du raisonnable et leurs patronymes venir grossir le fameux fichier S.

Marine Tondelier, récemment désignée à la tête du parti zadiste, se voit d’ailleurs en digne successeur de son mentor à la barbichette :

« On manque d’une vraie discipline collective » a-t-elle déclaré.

Son écologisme est radical : fini le gauchisme, il est temps de se battre, de se « réarmer » selon ses propres termes, de s’allier aux écoterroristes et autres écototalitaires, car « Aujourd’hui, il n’y a plus de place pour la demi-mesure quand c’est la survie de l’humanité, celle de nos enfants dans trente ans qui est en question »

L’écologisme ne doit pas être mêlé de près ou de loin avec un quelconque souci écologique. Ça n’a absolument rien à voir : « il n’y a pas d’écologie sans justice sociale » selon Marine Tondelier : la défense de la nature n’est qu’un prétexte.

L’écologisme est un mouvement prolétarien au sens léniniste : une direction politique dirigeant une avant-garde prolétarienne dévouée à la révolution et prête à tout pour arriver à ses objectifs. Son but n’est pas l’amélioration du cadre de vie mais la destruction par tous les moyens de la société actuelle, la destruction du « système » afin de le remplacer.

 

L’écologisme est un fascisme

L’écologisme, comme le communisme, comme le léninisme, comme le stalinisme, le maoïsme, le fascisme ou le nazisme et toutes ces horreurs du XXe siècle, repose sur une des multiples idioties racontées par Marx et Engels, idiotie elle-même reprise de Jean-Jacques Rousseau : le mythe romantique du bon sauvage et du communisme primitif.

Il n’y a qu’une différence de nuance entre le nazisme, le fascisme et le marxisme ou l’écologisme. Il n’y a aucune différence de fond. Toutes ces pensées nauséabondes reposent sur une manipulation, un mensonge, une assertion dont on sait depuis qu’elle est totalement fausse : scientifiquement et historiquement totalement fausse. Fausse et moralement condamnable.

Tous reposent sur la légende qu’il existait dans le passé un monde idéal, un âge d’or, que les « ennemis du peuple » ont corrompu, principalement par l’argent : « l’homme est naturellement bon, c’est la société qui le corrompt ».

« Les villes sont le gouffre de l’espèce humaine […] Les hommes ne sont point faits pour être entassés en fourmilières, mais épars sur la Terre qu’ils doivent cultiver. Plus ils se rassemblent, plus ils se corrompent » – J.J. Rousseau – L’Émile

Pour le fascisme italien des années 1930, tout comme pour les soi-disant patriotes actuels, le paradis perdu de l’Empire romain d’Occident a été mis à sac par des hordes d’envahisseurs barbares.

Pour le nazisme, le paradis perdu des Valkyries a été corrompu par les banquiers et les commerçants juifs.

Pour les écologistes, le paradis perdu de Gaïa a été corrompu par les banquiers et les commerçants européens.

Ce monde parfait n’a jamais existé : les premières sociétés ont été rendues possibles par la spécialisation des tâches et l’échange quantifié : par l’inverse du communisme, par l’inverse du marxisme, par l’inverse de l’écologisme.

L’empire romain n’a jamais été autre chose qu’une immense dictature chaotique bâtie sur la force armée et l’esclavage, un monde extrêmement violent, tout comme la Germanie, que ce soit celle des Valkyries ou celle de Gaïa.

 

Beaucoup de bruit pour pas grand-chose

Mettre sur le même plan écologisme, fascisme et soviétisme relève-t-il de la démagogie ? Clairement oui. Dire que l’écologisme est un fascisme est démagogique, mais il faut le dire, car la seule subtile différence avec les autres horreurs en isme du XXe siècle est que l’écologisme est un fascisme dans l’idéologie, mais heureusement, pas dans la réalité.

Dans les faits, l’écologisme n’est pas un mouvement de masse, ni un mouvement populaire. Nombre d’écologistes militants ou sympathisants sont persuadés qu’ils œuvrent pour le bien du peuple et que le peuple est derrière eux, mais ceci est complètement faux !

Le nazisme a été jugé dans les faits qui sont plus que répugnants. Le soviétisme n’a pas eu droit au même procès et on en voit aujourd’hui les conséquences dans l’est de l’Europe. Mais le nazisme ou le soviétisme n’ont été rendus possibles uniquement parce qu’à l’époque de leur ascension il n’y avait que peu d’opposition et surtout parce qu’ils ont cristallisé le ressentiment populaire contre le pouvoir en place.

Or l’écologisme est assimilé au pouvoir en place et à la classe dirigeante des urbains nantis. Les deux derniers mouvements de contestation violents et populaires : Bonnets rouges en 2013 et Gilets jaunes en 2018, avaient à chaque fois comme raison initiale le refus de la mise en place d’une politique écologiste de taxes sur les transports et les carburants.

Massivement, les habitants de l’Ouest ont rejeté l’action des écolos contre l’aéroport de Nantes. C’est le pouvoir qui a décidé d’abandonner Notre-Dame-des-Landes. C’est le pouvoir qui a fait du principe de précaution et de la lutte contre le réchauffement climatique des priorités.

Nombre de gens sont de plus en plus remontés contre les méthodes quasiment mafieuses qui ont agité le pouvoir et qui ont conduit la France à laisser tomber le nucléaire, aboutissant à l’inflation énergétique qui frappe aujourd’hui les plus vulnérables de plein fouet.

Plus que de ne pas bénéficier du tout d’un soutien populaire, l’écologisme est en train de devenir pour nombre de « prolétaires » de la France périphérique l’ennemi public numéro 1.

 

Toutes les escroqueries sont dangereuses

Faut-il alors arrêter de nommer l’écologisme pour ce qu’il est : une idéologie aux intentions nauséabondes et aux méthodes de plus en plus criminelles, quitte à verser dans l’excès ?

Certainement pas ! Il faut continuer à dénoncer cette stupidité ! L’expérience a prouvé que même avec une base électorale ridicule, les écologistes ont déjà réussi à appauvrir et à détruire considérablement le pays, nombre de gens et d’entreprises.

L’application du principe de précaution, constitutionnalisé pour de pures raisons de magouilles politiciennes, a fait plonger la France dans la comédie ridicule du « quoi qu’il en coûte » dont il faudra des années pour se remettre.

Le volontarisme vert a créé un gigantesque business de détournement de subventions, entre travaux de transition énergétique subventionnés et donc facturés deux ou trois fois le prix, produits bios produits à l’autre bout du monde ou d’une qualité plus que médiocre pour des prix délirants, éoliennes qui défigurent les paysages et qui remplissent les poches des promoteurs…

L’écologisme est un des facteurs majeur de la dégringolade économique et sociale que subit le pays, avec la stupidité et la médiocrité des élites qui ont laissé cette mascarade s’installer. Jamais bilan d’un microscopique groupe politique n’a été aussi délétère : marché de l’énergie totalement faussé, prix des carburants punitifs, désindustrialisation par abandon de nombreuses filières d’excellence ou d’opportunités économiques : aviation, automobile, nucléaire civil, agroalimentaire, gaz de schiste et exploitations minières, agriculture…

La terreur intellectuelle que les écologistes font régner, entre prévisions cataclysmiques, arguments d’autorité et jugements moraux permanents est en train de pourrir l’esprit de toute une génération.

 

Il faut que ce délire cesse

Le plus étonnant est qu’aucun parti de France n’ait encore franchi le pas de la contestation et ne se soit érigé en barrière affichée contre cette démence. Tout aussi étonnant que le rejet des bidouillages électoralistes avec des personnages dégoulinants de dogmatisme, d’incompétence et de carriérisme (la liste est longue) n’ait pas été affiché aussi haut et fort qu’il l’aurait mérité.

L’écologisme n’est pas juste un délire de gauchistes illuminés aux cheveux longs ou de mamies névrosées et incommensurablement narcissiques. L’écologisme est un terrorisme qui s’attaque à chacun de nous et dont le but est de prendre le pouvoir en déstabilisant la société et en installant la peur.

Il doit impérativement être mis hors d’état de nuire.

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