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02 février, 2021

Avec les « progressistes », l’épuration est de retour Politiques, universités, privé…tout le monde s’y met !

 Nicolas Lecaussin

Il ne fait pas bon écrire et penser librement de nos jours. Folâtrer hors de la matrice idéologiquement correcte peut valoir à n’importe quel étourdi une mise au ban rapide et permanente. Enseignants, intellectuels, étudiants ou personnalités politiques, tous gens sérieux et responsables, se liguent avec l’Etat, les universités ou certaines entreprises privées pour nous imposer une pensée unique, « propre et progressiste ».

En France, nous sommes très bien lotis avec notre Etat, hyper-protecteur, hyper-compétent, qui veille sur nous nuit et jour, s’immisce partout où il le peut pour nous distiller ses conseils au point de nous rendre accros aux principes de précautions. L’IREF ne cesse de le dénoncer. La pandémie a été une belle occasion d’accroître encore son contrôle sur nos vies.

Le progressisme est une forme de populisme

Dernièrement, il a choisi plusieurs « citoyens tirés au sort » pour se prononcer sur la campagne de vaccination et sur la manière de la mettre en place. Au-delà d’un aveu d’impuissance de la part de nos politiques, c’est aussi une façon d’imposer des mesures sous prétexte qu’elles seraient l’émanation du peuple.
C’est ce que faisait Lénine. En invoquant les masses, il justifiait l’idéologie et la répression nécessaire à l’éradication de la classe ennemie et profiteuse. Forcément, on ne discute pas la volonté du peuple. Cette forme de populisme justifie aussi les politiques écologistes – on nous demande de faire des économies de chauffage et d’énergie alors que la France, avec ses centrales nucléaires, ne devrait même pas se trouver dans cette situation. Mais c’est aussi au nom de l’écologisme qu’on demande la fermeture des centrales nucléaires.
C’est au nom du progressisme que des mouvements d’étudiants veulent imposer, depuis quelque temps, une pensée racialiste, décolonialiste et indigéniste à Sciences po. Conférences, travaux de recherche, bibliographies, on propose aux étudiants de se « débarrasser des idées de blanc » et de revenir sur le droit chemin.
Ces pratiques sont très fréquentes en Amérique. Les universités américaines sont à l’ « avant-garde » de cette politique. Harvard refuse les étudiants asiatiques et privilégie les afro-américains. L’Université de Chicago introduit des cours obligatoires de « culture noire ».

Les Démocrates effacent des mots comme « père », « mère », « fils » et « fille »

Les politiques s’y mettent aussi. Il y a quelques jours, pendant que tout le monde avait les yeux rivés vers le président Trump et ses tweets, à la Chambre des représentants, la présidente Nancy Pelosi a fait voter les nouvelles directives en matière de langue. Des mots tels que « lui-même » et « elle-même » doivent être remplacés par « eux-mêmes ». Les mots « père », « mère », « fils », « fille », « frère », « sœur », « oncle », « tante » et d’autres termes familiaux sont bannis et remplacés par « parent », « enfant » et « sibling » (pas de traduction exacte en français). Mme Pelosi a aussi créé un nouveau « comité restreint sur les disparités économiques et l’équité dans la croissance », qui est en fait un comité pour justifier des impôts plus élevés et un Etat plus interventionniste. La séance à la Chambre s’est terminée par un « Amen » suivi de … « Awomen ». Il n’y a pas de limites au ridicule.
Lorsqu’il a annoncé les membres de son cabinet, Joe Biden a insisté sur la « diversité » des personnes choisies. Il n’a pas été question de compétences mais de différences ethniques.
Ce n’est pas fini. Même le Nasdaq est atteint par le virus épuratif. Il offre désormais un « accès gratuit à durée limitée » à « The Equilar Diversity Network ». Personne ne s’oppose à la diversité au sein des conseils d’administration, mais de là à exprimer le souhait que les entreprises aient au moins deux administrateurs « différents », quand « différent » signifie « quelqu’un qui s’identifie comme une femme » et « une personne qui s’identifie comme noire ou afro-américaine, hispanique ou latine, asiatique, amérindienne ou native de l’Alaska, hawaïenne ou insulaire du Pacifique, deux races ou plus ou ethnies ou en tant que LGBTQ. »...

Les purges « progressistes », du pain bénit pour les dictateurs du monde entier

Enfin, les géants du numérique se sont, eux aussi, laissé convaincre des vertus des purges progressistes. Les comptes twitter et facebook du président Trump ont été supprimés, des individus et autres organisations conservatrices ont subi le même sort, de manière épisodique ou permanente. Ces deux sociétés sont privées, elles ont, il est vrai, le droit de virer qui elles veulent. Mais si elles introduisent une censure et donc rompent le principe tacite de liberté entière et totale qui caractérise une plate-forme, elles s’apparentent en quelque sorte plus à un organe de presse qui obéit à une ligne éditoriale.

En agissant ainsi, elles se sont tiré une balle dans le pied car de nouvelles réglementations peuvent s’abattre sur elles. Mais alors, pourquoi censurer à sens unique ? Lors des incidents au Capitole, Joe Biden a écrit un tweet soutenant que si les manifestants avaient été des membres BLM (Black Lives Matter), la police leur aurait tiré dessus. Pour un appel au calme et à la « réconciliation nationale », on peut faire mieux …Le tweet n’a pas été censuré. Par contre, Tweeter a bien censuré les tweets du New York Post sur l’affaire Biden&fils. Aurait-il fait la même chose si l’on avait sorti une grave affaire Trump&fils ? Deux poids, deux mesures...
Puis, pourquoi tolère-t-on les comptes twitter des ayatollahs qui veulent « jeter tous les Israéliens à la mer » ou celui du dictateur Maduro qui détruit un pays et appauvri un peuple entier ? Le dissident russe Alexei Navalny a rappelé à juste titre qu’il a été empoisonné et qu’il reçoit des menaces de mort tous les jours. Pourtant, aucun compte twitter n’a été fermé. A propos, dans le programme de Jean-Luc Mélenchon, il y a bien des critiques de la démocratie et des appels à l’insurrection.

Non, ni l’Etat, ni les politiques, ni les entreprises privées n’ont le droit de censurer ou d’interdire. C’est à la justice de se prononcer. Dans les cas que nous venons d’évoquer, il ne s’agit plus d’invoquer le peuple ou une question de tolérance. C’est de la tyrannie progressiste. On nous impose une pensée. Comme Lénine a imposé son idéologie.

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