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11 décembre, 2015

Climat : j’accuse, de Christian Gérondeau

Le dernier essai de Christian Gérondeau conteste la responsabilité du CO2 dans le réchauffement climatique.


Le futur accord de la COP21, si tant est qu’il soit signé vendredi prochain, est une chimère éminemment coûteuse reposant sur une imposture. Christian Gérondeau en administre la preuve dans sonClimat : j’accuse, qui est un véritable réquisitoire contre les imposteurs du GIEC, Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.

Cette dénomination française de la créature onusienne est d’ailleurs emblématique de cette imposture, puisque sa traduction en français trahit effrontément la signification de la dénomination officielle, en anglais, de cet organisme politique, Intergouvernmental panel on climate change, où il n’est nullement question d’experts…

Pour ceux qui ne la connaîtraient pas, Christian Gérondeau commence son livre par une information qui devrait faire réfléchir tous les humanistes en chambre et faire honte aux idéologues du climat qui poursuivent une chimère non pas, comme ils le croient ou le prétendent, pour sauver la planète mais pour la ruiner.
Près de la moitié de la population de la planète, trois milliards d’êtres humains, n’a pas accès à l’électricité. Ces êtres humains vivent dans des habitations où ils font leur cuisine « dans des foyers traditionnels alimentés par du charbon, du lignite, du bois, ou même des excréments d’origine animale. Ces foyers rudimentaires servent aussi  à chauffer et à éclairer les lieux si nécessaire » :

« Selon les enquêtes les plus récentes, rendues publiques en mars 2014, par l’OMS, 4.300.000 personnes meurent chaque année du fait de ces pratiques de « dirty cooking ». Il s’agit de la première cause de mortalité mondiale ».

Il est facile de démontrer que la croissance d’un pays va de pair avec sa consommation en électricité. Priver un pays de l’accès à l’électricité est le condamner indéfiniment à la misère. C’est pourtant ce qui est prémédité à Paris par les pays riches en interdisant aux pays pauvres de produire de l’électricité à partir des hydrocarbures, charbon, gaz naturel ou pétrole.
La chimère est en effet de croire, et l’imposture de faire croire, que l’on pourra fournir l’électricité nécessaire au développement de la planète en divisant par deux les émissions de CO2 d’ici 2040, et de les éliminer complètement d’ici la fin du siècle, ce qui permettrait, dit-on, de limiter le réchauffement à 2°C. Par quel miracle ? Celui des énergies renouvelables :
« Les énergies renouvelables pourraient répondre en 2050 à près de 80% des besoins de l’humanité. » (Rapport spécial, SRREN, du GIEC, publié en 2011, à Abu-Dhabi)

Cette affirmation est contredite par une autre créature onusienne, l’AIE, l’Agence internationale de l’énergie, qui, dans son rapport annuel de 2014, prévoit que le pourcentage actuel de production d’énergie à partir d’hydrocarbures, 82%, passera à 80%, « à moins que les politiques novatrices, ambitieuses et incertaines soient mises en œuvre, ce qui le ramènerait à 74% ! ».
Il est donc illusoire de croire que la concentration de CO2 d’origine anthropique émise dans l’atmosphère va baisser. Ce sera même tout le contraire… Les énergies renouvelables sont en réalité une arnaque, qui, comme toutes les arnaques, peuvent duper les meilleurs esprits quand ils sont oublieux des préceptes de Descartes, ou intéressés à fermer les yeux.
Le GIEC ose affirmer que les énergies renouvelables seront, en 2050, aux trois quarts d’origine éolienne ou solaire, donc seront des énergies intermittentes. Il n’explique évidemment pas comment sera résolu le stockage de ces énergies produites, alors que, depuis 200 ans, la recherche scientifique n’y est pas parvenue.

Pourquoi cette divergence entre GIEC et AIE ?

D’une part, ces deux organismes onusiens sont très différents :
§  le GIEC est un organisme politique qui ne comprend aucun expert permanent : « les seuls effectifs permanents du GIEC se trouvent au sein d’un secrétariat de treize personnes, hébergé à Genève par l’Organisation météorologique mondiale »
§  l’AIE, basée à Paris, est un organisme incontesté dans son domaine et « emploie 260 spécialistes permanents de l’énergie »
D’autre part, le GIEC, organisme politique, fait dire aux experts, auxquels il demande des contributions, le contraire de ce qu’ils pensent. Son rapport spécial de 2011 comprend en effet :
§  un rapport illisible de 1544 pages, qui est basé sur 164 scénarios
§  un résumé technique de 178 pages, qui mentionne l’existence de ces 164 scénarios
§  un résumé à l’intention des décideurs, qui ne retient en fait qu’un seul scénario sur 164, les 163 autres servant d’alibi, le responsable de ce choix étant Sven Teske, dirigeant officiel de Greenpeace, payé par le lobby de l’industrie photovoltaïque…
§  un communiqué de presse, dont est extraite la phrase du rapport citée plus haut.

Christian Gérondeau démontre dans son livre que ce scénario est non seulement impossible, mais impossible à financer…
Les énergies fossiles sont-elles à bannir ? Non, car elles permettent de nourrir les hommes :
§  elles ont permis la mécanisation de l’agriculture, c’est-à-dire son développement
§  elles « sont à l’origine de la production d’engrais azotés qui permettent aux terres agricoles de supporter dorénavant des plantes aux rendements inimaginables il y a peu »
§  elles émettent du CO2 : « Plus la concentration dans l’atmosphère est forte, plus la végétation se développe, et s’agissant des rendements agricoles, plus ceux-ci augmentent. »

Certes, mais le CO2 n’est-il pas responsable du réchauffement ?
Pour ce qui concerne le réchauffement, l’imposture climatique est du même genre que l’énergétique. Le troisième rapport du GIEC, AR3, de 2001, est basé sur 253 scénarios et seul, à l’époque, et encore aujourd’hui, celui qui prédit à l’horizon 2100 un accroissement apocalyptique de 5.8°C est retenu, contre toute raison…
En réalité, en effet, « aucune preuve sérieuse n’existe en définitive de l’influence sur le climat des variations de la concentration de CO2 dans l’atmosphère, qui reste marginale, puisqu’elle n’en représente que 4 pour 10000 ».

Tout cela est-il étonnant ? Non, finalement, parce que « le but poursuivi est politique, et n’a rien à voir avec l’environnement, encore moins avec la science ». Au nom d’une idéologie mortifère, on s’apprête à dépenser pour rien des billions de dollars… alors qu’il faudrait laisser ces moyens gigantesques à disposition des individus pour qu’ils livrent d’autres batailles, indispensables celles-là.

Certes, le J’accuse de Christian Gérondeau n’épargne pas le Pape François, la FAO ou la Banque mondiale, mais il m’a paru préférable, plutôt que de faire une recension exhaustive du livre, de mettre l’accent sur le processus de l’imposture énergétique qu’il révèle et qui illustre si bien ce que disait mon cher Montaigne, cité par l’auteur :

« Moins une chose est connue, plus on y croit avec ferveur »
Publication sur lesobservateurs.ch

§  Christian Gérondeau, Climat : j’accuse, Éditions du Toucan, 176 pages.


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