Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

26 janvier, 2010

Métro, une saga digne d’une république de banane

La saga du remplacement des voitures de métro a débuté le 12 juillet 2005, au moment où le ministre Béchard a décrété qu'il fallait favoriser Bombardier à tout prix.
Le 28 juin 2006, Alstom a contesté en cour la décision du gouvernement et le 9 janvier 2008, la cour lui a donné raison.

Le 11 novembre 2008, Alstom et Bombardier ont annoncé qu’ils feront une soumission commune. Évidemment, c’est sans surprise que le 15 décembre 2008, la STM annonce que le prix du contrat a presque doublé. C’est naturellement la conséquence d’une règle de base bien simple : en l’absence de concurrence, les prix explosent.
Alors pour noyer le poisson et berner la population, la soumission conjointe d’Alstom/Bombardier est passée de 336 à 765 voitures, plus une option pour 288 voitures additionnelles.
Ce changement invalide le premier appel d’offres international et le gouvernement doit le relancer pour respecter les accords commerciaux internationaux.
Après plus de quatre ans de tergiversations motivées par des considérations de « petite politique » électoraliste, nous sommes donc revenus à la case départ.
Dans le meilleur des cas, les Chinois, Allemands ou Espagnols s’intéresseront au projet et ainsi nous aurons enfin une vraie soumission compétitive. Les nombreux recommencements et les délais de plus de cinq ans auront coûté une petite fortune aux contribuables, mais au moins nous aurons enfin la certitude d’obtenir les meilleurs prix possible.
Dans le pire des cas, malheureusement le plus probable, les Chinois, Allemands et Espagnols déclineront l’invitation du gouvernement. Il est évident que les dés sont pipés en faveur du consortium Alstom/Bombardier. Il serait téméraire de la part d’un autre manufacturier de se lancer dans cette aventure. Dans ce cas, le projet, dû à l’absence d’un processus de soumission transparent et compétitif, coûtera certainement des centaines de millions de plus que ce qu’il devrait.
Malheureusement, nous ne saurons jamais exactement combien les contribuables auraient économisé si ce projet avait été géré en respectant les règles de l’art. Les politiciens comptent certainement là-dessus pour ne pas avoir à se justifier.


(Voir les textes de Claude Garcia et de René Vézina)

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