Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

22 décembre, 2009

Le fléau des journalistes confus

Dans le texte qui suit, Michel Laliberté vilipende les « écosceptiques ». Il écrit :

Les « écosceptiques » embrassent la théorie du laisser-aller. En ce sens,
ils sont à eux seuls un fléau tout aussi inquiétant que les changements
climatiques.

Donc, selon M. Laliberté, quiconque favorise le libre marché et conteste la religion écolo est un fléau.

Malheureusement, M. Laliberté est confus. Tout comme les « réchauffistes » il confond réchauffement climatique (émission de CO2) et pollution environnementale.

Les « écosceptiques » dénoncent le fait que toute la question du réchauffement climatique et le GIEC sont noyautés par des scientifiques peu scrupuleux et des missionnaires écolos qui évangélisent le bon peuple au lieu d’informer.

Cela n’a strictement rien à voir avec la pollution environnementale.

En aucun moment les tenants du libre marché n’excusent les pollueurs. Ils favorisent naturellement l’utilisation de moyens plus efficaces, tels les principes du libre marché, pour combattre la pollution environnementale. Ils sont d’ailleurs les principaux, sinon les seuls, promoteurs du principe pollueurs-payeurs. Un moyen autrement plus efficace de combattre la pollution que les tonnes de règlements proposés par les interventionnistes de tous acabits.

Si les « écosceptiques » sont un fléau que faut-il penser des journalistes qui utilisent les grands médias pour véhiculer les dogmes écolos et la propagande « réchauffiste ».
_________

Le fléau de écosceptiques

Michel Laliberté, cyberpresse, 21 décembre 2009

On a bien envie de rigoler lorsqu’on entend des gens affirmer que le réchauffement de la planète est une vaste conspiration fomentée par une partie de la communauté scientifique influencée par les pays occidentaux pour trouver de nouveaux moyens de taxer les contribuables.

On voudrait bien rigoler. Mais on en est incapable. Incapable parce que l’attitude des écosceptiques — c’est comme ça qu’on appelle les incrédules des changements climatiques — nous prouve qu’il est plus facile de nier les faits et de se donner bonne conscience que de s’interroger sur les effets de nos comportements sur la santé de la planète. Et à plus forte raison de changer nos mœurs.

La grande théorie des écosceptiques est que l’Homme n’est pas responsable du réchauffement de la Terre. Ils font valoir qu’elle a connu à travers les âges des périodes plus chaudes que d’autres. La hausse des températures ces dernières décennies est attribuable à des phénomènes naturels, disent-ils en substance.

Il est vrai que la science travaille encore à peaufiner son analyse pour mieux comprendre ce qui se passe et surtout ce qui risque de se produire si on continue d’émettre autant de gaz à effet de serre. C’est un work in progress, pourrait-on résumer. Les écosceptiques, eux, s’amusent à trouver des failles dans le travail des scientifiques. En soi, c’est une bonne chose de défier les scientifiques et de critiquer leurs conclusions; contrairement au Pape, ils ne sont pas infaillibles. D’ailleurs, ils ont reconnu à quelques reprises s’être trompés dans ce dossier.

Les écosceptiques ont raison sur un point: les scientifiques sont dans le champ sur la question du réchauffement climatique. Malheureusement pour nous, non seulement ont-ils sous-estimé l’ampleur des conséquences qui nous attendent, mais ils ont devancé leur calendrier; ce n’est plus qu’une question de quelques décennies. Un sérieux coup de barre doit bientôt être donné, plaident-ils.

Admettons un seul instant, pour les fins de cette discussion, que l’Homme n’est pas responsable du réchauffement de la planète, que l’Homme n’est qu’un joueur parmi tous les autres dans l’ensemble de nos écosystèmes. Les écosceptiques pourraient-ils alors nous expliquer certaines choses. Par exemple:

1. Qui a pollué nos lacs, nos rivières, nos fleuves, nos mers, nos océans?

2. Comment l’eau provenant de nappes phréatiques peut-elle être contaminée par des produits chimiques?

3. Qui procède à la déforestation de par le monde?

4. Comment peut-on produire autant de déchets?

5. Pourquoi avons-nous des épisodes de smog?

Si l’Homme n’est pas responsable des changements climatiques, on suggère aux écosceptiques de visiter des centrales de charbon, de sites d’enfouissement, de parcs industriels lourds, de se renseigner sur le procédé d’extraction du pétrole des sables bitumineux en Alberta (la photo ci-dessus montre des bassins de produits contaminés tout juste en bordure de la rivière Athabasca), sur le nombre d’automobiles au Canada seulement, sur le nombre de démarreurs à distance vendus, etc., etc., etc.

Si l’Homme n’est pas responsable de toutes ces merdes qui contaminent l’environnement, qui en est responsable alors?

Les écosceptiques embrassent la théorie du laisser-aller. En ce sens, ils sont à eux seuls un fléau tout aussi inquiétant que les changements climatiques.

Aucun commentaire: